Dimanche 7 juillet : Fête de la sainte Famille

Même si en France on solennise aujourd’hui l’Epiphanie, ce mot sera consacré à l’autre fête du jour, la fête de la sainte Famille.

Que nos familles soient fermement établies dans votre paix et votre grâce en vertu de l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et du bienheureux Joseph. Tiré de la liturgie du jour.

Il y en a aujourd’hui de l’inquiétude dans les familles ! Inquiétudes dans le mariage à cause des séparations tellement fréquentes de nos jours. Inquiétudes aussi des parents envers les enfants. Comment transmettre la foi et donner une bonne éducation dans une société pareille ? Inquiétude aussi pour l’avenir de la société, car même le cadre donné par la nature de l’union d’un homme et d’une femme accueillant des enfants est remis en cause ! Pour autant, la famille reste toujours le socle indépassable de l’humanité… et plutôt que de parler des grandes difficultés rencontrées aujourd’hui, je voudrais remercier, en votre nom à tous, pour toutes nos familles.

Merci aux papas, car ils se sont souvent sacrifiés en silence, travaillant dur pour que tout le monde ait de quoi manger, et cela a pesé sur leurs épaules. Merci pour leur rôle si peu reconnu et si nécessaire dans l’éducation des enfants. Merci pour leur force pour soutenir leur foyer. Merci à toutes les mamans de la terre, car elles n’ont jamais compté leurs efforts pour l’amour de leur enfants. Merci pour leur présence douce et affectueuse au cœur de la famille. Merci pour leur sourire. Merci aussi aux jeunes qui s’engagent aujourd’hui dans le mariage, malgré les craintes, et portent un magnifique témoignage qui éclaire notre monde. Merci à Jésus, Marie et Joseph pour le beau modèle qu’Ils nous ont laissé, et merci à l’Église pour cette belle idée d’une fête des familles, qui ont tant besoin d’encouragement et de protecteurs célestes… Que nos familles soient fermement établies dans votre paix et votre grâce en vertu de l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et du bienheureux Joseph.

Pratique : Prions pour nos parents

Samedi 6 janvier : Fête de l’Epiphanie

La fête de l’Épiphanie (qui signifie en grec : manifestation) est bien plus ancienne que la fête de Noël. Elle est d’ailleurs restée, en Orient, le jour particulier où l’on fête l’apparition de Notre Seigneur sur la terre. A l’Épiphanie, nous fêtons particulièrement l’appel universel du Seigneur à tous les hommes, y compris païens, à venir l’adorer. La fête de l’Épiphanie est encore populaire dans notre France, c’est le jour de la galette où nous cherchons la fève (symbole du Christ), et celui qui la trouve devient… roi !

En voyant l’étoile ils furent remplis d’une très grande joie ! Tiré de l’Évangile du jour.

Avez vous compris le choc qu’on ressentis nos sympathiques mages ? Dans leur pays, ils ont vus apparaître une nouvelle étoile dans le Ciel. Cela coïncidait sans doute avec d’anciennes prophéties qui annonçaient la naissance d’un grand roi des juifs. Alors ils vont pour l’adorer, comme tout un chacun aurait pu faire. Mais quittant Jérusalem pour Bethléem ils revoient l’étoile marchant devant eux… Pas besoin d’être un grand détective pour savoir qui est capable de faire bouger les étoiles ! C’est le bon Dieu en personne, le maître du Ciel et de la terre… D’un seul coup ils comprennent que le bon Dieu les attends, eux, particulièrement. Qu’Il les a choisis, appelés et éclairés pour venir contempler l’Enfant qui vient de naître ! Quelle chance ! Quel privilège ! Dés qu’ils arriveront devant l’enfant, ils se prosterneront et adorèrent, sans doute dans un grand silence plein de reconnaissance… Tout baptisé est un roi mage. Tout baptisé a aussi été appelé, choisi par Dieu pour le connaître, l’aimer et sous sa conduite prendre le chemin du Ciel et du bonheur sans fin ! Mais combien aujourd’hui négligent cette appel, méprisent cette invitation et ne ressentent aucune joie devant la grâce qu’ils ont reçus. Pourquoi n’aimons nous pas la lumière et l’amour de notre Dieu ? Quel mystère !

Pratique : En mettant nos rois mages dans la crèche, n’oublions pas – comme eux -de prier un moment l’Enfant-Jésus.

Vendredi 5 janvier : De la férie

attendant la bienheureuse espérance et l’apparition glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Tiré de l’Évangile d’aujourd’hui.

Oui je sais, avoir de l’argent n’est pas un péché ! Je sais aussi qu’il est parfaitement légitime de travailler pour en gagner et pouvoir vivre dignement. De même, mettre de l’argent de coté pour sa famille et ses vieux jours est une vraie prudence. N’empêche que depuis longtemps on a remarqué qu’il émane de la crèche un appel à la pauvreté… Le Seigneur, en venant dans ce monde n’avait qu’une pauvre étable pour l’accueillir. Et remarquez bien que cette leçon n’est pas que celle de la crèche ! Dans bien des prédications, le Seigneur insistera sur ce point : Bienheureux les pauvres ! Donnez vos biens en aumône… Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent ! Est-ce assez clair ?

On comprend très bien le danger des richesses ! L’histoire de ce monde donne assez d’exemples de larmes et de sang qu’elles ont occasionné. Mais on voit moins bien combien l’argent gène notre confiance en Dieu. Celui qui est attaché à l’argent, croira facilement qu’avec l’argent on peut tout, qu’on n’a rien à craindre, que notre vie de la terre est plus passionnante que la vie avec Dieu. Terrible illusion ! Prions le Seigneur de nous en guérir. Que nous restions toujours attachés à l’essentiel, attendant la bienheureuse espérance et l’apparition glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ !

Pratique : Choisir une occasion de dévouement pour l’année qui commence.

Jeudi 4 janvier : De la férie

O Dieu, qui, en rendant féconde la virginité de la bienheureuse Marie, avez procuré à l’humanité le salut éternel, accordez-nous, nous vous en supplions, de ressentir la puissante intercession de celle par laquelle nous avons reçu l’auteur de la vie Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils. Tiré de la liturgie du jour.

Bien des auteurs chrétiens ont été bouleversés par la place que Dieu avait voulu donner à la sainte Vierge. L’ange Gabriel vient lui demander si elle accepte d’être la Mère du Sauveur. Tout le destin de l’humanité est donc suspendu aux lèvres de notre Mère ! C’est son corps très pur qui donnera à Jésus son humanité. Quand on sait combien les neuf mois de gestation créent des liens entre un enfant et sa mère, on imagine combien Marie était proche de Jésus ! Et puis quand on imagine qu’Elle a, avec saint Joseph cette fois, éduqué l’Enfant-Dieu. Comme toutes les mamans du monde, Elle lui a souri, l’a caressé, lui à appris à parler tout autant qu’à prier… De bouche, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas, pour parler aux gens perdus d’ici-bas. Ta bouche de lait vers mon sein tournée, O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée. Écrivit ainsi la poétesse Marie Noël.

Méditant sur tout cela, les spirituels chrétiens ont conclu que Marie tenait une place toute particulière dans l’histoire du Salut et dans l’histoire de tous les hommes. C’est Elle qui est notre Mère du Ciel et qui doit, comme une bonne maman, nous éduquer en vrais chrétiens tout comme elle a formé Jésus. Soyons fier de la Mère que Dieu nous a donné, pensons à la prier avec un cœur d’enfant. Et même osons, avec l’oraison d’aujourd’hui, demander que nous ressentions la puissante intercession de Marie.

Pratique : Dire notre chapelet devant la crèche

Mercredi 3 janvier : De la férie, mémoire de sainte Geneviève

O pieuse épouse de Dieu, aurore des affligés, vierge de France, ô vierge pleine de douceur, écoutez ceux qui crient vers vous, ne dédaignez pas ceux qui vous prient.   Graduel de la Messe de sainte Geneviève.

Sainte Geneviève eut une grande influence dans l’histoire de France, et spécialement pour la ville de Paris qui la vénéra toujours comme une de ses protectrices. Elle naquit à Nanterre, en banlieue parisienne. Vers 7 ans elle croisa l’évêque saint Germain d’Auxerre qui perçut en elle une vocation et l’encouragea à la vie consacrée ce qu’elle réalisa quelques années plus tard. Quand Attila assiégea Paris en 451, Geneviève, à 28 ans, se dressa pour secourir la ville. Elle exhorta les parisiens à rester ferme, promettant de prier pour obtenir la sauvegarde de Paris, et Paris fut protégée. Elle renouvèlera cette protection à d’autres reprises, et s’attirera l’affection et l’admiration du roi Clovis, de sa femme Clotilde, de tous les Parisiens, et jusqu’en Orient on la vénérait !

Ses reliques, pieusement conservées firent des miracles. Paris conserve encore, dans l’Eglise sainte Geneviève à deux pas du Panthéon, le tombeau de sa sainte patronne, mais vide, car ses reliques ont été brûlées à la révolution française.

On reste émerveillé de voir tout ce que Dieu a pu réaliser à travers une simple jeune fille ! Protéger Paris contre l’envahisseur, impressionner le peuple et les rois, faire des miracles… Croyons nous qu’Il pourrait aussi faire des merveilles à travers nous ? Si du moins nous sommes, autant que sainte Geneviève, remplis de la lumière de Dieu !

Pratique : Aujourd’hui nous prierons pour toute nécessités que nous rencontrerons.

Mardi 2 janvier : Fête du saint Nom de Jésus

On lui donna le nom de Jésus… Tiré de l’Évangile du jour.

Un nom marque une vie ! Quand des parents donnent un nom à un enfant, ce nom finit par lui coller. Et il va le garder toute sa vie, enfant, en classe, dans son travail ! La personne avec qui il fera sa vie le réputera avec tendresse, le gravera peut être avec son propre nom sur un arbre et entouré d’un cœur, cela se voit… Et jusque sur sa tombe on gravera son nom qui décidément s’est attaché à sa personne. Ainsi est-ce arrivé pour Jésus… La Vierge Marie a répété son Nom avec une affection profonde, elle le dit d’ailleurs dans son cantique alors qu’elle est enceinte : Mon âme magnifie le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur (c’est-à-dire en Dieu mon Jésus !) A la suite de Marie et Joseph, des générations de chrétiens le répéteront avec dévotion et amour, l’inscriront sur les portails de leurs églises, sur les ornements, sur les maisons… C’est un franciscain italien du 15° siècle, saint Bernardin de Sienne, qui convertissait les foules et faisait de nombreux miracles, qui popularisa fortement cette dévotion au saint Nom de Jésus sous la forme IHS bien connue.

Soyons fidèles à l’exemple et la piété de nos ancêtres ! Comme eux vénérons ce nom béni, aimons à le prononcer souvent comme celui d’un ami cher à qui nous devons tout. Marquons aussi nos maisons par cette présence visible de Jésus, que ce soit par une Croix, une statue, ou le nom IHS. Car Notre Seigneur nous a bien dit dans l’Évangile que celui qui se déclarerait pour Lui, Il se déclarerait aussi en sa faveur devant les anges de Dieu !

Pratique : Un acte public de vénération de Jésus !

Lundi 1er janvier : Jour octave de Noël

Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles !Tiré de la liturgie du jour.

Qui pense que l’église catholique est triste ? Qui croit que pour être chrétien il faut renoncer à la joie ? Bien au contraire, et plus que tous, l’église catholique a le sens de la fête. La preuve en est donnée aujourd’hui puisque l’église ne fête pas simplement Noël le 25 décembre, mais encore pendant les 8 jours qui suivent ! Qui de vous ose faire la fête pendant 8 jours, je vous le demande ?

Dans la Messe d’aujourd’hui, le jour octave de Noël, l’église reprend ses exclamations joyeuses du jour de Noël, et y ajoute une pensée spéciale pour la Vierge Marie et raconte encore tout ce qui s’est passé le 8° jour après la naissance de Jésus : la circoncision et l’imposition du nom de Jésus, ce qui développe encore notre méditation de l’immense événement de Noël. Ce jour octave coïncide toujours avec le 1er janvier, le premier jour de l’année. Aujourd’hui l’église nous demande de chanter ou réciter le Veni Creator, l’invocation au Saint-Esprit pour implorer les bénédictions de Dieu sur toute l’année. Eternelle optimiste, l’église sait que l’année qui vient peut être bien meilleure que celle qui vient de s’achever. Et pourquoi donc ? D’abord parce qu’elle connaît la force de la grâce de Dieu. Ensuite parce que la grâce de Noël vient de nous renouveler tous. Enfin parce que le Seigneur qui apporte la récompense n’a jamais été si proche ! Alors Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ! A vous de jouer !

Pratique : Réciter le Veni Creator

Dimanche 31 janvier : Dimanche dans l’octave de Noël

Voici que cet Enfant est placé pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël

Dans chaque famille quel bouleversement quand un enfant arrive ! Tout tourne autour de lui, de sa santé, de son sommeil (si entrecoupé au début…). On l’admire, on pense à le présenter à ses grands parents, à ses oncles et ses tantes, on se questionne aussi sur son avenir. Quel bouleversement aussi quand l’Enfant-Jésus vient en ce monde ! L’Eglise le raconte joyeusement pendant tout le temps de Noël. Les bergers, bouleversés, ont parlé autour d’eux de ce qu’ils avaient vus, les rois mages, bouleversés, ont voulu offrir ce qu’ils avaient de meilleur, et aujourd’hui dans l’Evangile, ce sont les vieillards Siméon et Anne qui sont bouleversés. Leur connaissance de la Bible et l’Esprit-saint qui éclaire leur cœur, leur font comprendre en un instant toute la mission de cet Enfant divin. Jésus n’est pas seulement venu pour eux, en ce beau jour, dans le temple de Jérusalem, mais Il est venu éclairer tous les hommes du monde. Et cela créera soit un accueil enthousiaste, soit un rejet violent… Cet Enfant est placé pour la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ! Depuis le 16° siècle au moins, des chrétiens ont aimé représenter Jésus sous les traits de l’enfance. Le saint Enfant Jésus de Prague apporta ainsi avec lui de nombreux miracles et un renouvellement de la piété. Et nous, que disons nous devant l’apparition de Dieu comme un enfant ? l’Enfant-Jésus nous bouleverse-t-il aussi ? Sachons l’accueillir, en ce temps de Noël, par une vie de prière renouvelée.

Pratique : Une prière à l’Enfant-Jésus

Samedi 30 décembre : Dans l’Octave de Noël

Marie, Elle, conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur. Tiré de l’Évangile du jour.

On devine les sentiments qui agitaient le cœur de Marie. D’un coté comme toutes les mamans du monde, elle était tendue vers son enfant. Elle cherchait à savoir s’il avait faim ou soif ou demandait un peu d’affection. Elle notait les moindres détails de sa vie et Elle conservait toutes ces choses dans son cœur… D’un autre coté,  Elle savait que cet Enfant était Dieu venu sur terre, qu’Il était son Créateur qui se révélait à Elle comme à tous. Alors son adoration devait être bien profonde, et elle méditait dans son cœur tous les événements qui entouraient on berceau. Comment ne pas comprendre le message, qu’à peine né, envoyait l’Enfant-Jésus ? Ainsi Dieu aimait par dessus tout la pauvreté de la crèche, la simplicité des bergers, les cœurs purs et incroyablement disponibles de Joseph et surtout Marie !

Tout comme la sainte Vierge, tout comme les bergers, apprenons à méditer. Ne nous laissons pas avoir par ce monde bruyant et qui zappe tout le temps ! Méditons la grâce de Noël, méditons la chance d’avoir connu les paroles et les actions de notre Dieu, méditons toutes les grâces qu’Il nous a accordé dans notre vie. Que la sainte Vierge nous guide vers l’essentiel qui rend tellement heureux.

Pratique : Un temps de méditation dans une église.

Vendredi 29 décembre : Dans l’octave de Noël

tous ceux qui les entendirent furent dans l’admiration de ce que leur avaient dit les bergers. Tiré de l’évangile du jour.

Puisque l’Eglise le donne à notre méditation, nous parlerons, en ces jours de férie, des bergers de la crèche. Ceux qui ont eu la chance d’avoir une manifestation de Dieu en sont sortis transformés. Sainte Catherine Labouré, qui avait vu la sainte Vierge à la rue du bac étonnait ses sœurs par sa manière de dire le chapelet. Alphonse Ratisbonne qui avait aussi vu la sainte Vierge à Rome avait, en un instant, compris tous ses péchés et l’immense bonté de Dieu. On le retrouva sanglotant et répétant : Je l’ai vue ! Et il se consacra à Dieu. Les bergers aussi furent transformés. On en connaît rien de leur vie et l’histoire n’a même pas retenu leur nom. Après l’apparition des anges et la vision de l’Enfant-Jésus, ils ont sans doute repris leur vie de bergers, simple et tranquille. A un détail prêt… Leur parole touchait ceux qui les entendaient ! 

Combien de fois faudra-t-il le répéter ? On ne donne que ce qu’on a ! On ne peut donner aux autres quelque chose de l’amour de Jésus si on ne le vit pas un peu dans son cœur. On ne peut émerveiller les autres des bontés incroyable de Dieu si on ne les a pas goûtées. On ne peut parler correctement de Jésus si on ne prie pas ! Si nous pouvions retenir cette leçon des bergers et devenir des êtres transformés, des priants, des fidèles de la crèche et de sa beauté !

Pratique : Veiller à garder le silence dans ce temps de Noël et penser à la crèche…