Vendredi 29 septembre : Saint Michel Archange

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, que nous ne périssions pas au jour du jugement terrifiant. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Michel fut immensément aimé et vénéré par le peuple chrétien, et de loin plus qu’aucun autre ange ! On le fête le 29 septembre depuis qu’on consacra une basilique en son honneur sur la voie Salaria à Rome au 5° siècle. Saint Michel est l’ange le plus cité dans la Bible. D’après l’Apocalypse, il est le combattant en chef quand il s’agit de s’opposer au diable et à ses mauvais anges. C’est à cette occasion, nous dit la Bible, qu’il lance son fameux cri : Qui est comme Dieu ? qui est devenu son nom (C’est la signification de l’hébreu « Michaël »). Mais aussi, ce qui est moins connu, il est considéré, d’après les chapitres 10 et 12 du prophète Daniel, comme l’ange gardien de la synagogue, puis il le deviendra tout naturellement de l’Eglise… Il est aussi, d’après l’offertoire de la Messe des défunts, celui qui introduit les âmes au Paradis. On le représente donc traditionnellement, soit sous l’habit militaire, soit en train de peser les âmes, soit en train de terrasser le dragon ou le diable. Toutes les fois qu’il s’agit d’une chose où il faut une puissance extraordinaire, c’est Michel que l’Écriture cite comme envoyé nous dit saint Grégoire le Grand. Pas étonnant alors que lui soit confié l’Eglise et le salut de nos âmes !

Quand saint Michel apparut au mont Tombe il demanda une Eglise en son honneur et dit à l’évêque d’Avranches, saint Aubert : Je suis Michel, l’Archange qui assiste en la présence de Dieu ; je suis résolu d’habiter dans ce pays, de le prendre sous ma protection et d’en avoir soin! Quiconque a vu un jour la basilique du mont saint Michel en forme de glaive tourné vers le Ciel comprendra sans peine le message que nous ont transmis nos aïeux : A la suite de saint Michel, soyons prêts à nous battre pour gagner le Royaume de Dieu !

Pratique : Le courage pour témoigner sa foi

Jeudi 28 septembre : Saint Wenceslas

O Dieu, qui, par le triomphe du martyre, avez fait passer le bienheureux Wenceslas d’une principauté terrestre à la gloire du ciel, accordez-nous, grâce à l’intercession de ses prières, d’être préservés de toute adversité et de partager son sort glorieux. Tiré de la liturgie du jour.

Wenceslas, duc de Bohème, vécut au début du 10°siècle. Son Père était chrétien, sa mère païenne, mais son aïeule Ludmille l’éduqua dans la foi. Grâce aux leçons de Ludmille, il grandit rapidement dans la voie des vertus et sa chasteté et sa piété étaient admirables. Choisi comme roi par ses pairs, il gouverna le royaume des Tchèques plus par sa bonté, nous dit le bréviaire, que par son autorité ! Il continua ses bonnes œuvres sur le trône, en secourant et assistant les pauvres. On raconte que sa dévotion aux prêtres et à la Messe étaient tels qu’il regardait comme un grand honneur de confectionner les hosties de froment et la vin du sacrifice… Son frère impie, Boleslas, après l’avoir traîtreusement invité à un banquet, l’assassina de sa propre main dans une église où il s’était retiré pour prier en attendant la mort qu’il pressentait. Le mur de l’église où il fut martyrisé conserve encore les traces de son sang précieux. L’aigle de son blason est l’emblème historique de la nation tchèque.

Comme le fait remarquer Benoît XVI, la trace de Wenceslas demeure dans les siècles, nous rappelant la vraie grandeur de l’homme est la sainteté, et qu’on oublie jusqu’au souvenir de ceux qui ont voulu poursuivre des buts humains et égoïstes comme son frère Boleslas en est un triste exemple ! le bonheur ne se trouve totalement que dans la recherche de Dieu !

Pratique : Ayons la dévotion à la Messe : si nous ne pouvons y assister, pensons au moins à nous unir à une Messe célébrée ce jour.

Mercredi 27 septembre : Saints Côme et Damien

Accordez-nous, s’il vous plaît, ô Dieu tout-puissant, que, célébrant la naissance au ciel de vos bienheureux Martyrs Côme et Damien, nous soyons délivrés, grâce à leur intercession, de tous les maux qui nous menacent. Tiré de la liturgie du jour.

Côme et Damien étaient deux frères, peut-être jumeaux, originaires de la ville d’Egée en Arabie. Ils étaient chrétiens et médecins et soignaient, nous dit le bréviaire, par la vertu du Christ plus que par leur science médicale. Ils furent surnommés anargyres (du grec « sans argent ») parce que leur bonté les amenait souvent à soigner gratuitement leurs patients. Cette bonté conduisit de nombreuses personnes à la foi chrétienne. Arrêtés par le préfet Lysias, ils déclarèrent être chrétiens et que la foi chrétienne était nécessaire au salut. Ils moururent martyrs, décapités sous l’empereur Dioclétien vers l’an 300, et leurs corps furent livrés en pâture aux oiseaux et aux bêtes sauvages. Leurs reliques furent placées à Cyr, en Syrie. Leur nom figure au Canon de la Messe, ce qui implique une grande dévotion envers eux à Rome. Ils sont considérés comme les patrons des médecins et des pharmaciens.

Côme et Damien nous apprennent que c’est la bonté qui ouvre le cœur des hommes et les conduit à la vérité. Cette grande bonté des premiers chrétiens a conduit tout l’occident à se convertir au Christ. Si nous autres, chrétiens du 21° siècle, nous retrouvions cette charité à travers le souci des malades et de ceux qui sont seuls, nos compatriotes retrouveraient sans nul doute le chemin de la foi !

Pratique : Visiter une personne dans la détresse ou faire au moins une prière pour elle.

mardi 26 septembre : De la férie

En ce jour de férie, revenons sur la fête des stigmates de St François qu’on n’avait pas pu honorer la semaine passée…

Seigneur Jésus-Christ, qui, lorsque le monde se refroidissait, avez voulu, pour enflammer nos cœurs du feu de votre amour, renouveler les sacrés stigmates de votre passion dans la chair du bienheureux François, accordez-nous, s’il vous plaît, que, par ses mérites et ses prières, nous portions continuellement la croix, et que nous fassions de dignes fruits de pénitence.

Au séminaire où je me trouvais, on récitait l’oraison de la Messe des stigmates de saint François, citée ci-dessus, à chaque chemin de Croix ! Cette oraison rapporte le choc que fut pour les contemporains l’apparition de ce signe mystique étrange, la reproduction des blessures des mains, des pieds, et du coté de Jésus dans le corps de saint François ! Deux ans donc avant sa mort, saint François se retira dans la solitude du mont Alverne et il y jeûna quarante jours. Il ressentit alors un vif sentiment de l’amour de Dieu, et vit comme un séraphin du Ciel aux ailes resplendissantes et portant les stigmates de Jésus. Il ressentit alors une vive douleur aux mains, au pieds et au coté, et apparurent les sacrés stigmates dans sa chair. Saint François ne put tenir caché longtemps cette grâce, qui faisait par surcroit  des miracles. Le bruit s’en répandit bien vite déclenchant un vrai courant de vénération envers saint François et un renouvellement de la ferveur populaire.Chaque époque a ses signes… Et la nôtre n’en manque pas, à travers le saint Suaire ou la sainteté d’un Padre Pio, premier prêtre à porter les stigmates et pour nous un contemporain. Si seulement les hommes pouvaient écouter et s’enflammer d’amour pour Jésus qui nous a tant aimés !

Pratique : Méditer quelques instant la Passion de Jésus

Lundi 25 septembre : De la férie

En ce jour de férie, je ne résiste pas à la tentation de vous parler d’un saint qui faisait des tonnes de miracles, et que nous aurions dû fêter il y a deux jours, je veux parler de Padre Pio. Francesco Forgione, né le25 mai 1887 à Pietrelcina, mort à san Giovanni Rotondo le 23 septembre 1968, eut une influence extraordinaire sur son époque. Déjà dans son enfance, il baignait dans le surnaturel. Il voyait par exemple son ange gardien et s’étonnait de ce que les autres ne le voyaient pas… Il fut le premier prêtre marqué par les stigmates de Jésus, et il les porta pendant 50 ans. Il dut affronter des persécutions du diable qui allait jusqu’à le jeter de son lit par terre avec violence. Cet homme qui vivait de grandes souffrances était aussi un confesseur infatigable, qui lisait dans les âmes, et qui amena au Seigneur un nombre incalculable de pêcheurs. Pourtant ses méthodes étaient fermes, puisqu’il se montrait souvent bourru envers ceux qui étaient mal disposés et les renvoyait sans ménagement du confessionnal. Mais il priait alors beaucoup pour eux, offrait ses souffrances, et ces pécheurs, secoués par la conduite du saint, revenaient pour une vraie et sincère confession. Il fut canonisé le 12 juin 2002.

A une époque de déclin de la foi dans la société et dans l’Eglise, Padre Pio fut donné par le Seigneur comme une magnifique lumière pour ceux qui voulaient voir. Voir que le péché est grave, voir que le sacrifice de Jésus sur la Croix est notre seule espérance, voir que nous avons de la chance que certains de nos frères acceptent de porter par leurs souffrances nos misères à nous… Et que dans l’Eglise poussent encore de ces âmes généreuses qui se sacrifient pour leurs frères !

Pratique : Prions pour l’église

Dimanche 24 septembre : 17° dimanche après la Pentecôte

Tu aimeras ! Tiré de l’évangile du 17° dimanche après la Pentecôte.

Disons le tout net, il est un peu retors ce pharisien qui questionne Jésus. Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Mais Jésus laisse de coté ses dispositions imparfaites, comme Il le fait souvent pour nous, parce que Lui est large d’esprit, et Il répond de manière fulgurante : Tu aimeras !  Quelle réponse !

La volonté de Dieu ce n’est pas nécessairement de bâtir des empires, de faire des miracles ou d’enthousiasmer des foules. La volonté de Dieu ce n’est pas forcément tout réussir dans sa vie, et être toujours tranquille. La volonté de Dieu n’est pas d’avantage avoir de grand sentiments et une profonde culture. Non ce que Dieu attends des hommes c’est tout simplement qu’ils aiment ! Mais que cela est difficile à nous autres pauvres hommes, et notre époque, comme les précédentes, retentit du bruit des guerres entre les nations, de guerres dans les familles, de guerres au cœur de l’Eglise… Est-ce que nous ne pourrions pas, pour une fois, obéir à cette volonté divine si clairement exprimée ? Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, elle, avait compris ce que Dieu demandait et elle savait le prix d’une épingle ramassée par terre, d’un sourire donné à une sœur antipathique, d’une prière fidèle un jour de sécheresse, si tout cela était fait par amour… Sainte Thérèse, petite fille pleine d’amour a ému des milliers de personnes au cours de l’histoire, si elle pouvait nous encourager sur ce chemin !

Pratique : Un acte de charité pour les autres

Samedi 23 septembre : Samedi des quatre-temps

Vous demeurerez sous des tentes de feuillage pendant sept jours ! Tiré de la liturgie du jour.

Aujourd’hui nous avons le choix entre une Messe longue (pas moins de 5 lectures en plus de l’épitre et l’Evangile…) et une Messe courte (trois lectures, épitre et évangile compris), selon le choix du prêtre. On utilisait autrefois cette Messe du samedi des quatre-temps de septembre pour conférer les ordinations. Deux remarques nous retiendront particulièrement aujourd’hui : – Ce samedi, comme les autres jours des quatre-temps de septembre, la liturgie fait allusion à la vigne et à la joie. Le mois de septembre étant celui des vendanges, l’ancien peuple Romain remerciait le Seigneur du don précieux de la vigne et du vin ! Les anciens, plus proches de la terre que nous, ne se contentaient pas simplement de faire des foires aux vins, mais leur action de grâce montait vers le Seigneur.

-La liturgie fait aussi allusion aux fêtes juives de ce mois : la fête juive de l’expiation et celle des tabernacles. Le dix du mois devait être pour les juifs une journée de pénitence particulière. On devait spécialement en ce jour expier pour toutes les fautes de l’année. Le quinze du mois, et pour une semaine, on devait loger dehors dans des tentes de feuillage, pour se rappeler qu’autrefois le peuple avait été errant. Est-ce utile de rappeler que l’alliance de l’ancien Testament a laissé place à l’alliance nouvelle et éternelle par Jésus ? Inutile donc de dresser une tente sur votre terrasse ou votre terrain, en souvenir des observances juives. En revanche, pratiquons bien l’esprit de cette loi, c’est-à-dire écartons nous des biens matériels si envahissants et souvenons nous que nous ne sommes que de passage sur cette terre !

Pratique : éviter les divertissements et garder d’avantage le silence.

Vendredi 22 septembre : Vendredi des quatre-temps

Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Convertis-toi, Israël, au Seigneur ton Dieu, puisque tu es tombé par ton iniquité. Tiré de la liturgie du jour.

Comme nous l’avons dit mercredi, aux quatre-temps, les chrétiens sont invités à faire pénitence, c’est-à-dire à faire des efforts désagréables… Cette pénitence, demandée par l’Eglise a mauvaise presse aujourd’hui, y compris chez bien des catholiques ! Comment Dieu, notre Père peut-il vouloir des choses désagréables pour ses enfants ? Serait-Il sadique de se complaire ainsi dans les souffrances ? On comprend bien ces réticences, mais c’est oublier un peu vite que notre vie sur la terre est terriblement marquée par le mal et le péché. Si l’égoïsme, la haine, la jalousie, la cupidité ont tant de poids dans nos cœurs, il faut bien les combattre, sinon on risque de détruire cette planète, non pas par la pollution mais par la violence humaine ! La pénitence est donc bien là pour combattre ces mauvais penchants et nous éduquer à la maîtrise de nous même et le triomphe du bien. Pratiquer la pénitence demande beaucoup d’amour aussi, et c’est cela qui plaît tant à Dieu. Le saint Curé d’Ars, un connaisseur en matière de foi et de pénitence, remarquait déjà : Ce que la prière demande, la pénitence l’obtient ! Si en plus de demander à Dieu, on y joint le sacrifice, l’effet sur son cœur est décuplé ! Voilà qui nous encourage fort !

Pratique : Un effort de pénitence

Jeudi 21 septembre : Saint Matthieu

Jésus vit un homme, appelé Matthieu, assis au bureau des impots. Et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. Tiré de l’Evangile du jour.

Toute la tradition reconnaît que l’apôtre saint Matthieu est le même que le publicain Lévi qui fut appelé par le Seigneur. Le récit de sa vocation, raconté par saint Matthieu lui-même est touchant : Lévi-Matthieu se trouvait au bureau de douane (normal pour un publicain dont c’était le métier). Jésus, passant par là, ne lui dit qu’une parole : Suis-moi ! Matthieu se leva de suite et suivit le Seigneur. Matthieu fit alors un dernier repas avec Jésus et beaucoup de ses amis publicains, ce qui amena la critique amère des pharisiens : Comment Jésus pouvait-il ainsi fréquenter des pécheurs ? Jésus répondit : Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades ! Saint Matthieu écrivit le premier de nos quatre évangiles en langue hébraïque pour les juifs qui se convertissaient. De ce fait, cet évangile insiste énormément sur l’accomplissement des prophéties par Jésus. Matthieu serait mort martyr en évangélisant la Perse. Caravage, le peintre génial, et moralement torturé, a excellé dans sa représentation de l’appel de saint Matthieu. On voit le publicain une main sur ses sous et l’autre qui se désigne du doigt, le tout à moitié dans la lumière. Ce n’est pas simple de se convertir, de quitter ses habitudes pécheresses et de choisir la lumière de Dieu ! Reste que saint Matthieu a fait le bon choix, et il prêche aux pécheurs de tous les siècles : Quand l’appel de Dieu retentit à vos oreilles ou dans votre conscience, ne le manquez pas !

Pratique : oser regarder dans sa vie, ce que le Seigneur voudrait changer…

Mercredi 20 septembre : Mercredi des quatre-temps de septembre

Ne soyez pas tristes ; la joie du Seigneur est notre force ! Tiré de la liturgie du jour

La pieuse institution des quatre-temps de septembre (sans doute la plus ancienne des cérémonies des quatre-temps) est sans doute née à Rome au 4° siècle. Dans le milieu juif comme dans le milieu païen existait la coutume de fêter les saisons, l’Eglise reprend alors cette coutume et invoque la bénédiction de Dieu au moment de l’automne. Les chrétiens sont alors invités à prier d’avantage et à faire pénitence. Et cela est bien juste ! Nous sommes heureux de recevoir les bénédictions de Dieu au cours de notre vie, n’est-il pas juste alors que nous pensions à en remercier le Seigneur et Lui demander qu’Il continue ses bénédictions sur notre terre ? A cette occasion, le Pape saint Léon le Grand exhortera les chrétiens de Rome à pratiquer courageusement la pénitence : L’exercice de mortification que chacun s’impose d’après son propre arbitre, ne regarde, en effet, que l’utilité d’une partie et d’un membre ; le jeûne qu’entreprend l’Église universelle, au contraire, ne laisse personne à part de la purification générale ; et c’est alors que le peuple de Dieu devient tout-puissant, lorsque les cœurs de tous les fidèles se rassemblent dans l’unité de la sainte obéissance, et que, dans le camp de l’armée chrétienne, les dispositions sont pareilles de tous côtés… Si le Seigneur promet d’octroyer toute demande au pieux accord de deux ou trois, que refusera-t-il à tout un peuple innombrable, poursuivant à la fois une même observance et priant dans l’accord d’un même esprit ? Saint Léon le Grand. Que chacun réalise que sa participation à l’effort commun rend l’Eglise toute entière plus belle, plus priante, et plus forte sur le cœur de Dieu ! Au boulot !

Pratique : un acte de pénitence