Mercredi 18 mai: mercredi de Pentecôte

Infunde amorem cordibus : Versez la charité dans nos cœurs !

Bien souvent je vois des gens accuser Dieu de leurs problèmes, et cela m’étonne… Quand on a un ennui (et qui n’en a pas connu ?), alors on vient facilement prendre Dieu à partie parce qu’une maladie affecte un de nos proches, que les affaires ne marchent pas comme on voudrait, parce qu’on a connu un échec… Je comprends très bien qu’on soit révolté par une souffrance, mais pourquoi en accuser Dieu quand souvent, par ailleurs, on ne pratique pas, on prie très peu, et on n’attache à Lui qu’une très faible importance ?

Les chrétiens pratiquants connaissent aussi de grandes épreuves, mais ils connaissent un grand secret: le Seigneur leur a laissé un endroit où trouver son soutien et son secours, c’est-à-dire dans les sacrements. C’est dans la pratique des sacrements, surtout la communion et la confession que l’Esprit d’amour agit en nous et nous communique ce surplus d’amour dont nous avons tant besoin pour supporter les peines de cette vie et trouver le chemin d’une vraie charité.

Nous fêtions sainte Jeanne D’arc récemment ; et bien Jeanne a connu un moment d’angoisse terrible quand elle appris sa condamnation à mort sur le bûcher. Elle savait par ses voix qu’elle devait mourir, mais tout son être se cabrait à l’idée de la destruction de son corps dont elle avait conservé la virginité… Elle demanda alors à recevoir la communion. Malgré tout se dont on l’avait accusé (hérétique, relapse, et j’en passe…), on accéda à sa demande et elle retrouva alors la paix et la force d’affronter son supplice…

Ayons cette sagesse, nous aussi, et ne nous éloignons pas de l’Amour qui nous est particulièrement communiqué dans les sacrements.

Pratique: Comme toute cette semaine, récitons le Veni Creator

Samedi 14 mai: Vigile de la Pentecôte

La vigile de la Pentecôte, au contraire de bien des vigiles, est une vigile joyeuse, une anticipation de la grande fête du lendemain. Autrefois on y célébrait les baptêmes d’adultes et les confirmations au cours d’une grande veillée, semblable à celle de la vigile pascale. Les textes de la Messe évoquent donc naturellement le renouvellement que l’Esprit-Saint doit accomplir en nous.

Si nous voulons vivre dans l’esprit de la liturgie, nous devrions en ce jour:

1°) particulièrement commémorer notre baptême: Le grand jour où nous avons été touchés par le Saint-Esprit au fond de notre âme, et renouvelé en profondeur, mérite bien une action de grâces et un anniversaire! C’est ce que pensait saint Louis qui se faisait appeler « de Poissy » parce que c’était l’endroit de son baptême! Mais connaissons-nous au moins la date de notre baptême?

2°) nous préparer à la venue du Saint-Esprit. Si le ciel est à l’unisson de la terre dans la liturgie, il y aura de belles grâces préparées pour nous en ce jour. Sachons les désirer et nous y préparer par une fidélité plus grande… N’oublions pas de nous confesser pour ce jour de Pentecôte!

Pratique: se confesser pour cette grande fête

Dimanche 16 septembre 2012 : 16ème après la Pentecôte

Photos LibraryQui de vous, si son âne vient à tomber dans un puits, ne l’en retirera pas, même le jour du Sabbat ?

Devant les pharisiens prompts à se choquer, Jésus guérit un hydropique le jour du Sabbat et leur reproche leur fausse indignation devant cette guérison : ne sortiraient-ils pas eux-mêmes leur âne du puits s’il venait à y tomber, que ce soit jour de sabbat ou non ?

À première vue, l’Évangile de ce jour semble une discussion pointue sur les obligations exactes du jour du Sabbat. Mais en fait, il va beaucoup plus loin et éclaire un sombre recoin de notre âme… Ce qui ennuie Jésus – me semble-t-il – ce n’est pas tant les priorités dans le respect du Sabbat, que l’égoïsme qui règne dans nos cœurs ! Pour ce qui est de notre âne, comprenez notre confort ou notre tranquillité, le moindre argent que nous gagnons, la plus petite offense qui nous est faite… nous savons être pointilleux… et impitoyables. Mais pour ce qui est de l’hydropique – le prochain – rien ne nous paraît urgent !

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus raconte avec finesse qu’étant enfant on lui avait donné deux bagues en sucre, et qu’elle avait résolu de faire cadeau de l’une des deux à sa sœur Céline. Mais voilà qu’au bout de quelques pas, le panier qui contenait les précieux trésors était troué : il ne reste plus qu’une bague… Elle se met à pleurer : la bague de Céline est perdue ! Et Thérèse de se demander subitement pourquoi c’était celle de Céline qui était tombée…

Nous avons vraiment besoin d’une conversion intérieure, nous dit le Seigneur, et pour cela, précipitons-nous sans retard vers le bien que nous voyons : avons nous un pardon à donner ? une personne nécessiteuse à aider ? quelqu’un à soulager ?

Dépêchons-nous : notre âne se noie !

Pratique : un acte de bonté.

Mardi 15 mai 2012 : saint Jean-Baptiste de la Salle

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Jean-Baptiste de la Salle naquit à Reims en 1651.

Il fut un enfant particulièrement pieux et studieux. Bientôt il comprit que sa mission serait d’instruire les pauvres dans la doctrine chrétienne et particulièrement à conduire la jeunesse sur la voie de la vérité (oraison de sa Messe). Au milieu de bien des contradictions, il fonda alors l’Institut des Frères des écoles chrétiennes, en 1684.

Cet institut fit un bien considérable dans l’histoire par l’éducation chrétienne des enfants. On les appelait les frères quatre bras! A cause d’un manteau qu’ils portaient toujours sans en passer les manches, et sans doute aussi à cause de leur inlassable travail.

Saint Jean-Baptiste de la Salle donna tous ses biens aux pauvres et mourut à Rouen le vendredi saint, un 7 avril 1719. Il fut canonisé en 1900.

Le plus grand acte d’espérance pour le Seigneur que l’on puisse faire aujourd’hui, c’est de travailler à former une jeunesse catholique ! Par de vrais catéchismes, des écoles catholiques, et une jeunesse ardente dans sa foi aussi…

N’oublions jamais qu’il nous revient comme un devoir impérieux de transmettre ce que nous avons reçu !

Pratique : Savoir offrir de bons livres à ceux qui en ont particulièrement besoin.