Lundi 9 octobre : Saint Jean Léonardi

Mon coeur s’est enflammé… le zèle de votre maison m’a dévoré ! Tiré de la liturgie du jour.

Saint Jean Léonardi est peu connu en France, sans doute parce qu’en ce jour on fêtait saint Denis dans bien des diocèses. Sa vie est cependant admirable ! Il naquit à Diecimo dans la province de Lucques, en 1541. Sa jeunesse fut pieuse, et sa passion était les médicaments ! Il choisit donc le métier de pharmacien – d’apothicaire, comme on disait alors – et travailla dix ans pour obtenir la science nécessaire à ce travail. Mais une fois sa formation achevée, et sous l’influence d’un groupe de jeunes chrétiens fervents, il se dirigea vers le sacerdoce qu’il reçut à l’âge de 31 ans. Il allait maintenant guérir les âmes… Comme tous les saints prêtres de cette époque, il souffrait du pauvre état de l’Eglise et désirait ardemment qu’elle se réforme par une recherche profonde de la sainteté. Il fonda alors la congrégation des Clercs réguliers de la Mère de Dieu, en 1574. Le souci de missions l’habitait aussi, il travailla avec le cardinal Vivès à former des prêtres qui se consacreraient au difficile labeur missionnaire. Il mourut à Rome le 9 octobre 1609 d’une fièvre contractée auprès des malades qu’il visitait. Il est le patron des pharmaciens.

le zèle de votre maison m’a dévoré ! Confronté aux misères de l’Eglise, saint Jean Léonardi n’a pas perdu son temps à critiquer ou à se désoler. Il s’est donné tout entier à Dieu et à ses frères, faisant ainsi jaillir un merveilleux témoignage dans un monde difficile. Et nous, où en sommes-nous, de l’amour de Dieu et de nos frères ?

Pratique : Aujourd’hui, soyons attentifs à la bonté envers notre prochain.

Dimanche 8 octobre : 19° dimanche après la Pentecôte

Les noces sont prêtes, mais ceux qui avaient été invités n’en étaient pas dignes. De l’évangile du jour.

Dans le fond, l’histoire que Jésus nous raconte aujourd’hui dans l’Evangile est un peu triste… C’est l’histoire d’un roi pitoyable qui malgré sa puissance n’arrive pas à se faire aimer de ses concitoyens… Quand il envoie des invitations en bonne et due forme, ses amis trouvent des excuses pour ne pas venir. Et quand il va finalement chercher tous les vagabonds et errants du pays, il arrive bien à remplir sa salle de noces, mais il s’en trouvent encore qui ne se donnent même pas la peine de passer la robe nuptiale de rigueur…

Ce roi pitoyable, c’est Dieu ! Dieu qui ne cesse d’appeler ses enfants à venir près de Lui et n’est jamais rebuté par leur ingratitude. Dieu qui s’est manifesté à nous dans la douceur d’un enfant le soir de Noël, dans l’humilité d’un condamné sur la Croix, et sous l’aspect fragile de son Église. Dieu qui espère toujours, après 2000 ans d’histoire de l’Église, que les hommes vont se tourner vers son amour… La petite carmélite sainte Marie Madeleine de Pazzi avait compris cela et elle courrait le soir dans les couloirs de son couvent en criant l’Amour n’est pas aimé ! Espérons que la lecture de cette parabole remplisse notre cœur de honte. Honte de ne pas assez aimer Dieu, honte de négliger le travail pour son Royaume, honte surtout de gaspiller les grâces et les invitations qu’il nous donne quasiment tous les jours au fond de nos âmes !

Pratique : écouter les bonnes inspirations pendant notre journée

Samedi 7 octobre : Notre Dame du Rosaire

Il n’y a rien d’impossible à Dieu ! Tiré de l’évangile du jour.

Faire une fête avec une dévotion, ce n’est pas fréquent dans l’Eglise ! Mais avec le chapelet, on pouvait bien faire une exception, notamment en souvenir de la bataille de Lépante. Car cette victoire chrétienne fut un signe extraordinaire du Ciel ! En effet, les Turcs musulmans se proposaient d’envahir tout l’occident chrétien, et leur armada, réputée invincible, allait de victoire en victoire. Le 7 octobre 1571, près des îles Echinades proches de la Grèce, l’armada chrétienne, réunie sous l’impulsion du Pape saint Pie V, affrontait donc un terrible ennemi. Le Pape avait spécialement demandé aux confréries du Rosaire qui fleurissaient depuis le bienheureux Alain de la Roche, d’implorer la protection de la sainte Vierge sur les armées défendant la chrétienté. La bataille s’engagea donc ce matin-là, raconte Jean Dumont, et elle s’engagea mal pour les chrétiens suite à une habile manœuvre de l’amiral Oulouch Ali. Mais, en un instant, on vit un nuage passer dans le ciel, et le vent se mit à tourner, avantageant incroyablement la flotte chrétienne. Le succès fut écrasant : pour une douzaine de vaisseaux perdus, la flotte chrétienne avait détruit près de 300 navires adverses. Fait miraculeux supplémentaire, le Pape eut la révélation de la victoire le jour même, bien avant que la nouvelle arrive à Rome ! Plus tard, à Fatima, la sainte Vierge, sous le titre de Notre Dame du Rosaire, viendra encore nous rappeler l’extraordinaire puissance de cette prière.

Dans un monde qui nous envahit de bruit, de divertissements, ou de travail, et qui suggère que la prière ne sert à rien, quelle bataille de vouloir encore prier ! Pourtant aujourd’hui comme hier, ceux qui prendront leur chapelet sont ceux qui feront bouger ce monde !

Pratique : Une promesse à la sainte Vierge de prier le chapelet durant ce mois.

Vendredi 6 octobre : Saint Bruno

Stat Crux dum volvitur orbis ! Devise des Chartreux.

Saint Bruno naquit à Cologne vers l’an 1030. Il fut remarquable, dès son enfance, par son attirance pour une vie retirée et remplie de piété. Brillante intelligence, il devint docteur et maître tant en philosophie qu’en théologie, et fut nommé membre du chapitre et écolâtre de Reims, ce qui serait aujourd’hui l’équivalent de doyen de la faculté la plus prestigieuse ! Mais Bruno, au milieu des honneurs et des conflits de ce monde, soupirait après la solitude avec Dieu. L’une des deux lettres certifiées de lui qui nous sont conservées nous montre l’enthousiasme avec lequel il savait parler de la vie toute donnée à Dieu… Avec six de ses amis, il quitta tout et partit chez l’évêque saint Hugues de Grenoble, lequel, ayant vu leur arrivée en songe, leur offrit une solitude qu’on appelait la Chartreuse. L’ordre des Chartreux était né ! Bruno y vécut quelques années, mais bientôt le Pape le demanda auprès de lui pour profiter de ses lumières. Il obéit, mais comme il ne cessait de réclamer la solitude, on lui permit enfin de se retirer, et il finit ses jours en 1101, en Calabre, au monastère saint Etienne.

Stat Crux dum volvitur orbis (la Croix demeure tandis que le monde bouge) est la devise des Chartreux. Nous qui sommes si souvent pris dans l’agitation de ce monde, elle nous invite à cultiver la paix du cœur, et nous rappelle qu’une seule chose est vraiment nécessaire : l’amour de Dieu. O Bonitas ! (O Bonté !) s’écriait saint Bruno en parlant de Dieu… Ne passons pas à coté de l’Amour qui nous est offert !

Pratique : Aujourd’hui, pensons à garder le silence pour laisser la parole au Seigneur.

Jeudi 5 octobre : De la férie

Les yeux de toutes les créatures espèrent en vous, Seigneur, et vous leur donnez la nourriture en temps opportun… Tiré de la liturgie du jour.

Le saint Curé d’Ars priait beaucoup le chapelet. Tout enfant, il le récitait déjà avec ferveur, et comme curé d’Ars il aimait montrer aux enfants du catéchisme le chapelet de sa première communion qu’il gardait toujours dans sa poche ! Qui dira le nombre de fois où il l’a récité ? Sur les routes des Dombes, il disait qu’en disant le chapelet le temps lui passait bien vite ! Et quand il arrivera à Ars, devant sa paroisse presque vide, il commencera pas instituer une confrérie du Rosaire. Il y regroupa plusieurs jeunes filles pieuses qui priaient le chapelet tous les jours et c’est sans doute une des origines de la conversion de sa paroisse.

Avons nous la même foi que lui ? Savons la valeur précieuse des quelques instants que nous prenons dans notre journée pour se mettre tout proche de Marie ? Si nous avions des lunettes qui nous permettaient de voir le monde surnaturel ! Si nous voyions descendre les grâces par la sainte Vierge ! Si nous voyions la différence entre les journées ensoleillées où nous avons prié Marie et celles, sombres, où nous ne l’avons pas prié, nous serions vraiment stupéfaits ! Ne gaspillons pas les journées de notre vie, mais vivons les à fond en les illuminant de notre chapelet !

Pratique : Réciter le chapelet

Mercredi 4 octobre : Saint François d’Assise

je porte sur mon corps les stigmates du Seigneur Jésus… Tiré de la liturgie du jour.

François naquit à Assise en Ombrie l’an 1182. Fils d’une famille aisée, il devient vite le chef de la jeunesse dorée d’Assise qui passe son temps en fêtes et réjouissances. Mais un jour sonne l’heure de Dieu sous la forme d’un mendiant lépreux. Devant lui tout d’abord François passe son chemin en se bouchant le nef, mais, bientôt honteux de son geste, il vient lui apporter un aumône et embrasse ce lépreux. Son cœur alors changea, il aimait alors s’occuper des pauvres, et prier. Entrant dans l’église saint Damien, il entendit une voix venue du crucifix : Va François et répare ma maison ! Saint François se dévoue dorénavant à toutes les bonnes œuvres, distribuant ses richesses ce qui amena une violente colère chez son père qui le traduisit devant l’évêque d’Assise. Là, François renoncera publiquement à tous ses biens et ne pensa désormais qu’à Dieu. En entendant l’Evangile qui disait qu’il ne fallait posséder ni or ni argent, il se décida de suivre la plus stricte pauvreté et de prendre l’Evangile pour règle. Il réunit bientôt quelques compagnons et vint se présenter à Rome pour faire reconnaître sa forme de vie. Le Pape l’éconduisit d’abord poliment, mais, la nuit suivante il vit en songe l’Eglise en train de s’effondrer soutenue par ce drôle de mendiant venu lui demander sa bénédiction. Il reconnut alors son ordre… Son ordre se développa extraordinairement faisant un bien considérable. François était transporté d’amour pour le Christ en Croix, et eut la grâce de recevoir en sa chair les marques de la Passion du Seigneur : les stigmates. Il mourut le 4 octobre 1228.

Rarement un saint fut aussi populaire que saint François. Et sa vie extraordinairement pauvre et évangélique sembla à ses contemporains comme un nouveau printemps du christianisme. Le livre des Fioretti raconte l’incroyable idéal de François et des premiers compagnons, et la joie extraordinaire qui les habitait en conséquence. Si François pouvait nous convaincre que suivre Notre Seigneur est trouver la vraie joie !

Pratique : Rester joyeux en toutes choses comme l’enseignait saint François qui aimait dire : Ma pauvreté regarde le Seigneur, les autres attendent ma joie !

Mardi 3 octobre : sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

celui qui se fera petit comme cet enfant, …est le plus grand dans le Royaume des cieux ! Tiré de l’évangile de la fête de sainte Thérèse.

Saint Pie X l’appelait la plus grande sainte des temps modernes ! C’est dire l’importance de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus… Elle naquit à Alençon le 2 janvier 1873 dans une famille profondément croyante, ses sœurs entrèrent toutes dans des couvents et ses parents ont été béatifiés en 2008 ! A quatre ans elle connaît le drame de perdre sa mère et en reçoit un violent choc psychologique. Quand, cinq ans plus tard, sa sœur Pauline qui remplaçait pour elle sa mère, annonce son entrée au Carmel, elle chute dans une étrange maladie nerveuse à laquelle on pense qu’elle ne survivra pas. Cependant le 13 mai 1883, jour de la Pentecôte, elle est miraculeusement guérie en voyant le sourire de la sainte Vierge. A Noël 1886 elle reçoit une nouvelle grâce de force, et se sent appeler à sauver les âmes. Grâce à une dispense de l’évêque, elle entrera au Carmel à 15 ans. Thérèse y vivra 5 ans, connaissant de grande épreuves intérieures et découvrant ce qu’elle appellera « sa petite voie », c’est-à-dire l’attitude d’amour et de confiance totale que nous devrions toujours avoir vis-à-vis de Dieu. A partir des manuscrit qu’elle rédigera, on écrira l’histoire d’une âme, livre répandu et aimé universellement. Elle mourra de la tuberculose le 30 septembre 1897. Après sa mort se déclenchera une véritable avalanche de grâces pour ceux qui la prient, rendant sainte Thérèse populaire dans le monde entier. Elle sera béatifiée, canonisée, nommée patronne des mission, patronne secondaire de la France, et même docteur de l’Eglise par le Pape Jean-Paul II en 1997.

Quand on lit l’histoire d’une âme, on est frappé par l’immense amour de sainte Thérèse pour Jésus, et combien cela la rendait heureuse. Et si nous suivions, nous aussi, ce chemin tout à fait à notre portée ?

Pratique : Lire quelques pages de l’histoire d’une âme.

Lundi 2 octobre : les saints Anges gardiens

Voilà que moi, j’enverrai mon Ange, afin qu’il te précède et te garde dans le chemin, et qu’il t’introduise dans le lieu que j’ai préparé. Respecte-le, écoute sa voix… Tiré de la liturgie du jour.

Si la foi en l’ange gardien remonte aux tous premiers temps de l’Eglise à partir des indications très claires de l’Evangile, il faudra attendre le 15° et le 16° siècle pour voir naître une fête liturgique de l’ange gardien. L’Espagne et le Portugal seraient des précurseurs pour cette dévotion, et on ne manquera pas de remarquer que lors des apparitions de Fatima, en mémoire de cette piété, c’est l’ange gardien du Portugal qui apparaitra en premier et préparera les enfants à leur mission. Saint Padre Pio avait une grande dévotion à son ange gardien. Il l’appelait « le petit compagnon de mon enfance » parce que tout jeune, il eût la chance de le voir et même de jouer avec lui ! Saint Padre Pio, tout baigné de la lumière surnaturelle, ne comprenait pas qu’on puisse négliger un être si beau et bienfaisant qui, disait-il nous accompagne toujours, même quand nous avons le malheur de pécher, qui prie pour nous et présente à Dieu nos bonnes actions et nos prières ! Pourquoi négligeons nous si facilement toutes les merveilles dont le Seigneur nous a entouré avec autant de bonté ?

Pratique : Prions notre ange gardien tous les jours

Dimanche 1er octobre : 18° dimanche après la Pentecôte

Ils glorifièrent Dieu, qui avait donné un tel pouvoir aux hommes… Tiré de l’évangile du jour.

C’est vrai que ce n’est pas facile de se confesser ! C’est vrai que cela demande un vrai effort spirituel ! C’est vrai qu’il n’est pas toujours facile de trouver un prêtre disponible ! Mais tout de même, les chrétiens ne se confessent pas assez, et ne semblent pas assez conscients de l’immense cadeau que le Seigneur leur a offert dans le sacrement de la confession ! Aurait-on une faute lourde sur la conscience ? On peut s’en libérer en quelques minutes par l’humble aveu de ses fautes. Et c’est Dieu qui nous déclare que cette faute est effacée ! Aurait on un dur combat contre un vice, une tentation récurrente ? La confession va nous encourager à faire des efforts et nous infuser de l’espérance. Vous trouvez intelligent de vouloir s’en passer ? Aurait-on de l’inquiétude devant une vie tiède et peu généreuse ? On peut le confier simplement au Seigneur, dans une sincère confession, et le Seigneur nous remplit de son amour ! Tout comme cette foule des juifs qui voit la guérison du paralytique, nous devrions vraiment remercier Dieu d’avoir donné un tel pouvoir aux hommes ! D’autant comme le remarque finement le saint Curé d’Ars que Si nous avions eu une grâce à demander à Notre Seigneur, nous n’aurions jamais pensé à lui demander celle-là ! Alors cessons de fuir le Seigneur, cessons de monnayer comme un habile diplomate la confiance que nous Lui devons, ouvrons Lui notre âme, laissons Lui le plaisir de nous pardonner !

Pratique :Offrons une dizaine de notre chapelet pour obtenir la grâce de se confesser souvent.

Samedi 30 septembre : Saint Jérôme

Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ. Phrase célèbre de saint Jérôme

A travers saint Jérôme, l’Eglise fête un saint passionné de la Bible. Originaire de Stridon en Dalmatie (province de l’actuelle Croatie), il naquit vers l’an 347 dans une famille chrétienne qui lui donna une solide formation. Il partit bientôt pour Rome pour parfaire ses études, et se dirigea ensuite vers la vie monastique, vivant dans une grande pénitence près de Bethléem. Il entraîna plusieurs nobles romaines à venir aussi en terre sainte se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Cet homme au caractère fougueux, tomba amoureux des saintes Ecritures (la Bible) qu’il voulait connaître profondément et le plus précisément possible. Le Pape de l’époque, Damase, le chargea de réviser le livre saint de la manière la plus exacte, et son travail qu’on appelle « la Vulgate » est toujours le texte officiel de la Bible pour l’Eglise latine. Il mourut à Bethléem le 30 septembre 420.

La Bible contient un vrai mystère. Elle est inspirée ! C’est-à-dire que derrière les auteurs humains qui l’ont composée, les saint Matthieu, Paul et Jean, c’est Dieu Lui-même qui nous parle ! Voilà pourquoi les saints, tel saint Jérôme, la lisaient avec autant d’amour et de fidélité. Pour entendre la douce voix de Dieu, pleine d’amour pour les hommes. Tout chrétien un peu formé devrait avoir lu au moins les évangiles, aidé d’un commentaire, si c’est nécessaire. L’avez vous fait ?

Pratique : Ce que demandait saint Jérôme : Lisez chaque jour la Sainte Écriture !