Mardi 4 novembre : Saint Charles Borromée

Voici le grand prêtre qui pendant sa vie consolida la Maison de Dieu, et durant ses jours fortifia le sanctuaire. Il prit soin de son peuple et le préserva de la ruine. Il réussit à développer la cité, il trouva la gloire au milieu de la nation, il agrandit l’entrée de la demeure et du parvis. Comme l’étoile du matin au milieu de la nuée, comme la lune aux jours de son plein, et comme le soleil, il resplendit dans le temple de Dieu… De la liturgie du jour.

Saint Charles Borromée laisse dans l’histoire l’exemple d’un évêque parfait, tout donné à sa charge ! Il vécut au 16°siècle, et son œuvre influence encore notre époque. Né en 1538 dans une grande famille de Milan, son oncle, le Pape Pie IV en fit un cardinal à 23 ans et bientôt l’évêque de Milan. Bien loin de s’affadir au contact des honneurs et des grandeurs de sa famille, il se dévoua sans compter à sa nouvelle charge. A son arrivée Milan était un diocèse bien tiède, mais il voulut le réformer selon les directives du Concile de Trente (qu’il avait fortement influencé…). Il le reprit en main en multipliant notamment les écoles catéchétiques pour former les fidèles (St Charles est patron des œuvres catéchétiques), en fondant un séminaire (c’était la première fois que cela se faisait) et en travaillant à la sainteté des prêtres. En plus de cela, saint Charles donnait à tous l’exemple d’une vie mortifiée habitée aussi de l’amour des pauvres et des malades. Il soigna lui-même de nombreux lépreux au péril de sa vie. Il mourut à Milan le 3 novembre 1580, âgé de 47 ans…

Saint Charles Borromée impressionna son époque. Venu d’une grande famille, il vécu comme un pauvre, entièrement consacré au soin de son diocèse. L’histoire garde de lui une image saisissante de charité : Pendant la grande peste qui ravageait son diocèse, il organisa une procession d’expiation qu’il dirigea lui-même en s’offrant en victime expiatoire pour son peuple ! Comment ne pas suivre avec vénération de tels exemples ?

Pratique : Nous prierons aujourd’hui pour tous les responsables de l’Eglise.

Lundi 3 novembre : Commémoraison des fidèles défunts

O Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré. Tiré de la liturgie du jour.

L’usage de célébrer des Messes pour les défunts est très ancien dans l’Eglise, il est attesté dès le 5ème siècle. Mais c’est saint Odilon, 4ème abbé de Cluny, qui décida en 998 de célébrer le 2 novembre, une commémoraison de tous les fidèles défunts. Grâce à l’immense influence de Cluny, cette fête s’étendit bientôt dans toute la chrétienté. A travers tous les fidèles défunts, l’Eglise pense surtout à prier pour les âmes du purgatoire. Pour aider à leur purification, elle donne une grande valeur de pardon à un geste tout simple pour nous : visiter un cimetière en priant, même mentalement pour les défunts.

Ne négligeons pas cette charité si simple pour ces âmes qui souffrent attendant notre aide, et visitons bien fidèlement nos cimetières entre le 1er et le 9 novembre. De même en ce jour du 2 novembre, l’Eglise accorde aux prêtres de célébrer jusqu’à trois Messes pour les défunts ! Après donc avoir fêté les saints, ces champions de l’Amour de Dieu, l’église tourne sa charité vers les second couteaux, les cabossés de la vie spirituelle, je veux parler des âmes du purgatoire. Ces âmes qui ont pu être tièdes pour pratiquer la vertu, paresseuse pour la prière ou le sacrifice, nous ressemblent tellement ! Prions bien pour elles, qui ne manqueront pas de nous rendre des bénédictions spéciales pour le coup de pouce que nous aurons su leur donner !

Pratique : Visiter un cimetière et prier pour les défunts.

Dimanche 2 novembre : 21° dimanche après la Pentecôte

Mauvais serviteur… Tiré de l’Evangile du jour.

Qui est un mauvais serviteur ? Et si c’était moi ? Vaste question, mais il me semble qu’un bon serviteur de Dieu devrait… d’abord bien connaître la foi ! Êtes-vous bien sûrs de vous sur ce premier point ? Le niveau minimum que demande saint Pierre dans sa première lettre, c’est d’être capable d’expliquer clairement l’essentiel de la foi à quelqu’un qui nous le demanderait… Êtes vous toujours aussi sûrs de vous ? Ensuite on devrait aussi veiller à ce que ceux qui nous entourent connaissent la foi ! Avons-nous de bons livres ? Nos enfants et petits-enfants sont-ils catéchisés sérieusement ? On peut faire beaucoup, rien qu’en parlant à des amis de ce devoir du catéchisme… Le saint curé d’Ars n’osait-il pas dire : Si les mamans avaient autant de soin de l’âme de leurs enfants que de leur corps, il n’y aurait personne en enfer ! Et enfin, est ce que nous prions sérieusement pour que la foi et la charité se renouvellent dans notre pays ? Aujourd’hui on se plaint souvent du manque d’apôtres, et on a raison… mais on n’a qu’à prier et s’y mettre, et tout avancera ! Je vous mets ci-après la prière du Père Kolbe, prière missionnaire pour nous tous.

Pratique : réciter la prière du Père Kolbe.

Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très aimante,
à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde, me voici à vos pieds, moi pauvre pécheur.
Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété ; agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité. Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : « la Femme écrasera la tête du serpent », et aussi « Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier ».

Samedi 1er novembre : Fête de la Toussaint

Votre récompense sera grande dans les Cieux ! Tiré de l’évangile du jour.

La fête de la Toussaint à une histoire. L’empereur Auguste avait dédié l’ancien temple d’Agrippa à tous les dieux du paganisme, d’où son nom Panthéon. En 610, le pape Boniface IV y fit transporter de nombreuses reliques de martyrs (il y en aurait eu 28 « voitures » pleines d’après les témoins de l’époque…), et le consacra à la sainte vierge Marie et à tous les martyrs. Rapidement on étendit sa dédicace à la sainte Vierge Marie et tous les saints. Et au 9°siècle, on fixa au 1er novembre la fête de tous les saints.

Nous sommes donc aujourd’hui dans la contemplation émerveillée de tous nos frères habitant le Paradis. Saint Jean, dans l’épitre d’aujourd’hui décrit quelque chose de leur vie : ils sont perdus et baignés dans l’amour de Dieu ! Il y a là, en plus de la sainte Vierge Marie, des grands saints canonisés que nous serons heureux de rencontrer un jour, et la foule des anonymes, ceux de notre famille ou que nous avons connus, et qui, à l’heure ou je vous parle, sont tellement heureux ! A la différence des rêveries d’une autre vie où l’on aurait eu d’avantage de succès, la méditation du Paradis nous remplit d’enthousiasme pour le bien et repose notre âme avide de beauté pure et sans fin. C’est bien là la maison que nous attendons tous, la réalité devant laquelle palissent toutes ce qu’on peut désirer sur cette terre. Votre récompense sera grande dans les Cieux, et pour l’éternité !

Pratique : Méditons quelques instant sur le Paradis

Vendredi 31 octobre : De la férie

Ils tenaient des coupes de parfum qui sont les prières des saints ! Tiré de l’épitre de la vigile de tous les saints

Savez vous que le mot Halloween signifiait en ancien anglais: Vigile de tous les saints ? mais il ne s’agit pas pour nous de retrouver des croyances païennes à base de sortilèges et de citrouilles ! Mais plutôt de vivre dans la prière et la pénitence une authentique vigile pour préparer la grande fête de demain… Dans la lecture de l’Epitre de notre vigile, un passage de l’Apocalypse, saint Jean voit le spectacle magnifique du triomphe des saints dans le Ciel. Et il remarque que certains tiennent des coupes de parfum qui représentent la prière des saints ! Comme elle sent bon devant Dieu cette coupe ! Comme elle parfume tout le paradis ! Savons nous demander aux saint qu’ils intercèdent pour nous de là haut ? Pourquoi n’utiliserait on pas cette richesse merveilleuse ? N’en avons nous pas cruellement besoin dans les difficultés d’ici-bas ? Sachons prier les saints, et sachons aussi ajouter modestement notre prière à la leur. Ce serait bien si on pouvait ajouter un peu de parfum à cette gloire du paradis ! Vous m’avez compris, c’est en priant qu’on peut se rapprocher des saints et préparer notre propre Ciel !

Pratique : Un temps de prière

Jeudi 30 octobre : De la férie

Je suis Notre-Dame du Rosaire ! Parole de la sainte Vierge à la dernière apparition de Fatima.

Ce qui marquera tout le monde, à la fois les 70.000 pèlerins présent le jour de la dernière apparition, mais aussi tous ceux qui entendrons parler de cette apparition du 13 octobre, c’est le miracle du soleil. Pensez donc ! Un miracle annoncé des mois auparavant et qui se produit devant tous ! En partant la sainte vierge ouvrit les mains en direction du soleil qu’on put le regarder sans aucune gène. Puis le soleil se mit à danser dans le Ciel et projeter de vives couleurs. Ensuite il semble venir se jeter sur la terre puis finalement reprendre sa place habituelle dans le ciel. L’émotion de la foule était à son comble, et, quand Lucie rentra chez elle, sa mère constata qu’il ne restait quasiment rien de ses longues nattes, coupées par des dévots indiscrets…

Les miracles plaisent à tous, mais n’oublions pas les paroles lourdes de sens de la sainte Vierge : Je suis Notre Dame du Rosaire ! C’est donc sous ce titre, et comme un enseignement, qu’Elle a fait danser le soleil dans le Ciel ! Manière de nous dire à tous, que nous avons les moyens, nous aussi, de faire bouger jusqu’aux astres. Cette puissance qui peut tout résoudre, c’est le chapelet. Ainsi quand une femme âgée, un enfant, un paysan revenant de ses champs, dit son chapelet, le monde entier est différent. La bénédiction de Dieu descend sur la terre, la sainte Vierge est présente au milieu de nous et l’espérance renaît. Avons nous compris le grand message de ce samedi 13 octobre 1917 ?

Pratique : Pourquoi ne pas dire le Rosaire aujourd’hui ?

Mercredi 29 octobre : De la férie

Dieu est content de vos sacrifices, mais Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde, portez-la seulement durant le jour… (5ème apparition, 13 septembre)

On remarquera que, pour la première fois depuis le début des apparitions, la sainte Vierge adresse des compliments aux enfants : Dieu est content de vous sacrifices… Continuez à dire le chapelet pour obtenir la fin de la guerre… En lisant ces paroles, on a l’impression incroyable que ces trois petits enfants, qui pratiquent une pénitence fervente, sont en train de porter le monde sur leurs épaules ! Mais c’est bien la vérité…

Déjà dans la Bible, on pouvait lire que cinq justes suffiraient pour épargner le châtiment à Sodome et Gomorrhe, ou encore que le diacre saint Etienne obtint la conversion de saint Paul, et d’autres sans doute, en offrant sa vie et en priant pour ses persécuteurs… Pourquoi ne serions-nous pas de cette famille là ? De ceux qui veulent sauver leurs frères plutôt que de les critiquer, de ceux qui offrent plutôt que de se plaindre, de ceux enfin qui, secrètement, portent ce monde et font passer en lui un souffle de prière, de bonté, d’espérance et de pardon… Et c’est à notre portée ! En 1943, interrogée sur cette apparition, la petite voyante, devenue sœur Lucie, voulant éviter le découragement à l’idée de pénitences extraordinaires précisait : Le sacrifice exigé par Dieu consiste avant tout à accomplir son devoir et à observer sa loi !

Pratique : Veillons aujourd’hui à ne pas nous plaindre.

Mardi 28 octobre : Sts Simon et Jude

Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui sont aimés de Dieu le Père, et conservés et appelés en Jésus-Christ. Que la miséricorde, la paix et la charité abondent en vous. Mes bien-aimés, me sentant pressé de vous écrire touchant, votre salut commun, j’ai dû écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi, qui a été déjà transmise aux saints. Passage de l’épitre de saint Jude.

Des saints Simon et Jude, nous savons peu de choses selon les Evangiles. Simon est appelé « le zélote », c’est-à-dire qu’il appartenait à une secte juive violente et fanatique dont l’historien Flavius Josèphe nous a laissé des descriptions effrayantes (certains préférèrent se suicider plutôt que de tomber aux mains des Romains) ! Reste que l’appel du Seigneur tomba sur lui et qu’il le fit fructifier avec fidélité… Jude, surnommé Thaddée (le courageux), était, quand à lui, le frère de Jacques le mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ. Les Evangiles nous ont conservé son souvenir à travers les réflexions désagréables des habitants de la région de Nazareth à l’égard de Jésus : Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? N’a-t-il pas pour mère la nommée Marie, et pour frères (cousins) Jacques, Joseph, Simon et Jude? Saint Jude écrivit une des épitres de la Bible, et il est fêté en bien des pays comme le patron des causes désespérées. Simon et Jude aurait évangélisés ensemble la Perse et y auraient subi le martyr. Voilà sans doute pourquoi ils sont fêtés ensemble depuis la plus haute antiquité…

Entre engager un homme douteux et promouvoir un membre de sa famille pour le rôle d’apôtre, Jésus s’exposerait largement aux critiques aujourd’hui… Mais, Jésus voyait qu’ils avaient le cœur pur et Il ne regarde qu’au fond du cœur et aux bonnes dispositions pour accorder ses grâces !

Pratique : Offrir au Seigneur notre disponibilité pour son Règne.

Lundi 27 octobre : De la férie

Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre- Seigneur ne se fie pas à eux. Parole de la sainte Vierge lors de la 5° apparition à Fatima.

On se représente sans peine la scène en ce 13 septembre 1917 à Fatima. Environ 25000 personnes se trouvent là. Des gens du peuple, pour la plupart, qui croient dans la simplicité de leur cœur que la sainte Vierge apparaît vraiment à ces enfants. Alors comme dans les scène de l’Evangile, ils se pressent autour des enfants en suppliant d’obtenir une guérison, la conversion d’un pécheur, un soutien dans les peine du quotidien. Les enfants promettent de présenter à la belle Dame toutes ces misères. Après le message de la sainte Vierge, Lucie lui recommande bien respectueusement toutes les souffrances qu’on lui a confiées. La réponse de la sainte Vierge est précise : Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre- Seigneur ne se fie pas à eux. Êtes vous surpris par cette réponse ? Ne saviez vous pas que le Seigneur voit jusqu’au plus profond de nos âmes ? Trouvez vous normal que le Seigneur accorde une guérison à celui qui n’est pas du tout prêt à avancer vers le Seigneur ? Avez vous compris que le plus important pour nous, le but de notre vie, ce n’est pas d’avoir la meilleure santé possible, mais d’aller au Ciel ? Toutes les grâces de notre vie sont là pour nous conduire vers la maison du Père, merci à la sainte Vierge de nous le rappeler si clairement…

Pratique : Disons le chapelet

Dimanche 26 octobre : Fête du Christ-Roi

Mon royaume n’est pas de ce monde ! Tiré de l’évangile du jour.

Quel spectacle nous montre l’Evangile ! Jésus est là, marqué par les coups et les crachats, en vêtements simples, et Il déclare avec paix à Pilate : Mon royaume n’est pas de ce monde ! D’autres rois, au cours de l’histoire, ont gardé force et dignité dans l’humiliation, mais aucun n’a jamais osé dire ce que Jésus dit alors. Que son royaume n’était pas de ce monde, qu’il ne voulait ni trône terrestre, ni armée. Ce qu’Il veut c’est régner dans le cœur des hommes, et que tout homme qui suit la vérité dans l’intime de sa conscience était de ses sujets ! L’histoire nous rapporte que Pilate était un officier romain, habitué à s’imposer par la force brute et sans pitié. Après la réponse de Jésus, il s’exclame Qu’est ce que la vérité ? Puis il s’écarte sans attendre la réponse, signe qu’il est troublé en lui-même…

La race des Pilates n’est pas éteinte, et beaucoup de nos jours, gouvernants ou non, indifférents ou même chrétiens, croient plus à la force de l’argent que celle de la vérité, plus aux jeux de pouvoir qu’à la grâce de Dieu. Pourtant l’empire romain est mort depuis bien longtemps, mais aujourd’hui encore des hommes recherchent le Royaume de Dieu ! Que cette fête du Christ-Roi soit l’occasion pour nous de redire, dans l’intime de notre conscience, que nous voulons Lui obéir, que nous voulons travailler à son Royaume. Ce royaume si beau qui a ses racines sur la terre mais dont la tête est au paradis !

Pratique : réciter aujourd’hui, publiquement ou en particulier l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur demandé par le Pape Pie XI.