Mercredi 16 octobre : Sainte Hedwige

Faites, Seigneur que, par les mérites de sainte Hedwige et à son exemple, nous apprenions à fouler aux pieds les délices périssables du monde et à surmonter, en embrassant votre croix, tout ce qui nous est contraire ! Tiré de la liturgie du jour.

Hedwige fait partie de ces femmes extraordinaires qui furent parfaite tant dans le mariage, que dans le veuvage et la vie consacrée ! Elle naquit en 1174, et était de famille royale et fille de Berthold, le duc de Moravie. Mariée à Henri, le duc de Pologne, elle eut sept enfants de lui, qu’elle éleva parfaitement. Pour mieux se consacrer au service de Dieu, elle convainquit alors son mari de prononcer avec elle le vœu de continence. Après son décès, elle prit le voile dans l’ordre de Cîteaux au monastère de Treibniz. Celle qui avait été duchesse, ne voulut plus entendre parler des choses du monde, pratiqua une rigoureuse mortification, et se donna à la prière et au souci des pauvres. Elle devançait même souvent ses sœurs pour s’occuper des malades et des pauvres les plus honteux. Quand arriva au couvent la nouvelle de la mort de son fils Henri II dans un combat contre les Tartares, elle se soumit entièrement à la volonté de Dieu en disant : Je vous remercie, Seigneur, de m’avoir donné un tel fils, qui m’a toujours aimée pendant sa vie, m’a témoigné un grand respect et ne m’a jamais causé la moindre peine. Et, bien que j’aie souhaité de tout mon cœur le voir toujours en vie, j’éprouve une grande joie de savoir qu’il a versé son sang pour vous, mon Créateur, et qu’il est maintenant uni à vous dans le ciel. Elle mourut le 15 octobre  1243, et est fêtée comme une patronne de la Pologne.

S’il est facile de dire qu’on préfère Dieu à toute autre chose, c’est plus difficile de le mettre en pratique dans le quotidien de notre vie ! Ne pas attacher d’importance aux mondanités, préférer le sacrifice à la tranquillité de vie, pardonner aux ennemis et aider les pauvres, c’est cela placer le message de l’Evangile au dessus de tout ! Que sainte Hedwige nous donne une partie de sa sagesse…

Pratique : Aujourd’hui nous ferons quelques sacrifices pour dire au Seigneur que nous le préférons à toute autre chose.

Mardi 15 octobre : Sainte Thérèse d’Avila

Seigneur, je suis une fille de l’Eglise ! Dernières paroles de sainte Thérèse d’Avila

Sainte Thérèse marquera son siècle et toute l’histoire de l’Eglise ! Thérèse de Cepeda y Ahumada, que les Espagnols appellent « la grande » naquit à Avila, en Espagne, l’an 1515 (et oui, ce n’est pas que la date de la bataille de Marignan…). Sa famille était noble, et son cœur ne l’était pas moins : à l’âge de 7 ans, elle fugua de chez elle dans le but d’aller chez les Maures y subir le martyre pour le Christ ! Je veux voir Dieu ! déclara-t-elle à son oncle qui la ramenait chez elle et voulait connaître la raison de son escapade… A l’adolescence, la lecture de romans de chevalerie profanes enflamme son caractère passionné et elle tombe alors dans la mondanité. A l’âge de 20 ans, elle se décide tout de même d’entrer au monastère de l’Incarnation d’Avila, mais elle passera de nombreuses années oscillant entre la ferveur et la tiédeur, d’autant que la règle y était assez relâchée. Elle a 39 ans lorsqu’elle a une vision du Seigneur souffrant dans sa Passion ; elle se convertit définitivement et envisage alors une forme de vie plus donnée. Elle fonde 6 ans plus tard le premier Carmel réformé, qui connaît un grand succès, puis bientôt elle en fondera 34 autres dans toute l’Espagne, au prix d’une générosité incroyable ! Thérèse recevra de grandes grâces mystiques, et écrira, à partir de son expérience spirituelle, des ouvrages réputés parmi les plus remarquables jamais écrits, et qui lui valurent le titre de Docteur de l’Eglise. Elle meurt le 4 octobre 1582 à Alba de Tormès, en proclamant qu’elle est fille de l’Eglise.

De son vivant sainte Thérèse d’Avila charmait tout le le monde, et encore après sa mort elle plut à des générations de chrétiens ! Comme quoi la loi de l’Evangile suivie avec perfection ne retire rien de nos qualités, et les fait même briller tout particulièrement !

Pratique : Prenons un temps de méditation devant Dieu

Lundi 14 octobre : Saint Calixte

J’exhorte les anciens qui sont parmi vous… : Devenez les modèles du troupeau. De la liturgie du jour

Saint Calixte eut une vraie vie de roman ! Né vers 155, esclave et descendant d’une famille grecque installée à Rome (« Calixte » vient du grec et signifie : « le plus beau »), Calixte fut baptisé au début de sa vie d’adulte. Il était une sorte de banquier et fit banqueroute, ajouté au fait qu’il perturba la réunion d’une synagogue, cela lui valut d’être condamné aux mines de Sardaigne pendant 3 ans… Libéré puis affranchi, il fut remarqué par le Pape Zéphirin qui en fit son archidiacre et auquel il succédera en 217. Calixte devint alors un bon pasteur, fondant un cimetière près des catacombes, établissant une église en l’honneur de la Vierge Marie dans le quartier du Transtevere, et décidant d’accepter à la pénitence les pécheurs quelques soient leurs péchés (Il eut, notamment à cause de cela, à supporter la jalousie tenace et la persécution de l’antipape Hippolyte qui finit martyr lui aussi…). Il fut martyrisé lors d’une émeute antichrétienne le 28 septembre 222, son corps repose dans la basilique sainte Marie du Transtevere.

Est-ce à cause de son histoire tumultueuse que saint Calixte était porté au pardon ? Sans doute, car celui à qui on pardonne beaucoup aime beaucoup dira Jésus Lui-même… En tous cas son histoire rappelle de manière éclatante que, quelles que soient nos fautes, celui qui se convertit vraiment du fond du cœur est accueilli à bras grands ouverts par Dieu et dans son Église, la maison de la miséricorde !

Pratique : Pardonnons du fond du cœur à ceux qui nous ont offensés.

Dimanche 13 octobre : 21° dimanche après la Pentecôte

Mauvais serviteur… Tiré de l’Evangile du jour.

Qui est un mauvais serviteur ? Et si c’était moi ? Vaste question, mais il me semble qu’un bon serviteur de Dieu devrait… d’abord bien connaître la foi ! Êtes-vous bien sûrs de vous sur ce premier point ? Le niveau minimum que demande saint Pierre dans sa première lettre, c’est d’être capable d’expliquer clairement l’essentiel de la foi à quelqu’un qui nous le demanderait… Êtes vous toujours aussi sûrs de vous ? Ensuite on devrait aussi veiller à ce que ceux qui nous entourent connaissent la foi ! Avons-nous de bons livres ? Nos enfants et petits-enfants sont-ils catéchisés sérieusement ? On peut faire beaucoup, rien qu’en parlant à des amis de ce devoir du catéchisme… Le saint curé d’Ars n’osait-il pas dire : Si les mamans avaient autant de soin de l’âme de leurs enfants que de leur corps, il n’y aurait personne en enfer ! Et enfin, est ce que nous prions sérieusement pour que la foi et la charité se renouvellent dans notre pays ? Aujourd’hui on se plaint souvent du manque d’apôtres, et on a raison… mais on n’a qu’à prier et s’y mettre, et tout avancera ! Je vous mets ci-après la prière du Père Kolbe, prière missionnaire pour nous tous.

Pratique : réciter la prière du Père Kolbe.

Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très aimante,
à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde, me voici à vos pieds, moi pauvre pécheur.
Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété ; agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité. Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : « la Femme écrasera la tête du serpent », et aussi « Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier ».

Samedi 12 octobre : De la sainte Vierge au samedi

Nous vous supplions, Seigneur, de garder votre famille par l’assistance continuelle de votre bonté, afin que, par votre protection, elle soit délivrée de toute adversité et qu’elle soit fervente dans la pratique des bonnes œuvres, pour la gloire de votre nom. Tiré de la liturgie du jour.

E la mia spada ! C’est mon épée ! C’est ainsi que le Padre Pio appelait son rosaire, et il le brandissait fièrement ! Sans doute connaissait-il l’histoire de Lépante de 1571 où, suite aux prières ferventes des confréries du rosaire, la flotte chrétienne fut miraculeusement avantagée, et put remporter la victoire contre les envahisseurs. Peut-être avait-il aussi entendu parler de la victoire de Petrovaradin en 1716 contre les turcs. Victoire que le Pape Clément XI attribua à la ferveur, là encore, des confrères du Rosaire qui avaient prié publiquement par milliers. Mais plus que tout, parce qu’il priait lui-même le rosaire, il savait les merveilles de victoire qu’il peut nous obtenir ! Ainsi quand il entendait parler d’une détresse, d’une souffrance, ou d’un pécheur endurci, il prenait son rosaire et priait la sainte Vierge de venir une nouvelle fois en aide aux pauvres hommes ! Qui saura dire les milliers de grâces qu’il a ainsi fait descendre sur les misères de notre terre ? Mais, au fait, s’il brandissait ainsi son fameux rosaire, son épée, devant ses visiteurs, ce n’était pas seulement pour dire qu’il priait pour eux, mais pour les encourager à entrer eux même dans l’armée sainte des priants du rosaire ! Hier comme aujourd’hui on embauche ! De nombreuses misères sont encore à porter !

Pratique : Prions notre chapelet fidèlement en ce mois.

Vendredi 11 octobre : Fête de la maternité divine de la sainte Vierge

Bienheureux le sein de la Vierge Marie, qui a porté le Fils du Père éternel ! Tiré de la liturgie du jour

Nous sommes aujourd’hui bien loin des discussions passionnées du Concile d’Ephèse, en 431, qui aboutirent à la condamnation de Nestorius, et pourtant ce Concile nous donna une définition très importante pour toute l’histoire de l’Eglise… Pour affirmer précisément que Jésus était à la fois Dieu et homme, les Pères du Concile (je parle bien de celui d’Ephèse…) définirent que Marie était la Theotokos, Celle qui a enfanté Celui qui est Dieu. On exprimait ainsi parfaitement qui était Jésus, et on se mettait à dire des choses merveilleuses sur Marie ! A la suite de cette définition, ce fut une explosion de joie dans Ephèse, et les fidèles, raconte-t-on, raccompagnèrent les évêques en cortège jusqu’à leur demeure, avec des flambeaux ! Et peu après, dans toute la chrétienté, ce fut une explosion de dévotion mariale, et l’on construisit de nombreuses églises dédiées à la Mère de Dieu. En souvenir de ce Concile, le Pape Pie XI en 1931, 1500 ans plus tard, dédia le 11 octobre comme la fête de la Maternité divine ; ce jour fut choisi comme jour d’ouverture du Concile Vatican II, et pour l’ouverture de l’année de la Foi demandée par le Pape Benoît XVI !

Nous devrions particulièrement prier pour l’Eglise aujourd’hui, pour que la foi soit proclamée toujours plus clairement. N’oublions pas non plus la leçon d’Ephèse

Pratique : Aujourd’hui, nous prenons le temps de réciter le Credo, comme affirmation forte de notre foi et de notre disposition à suivre le Seigneur

Jeudi 10 octobre : Saint François Borgia

Vous avez fait du bienheureux François votre glorieux imitateur dans le mépris des honneurs terrestres ! Tiré de la liturgie du jour.

Le bréviaire l’appelle le prodige des princes ! Arrière petit-fils du trop célèbre Pape Alexandre VI Borgia, descendant aussi de Ferdinand le Catholique, François de Borgia naquit à Gandie en 1510 et fut formé à la cour de l’empereur Charles-Quint. François y menait déjà une vie particulièrement pure et pieuse. Il épouse en 1529 Eléonore de Castro, dame d’honneur de l’impératrice Isabelle, il aura d’elle huit enfants. Très apprécié de l’empereur, François, gravira rapidement les échelons et sera nommé vice-roi de la Catalogne. Un épisode marquera profondément sa vie : l’impératrice Isabelle meurt en mai 1538. François est chargé d’accompagner et de reconnaître le corps à son arrivée à Grenade. En découvrant le visage décomposé de celle qui avait été si belle, il fut épouvanté et s’exclama : François, voilà ce que tu seras bientôt ! A quoi te serviront les grandeurs de la terre ? Plus jamais je ne servirai un seigneur mortel ! Il se décida alors de quitter la vie du monde dès que possible pour ne servir que le Seigneur. Devenu veuf, il réalisa son projet en entrant dans la Compagnie de Jésus, fit le vœu de ne jamais accepter aucune dignité, et y mena une vie exemplaire, impressionnant tous les princes par son exemple. Il refusera plusieurs fois le cardinalat qu’on lui proposait, mais acceptera par obéissance son élection comme troisième général de la Compagnie de Jésus. Il développera fortement l’ordre et son établissement dans les missions lointaines. Il mourut à Rome le 30 septembre 1572.

Notre vie s’écoule souvent dans les illusions de ce monde… Quelle grâce alors quand le Seigneur nous rappelle que ce monde passe ! Saint François Borgia, devant la dépouille d’Isabelle, comprit la leçon de Dieu et en tira les conséquences, avons nous cette sagesse ?

Pratique : Aujourd’hui, nous éviterons tout ce qui peut nous mettre en avant.

Mercredi 9 octobre : Saint Jean Léonardi

Mon coeur s’est enflammé… le zèle de votre maison m’a dévoré ! Tiré de la liturgie du jour.

Saint Jean Léonardi est peu connu en France, sans doute parce qu’en ce jour on fêtait saint Denis dans bien des diocèses. Sa vie est cependant admirable ! Il naquit à Diecimo dans la province de Lucques, en 1541. Sa jeunesse fut pieuse, et sa passion était les médicaments ! Il choisit donc le métier de pharmacien – d’apothicaire, comme on disait alors – et travailla dix ans pour obtenir la science nécessaire à ce travail. Mais une fois sa formation achevée, et sous l’influence d’un groupe de jeunes chrétiens fervents, il se dirigea vers le sacerdoce qu’il reçut à l’âge de 31 ans. Il allait maintenant guérir les âmes… Comme tous les saints prêtres de cette époque, il souffrait du pauvre état de l’Eglise et désirait ardemment qu’elle se réforme par une recherche profonde de la sainteté. Il fonda alors la congrégation des Clercs réguliers de la Mère de Dieu, en 1574. Le souci de missions l’habitait aussi, il travailla avec le cardinal Vivès à former des prêtres qui se consacreraient au difficile labeur missionnaire. Il mourut à Rome le 9 octobre 1609 d’une fièvre contractée auprès des malades qu’il visitait. Il est le patron des pharmaciens.

le zèle de votre maison m’a dévoré ! Confronté aux misères de l’Eglise, saint Jean Léonardi n’a pas perdu son temps à critiquer ou à se désoler. Il s’est donné tout entier à Dieu et à ses frères, faisant ainsi jaillir un merveilleux témoignage dans un monde difficile. Et nous, où en sommes-nous, de l’amour de Dieu et de nos frères ?

Pratique : Aujourd’hui, soyons attentifs à la bonté envers notre prochain.

Mardi 8 octobre : Sainte Brigitte

Si quelqu’un n’a pas soin des siens et surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. Tiré de la liturgie du jour

Brigitte, de descendance royale, naquit à Uppsala en Suède, l’an 1303. Elle fut une enfant pieuse, marquée mystérieusement, à l’âge de dix ans, par la vue du Seigneur en sa Passion. Le Seigneur lui dit alors : Regarde, ma fille, comme j’ai été traité ! Elle répondit : Et qui vous a traité si cruellement ? Jésus reprit : Ceux qui me méprisent et sont insensibles à mon amour pour eux ! Depuis ce jour, elle conçut une grande dévotion à ce mystère. Elle épousa Ulfon, prince de Méricie, et lui donnera 8 enfants qu’elle élèvera très chrétiennement. Son amour des pauvres était proverbial et sa vie était si charitable qu’elle porta son mari à une authentique vie chrétienne. Ulfon finira même par entrer dans un monastère cistercien peu de temps avant de mourir ! Devenue veuve, Brigitte ne voulait s’occuper que des choses divines. Elle fondera à Wastein, en Suède, l’ordre du Saint Sauveur, dont on appelle les religieuses les Brigittines. Celles-ci portent sur leur voile le symbole de la couronne d’épines… Brigitte eut aussi une profonde influence sur son temps, tant auprès du Pape, qu’elle poussait à revenir à Rome, qu’auprès du peuple chrétien par ses révélations mystiques. De nombreuses bénédictions sont attachées aux fameuses quinze oraisons qu’elle reçut du Christ Lui-même, si du moins on les récite une année durant… Elle mourut à Rome, lors d’un pèlerinage, le 23 juillet 1373, et fut nommée co-patronne de l’Europe par le Pape Jean-Paul II, le 8 septembre 1991.

Notre époque décadente nous a privé de la joie d’avoir des souverains chrétiens ! Mais on imagine sans peine le rayonnement de celui qui unit le pouvoir et la sainteté… Sachons nous en souvenir pour la famille qui nous a été confiée ici-bas. Si quelqu’un n’a pas soin des siens et surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle.

Pratique : Offrons quelques sacrifices au cours de la journée.

Lundi 7 octobre : Notre Dame du Rosaire

Il n’y a rien d’impossible à Dieu ! Tiré de l’évangile du jour.

Faire une fête avec une dévotion, ce n’est pas fréquent dans l’Eglise ! Mais avec le chapelet, on pouvait bien faire une exception, notamment en souvenir de la bataille de Lépante. Car cette victoire chrétienne fut un signe extraordinaire du Ciel ! En effet, les Turcs musulmans se proposaient d’envahir tout l’occident chrétien, et leur armada, réputée invincible, allait de victoire en victoire. Le 7 octobre 1571, près des îles Echinades proches de la Grèce, l’armada chrétienne, réunie sous l’impulsion du Pape saint Pie V, affrontait donc un terrible ennemi. Le Pape avait spécialement demandé aux confréries du Rosaire qui fleurissaient depuis le bienheureux Alain de la Roche, d’implorer la protection de la sainte Vierge sur les armées défendant la chrétienté. La bataille s’engagea donc ce matin-là, raconte Jean Dumont, et elle s’engagea mal pour les chrétiens suite à une habile manœuvre de l’amiral Oulouch Ali. Mais, en un instant, on vit un nuage passer dans le ciel, et le vent se mit à tourner, avantageant incroyablement la flotte chrétienne. Le succès fut écrasant : pour une douzaine de vaisseaux perdus, la flotte chrétienne avait détruit près de 300 navires adverses. Fait miraculeux supplémentaire, le Pape eut la révélation de la victoire le jour même, bien avant que la nouvelle arrive à Rome ! Plus tard, à Fatima, la sainte Vierge, sous le titre de Notre Dame du Rosaire, viendra encore nous rappeler l’extraordinaire puissance de cette prière.

Dans un monde qui nous envahit de bruit, de divertissements, ou de travail, et qui suggère que la prière ne sert à rien, quelle bataille de vouloir encore prier ! Pourtant aujourd’hui comme hier, ceux qui prendront leur chapelet sont ceux qui feront bouger ce monde !

Pratique : Une promesse à la sainte Vierge de prier le chapelet durant ce mois.