Dimanche 17 septembre : 15° dimanche après la Pentecôte

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avait dans les 14 ans quand elle apprit qu’un criminel appelé Pranzini allait être condamné à mort pour ses crimes et qu’il semblait obstinément impénitent. Elle résolut alors d’obtenir sa conversion et multiplia les prières et les pénitences, et demandait au Seigneur un signe de sa conversion. Le jour de son exécution elle ouvrit le journal et vit que celui-ci avait refusé l’aide de l’aumônier mais qu’au dernier instant il s’était retourné et avait embrassé le crucifix. Son premier enfant, comme elle l’écrira elle-même, était sauvé!

L’Evangile de ce dimanche nous raconte la compassion du Seigneur pour une pauvre veuve confrontée à la mort de son fils unique, et que Jésus ressuscita. Cette compassion du Seigneur est passée dans son Église, et il est toujours émouvant de voir des âmes comme celle de sainte Thérèse saisies par cet amour venu tout droit du cœur de Dieu, et qui se penchent vers leurs frères dans la détresse. Ministère de compassion pour soigner  les misères corporelles du mal et de la mort, ou les misères spirituelles du péché et de l’ignorance des choses de Dieu, peu importe, restons simplement ouverts aux appels que le Seigneur mettra sur notre route !

Pratique : Pratiquer la charité pour une détresse proche de nous

Samedi 16 septembre : Saint Corneille et Cyprien

Les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touchera pas !

Corneille, Pape et Cyprien, évêque de Carthage, non seulement se connurent, mais eurent l’occasion de se soutenir tous deux dans leurs épreuves ! Corneille fut Pape de 251 à 253. De son pontificat, on retiendra trois choses : d’abord sa bonté d’accepter la réintégration dans l’Église – après pénitence – des « lapsi » : ceux qui avaient apostasiés pendant la persécution sanglante pour sauver leur vie. Ensuite, grâce à la générosité d’une grande chrétienne fortunée et généreuse, sainte Lucine, il donnera une sépulture honorable aux restes de saint Pierre et saint Paul. Enfin comme sa prédication obtenait de nombreuses conversions, il fut exilé à Civita Vecchia où il mourut martyr un 14 septembre, soutenu par les lettres de saint Cyprien.

Cyprien fut un célèbre évêque au milieu du 3° siècle, à l’époque – malheureusement révolue – où le nord de l’Afrique était profondément marquée par le christianisme. Cyprien, encore païen, fut d’abord avocat à Carthage, puis il se convertit et fut ordonné prêtre puis devint évêque ce Carthage. C’est un des esprit les plus brillant parmi les pères de l’Église au point que saint Jérôme disait de lui :  Il est superflu de parler de sa grandeur, car ses œuvres brillent comme le soleil ! Mais sa vie chrétienne était tout aussi brillante ! On étudie encore aujourd’hui et on lit avec grand profit ses livres notamment sur la morale chrétienne et sur l’unité de l’Église : Celui qui n’a pas l’Église comme mère ne peut pas avoir Dieu comme Père, écrira-t-il ! Il mourut martyr le même jour que Corneille, un 14 septembre en 258 près de Carthage.

Corneille et Cyprien furent des vrais amis au service de L’Église. Qu’ils nous donnent la grâce de cultiver la vraie amitié, celle qui pousse aux grands dévouements au service de Dieu !

Pratique : Prier pour nos amis

Vendredi 15 septembre : Notre Dame des sept douleurs

La fête des sept douleurs de Marie tire son origine tout d’abord de la Bible. Le vieillard Siméon prédit à Marie qu’un glaive de douleur transpercera un jour son âme. Ce qui se réalisera quand le Seigneur Jésus mourra sur la Croix. Saint Bernard va même jusqu’à dire que le coup de lance du Centurion transperça bien plus l’âme de Marie que celle de Jésus, puisque Celui-ci était déjà mort !

Dans la dévotion de l’Église, on remarque que si les premiers siècles honoraient déjà Marie comme Reine de martyrs, il fallut attendre de 17° siècle et l’ordre des Servites pour voir des fêtes spécifiques aux douleurs de Marie dans le calendrier liturgique. Et ce fut le Pape Pie VII, revenu heureusement de sa captivité Napoléonienne en 1814, qui étendit à l’Église universelle la célébration de la fête des sept douleurs de Marie, propre à l’ordre des Servites auparavant. Nul doute que l’Église essaye de nous émouvoir aujourd’hui, à travers les souffrances terribles de la sainte Vierge que nous aimons. Nos cœurs si durs, seront ils attendris devant ce terrible spectacle ? Mais on peut aussi remarquer que les souffrances de Marie ont un sens plus profond : Elles unissent Marie avec Jésus qui sauve le monde en offrant ses souffrances et sa mort… Nous devrions alors avoir une immense gratitude devant le courage de notre Mère pour nous.. Que chacun choisisse la dévotion qu’il lui plait pourvu qu’il renouvelle son amour pour Marie !

Pratique : (re)lire l’admirable séquence Stabat mater, due au franciscain Jacopone de Todi.

Jeudi 14 septembre : Exaltation de la sainte Croix

Notre fête du 14 septembre, l’exaltation de la sainte Croix, célèbre le retour de cette précieuse relique à Jérusalem en 630. Chosroas, le roi des Perses avait ravagé Jérusalem et une partie de l’empire romain d’orient, et emporté en Perse la sainte Croix du Seigneur. L’empereur Héraclius demanda la paix qui lui fut refusée par Chosroas, alors Héraclius pratiqua le jeûne et les prières, puis réunit une armée qui défit celle de Chosroas. Héraclius obtint la paix et exigea le retour de la précieuse Croix à Jérusalem. Un miracle se réalisa à cette occasion : Comme l’empereur portait lui même la Croix pour la remettre à sa place, habillé de ses riches habits d’empereur, il fut paralysé sur place. L’évêque Zacharie lui conseilla alors de revêtir des habits humbles pour imiter l’humilité de Jésus portant sa Croix… Ayant obéi, Héraclius put alors porter sans peine le précieux trésor !

Renouvelons particulièrement en ce jour notre dévotion à la Croix, qui nous rappelle la mort de Jésus pour nous, mort précieuse qui nous sauve ! Ayons ainsi une belle croix chez nous. Souvenons-nous aussi que la piété chrétienne appelle volontiers « croix » les épreuves et difficultés de notre vie. Si nous savons les porter courageusement à la suite du Seigneur, elles nous vaudront le Ciel, comme le rappelait souvent le saint curé d’Ars : Les croix transformées dans les flammes de l’amour sont comme un fagot d’épines que l’on jette au feu et que le feu réduit en cendres. Les épines sont dures, mais les cendres sont douces…/… Les combats nous mettent au pied de la Croix, et la Croix à la porte du Ciel.

Pratique : Garder la paix dans toute contrariété

Mercredi 13 septembre : De la férie

Après avoir parlé de la division des bons et des mauvais anges, examinons l’action des démons d’après l’histoire de Job…

Le livre de Job nous raconte que Job était un homme droit et craignant Dieu. Mais Satan prétendit devant Dieu que si il restait fidèle c’est parce qu’il avait été comblé de bienfaits, mais que cela ne durerait pas si l’épreuve l’atteignait ! Dieu permit alors au diable de l’éprouver mais sans toucher à sa vie. Le diable se déchaina alors en détruisant ses possessions, décimant sa famille, et le frappant d’un ulcère mauvais qui le renvoya sur le fumier sous les critiques acerbes de sa femme… Mais au milieu de l’épreuve, Job resta fidèlement attaché au Seigneur qui finalement le récompensa et lui rendit toutes ses bénédictions.

Tous les éléments de l’action du diable sont indiqués dans ce livre : – Le diable est mauvais et sa fureur destructrice est totale : s’il le peut, il casse tout ! – Cependant son pouvoir de nuisance ne peut dépasser la permission de Dieu… Ainsi un baptisé qui s’écarte des influences diaboliques sera toujours protégé de Dieu. – Enfin nous tous, nous connaîtront la tentation, mais jamais au dessus de nos forces.

Les principaux noms que la Bible donne au diable disent beaucoup sur lui : Satan, c’est-à-dire l’adversaire ; le Diable, c’est-à-dire le diviseur ; et encore, selon le livre de l’Apocalypse : l’accusateur de ses frères… Surtout tenons nous sagement loin de ce mauvais ! Et ne participons pas à ses mauvaises œuvres : la révolte, la division, la critique de ses frères…

Pratique : Ne dire de mal de personne en ce jour !

Mardi 12 septembre : Fête du saint Nom de Marie

La fête du saint Nom de Marie fut instituée par le Bienheureux Pape Innocent XI, en mémoire de la victoire miraculeuse des armées chrétiennes sur les envahisseurs turcs à Vienne en 1683. le premier sens de la fête d’aujourd’hui est donc d’abord une action de grâce pour la protection de Marie au cours des siècles, Elle est vraiment le secours des chrétiens ! l’autre sens qui ne manquera pas de nous toucher est le nom particulier qui fut donné à celle que nous fêtons aujourd’hui : Marie. Le sens exact du Myriam hébreu se perd dans la nuit des temps, mais les recherches les plus poussées ont indiqué que ce mot pouvait signifier soit souveraine, soit protectrice, ce qui rejoint assez étonnamment les deux  titres (mère et Reine) que la piété des chrétiens à donné à Marie depuis la nuit des temps… La touchante ferveur médiévale, à travers saint Bernard, pensait que Marie signifiait étoile de la mer. Cette conviction fut l’occasion d’un immense élan d’affection dans un magnifique sermon (qui nous touche encore aujourd’hui) du moine cistercien envers celle qu’il aimait profondément. Remarquons aussi que Myriam était le nom de la sœur d’Aaron, appelée la prophétesse dans le livre de l’Exode, celle qui chantait la victoire sur les égyptiens et qui accompagnait Moïse dans la libération du peuple de Dieu !

Le saint Curé d’Ars avait voulu placer dans un cœur suspendu au cou de la statue de la sainte Vierge de l’église d’Ars, un papier avec tous les noms de ses paroissiens… Si nous prions Marie, nous avons aussi nos noms dans son cœur !

Pratique : Assister à la Messe en l’honneur de Marie

Lundi 11 septembre : De la férie

Que peuvent bien faire les anges ? Avouez que c’est bien là une question de chrétien !! La première réponse à donner : c’est qu’ils adorent Dieu, comme nous le montre la vision décrite dans le livre de l’Apocalypse : Et ma vision se poursuivit. J’entendis la voix d’une multitude d’Anges rassemblés autour du trône… ils se comptaient par myriades de myriades et par milliers de milliers ! et criant à pleine voix :  » Digne est l’Agneau égorgé de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange.. » Apocalypse ch. 15.

Et cela semble les remplir de joie ! De même, l’ange de Fatima apprendra aux enfants à adorer : la face prosternée contre terre, il leur apprendra cette prière : Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime!  Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.. Autrefois les statues des anges adorateurs dans nos églises rappelaient aux chrétiens qu’ils devaient aussi prendre du temps pour adorer Dieu, et qu’ils pourraient bien y trouver une joie et une paix profonde… Mais m’est avis qu’il faudra bien du boulot pour redonner aujourd’hui le sens de l’adoration…

Pratique : un temps d’adoration; au moins réciter la prière de l’ange de Fatima.

Dimanche 10 septembre : 14° dimanche après la Pentecôte

Vous ne pouvez pas servir deux maîtres !

Dans les fioretti de saint François d’Assise, charmants récits des premiers disciples franciscains, nous lisons l’histoire de la vocation du frère Jean le simple : Un jour Jean, qui travaillait à labourer les champs avec une paire de bœufs blancs, vit passer frère François d’Assise, et il lui dit qu’il voulait le suivre. François lui répondit : Tu dois d’abord donner tous tes biens aux pauvres, et ensuite tu viendras ! Jean répondit qu’il était déjà pauvre et n’avait qu’un de ces deux bœufs blancs dont il pouvait être considéré comme propriétaire, et il s’apprêtait à le donner quand la famille de Jean arriva, pleurant le départ de Jean et la perte du bœuf. Saint François alors, considérant qu’ils étaient pauvres, leur donna le bœuf, ils furent alors grandement consolés, nous dit le récit !

L’argent n’est pas une chose mauvaise en soi, mais elle est un danger pour nous autres pauvres hommes, et notre vieux fond païen se réveille bien vite quand il est question de profit… Qui osera honnêtement dire le contraire ? Vous ne pouvez pas servir deux maîtres ! nous dit le Seigneur dans l’Évangile d’aujourd’hui. Pour y arriver, on se souviendra de l’autre indication donnée par Jésus-Christ aux pharisiens : Donnez et tout est pur pour vous ! Si nous savons être généreux, nous échapperons à la tyrannie de l’argent et garderons l’âme libre pour le royaume de Dieu.

Pratique : un œuvre de charité

Samedi 9 septembre : De la sainte Vierge au samedi

Il y eut un grand combat dans le ciel, Michel et ses anges combattaient contre le dragon

L’histoire des anges n’est pas un long fleuve tranquille ! La Bible nous évoque en quelques mots l’histoire d’un combat, extrême et violent, entre deux groupes d’anges et qui se solda par la déroute du Diable, Satan, et de tous ses sbires. Que s’était-il donc passé? D’un coté, l’un des plus beaux anges, Lucifer (celui qui porte la lumière) s’était révolté, entrainant après lui tout un groupe d’anges ; ils combattaient dorénavant l’œuvre de Dieu. De l’autre, Michel (qui veut dire en hébreu : Qui est comme Dieu !) prenait la tête des anges restés fidèles au Seigneur et chassait du Ciel Satan et ses alliés…

Pour quelqu’un de peu formé dans la foi, ce combat pourrait paraître ancien et de peu d’intérêt pour nous… sauf que ce combat violent se continue de nos jours et sur notre terre ! Quiconque visite le pauvre presbytère d’Ars peut voir, par exemple, le lit du saint Curé portant des traces de feu : Il subissait les assauts de Satan, furieux de le voir ruiner son empire… Pour nous, prions d’abord pour demander au Seigneur la force dans la tentation qui ne nous épargnera jamais, et aussi pour éviter l’esprit du monde : nous savons qui l’inspire…

Pratique : réciter la prière à saint Michel Archange

Vendredi 8 septembre : fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie

Habituellement l’Église fête le jour de la mort des saints, qu’elle appelle le dies natalis (le jour de la naissance au Ciel). Mais il y a deux exceptions à cette règle : la sainte Vierge Marie et saint Jean-Baptiste, c’est-à-dire les deux qui, à leur naissance, n’avaient pas le péché originel : Marie en avait été exempte dés le premier instant de sa Conception et Jean-Baptiste en avait été purifié dans le sein de sa mère… Cette fête apparaît au 7° siècle et le Pape Serge 1er la dota d’une procession.

Le sens de cette fête est bien clair : nous remercions pour le don merveilleux de Marie ! Puisque Marie deviendra la Mère du Sauveur, sa naissance marque donc une immense joie et un immense espoir pour l’humanité, tout comme les premiers rayons de l’aube annoncent le soleil à celui qui espère la fin de la nuit…

Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? Demandait la sainte Vierge à Bernadette de Lourdes. Si c’est l’usage de faire un cadeau lors des anniversaires, nous trouverons sans peine, à partir des paroles de Marie ci-dessus, ce qui peut Lui faire plaisir !

Pratique : Un sacrifice en l’honneur de la Vierge Marie