Mercredi 8 novembre : De la férie

O Dieu, qui accordez le pardon et qui aimez à sauver les hommes, nous demandons à votre bonté que, par l’intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge et de tous vos Saints, vous accordiez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes, qui sont morts, de parvenir au séjour de la béatitude éternelle. Tiré de la liturgie des défunts.

Terminons aujourd’hui avec le purgatoire. Et l’évocation d’un sanctuaire consacré à la prière pour les âmes du purgatoire : Le sanctuaire de Montligeon. C’était un simple curé , l’abbé Buguet qui venait d’être nommé curé du petit village de Montligeon dans l’Orne. Village d’environ 700 âmes en l’année 1878. Il y restera jusqu’à sa mort en 1918. Il est habité par deux fortes pensées, trouver du travail pour ses paroissiens, et fonder une œuvre pour les âmes du purgatoire. Marqué par le deuil de trois de ses proches, il décide alors de se lancer son œuvre de prière pour les âmes du purgatoire. Celle-ci va connaître un gigantesque essor et on vient de partout pour prier pour les pauvres âmes du purgatoire. L’imprimerie que le curé doit lancer apporte du travail dans toute la région, les âmes du purgatoire remerciant ainsi le bon curé d’avoir pensé à elles, en veillant à leur tour sur ses paroissiens !  L’église paroissiale étant trop petite, on bâtit une grande basilique sous le titre de Notre Dame de Montligeon, libératrice des âmes du purgatoire. De nombreux bâtiments seront aussi construit qui fait de ce lieu un sanctuaire mondial de prière pour les âmes du purgatoire.

Pratique : Un prière pour les âmes du purgatoire

Mardi 7 novembre : De la férie

Hier nous fêtions toutes nos églises, consacrées à une date inconnue, disons en un mot….

Ce lieu est terrible : c’est la maison de Dieu et la porte du ciel. Tiré de la liturgie du jour.

Quelles sont belles toutes nos églises ! Que ce soient des basiliques ou des cathédrales majestueuses, ou bien de simples églises de campagne, nombreux sont ceux qui les visitent et s’imprègnent gratuitement de leur beauté et de leur message. Ceux qui les ont construites ont tenu à manifester, par l’architecture, les peintures et la décoration, le mystère de Dieu tellement grand et pourtant tout proche de nous. Et nos âmes ont besoin de cela… Mais en plus de cet apport humain, il y a aussi, et beaucoup l’ignorent, l’apport de la bénédiction de Dieu. En effet, selon les rites de l’Eglise une église doit être consacrée (ou « dédicacée ») ! cette Au cours d’une longue cérémonie, l’évêque rend sacrée cet édifice et le charge d’une bénédiction spéciale de Dieu. C’est ce qu’exprimée très bien l’oraison de la Messe de consécration : accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander vos grâces, la joie de les avoir obtenues! Celui qui entre prier dans une église, Dieu écoutera particulièrement ses prières ! Pour toutes ces raisons, on comprend que les Français soient très attachés à leurs églises… Sachez donc que le jour de la consécration de l’église devrait être un jour de fête dans la commune ! Et que, pour toutes ces églises dont on a oublié le jour de consécration, c’est aujourd’hui, le 6 novembre, qu’on le fête ! Vénérons donc l’église de notre paroisse. Et aujourd’hui ou l’on compte plus de 5000 édifices en souffrance en France, engageons nous pour les défendre !

Pratique : Une visite à l’église de notre paroisse

Lundi 6 novembre : De la férie

Nous fêtions hier aussi les saints reliques, disons en un mot !

Augmentez en nous, Seigneur, la foi en la résurrection, vous qui opérez des miracles par les Reliques de vos Saints : et donnez-nous part à la gloire immortelle dont nous vénérons le gage en leurs ossements. Tiré de la liturgie de la Messe des saintes reliques.

Le culte des reliques est très ancien dans l’histoire. Déjà dans la Bible, le 4° livre des Rois raconte cette histoire étonnante d’un mort qu’on jette dans la tombe d’Elisée et qui revient aussitôt à la vie. Ainsi les ossements d’Elisée pouvaient faire des miracles ! De même les chrétiens d’Ephèse utilisaient les mouchoirs et les ceintures de saint Paul pour obtenir des guérisons et la libération des esprits mauvais. Dans l’antique Eglise aussi on voit les chrétiens de Smyrne réunir précieusement les reste de saint Polycarpe, le glorieux martyr.  Et ils déposèrent en un lieu convenable ces restes d’une plus grande valeur que les pierres précieuses, et plus estimables que l’or ! Cette vénération pour les reliques a été très puissant au cours des siècles, et on ne compte plus les pèlerinages qu’elles ont suscités ni les sanctuaires qui ont été construits autour.

Au 21° siècle, continuons de vénérer les reliques, à l’exemple de nos anciens, pas simplement comme des souvenirs précieux des saints que nous aimons, mais comme des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde (Benoît XVI).  

Pratique : Un pèlerinage, au moins en pensée, auprès de notre saint préféré.

Dimanche 5 novembre : 23° dimanche après la Pentecôte

Si seulement je pouvais toucher son manteau, je serai guérie !

L’Evangile de ce dimanche nous a gardé l’émouvante prière d’une simple femme, malade depuis 12 ans, guérie en un instant par le Seigneur. Quand je pense aux français d’aujourd’hui, en comparaison avec cette femme, quel abîme ! Elle n’avait sans doute jamais quitté son village. Elle était moins cultivée que la moyenne de nos contemporains. Elle avait sans doute moins d’argent, une vie autrement plus difficile… Mais quelle foi ! Quelle confiance dans le Seigneur ! Quel exemple ! Quand donc comprendrons-nous où sont les véritables richesses, la vraie grandeur ?

Seigneur, apportez à cette terre non pas tant les biens matériels, chez nous il y en a assez comme cela… Non pas des facilités de culture ou de communication, elles nous assourdissent suffisamment… Donnez ce qui manque dramatiquement : une foi inébranlable aux chrétiens, la confiance pour ceux qui vous prient, la vérité et l’humilité aux hommes inquiets et dans l’obscurité !

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons, avant chaque prière, à garder un petit temps de silence pour bien nous mettre en présence de Dieu.

Samedi 4 novembre : Saint Charles Borromée

Voici le grand prêtre qui pendant sa vie consolida la Maison de Dieu, et durant ses jours fortifia le sanctuaire. Il prit soin de son peuple et le préserva de la ruine. Il réussit à développer la cité, il trouva la gloire au milieu de la nation, il agrandit l’entrée de la demeure et du parvis. Comme l’étoile du matin au milieu de la nuée, comme la lune aux jours de son plein, et comme le soleil, il resplendit dans le temple de Dieu… De la liturgie du jour.

Saint Charles Borromée laisse dans l’histoire l’exemple d’un évêque parfait, tout donné à sa charge ! Il vécut au 16°siècle, et son œuvre influence encore notre époque. Né en 1538 dans une grande famille de Milan, son oncle, le Pape Pie IV en fit un cardinal à 23 ans et bientôt l’évêque de Milan. Bien loin de s’affadir au contact des honneurs et des grandeurs de sa famille, il se dévoua sans compter à sa nouvelle charge. A son arrivée Milan était un diocèse bien tiède, mais il voulut le réformer selon les directives du Concile de Trente (qu’il avait fortement influencé…). Il le reprit en main en multipliant notamment les écoles catéchétiques pour former les fidèles (St Charles est patron des œuvres catéchétiques), en fondant un séminaire (c’était la première fois que cela se faisait) et en travaillant à la sainteté des prêtres. En plus de cela, saint Charles donnait à tous l’exemple d’une vie mortifiée habitée aussi de l’amour des pauvres et des malades. Il soigna lui-même de nombreux lépreux au péril de sa vie. Il mourut à Milan le 3 novembre 1580, âgé de 47 ans…

Saint Charles Borromée impressionna son époque. Venu d’une grande famille, il vécu comme un pauvre, entièrement consacré au soin de son diocèse. L’histoire garde de lui une image saisissante de charité : Pendant la grande peste qui ravageait son diocèse, il organisa une procession d’expiation qu’il dirigea lui-même en s’offrant en victime expiatoire pour son peuple ! Comment ne pas suivre avec vénération de tels exemples ?

Pratique : Nous prierons aujourd’hui pour tous les responsables de l’Eglise.

Vendredi 3 novembre : De la férie

Seigneur Dieu des miséricordes, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes, le lieu du rafraîchissement, la béatitude du repos et la splendeur de la lumière. De la liturgie du 2 novembre.

Profitons des quelques jours de férie prochains pour parler du purgatoire. Dans mon église de Carnoules est présente une marque de la foi des siècles passés dans le purgatoire. Il y a, comme dans beaucoup d’autres églises, l’autel des défunts. Il est de marbre noir, couleur du deuil et orné en façade d’un sablier qui nous avertit que si le temps est fini pour les défunts, il en sera bientôt de même pour nous. Qu’aurons-nous à présenter au Seigneur ? Au dessus de cet autel trône un grand tableau représentant les âmes dans le purgatoire. Elles sont dans le feu les bras levés vers le Ciel, toutes implorantes. Au dessus d’Elles la sainte Vierge à à genoux et regarde son Fils Jésus avec un air suppliant. Comme Jésus ne peut rien refuser à sa Mère, il ordonne d’un geste à un ange de sortir une âme du purgatoire, et le petit ange plonge sortir par le poignet une des ces « pauvres âmes » comme disait le Pape saint Pie X. Quelle prédication que cet autel ! Il nous rappelle tout à la fois combien le temps est précieux, comme on doit prier pour les défunts qui seraient au purgatoire, et comme on devrait avoir confiance en la sainte Vierge qui peut tellement sur le cœur de Dieu ! Que le Seigneur ait en pitié ces âmes imparfaites ! Qu’il garde au cœur des chrétiens l’esprit de charité pour leur frères souffrants ! Que nous soyons fidèles à visiter les cimetières et faire dire des Messes pour nos défunts !

Pratique : Faire dire une Messe pour nos défunts.

Jeudi 2 novembre : Commémoraison des défunts

O Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré. Tiré de la liturgie du jour.

L’usage de célébrer des Messes pour les défunts est très ancien dans l’Eglise, il est attesté dès le 5ème siècle. Mais c’est saint Odilon, 4ème abbé de Cluny, qui décida en 998 de célébrer le 2 novembre, une commémoraison de tous les fidèles défunts. Grâce à l’immense influence de Cluny, cette fête s’étendit bientôt dans toute la chrétienté. A travers tous les fidèles défunts, l’Eglise pense surtout à prier pour les âmes du purgatoire. Pour aider à leur purification, elle donne une grande valeur de pardon à un geste tout simple pour nous : visiter un cimetière en priant, même mentalement pour les défunts.

Ne négligeons pas cette charité si simple pour ces âmes qui souffrent attendant notre aide, et visitons bien fidèlement nos cimetières entre le 1er et le 9 novembre. De même en ce jour du 2 novembre, l’Eglise accorde aux prêtres de célébrer jusqu’à trois Messes pour les défunts ! Après donc avoir fêté les saints, ces champions de l’Amour de Dieu, l’église tourne sa charité vers les second couteaux, les cabossés de la vie spirituelle, je veux parler des âmes du purgatoire. Ces âmes qui ont pu être tièdes pour pratiquer la vertu, paresseuse pour la prière ou le sacrifice, nous ressemblent tellement ! Prions bien pour elles, qui ne manqueront pas de nous rendre des bénédictions spéciales pour le coup de pouce que nous aurons su leur donner !

Pratique : Visiter un cimetière et prier pour les défunts.

Mercredi 1er novembre : Fête de la Toussaint

Votre récompense sera grande dans les Cieux ! Tiré de l’évangile du jour.

La fête de la Toussaint à une histoire. L’empereur Auguste avait dédié l’ancien temple d’Agrippa à tous les dieux du paganisme, d’où son nom Panthéon. En 610, le pape Boniface IV y fit transporter de nombreuses reliques de martyrs (il y en aurait eu 28 « voitures » pleines d’après les témoins de l’époque…), et le consacra à la sainte vierge Marie et à tous les martyrs. Rapidement on étendit sa dédicace à la sainte Vierge Marie et tous les saints. Et au 9°siècle, on fixa au 1er novembre la fête de tous les saints.

Nous sommes donc aujourd’hui dans la contemplation émerveillée de tous nos frères habitant le Paradis. Saint Jean, dans l’épitre d’aujourd’hui décrit quelque chose de leur vie : ils sont perdus et baignés dans l’amour de Dieu ! Il y a là, en plus de la sainte Vierge Marie, des grands saints canonisés que nous serons heureux de rencontrer un jour, et la foule des anonymes, ceux de notre famille ou que nous avons connus, et qui, à l’heure ou je vous parle, sont tellement heureux ! A la différence des rêveries d’une autre vie où l’on aurait eu d’avantage de succès, la méditation du Paradis nous remplit d’enthousiasme pour le bien et repose notre âme avide de beauté pure et sans fin. C’est bien là la maison que nous attendons tous, la réalité devant laquelle palissent toutes ce qu’on peut désirer sur cette terre. Votre récompense sera grande dans les Cieux, et pour l’éternité !

Pratique : Méditons quelques instant sur le Paradis

Mardi 31 octobre : De la férie

Je suis Notre-Dame du Rosaire ! Parole de la sainte Vierge à la dernière apparition de Fatima.

Ce qui marquera tout le monde, à la fois les 70.000 pèlerins présent le jour de la dernière apparition, mais aussi tous ceux qui entendrons parler de cette apparition du 13 octobre, c’est le miracle du soleil. Pensez donc ! Un miracle annoncé des mois auparavant et qui se produit devant tous ! En partant la sainte vierge ouvrit les mains en direction du soleil qu’on put le regarder sans aucune gène. Puis le soleil se mit à danser dans le Ciel et projeter de vives couleurs. Ensuite il semble venir se jeter sur la terre puis finalement reprendre sa place habituelle dans le ciel. L’émotion de la foule était à son comble, et, quand Lucie rentra chez elle, sa mère constata qu’il ne restait quasiment rien de ses longues nattes, coupées par des dévots indiscrets…

Les miracles plaisent à tous, mais n’oublions pas les paroles lourdes de sens de la sainte Vierge : Je suis Notre Dame du Rosaire ! C’est donc sous ce titre, et comme un enseignement, qu’Elle a fait danser le soleil dans le Ciel ! Manière de nous dire à tous, que nous avons les moyens, nous aussi, de faire bouger jusqu’aux astres. Cette puissance qui peut tout résoudre, c’est le chapelet. Ainsi quand une femme âgée, un enfant, un paysan revenant de ses champs, dit son chapelet, le monde entier est différent. La bénédiction de Dieu descend sur la terre, la sainte Vierge est présente au milieu de nous et l’espérance renaît. Avons nous compris le grand message de ce samedi 13 octobre 1917 ?

Pratique : Pourquoi ne pas dire le Rosaire aujourd’hui ?

Lundi 30 octobre : De la férie

On commentera avec profit, aujourd’hui l’Evangile du 22° dimanche après la Pentecôte, omis hier…

Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

Ce passage d’Évangile est célèbre, c’est de lui que vient l’idée, caractéristique du christianisme, de séparer le pouvoir civil du pouvoir religieux. Mais comprenons-nous toute la profondeur de ce que dit Jésus ? Rendre à César ce qui est à César nous rappelle notre devoir d’être justes, d’être honnêtes, de bien travailler et bien servir notre patrie. Et cela va jusqu’à veiller à être polis, ponctuels, et respecter ses engagements ! Y sommes-nous fidèles ? Rendre à Dieu ce qui est à Dieu ! Notre âme, notre vie, ne viennent-elles pas de Dieu ? Qu’attend alors Jésus ? Un peu ce qu’écrivait un poète danois : Ayez soin du cœur que je vous ai confié, que vos jours soient gris ou clairs. Pur vous l’avez reçu, comme une poussière d’étoile brillant sur un ciel bleu nuit. Mais cette seule chose j’exige de vous : pur je veux que vous puissiez me le rendre le jour où nous nous reverrons.

Pratique : Se dévouer aujourd’hui à sa famille. Parfois un simple coup de fil à un parent éloigné peut faire des merveilles !