Lundi 22 août : Fête du Cœur Immaculé de Marie

Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé !
Telles furent les paroles de la sainte Vierge Marie à Lucie lors des apparitions de Fatima en 1917…

La dévotion au Cœur de Marie, appelé pur ou immaculé, était déjà ancienne dans l’Eglise quand eurent lieu les apparitions de Fatima.
Saint Jean-Eudes et d’autres, en parallèle avec la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, avaient développé la dévotion au Cœur de Marie, à partir de l’Evangile qui parle à plusieurs reprises de Marie méditant les actions de Jésus dans son cœur, ainsi que du glaive de douleur qui transpercerait son âme…
Ainsi le Cœur de Marie symbolisait l’extraordinaire fidélité de la Vierge et son amour pour son divin Fils.
Mais après les apparitions de Fatima, la dévotion au Cœur immaculé de Marie prit un essor extraordinaire, et aujourd’hui encore nous aimons, selon les indications de la Vierge Marie, et comme l’a encouragé le pape Pie XII, prier particulièrement ce Cœur immaculé le premier samedi de chaque mois (je rappelle que la sainte Vierge demande que l’on se confesse et communie à cette occasion, que l’on dise le chapelet et qu’on médite pendant au moins 15 minutes un ou plusieurs mystères du rosaire).

Mon Cœur immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira vers Dieu ! avait encore dit Marie à Lucie.
Que l’amour de Marie puisse être un refuge pour nous me paraît simple, mais comment ce Cœur peut-il être un chemin pour nous ? Sans doute par l’exemple du sacrifice…
Tu souffres mon enfant ? avait d’abord dit Marie à Lucie, et après Elle disait les paroles ci-dessus…
Savoir accepter les épreuves et les porter courageusement comme Marie, est un conseil béni, et c’est un immense service que Marie rend aux hommes que de leur rappeler qu’ici-bas tout bonheur est à ce prix !

Pratique : Pratiquer aujourd’hui, par amour pour Marie, la dévotion demandée aux premiers samedis.

Dimanche 21 août : 14° après la Pentecôte

Préparons notre dimanche, et, si possible, en famille.

Vous ne pouvez pas servir deux maîtres !

Dans les fioretti de saint François d’Assise, charmants récits des premiers disciples franciscains, nous lisons l’histoire de la vocation du frère Jean le simple :
Un jour Jean, qui travaillait à labourer les champs avec une paire de bœufs blancs, vit passer frère François d’Assise, et il lui dit qu’il voulait le suivre.
François lui répondit : Tu dois d’abord donner tous tes biens aux pauvres, et ensuite tu viendras !
Jean répondit qu’il était déjà pauvre et n’avait qu’un de ces deux bœufs blancs dont il pouvait être considéré comme propriétaire, et il s’apprêtait à le donner quand la famille de Jean arriva, pleurant le départ de Jean et la perte du bœuf.
Saint François alors, considérant qu’ils étaient pauvres, leur donna le bœuf, ils furent alors grandement consolés, nous dit le récit !

L’argent n’est pas une chose mauvaise en soi, mais elle est un danger pour nous autres pauvres hommes, et notre vieux fond païen se réveille bien vite quand il est question de profit… Qui osera honnêtement dire le contraire ?
Vous ne pouvez pas servir deux maîtres ! nous dit le Seigneur dans l’Evangile d’aujourd’hui.
Pour y arriver, on se souviendra de l’autre indication donnée par Jésus-Christ aux pharisiens : Donnez et tout est pur pour vous !
Si nous savons être généreux, nous échapperons à la tyrannie de l’argent et garderons l’âme libre pour le royaume de Dieu.

Pratique : une œuvre de charité.

Samedi 20 août : saint Bernard

Saint Bernard eut une influence immense au 12° siècle, et dans toute l’histoire de l’Eglise.
Il naquit en 1090 à Fontaine-les-Dijon en Bourgogne, d’une famille noble et pieuse (sa mère Aleth de Montbard est considérée comme une bienheureuse) .
Après une solide formation humaine, il décide d’entrer au couvent dans l’ordre des cisterciens, qui vient d’être fondé par saint Robert de Molesmes.
Mais saint Bernard est un entraîneur d’hommes, et c’est avec une vingtaine de personnes, amis et membres de sa famille qu’il a réussi à convaincre, qu’il entre à Citeaux.
Moine exemplaire et charismatique, il est bientôt nommé Père abbé de l’abbaye de Clairvaux.
De là, il fondera un nombre incroyable d’abbayes cisterciennes, et sa réputation se répandit dans toute la chrétienté.
Le Pape le consulte pour toutes les affaires de l’Eglise, et il parcours le monde de l’époque.
Son don de prédication était si fort, qu’on raconte que les jeunes filles fiancées enfermaient leurs futurs dans leurs maisons pour éviter qu’ils ne se rendent à la prédication de saint Bernard et ne rentrent au couvent !
Saint Bernard fut notamment appelé pour prêcher la première croisade.
Il écrivit de nombreux livres d’une doctrine profonde, remplis de la saveur spirituelle de l’expérience cistercienne, et d’un grand amour de la très sainte Vierge.
Ces livres lui valent, aujourd’hui encore, un grande descendance spirituelle.
Saint Bernard mourut le 20 août 1153, à l’âge de 62 ans et fut canonisé et proclamé docteur de l’Eglise.

Citons juste une dernière anecdote si sympathique de sa vie : quand il partit pour le monastère avec une partie de ses frères, il dit au petit dernier qui s’appelait Nivard et qui jouait dans la cour : Adieu Nivard, nous te laissons tous ces biens ! Mais Nivard répondit : Ce n’est pas juste, vous prenez le Ciel et me laissez la terre ! Mais il dut tout de même attendre quelques années pour rejoindre son illustre frère au monastère.
Sachons, nous aussi, préférer le Ciel à la terre !

Pratique : Continuons une prière plus fervente à Marie.

Vendredi 19 août : saint Jean Eudes

Soyez comme des serviteurs qui attendent leur maître… Tiré de l’évangile du jour.

Saint Jean Eudes, né en 1601 en Normandie, fut un prêtre au cœur de feu, et une grande figure sacerdotale du 17° siècle.
Entré dans la congrégation de l’Oratoire, ordonné prêtre en 1626, il quittera son institut pour fonder lui-même une congrégation qu’on appellera bientôt les Eudistes.
Formation des prêtres, secours des filles perdues, missions populaires, grand prédicateur, spirituel dévot aux cœurs de Jésus et Marie, tout ce qu’il entreprenait était béni de Dieu.
Il mourut le 19 août 1680 à Caen en France.

J’ai volontairement raccourci la notice d’aujourd’hui pour vous donner la joie de lire quelques lignes de ce saint rayonnant :
Voilà ce qu’il disait aux prêtres :
Un bon pasteur est un sauveur et un Jésus-Christ sur la terre, tenant la place de Jésus-Christ, représentant sa personne, revêtu de son autorité, agissant en son nom, constitué pour continuer l’œuvre de la rédemption de l’univers et qui, à son imitation, emploie tout son esprit, son cœur ses affections, ses forces, son temps, son bien, et est toujours prêt à donner son sang et à sacrifier sa vie pour procurer en toutes manières le salut des âmes que Dieu lui a commises.

Et voici encore ce qu’il rapporte de son sermon à la reine :
La Reine arriva à la fin de mon sermon, je lui dis bien des choses, sur le sujet du feu qui a brûlé une partie du Louvre. Je commençai à lui parler ainsi:
Madame, je n’ai rien à dire à Votre Majesté, sinon de la supplier humblement, puisque la divine Majesté l’a amenée en ce lieu, de n’oublier jamais la puissante prédication que Dieu lui a faite, et au Roi, par le feu qui a brûlé une partie du Louvre. Vous êtes persuadée que, pour les chrétiens, il n’y a point de hasard, mais que tout se fait par la Providence et l’ordre de Dieu. Ce feu veut dire plusieurs choses:
Qu’il est permis aux rois de bâtir des Louvres, mais que Dieu leur commande de soulager leurs sujets, d’avoir compassion de tant de veuves, de tant d’orphelins et de tant de peuples accablés de misères.
Qu’il est permis aux princes et aux rois de prendre quelques honnêtes divertissements; mais que d’y employer tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, toutes les années et toute la vie, n’est point le chemin du Paradis.
Que si le feu temporel n’a pas pardonné à la maison royale, le feu éternel ne pardonnera ni aux princes, ni aux princesses, ni aux rois, ni aux reines, s’ils ne vivent en chrétiens, et s’ils n’ont pitié de leurs sujets, s’ils n’emploient leur autorité pour détruire la tyrannie du diable et du péché, et pour établir le règne de Dieu dans les âmes de leurs sujets.

Pratique : Prions le Seigneur de donner à notre temps de tels apôtres !

Jeudi 18 août : de la férie

Signum magnum apparuti in caelo, mulier amicta sole…
Un grand signe apparut dans le Ciel, une femme revêtue du soleil…

La Messe de la fête de l’Assomption reprends la vision de saint Jean dans l’Apocalypse, du signe extraordinaire qu’il vit dans le Ciel : Une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds et sur la tête une couronne de 12 étoiles…

Lors de la dernière apparition de la sainte Vierge à Fatima, Lucie raconte que la sainte Vierge ouvrit les mains et un rayon de lumière partit alors le soleil.
Le soleil alors en un instant se mit à danser dans le ciel, et une foule énorme assista au spectacle merveilleux.

Tel est le signe que le Seigneur a voulu nous proposer au début du 20° siècle : Une femme, reine du Ciel et dont le cœur était plein de tendresse pour ses enfants !
Avons nous su l’accueillir et la prier profondément ?

Pratique : Durant tout l’octave de l’Assomption, soyons généreux à prier Marie

Mercredi 17 août : saint Hyacinthe

Saint Hyacinthe était polonais de Cracovie, il vécut au 13° siècle.
Il était doué dans les études et parvint au poste respecté de chanoine de la cathédrale.
Mais il fut alors touché par la forte prédication de saint Dominique et les miracles qu’il accomplissait, il quitta donc sa charge et reçut l’habit des frères prêcheurs des mains même de saint Dominique.
Plus tard, de retour dans son pays comme dominicain, son zèle le fit fonder plusieurs couvent de son ordre.
Le bréviaire rapporte de lui qu’un jour où il voulait se rendre à Visegrad pour y prêcher, il fut arrêté par le fleuve Vistule qu’il ne pouvait absolument pas franchir, aucun bateau n’osant s’aventurer sur le fleuve en crue.
Hyacinthe, dans un élan de foi étendit son manteau sur les eaux et traversa la fleuve avec ses compagnons !
Il mourut le 15 août 1257, après avoir récité son bréviaire, et spécialement le passage qui disait : Seigneur, entre vos mains je remets mon esprit…
Son tombeau se trouve à Cracovie.

Saint Hyacinthe sut faire le sacrifice d’une vie aisée et respectée quand il vit l’exemple magnifique de saint Dominique.
La beauté du Royaume de Dieu est toujours aussi puissante pour entraîner les âmes, mais savons nous la montrer à tous ceux qui ne croient pas ?

Pratique : Fleurir ou décorer une image pieuse qui certainement trône chez nous.

Mardi 16 août : saint Joachim

Sous le nom de saint Joachim, nous fêtons le père de la bienheureuse Vierge Marie.
Sa fête, célébrée très tôt en Orient, et plus tardivement en occident, a beaucoup voyagé dans le calendrier liturgique : j’ai trouvé au moins 7 jours différents de célébration selon les églises et les temps !

Nous ne savons rien de sa vie, mais la piété populaire s’est emparée rapidement de sa personne ; on remarquera avec intérêt que des écrits apocryphes indiquent qu’il était d’une grande générosité, divisant en trois ses revenus : une partie pour lui-même, une partie pour les pauvres, et une partie pour le Temple !
En plus de cette générosité qui lui est attribuée, la liturgie insiste surtout sur sa descendance prestigieuse : Père de la sainte Vierge et grand-père de l’Enfant-Jésus, ce n’est tout de même pas rien, vous en conviendrez aisément…

A rebours de ce monde où règne l’égoïsme, l’exemple de saint Joachim nous pousse au sacrifice pour les générations à venir.
Sachons leur enseigner la plus grande des richesses : la générosité !

Pratique : Un don pour une œuvre d’Eglise.

Lundi 15 août : Solennité de l’Assomption

Nous sommes le jeudi 25 mars 1858, Bernadette Soubirous, une enfant, remonte en courant depuis les berges du Gave.
Voilà plusieurs semaines qu’elle voit une belle dame et souvent elle lui a demandé : Madame, qui êtes-vous?
Aujourd’hui elle sait la réponse : la dame si bonne est l’Immaculée-Conception, la Mère de Dieu descendue du Ciel pour réveiller ses enfants et répandre les bénédictions de Dieu sur cette terre !
Dans le monde entier va se répandre la nouvelle, non seulement Marie est au Ciel, mais elle continue de s’occuper de ses enfants…

Quand le Pape Pie XII, le 1er novembre 1950, proclame solennellement le dogme de l’Assomption de la sainte Vierge Marie au Ciel, il définit précisément que Marie est montée au Ciel avec son corps et son âme.
Mais cela indique bien plus : Marie est auprès du Seigneur pour prier pour le monde entier, une mère dans le Ciel veille sur nous !

Ne craignons pas de prier notre mère souvent, Elle nous entend et nous aime !
Ne craignons pas de parler d’Elle à ceux qui ne croient pas, qu’il entendent au moins une fois dans leur vie qu’ils ont une mère au Ciel.
Ne craignons pas de fêter particulièrement les nombreuses fêtes de Marie que nous donne la liturgie, la sainte Vierge y est très sensible !

Pratique : Pourquoi ne pas dire le Rosaire en ce beau jour ?

Dimanche 14 août : 13° dimanche après la Pentecôte

Préparons notre dimanche, et, si possible, en famille !
Evangile selon saint Luc, 17, 11-19.

Les neuf autres, où sont-ils ?

Dans l’Evangile de ce jour, nous voyons dix lépreux s’approcher de Notre Seigneur, lequel les envoie se montrer aux prêtres, et les guérit sur le chemin.
Mais un seul d’entre eux, samaritain de surcroit, rebrousse chemin pour remercier le Seigneur de la guérison obtenue…
Beaucoup de commentateurs développent cet Evangile en expliquant que nous devons apprendre à mieux remercier le Seigneur pour tous ses bienfaits.
Cependant comment peut-on reprocher aux lépreux guéris de ne pas revenir sur leur pas puisque c’était le commandement de Jésus Lui-même !

Remarquez aussi qu’à l’époque du Christ, un lépreux n’était pas seulement quelqu’un atteint d’une terrible maladie, c’était socialement un exclu…
En effet, la loi juive demandait qu’il ne soit pas admis dans la vie normale du Peuple élu tant qu’un prêtre n’avait pas dûment constaté la guérison de leur chair.

Ainsi il me semble comprendre que le Seigneur faisait découvrir à ces lépreux que l’amour de Dieu était bien plus grand que ce qu’ils croyaient et venait chercher les pauvres au delà de toute exclusion et toute loi.
Un seul a compris que Dieu l’avait touché et aimé, tout lépreux qu’il était, et il est revenu… émerveillé !
Pour les autres, le Seigneur ne pouvait que dire : Où sont-ils? La même parole que Dieu disait en constatant la fuite d’Adam dans le jardin terrestre…

Quand comprendrons nous que Dieu veut notre amour ?
Combien de visite devra-t-Il nous faire pour que notre cœur lépreux, vaincu, ou plutôt guéri, lui donne l’amour qu’il attend et une vraie louange ?
Tard je t’ai aimée, Beauté cachée! soupirait saint Augustin…
Pour nous, ne perdons pas notre temps !

Pratique : Relire l’Evangile de ce dimanche

Samedi 13 août : de la férie

… prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et nos sujets.
C’est par ces mots que le pieux roi Louis XIII consacra la France à la très sainte Vierge Marie, le 10 février 1638.
Le 15 août devenait alors la fête patronale de la France, et l’on devait relire publiquement chaque 15 août le texte de cette consécration.
Cette consécration nous engage toujours aujourd’hui, et la France demeure, d’une manière spéciale, la « terre de sainte Marie » et devrait veiller à garder une grande dévotion envers elle…

Du coté de la sainte Vierge, cette consécration a été clairement acceptée, puisque la sainte Vierge multipliera les apparitions sur le sol de notre pays : Le Laus, la rue du Bac à Paris, Lourdes, La Salette, Pontmain, L’île-Bouchard…
La Vierge est venue avertir ses enfants si souvent turbulents et oublieux de leurs promesses… Mais l’avons nous écoutée ? Avons nous gardé la dévotion de nos pères?

Pour ce 15 août qui s’approche, veillons à nous consacrer particulièrement à Marie, ou à renouveler cette consécration si nous l’avions déjà faite.

Pratique : Préparer notre consécration du 15 août par un renouvellement de la prière à Marie.