Jeudi 15 mai : Saint Jean-Baptiste de la Salle

lorsqu’on reçoit en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi-même que l’on reçoit. Tiré de l’Evangile du jour.

C’est un saint bien moderne que nous fêtons aujourd’hui ! Car bien avant les gouvernements civils, Dieu mit dans son cœur de prêtre le souci de l’éducation des enfants dont on parle tant aujourd’hui. Il fonda ainsi les premières écoles d’instituteurs ! Jean-Baptiste de la Salle naquit à Reims en 1651. Il fut un enfant particulièrement pieux et studieux. Bientôt il compris que sa mission serait d’ instruire les pauvres dans la doctrine chrétienne et particulièrement à conduire la jeunesse sur la voie de la vérité (oraison de sa Messe). Au milieu de bien des contradictions, il fonda alors l’Institut des Frères des écoles chrétiennes en 1684. Cet institut fit un bien considérable dans l’histoire par l’éducation chrétienne des enfants. On les appelait les frères quatre bras, à cause d’un manteau qu’ils portaient toujours sans en passer les manches, et sans doute aussi à cause de leur inlassable travail ! Saint Jean-Baptiste de la Salle donna tous ses biens aux pauvres et mourut à Rouen le vendredi saint, un 7 avril 1719. Il fut canonisé en 1900.

On a jamais autant parlé d’éducation qu’aujourd’hui, et pourtant on constate comme jamais les échecs éducatifs ! S’il est vrai, comme le remarquait déjà saint Jean Chrysostome au 4° siècle, que former l’âme des jeunes gens me paraît un plus grand art que l’art du peintre et du sculpteur ! Comment espérer y arriver sans l’aide de Dieu, de la prière, de la foi chrétienne ? C’est une des leçons de notre saint, qu’il faudrait écouter aujourd’hui…

Pratique : Prions pour les enfants de nos familles

Mercredi 14 mai : De la férie

Un autre symbole tout à fait pascal est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée. La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Eglise après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille ! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler! A Pâques il s’est passé quelque chose d’extraordinaire… La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps. Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire!

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Mardi 13 mai : Saint Robert Bellarmin

Ceux qui en auront instruit plusieurs dans la justice luiront comme des étoiles dans des éternités sans fin. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Robert Bellarmin fut un beau cadeau de Dieu au douloureux 16° siècle, où de nombreuses nations, s’écartant de l’Eglise, étaient tombées dans le protestantisme. Il naquit à Montepulciano dans la noble famille des Bellarmin le 4 octobre 1542. Neveu par sa mère du pape Marcel II, cet enfant angélique au sein d’une sainte famille, grandit vite dans la piété et entra chez les jésuites dès ses 18 ans. Devenu prêtre, il eut un rayonnement incroyable par la puissance de son intelligence. Sa prédication et son enseignement ramenèrent ainsi à l’Eglise un grand nombre d’hommes qui s’en étaient écarté. Son enseignement sera publié dans ses fameuses « controverses » qui eurent un grand retentissement. Parmi ses nombreux autres ouvrages, on doit citer son catéchisme que le bréviaire appelle « le catéchisme d’or » qui fut immédiatement très populaire. Sa science qu’on disait la plus grande de son temps, ne l’empêchait pas d’avoir une vie simple et sainte, et d’aimer par dessus tout faire le catéchisme aux pauvres. nommé cardinal par le Pape Clément VIII et archevêque de Capoue, il se dévoua sans compter à son diocèse, puis au saint Siège quand il fut finalement appelé à Rome. Il y mourut le 17 septembre 1621.

Avez vous remarqué comme ce saint, si brillant intellectuellement, était tout heureux de donner le catéchisme aux enfants pauvres ! Même sans être nécessairement saint (ce n’est pas interdit tout de même !) tout parent d’aujourd’hui sait très bien l’importance de la formation pour l’avenir d’un enfant. C’est dire l’importance du catéchisme pour tous, en sommes nous vraiment convaincus ? Que faisons nous pour l’instruction religieuse de la nouvelle génération ?

Pratique : Offrir un catéchisme à un enfant qui n’aurait pas eu la chance de recevoir cette instruction.

Lundi 12 mai : Saints Nérée, Achille, Domitille et Pancrace

Il (l’officier royal) crut, et avec lui, toute sa maison… Tiré de l’Evangile du jour

Comme souvent, et avec élégance, la liturgie évoque la vie des saints à travers un passage de l’Evangile. C’est le cas aujourd’hui puisque l’évangile est celui de la conversion de l’officier romain et de toute sa maison, alors que nous fêtons Nérée et Achille, qui auraient été soldats de la fameuse garde prétorienne, et auraient été attaché à la maison de Flavie Domitille, que nous fêtons aujourd’hui sous le nom de Domitille ! Ajoutons que Flavie Domitille, Vierge du premier siècle de notre ère, était de la dynastie des Flaviens qui donnèrent trois empereurs à Rome, Vespasien, Titus et Domitien. Ce fut ce dernier qui lui aurait fait subir un « long martyr », au témoignage de saint Jérôme, sur l’ile de Ponza.

Quand à Pancrace, d’origine phrygienne, il aurait impressionné la Rome du 4° siècle, par sa fidélité à la foi, jusqu’au martyr, alors qu’il était adolescent. Une basilique fut construite à Rome en son honneur dans laquelle se réunissaient les nouveaux baptisés le dimanche in albis. Plus tard, les bénédictins de Rome qui partirent évangéliser l’Angleterre y apportèrent la dévotion à notre saint, et voilà pourquoi l’actuelle grande gare de Londres s’appelle saint Pancras !

Il crut et, avec lui, toute sa maison ! N’oublions jamais que tout progrès spirituel, toute bonne action, toute avancée vers le royaume de Dieu ne nous illumine pas simplement nous-mêmes, mais aussi, ceux qui nous entourent, toute notre famille ! Raison de plus pour s’y mettre…

Pratique : Prions pour les membres de notre famille

Dimanche 11 mai : 3° dimanche après Pâques

Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus… parce que je m’en vais auprès du Père. Tiré de l’évangile de la Messe.

A partir d’aujourd’hui la liturgie de Pâques change. Avant ce dimanche elle ne parlait que de Jésus ressuscité, de sa beauté et de sa grandeur. Maintenant elle nous prépare à son départ. Et les départs, on ne les aime pas ! Pourquoi ces blessures du cœur ? Pourquoi doit-on toujours se séparer de ceux qu’on aime ? Pourquoi Jésus devrait-il quitter les apôtres ?

A ces questions Jésus répond simplement, je vais auprès du Père ! Quelle est profonde cette réponse ! Elle nous plonge dans des abimes de perplexité et de méditation… C’est pourtant vrai que le Ciel est plus beau que la terre, on le sait bien, mais on est tellement terrestres ! C’est pourtant évident que la maison du Père est plus agréable que toutes les maisons d’ici-bas, comment en douter sérieusement ? C’est certain que nous aussi on a envie de voir ce Dieu qui est notre Père et qui nous a dit qu’il nous aimait tant, mais cela nous fait tout de même un peu peur… C’était un saisissement, paraît-il, de voir sainte Bernadette vous regarder de son regard si pur et de vous dire, Marie est si belle que, quand on L’a vue une fois, on voudrait mourir pour La revoir ! Devant ce petit bout de bonne femme, on devait se sentir comme un nain devant une montagne… Seule la prière, qui nous fait entrer dans ce monde du Ciel, peut nous faire goûter le bonheur de Jésus ressuscité qui n’appartient presque plus à cette terre… Mais c’est là sans doute le secret de cette parole, Je vais auprès du Père ! En disant cela, Jésus nous demandait simplement de le suivre comme on le peut ici bas, c’est-à-dire en priant !

Pratique: Demandons chaque jour la grâce d’aller au Paradis.

Samedi 10 mai : Saint Antonin

Que les mérites de saint Antonin, votre Confesseur et Pontife, nous soient en aide, ô Seigneur ! Tiré de la liturgie du jour.

Antonin vécut au 15° siècle en Italie à l’époque de la Renaissance, donc. Enfant précoce dans la science et la sainteté, il entra chez les dominicains à 16 ans. Il fut particulièrement admirable dans son ardeur au travail : Il se privait même de sommeil pour travailler d’avantage ! Sa sagesse aussi lui valut le surnom d’Antonin « des conseils ». Devenu archevêque de Florence, il se dévoua sans compter à son troupeau et mourut le 20 mai 1459.

Il avait déclaré la guerre à la paresse… Écrit de lui le bréviaire ! Ainsi, il était le premier au travail et à la prière, le premier à servir Dieu et ses frères. Parle-t-on encore aujourd’hui de cette vertu de générosité ? Demande-t-on encore aux enfants de servir ? Demande-t-on aux parents de se sacrifier pour leurs enfants ? Demande-t-on à ceux qui ont du pouvoir, de s’effacer devant le bien commun ? Pas guère, il me semble ! Et on s’étonne de voir gagner partout l’égoïsme et la mollesse… Puisque saint Antonin a accumulé des mérites par sa bonne conduite, qu’il nous en donne un peu, à nous tous qui avons si souvent besoin de courage pour avancer et d’espérance pour y croire !

Pratique: Aujourd’hui déclarons, nous aussi, la guerre à la paresse !

Vendredi 9 mai : Saint Grégoire de Nazianze

Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. Tiré de l’Evangile du jour.

Nous fêtons aujourd’hui un puissant théologien, mais de caractère doux et poétique ! Saint Grégoire naquit à Nazianze en Cappadoce (Asie mineure) et vécut au 4° siècle, époque féconde de la patristique. C’était un puissant intellectuel qui s’était formé aux meilleures écoles de son époque et connaissait les meilleurs esprits de son temps comme son grand ami saint Basile. Il devint moine et fut ensuite sacré évêque de Sasime puis de Nazianze et enfin patriarche de Constantinople en 379. Lutteur ardent de la foi de Nicée contre l’hérésie arienne, il renouvellera son diocèse. Mais il finira par renoncer à son siège, du fait des critiques et des oppositions, pour retourner à la solitude dans l’étude et la prière. A cause de sa brillante science, ses contemporains le surnommèrent « le théologien ». Il mourut vers 390 et fut canonisé et déclaré docteur de l’Eglise.

Des siècles après, on est encore touché de la douceur de saint Grégoire de Nazianze. Devant une opposition violente, et pour le bien de la paix, il décide simplement de laisser son poste d’Evêque de Constantinople ! Et il est tout heureux de retrouver peu après la prière et la solitude… Voilà une bien belle lumière pour son époque, et qui brille jusqu’à la notre ! Bienheureux ces doux, à qui le Seigneur donne la paix du cœur, et qui nous rappellent que nous attendons un monde transfiguré…

Pratique: Veillons à rester dans la paix toute cette journée…

Jeudi 8 mai : De la férie

personne ne vous ravira votre joie. Tiré de l’Evangile du jour.

Une des joies de la saison de Pâques, ce sont les fleurs ! Quiconque se promène dans la nature en ce moment, voit des centaines de fleurs des champs qui embellissent notre monde et nous font participer à la joie de Pâques ! Les amoureux des fleurs apprendront avec joie que deux fleurs se disputent l’honneur d’être la fleur typique de Pâques, le lys et la pâquerette. Le lys est, depuis toujours, l’emblème de la beauté. Jésus, dans l’Evangile, le souligne quand il le compare au roi Salomon, roi grandiose ! Regardez les lys des champs, comme ils croissent ! Ils ne peinent ni ne filent, et pourtant Salomon dans toute sa gloire ne fut pas vêtu comme l’un d’eux. Cette fleur magnifique, d’un suave parfum, commence à fleurir en mai, elle est donc un parfait symbole de Pâques, fête glorieuse et dont l’influence gagnera le monde entier ! Mais il y a aussi la bien nommée pâquerette qui a été ainsi nommé par les anciens, car même si elle fleurit toute l’année, elle pare la nature de tapis éclatants particulièrement au temps de Pâques… La pâquerette, humble fleur de pâques nous rappelle que l’immense amour de Dieu se révèle surtout aux humbles !

Dans son livre « les confessions », Saint augustin interroge toute la nature : « Parlez moi de mon Dieu… dites-moi de Lui quelque chose ! » La nature lui réponds : « C’est Lui qui nous a fait ! » Et saint augustin remarque : leur beauté était leur réponse…

Pratique : Pensons à fleurir nos chapelles, nos statues et nos calvaires, spécialement au temps pascal.

Mercredi 7 mai : Saint Stanislas

que nous soyons affligés, c’est pour votre encouragement et votre salut… Tiré de la liturgie du jour.

Saint Stanislas fut un enfant miraculeux, car ses parents le reçurent après trente année de stérilité ! Il naquit à Scepanow près de Cracovie en Pologne, l’an 1030, de parents nobles et pieux. Très brillant, il fut désigné par l’évêque comme chanoine et prédicateur de sa cathédrale. Bientôt il succéda à ce prélat comme évêque de Cracovie en 1072. Il repris fortement le roi Boleslas de l’époque pour son libertinage et finit par le priver de la communion eucharistique. En fureur, le roi le tua de ses propres mains le 8 mai 1097 dans l’église même ou le prélat célébrait le saint Sacrifice de la Messe. Plus tard Boleslas se convertira, et saint Stanislas deviendra le patron de la Pologne.

La vie de saint Stanislas nous offre l’image saisissante du saint assassiné pendant qu’il célébrait la Messe ! Au moment où il offrait le sacrifice de Jésus pour le salut du monde, il offrait aussi le sacrifice de sa vie pour son peuple… Quelle image ! Le peuple polonais a toujours gardé fidèlement son souvenir, et il a toujours vu en saint Stanislas celui qui protégeait la mère patrie, et unissait tous ses habitants. Quel enseignement pour nous aussi ! Savons nous unir notre vie, avec ses joies et ses peines, à la Messe, en union avec le sacrifice de Jésus ? C’est la seule manière pour nous de rayonner Jésus Christ, dans notre vie et pour nos frères !

Pratique : Pensons à nous unir à une Messe célébrée ce jour

Mardi 6 mai : De la férie

Dieu, qui montrez à ceux qui errent la lumière de votre vérité, afin qu’ils puissent rentrer dans la voie de la justice… Tiré de la liturgie du jour.

Profitons des quelques jours de férie qui nous restent jusqu’à l’Ascension, pour parler des coutumes qui nous viennent de la fête de Pâques. Commençons par le cierge pascal…

L’affection pour les cierges est très ancienne dans l’histoire de l’humanité. Particulièrement chez les croyants. L’histoire nous apprend que dans la liturgie juive avant la venue de Jésus, on allumait des cierges pour marquer le début du jour sacré, le Sabbat. Dans la liturgie chrétienne très ancienne, on allumait aussi des cierges le « lucernaire » à l’heure des vêpres. Et depuis le 4° siècle, au moins, on a allumé et béni solennellement le cierge pascal pendant la vigile pascale ! Ce grand cierge est l’image de Jésus-Christ Lui-même qui nous illumine. Depuis ce cierge, on allumera les cierges des fidèles lors de la veillée pascale. De même, à chaque baptême, on allumera le cierge du nouveau baptisé au cierge pascal ! C’est une manière de nous enseigner que toutes les grâces nous viennent de Jésus. De même encore, chaque fidèle qui entre dans une église et y dépose un cierge en faisant une courte prière, ne le sait peut-être pas, mais il rappelle devant Dieu qu’il est un baptisé, illuminé par la foi en Dieu, et demandant son aide lumineuse pour avancer droitement sur les chemins de la vie ! Avec prudence, ne négligeons pas de mettre des cierges aussi chez nous à l’heure de la prière, ils nous aident vraiment à nous tourner vers le Dieu de toute beauté qui nous éclaire encore aujourd’hui !

Pratique : Aller à l’église pour prier et mettre un cierge pour une personne dans la peine.