Dimanche 13 novembre : 26ème dimanche après la Pentecôte, 6ème après l’Epiphanie

C’est la plus petite de toutes les semences…

Notre évangile du jour contient deux paraboles de saint Matthieu, deux paraboles parlant du Royaume de Dieu. Dans un cas, ce Royaume ressemble au minuscule grain de sénevé qui devient un grand arbre, dans l’autre, il ressemble à un peu de levain qui fait lever une belle quantité de farine. Méditons ces paraboles du Royaume, nous autres, chrétiens du 21ème siècle, qui sommes spectateurs malheureux de la paganisation et de l’écroulement de notre monde. Ce Royaume, nous sommes tellement en manque de le voir !

Bien sûr, les gros livres d’histoire nous montrent que douze apôtres sont partis au milieu d’un empire romain décadent, et que 300 ans plus tard cet empire était converti… Bien sûr, une nouvelle civilisation est alors née, priant Dieu, soignant les pauvres et bâtissant des cathédrales ; cette civilisation était grande comme un arbre, et combien de saints, tels des oiseaux, se sont nichés dans ses branches ! Bien sûr, cette évangélisation a touché tous les continents par la générosité des missionnaires, faisant lever une bonne pâte dans le monde entier… Mais pourquoi, alors, l’effondrement d’aujourd’hui dans nos pays de vieille chrétienté ?

Peut-être avons-nous oublié la leçon du grain de sénevé ? Peut-être avons-nous rêvé de grands arbres et de positions acquises, de brioches et d’opulence… Le Royaume de Dieu ne recommence jamais que par des choses minuscules aux yeux du monde, la prière, l’humble dévouement, le sacrifice… l’ai-je compris ? Finalement… le grain de sénevé, ce devrait être moi…

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons à ne pas refuser à celui qui nous demande.

Samedi 12 novembre : saint Martin 1er

Ce Martin-là souffre d’être un peu éclipsé par son prédécesseur, le glorieux évêque de Tours… Il eut pourtant un courage exceptionnel au cours de sa vie ! Natif de Todi, en Ombrie, au  7ème siècle, Martin fut Pape de 649 à 655. Il s’opposa au Patriarche de Constantinople tombé dans l’hérésie, le fit condamner par un concile, subissant pour cela même la colère de l’empereur. Il faillit être assassiné, mais fut finalement capturé par l’empereur, dut subir une captivité éprouvante à Constantinople (il était exposé aux moqueries de la population) et fut envoyé en exil en Chersonèse. C’est là qu’il mourut, suite aux persécutions subies. L’histoire nous a conservé l’une de ses dernières lettres d’exil, où il redit magnifiquement son attachement à la foi et son abandon au Seigneur : Dieu, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, puisse-t-il, par l’intercession de saint Pierre, établir leurs cœurs dans la foi orthodoxe, les fortifier contre tout hérétique et tout personnage qui s’oppose à notre Église… De ce pauvre corps qui est le mien, le Seigneur lui-même prendra soin, comme il lui plaira d’en disposer, soit que mes épreuves ne cessent pas, soit qu’il m’accorde un peu de soulagement. Le Seigneur est proche : de quoi puis-je me tourmenter ? J’espère en ses miséricordes, et qu’il ne tardera pas à ordonner la fin de ma course.

Dans l’Évangile de sa Messe, on lit la belle profession de foi de saint Pierre : à Jésus qui lui demande qui Il est vraiment, à son avis, saint Pierre répond : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! C’est ce que nous attendons du Pape : qu’il nous confirme dans la foi, le seul roc sur lequel nous puissions bâtir notre vie ! Mais n’oublions pas que l’Église attend aussi de nous de connaître et savoir rendre compte de notre foi !

Pratique : En profiter pour reprendre notre catéchisme.

Vendredi 11 novembre : Saint Martin

Cet homme bienheureux, saint Martin, Évêque de Tours, est entré dans son repos : et les Anges, les Archanges, les Trônes, les Dominations et les Vertus l’ont accueilli.  Alléluia de la Messe

Saint Martin naquit vers l’an 316 à Sabarie, ville de l’actuelle Hongrie. Il s’engagea dans l’armée romaine, fut touché par la grâce, et fut baptisé vers ses 18 ans. Quittant alors l’armée, il se réfugia auprès de saint Hilaire, le célèbre évêque de Poitiers. Plus tard il fut nommé évêque de Tours où il fonda un monastère d’hommes dont il partageait la vie. Son rayonnement évangélique fut immense et on le considère comme l’un des pères de la France chrétienne. Comme il se préparait à quitter ce monde, ses disciples se mirent à pleurer la perte d’un si bon maître. Saint Martin se mit alors à prier en ces termes : Seigneur, si je suis encore nécessaire à votre peuple, je ne refuse pas de travailler ; que votre volonté soit faite ! Mais le labeur était terminé pour lui et il mourut le 11 novembre 397 à Candes en Touraine.

Tout le monde connaît saint Martin, c’est même le nom le plus répandu en France, car autrefois on appelait les « martin » ceux qui avaient accompli le pèlerinage à saint Martin. Ainsi Thérèse Martin (sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus) a sans doute eu un ancêtre pèlerin. C’est aussi le jour de sa fête que fut signé l’armistice de la première guerre mondiale ! Vous connaissez sans doute aussi l’histoire de la chape de saint Martin. Saint Martin était soldat et se préparait à cette époque au baptême, quand il vit un pauvre presque nu dans le froid. Il coupa alors en deux son manteau et en donna la moitié au pauvre. Il faut dire qu’un soldat n’était propriétaire que de la moitié de son manteau à cette époque ! Ainsi saint Martin a respecté la charité mais aussi la justice. Et il eut, en récompense, une apparition de Jésus-Christ, revêtu de la moitié du manteau et disant : Martin, simple catéchumène, m’a revêtu de ce manteau !

Pratique : Ne pas omettre, en ce jour, une aumône ou au moins un acte de charité.

Jeudi 10 novembre : saint André Avellin

Lancelot Avellin naquit à Castronuovo en Lucanie, en 1521. Après des études de droit, il fut ordonné prêtre, et devint avocat pour les causes ecclésiastiques. Mais, un jour, un léger mensonge lui échappa au cours d’une plaidoirie. Alors, se souvenant du verset de la Bible : La bouche qui ment donne la mort à l’âme, il résolut de quitter une si dangereuse charge pour se dévouer au salut des âmes, et devint religieux dans un ordre nouvellement fondé et fervent : l’ordre des Théatins. C’est là qu’il prit le nom d’André, et il fut un modèle de fidélité, d’humilité, et de dévotion à la sainte Vierge Marie. Il se dévoua de manière extraordinaire, dans tout le royaume de Naples, pour convertir les pécheurs et amener les chrétiens à une vie fervente. Le Seigneur manifesta à tous l’ardente charité de ce prêtre à travers le miracle suivant : un soir de vent et de forte pluie où saint André rentrait d’avoir assisté un mourant, la lumière de sa lanterne s’éteignit… Le corps d’André se mit alors à briller, indiquant le chemin, et, au terme de la route, ni lui ni ses compagnons ne furent mouillés ! Sa mort fut vraiment surprenante : il eut une crise d’apoplexie au début de sa Messe en disant ces paroles : Introibo ad altare Dei ! Je monterai à l’autel de Dieu ! C’était le 10 novembre 1608, et saint André Avellin était âgé de 87 ans.

Dans les ancienne églises, l’autel est souvent surélevé, et la voûte au-dessus est abaissée. Les anciens symbolisaient ainsi que sur l’autel se rencontraient le Ciel et la terre ! La mort de saint André Avellin nous rappelle la même chose : la Messe est ce qui nous introduit au Ciel, elle devrait être au cœur de notre vie… Nous le savons bien, mais alors… pourquoi tant d’églises restent-elles vides, et tant de Messes sans grande assistance ? Pas le temps ?… Ou pas l’envie réelle de s’approcher du Seigneur ?

Pratique : Si l’on ne peut assister à la Messe aujourd’hui, on veillera au moins à désirer communier à une Messe qui se célèbre (C’est ce qu’on appelle la communion spirituelle).

Mercredi 9 novembre : dédicace de l’Archibasilique du Très Saint Sauveur

Ce lieu est terrible : c’est la maison de Dieu et la porte du ciel, et on l’appellera la demeure de Dieu. (Introït de la fête de la dédicace)

Cocorico ! C’est aujourd’hui un jour de fierté française, puisqu’on célèbre la dédicace de l’Archibasilique du Très Saint Sauveur, appelée aussi basilique du Latran, à Rome. Fierté disais-je, puisque cette église, qui se pare de l’auguste titre de Mère et maîtresse de toutes les églises, est spécialement sous protectorat de la France !

Fierté vraiment ? Ne nous le cachons pas… Si cette basilique, offerte à l’Eglise par la piété de l’empereur Constantin, a été mise sous la recommandation de notre pays, c’est en hommage à la mission – habituellement remplie depuis Clovis – de protéger l’Eglise… Qu’en reste-t-il ? Pas grand chose aujourd’hui, puisque notre pays est dominé par une laïcité agressive et une indifférence religieuse crasse… France, fille aînée de l’Eglise, qu’as-tu fait de ton Baptême ?

Fierté toujours ? A voir les églises, oratoires, calvaires, croix de missions, qui parsèment nos contrées, on se dit que le Seigneur a béni la terre de nos ancêtres ! Hélas… tant de ces édifices sont aujourd’hui en ruines, détruits, abandonnés, profanés… quelle honte pour nous, incapables de faire au moins survivre l’héritage de nos pères !

Et nous, avons-nous souvent posé des actes publics de foi ? Avons-nous jamais pensé à dresser un oratoire, une statue, une croix, sur nos maisons et nos terrains ? Celui qui aura rougi de moi, le Fils de l’homme rougira de lui quand il viendra dans la gloire… Lc 9, 26.

Pratique : Nous veillerons aujourd’hui à bien faire la prière d’action de grâce, avant et après le repas.

Mardi 8 novembre : de la férie

La nature se pare des couleurs d’automne. La pluie, le vent, la grisaille, tout nous parle du monde qui passe et qui est en quête de renouvellement. La liturgie de l’Eglise est à l’unisson de la nature, en nous faisant penser aux âmes du purgatoire. Elles aussi sont en quête de renouvellement ! Si nous sommes touchés de leur sort, n’oublions pas ce qui, selon toute la tradition de l’Eglise, peut leur faire le plus de bien : faire célébrer des Messes !

Dans ses dialogues encore, saint Grégoire le grand raconte l’histoire du moine Justus qui avait secrètement gardé trois écus d’or, en opposition à son vœu de pauvreté. Grâce à la bonté de son frère Copiosus à qui il avait avoué sa faute, il s’était repenti, mais il mourut peu après. La faute ayant été connue de tout le monastère, saint Grégoire le fit enterrer à l’écart dans une fosse aux immondices avec ses trois écus ! Mais pris de compassion le saint ordonna à l’économe Pretiosus de faire célébrer des Messes pour le repos de son âme. Ce que fit Pretiosus, et, un soir, il eut la surprise de voir son frère Justus lui apparaître et lui dire qu’il était admis dans la société des saints. On compta les jours où la Messe avait été dite à son intention et on vit qu’au bout de trente jour son âme avait été libérée du purgatoire ! Depuis, dans tous les monastères bénédictins et chez bien des fidèles, on fait célébrer des trentains de Messes pour ceux qui nous ont quittés…

Saint Jean Bosco, de son côté, raconte l’histoire de ces deux prêtres amis qui avaient fait la promesse de dire une Messe pour le repos de l’âme de celui qui mourrait en premier. Or l’un des deux mourut un soir. Le lendemain matin l’autre célèbre la Messe promise, et il voit son ami partir pour le paradis en lui disant : Mais pourquoi as-tu tant tardé !

Pratique : Ne tardons pas à faire célébrer des Messes pour nos défunts.

Lundi 7 novembre : de la férie

Visite guidée du purgatoire ! Je ne sais pas si les tour-opérateurs, qui recherchent les destinations les plus exotiques ont jamais pensé à celle-là ? Permettez-moi, alors, le temps d’un mot spirituel, de vous emmener dans ce lieu bien mystérieux, guidés par une sainte qui eut des lumières particulières sur la question : sainte Catherine de Gènes. Dans son traité du purgatoire, elle décrit l’incroyable différence entre la vie de ces âmes et la nôtre. Sans mauvais jeu de mot, on pourrait résumer ainsi sa pensée : au contraire de notre monde, dans le purgatoire, il n’y a pas de tiédeur !

– Ici-bas nous sommes tièdes dans nos idées, ne voyant pas très clairement le vrai et le faux. Dans le purgatoire, les âmes savent parfaitement où est la vérité ; sainte Catherine nous dit qu’elles choisissent elles-mêmes d’aller au purgatoire, car elles ne voient que trop qu’elles ne sont pas prêtes pour la vision de Dieu !

– Ici-bas nous sommes tièdes dans nos résolutions de progrès. Pour les âmes du purgatoire, l’attente de voir Dieu est une immense faim, nous dit notre sainte.

– Ici-bas nous sommes inconstants dans les efforts, paresseux pour faire le bien. Dans le purgatoire les âmes souffrent terriblement mais joyeusement, car tous savent que c’est la volonté de Dieu, que le moment de la joie parfaite approche…

Saint Catherine imagine encore la prédication que pourrait nous donner une de ces âmes : Il me vient une envie de crier avec une telle force que sur la Terre tous les hommes en seraient épouvantés. Je leur dirais: « malheureux, pourquoi vous laissez-vous aveugler à ce point par le monde? A cette nécessité si pressante où vous vous trouverez au moment de la mort, vous n’avez aucun souci de vous préparer! Vous vous abritez tous sous l’espérance de la miséricorde divine. Elle est si grande,  dites-vous. Mais vous ne voyez pas que cette bonté de Dieu tournera à votre condamnation puisque c’est contre la volonté d’un si bon maître que vous aurez agi. » Et si les âmes du purgatoire nous convertissaient ?

Pratique : continuons nos visites de cimetière pour les défunts.

Dimanche 6 novembre : 25ème après la Pentecôte, 5ème après l’Épiphanie…

Laissez-les croître jusqu’à la moisson…

C’est un peu fort de café, cette histoire ! Dans l’Evangile de ce jour, une parabole que Notre Seigneur nous raconte pour nous faire comprendre les mystères du Royaume de Dieu, le monde est décrit comme un champ dans lequel ont été répandues de bonnes puis de mauvaises graines. Et quand on demande au Maître du champ, le Seigneur, ce qu’il faut faire de tout cette mauvaise herbe qui menace d’étouffer le froment, Il répond : Laissez-les croître jusqu’à la moisson…

Tout de même !

Que notre monde soit comme un champ bouleversé, un vrai champ de bataille, est assez évident. Que la mauvaise graine soit bien présente et qu’elle étouffe consciencieusement ceux qui veulent le Royaume de Dieu, c’est tous les jours qu’on le constate… Mais qu’il faille laisser tout en l’état en attendant la fin du monde ! Comment accepter une telle parole ?

Et pourtant… si détruire tout le mal paraît attrayant, le Seigneur nous a averti du danger de cette tentation fondamentaliste : Vous risqueriez d’arracher le bon grain avec l’ivraie… Avec de tels raisonnements, nous aurions bien vite lapidé sainte Marie-Madeleine et le bon larron, en plus de la femme adultère… Et avec des tels raisonnements, qui subsisterait ? Qui peut prétendre être absolument un bon grain ?

Que les bons supportent donc les méchants , nous dit saint Augustin, mais que les méchants se convertissent et imitent les bons ! … et pour arriver aux jours heureux, ne blasphémons point en traversant les jours malheureux. Alors, est-ce vraiment le grain de bonté, le Royaume de Dieu, qui pousse en nous ?

Pratique : Aujourd’hui, nous veillerons à éviter toute plainte.

Samedi 5 novembre : de la sainte Vierge au samedi

Nous évoquerons aujourd’hui des saintes reliques dont c’est la fête en plusieurs diocèses…

Je pense souvent à mes grands-parents défunts, à leur courage, à la foi qui les habitait, au bien qu’ils ont fait… Un meuble, une image, une photo, tout ce qui me les rappelle m’est précieux.

Et moi que laisserai-je derrière moi ? Un bon souvenir ? Une vie qui parlera de grandeur, de beauté, de Dieu… ? Dans ce monde, où nul n’est une île, mais où nous sommes responsables les uns des autres, la question mérite d’être posée… Les saints, proches ou lointains, ont laissé une magnifique lumière au monde, et leurs restes, leurs reliques sont précieuses aux chrétiens. J’aime la minuscule église du Saint Curé d’Ars, où il a passé des heures à confesser les âmes en quête de lumière. J’aime le cachot insalubre de Sainte Bernadette, où elle recevait même les grands de l’époque qui voulaient savoir ce qu’avait dit au monde la belle dame. J’aime aussi les quelques cheveux de Sainte Thérèse que j’ai la joie de posséder, ils symbolisent si bien la vie toute donnée de la petite carmélite de Lisieux.

Nous qui sommes des êtres de chair, aimons et vénérons pieusement ces souvenirs qui, chacun à leur manière, nous parlent du Royaume de Dieu. D’autres l’ont conquis avant nous !

Pratique : Un pèlerinage, au moins en pensée, auprès de notre saint préféré.

Mercredi 4 novembre : Saint Charles Borromée

Daignez, Seigneur, garder continuellement votre Église sous la protection de saint Charles, votre Pontife et Confesseur ; et comme sa sollicitude pastorale l’a rendu glorieux, que son intercession nous obtienne d’être toujours fervents dans votre amour.  Oraison de la Messe de saint Charles Borromée

Saint Charles Borromée fut un saint marquant du 16°siècle, et son œuvre influence encore notre époque ! Il naquit en 1538 dans une grande famille de Milan. Son oncle, le Pape Pie IV en fit un cardinal à 23 ans et bientôt l’évêque de Milan. Bien loin de s’affadir au contact des honneurs, il se dévoua sans compter à sa nouvelle charge. A son arrivée, Milan était un diocèse bien tiède, mais il voulut le réformer selon les directives du Concile de Trente (qu’il avait fortement influencé…). Il le reprit en main en multipliant notamment les écoles catéchétiques pour former les fidèles (St Charles est patron des œuvres catéchétiques), en fondant un séminaire (c’était la première fois que cela se faisait) et en travaillant à la sainteté des prêtres.
En plus de cela, saint Charles donnait à tous l’exemple d’une vie mortifiée habitée aussi de l’amour des pauvres et des malades (il soigna lui-même de nombreux lépreux au péril de sa vie). Il mourut à Milan le 3 novembre 1580, âgé de 47 ans…

Saint Charles a été exemplaire pour ceux dont il avait la charge… et nous-mêmes, avons-nous ce même souci d’être exemplaires, là où la Providence nous a placés ? Prenons pour chacun de nous ces quelques lignes vigoureuses que saint Charles adressait aux prêtres : Craignons que le Juge irrité ne nous dise : Si vous étiez les éclaireurs de mon Église, pourquoi donc fermiez-vous les yeux ? Si vous vous prétendiez les pasteurs du troupeau, pourquoi l’avez-vous laissé s’égarer ? Sel de la terre, vous vous êtes affadis. Lumière du monde, ceux qui étaient assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort n’ont point vu vos rayons. Vous étiez apôtres ; mais qui donc éprouva votre vigueur apostolique, vous qui jamais n’avez rien fait que pour complaire aux hommes ? Vous étiez la bouche du Seigneur, et l’avez rendue muette. Si votre excuse doit être que le fardeau dépassait vos forces, pourquoi fut-il l’objet de vos menées ambitieuses ?

Pratique : Nous prierons, comme St Charles le fait certainement dans le ciel, pour avoir des prêtres, des saints prêtres.