Jeudi 26 septembre : Mémoire des saints Cyprien et Justine

Le salut des justes vient du Seigneur. Il est leur protecteur au temps de la tribulation ! Tiré de la liturgie du jour

Trois texte très anciens du 4° siècle, nous racontent l’histoire de saint Cyprien et Justine. Justine, vierge jeune et belle d’une famille d’Antioche noble mais païenne, entend de sa chambre la prédication enflammée de Praylios, un diacre catholique. Elle adhère bientôt à cette religion de tout son cœur et y conduit aussi sa famille. Mais un noble local, Aglaïdas tombe amoureux de la jeune fille et la demande en mariage. Elle refuse énergiquement et voilà qu’Aglaïdas, pour arriver à ses fins demande au magicien Cyprien d’arriver à conquérir Justine par sa sorcellerie. Celui ci essaye d’invoquer le diable mais sans aucun résultat car Justine se protège avec le signe de la Croix. C’est bien plutôt Justine qui obtient la conversion de Cyprien qui regrettera ses erreurs et deviendra chrétien et même évêque d’Antioche ! Cyprien et Justine auraient subi le martyr ensemble en 304 dans la ville de Nicomédie.

Pour dire vrai, l’étude honnête de l’histoire de leur culte a conduit à de sérieux doutes sur l’exactitude de tout ce qui est raconté… Mais nous pouvons retenir de ces textes que nos anciens dans la foi croyaient profondément que la foi et l’amour de Dieu étaient plus fort que les traditions familiales, plus fort que l’amour humain, plus fort que la malice des hommes, plus fort que le diable, plus fort que tout ! Puissions nous avoir un peu de leur foi !

Pratique : réciter le « Je crois en Dieu »

Mercredi 25 septembre : De la férie

En ce jour de férie, je ne résiste pas à la tentation de vous parler encore d’un saint qui faisait des tonnes de miracles, et que nous aurions dû fêter avant hier, je veux parler de Padre Pio. Francesco Forgione, né le25 mai 1887 à Pietrelcina, mort à san Giovanni Rotondo le 23 septembre 1968, eut une influence extraordinaire sur son époque. Déjà dans son enfance, il baignait dans le surnaturel. Il voyait par exemple son ange gardien et s’étonnait de ce que les autres ne le voyaient pas… Il fut le premier prêtre marqué par les stigmates de Jésus, et il les porta pendant 50 ans. Il dut affronter des persécutions du diable qui allait jusqu’à le jeter de son lit par terre avec violence. Cet homme qui vivait de grandes souffrances était aussi un confesseur infatigable, qui lisait dans les âmes, et qui amena au Seigneur un nombre incalculable de pêcheurs. Pourtant ses méthodes étaient fermes, puisqu’il se montrait souvent bourru envers ceux qui étaient mal disposés et les renvoyait sans ménagement du confessionnal. Mais il priait alors beaucoup pour eux, offrait ses souffrances, et ces pécheurs, secoués par la conduite du saint, revenaient pour une vraie et sincère confession. Il fut canonisé le 12 juin 2002.

A une époque de déclin de la foi dans la société et dans l’Eglise, Padre Pio fut donné par le Seigneur comme une magnifique lumière pour ceux qui voulaient voir. Voir que le péché est grave, voir que le sacrifice de Jésus sur la Croix est notre seule espérance, voir que nous avons de la chance que certains de nos frères acceptent de porter par leurs souffrances nos misères à nous… Et que dans l’Eglise poussent encore de ces âmes généreuses qui savent se sacrifier !

Pratique : Prions pour l’église

Mardi 24 septembre : mémoire de ND de la Merci

Faites, nous vous en supplions, que nous soyons en tous lieux couverts de la protection de la bienheureuse Marie toujours Vierge… Tiré de la liturgie du jour.

Nous sommes au début du 13° siècle, une grande partie de l’Espagne est sous domination musulmane. De nombreux chrétiens sont mis en esclavage et en risque de perdre la foi. Beaucoup de chrétiens s’affligent de cette situation, et parmi eux saint Pierre Nolasque, fêté par l’Eglise le 28 janvier. On pourrait racheter les chrétiens captif pour leur rendre la liberté, mais que peut faire une homme seul ? Saint Pierre Nolasque prie souvent à cette intention. Et voici, selon la tradition, qu’un soir du 1er août 1218 (jour où l’Eglise fête saint Pierre « aux liens »), la Vierge Marie lui apparait et lui indique de fonder un ordre en son honneur, voué au rachat des captifs. Ce sera l’ordre de Notre Dame de la Merci, le mot « merci » signifiant « grâce » ou « rançon ». Soutenu par le roi d’Aragon Jacques 1er, puis bientôt approuvé par Rome, l’ordre se répandit rapidement faisant un bien considérable auprès des captifs. Dans nos temps modernes, et avec la disparition de l’esclavage, l’ordre évolua vers la charité envers les prisonniers, et les malades. En 1960, l’ordre comptait encore 780 monastères, mais presque aucune représentation en France.

De la grande aventure de charité nous reste aujourd’hui une fête de la sainte Vierge protectrice. Nous pouvons sans peine imaginer, comme on l’a fait au moyen-âge, la sainte Vierge couvrant spécialement de son manteau ses enfants dans la souffrance, aujourd’hui comme hier ! Qu’elle nous protège toujours  !

Pratique : Un prière pour nos frères dans l’épreuve

Lundi 23 septembre : Saint Lin

Grâce à l’offrande de ces présents, accordez Seigneur, la lumière à votre Eglise ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables. Secrète de la Messe de saint Lin.

De saint Lin, nous savons peu de choses, mais elles sont d’un grand poids. Il naquit à Volterra en Toscane et devint rien de moins que le premier successeur de saint Pierre au souverain Pontificat ! Il aurait écrit sur la vie de saint Pierre (écrits perdus aujourd’hui), aurait demandé à ce que les femmes se voilent dans les églises, et aurait manifesté sa grande sainteté à travers l’expulsion des démons qui affligeaient les possédés. Il mourut décapité le 23 septembre 79, pense-t-on. Saint Lin nous entraine à prier pour les Papes. Ils ne sont pas nécessairement des saints (même s’il y en eut beaucoup) et peuvent même commettre de lourdes erreurs. Il ne sont pas des stars à aduler et à suivre, mais ils ont reçu Dieu la charge lourde et écrasante du troupeau et l’autorité pour y arriver… Discrètement la liturgie nous pousse à prier pour qu’ils soient agréables à Dieu, y sommes-nous fidèles ?

Je ne résiste pas non plus au plaisir de vous parler de l’autre saint que nous fêtons en ce jour (mais malheureusement pas dans le calendrier traditionnel) : saint Padre Pio ! Francesco Forgione, né le25 mai 1887 à Pietrelcina, mort à san Giovanni Rotondo le 23 septembre 1968, eut une influence extraordinaire sur son époque. Premier prêtre marqué par les stigmates de Jésus pendant 50 ans, grand lutteur contre le diable, confesseur infatigable, il amena au Seigneur un nombre incalculable de pêcheurs. A une époque de déclin de la foi dans la société et dans l’Eglise, Padre Pio fut donné par le Seigneur comme une magnifique lumière pour ceux qui voulaient voir. Et que dans l’Eglise poussent encore de ces âmes généreuses qui se sacrifient pour leurs frères…

Pratique : Prions pour l’Eglise

Dimanche 22 septembre : 18° dimanche après la Pentecôte

Ils glorifièrent Dieu, qui avait donné un tel pouvoir aux hommes… Tiré de l’évangile du jour.

C’est vrai que ce n’est pas facile de se confesser ! C’est vrai que cela demande un vrai effort spirituel ! C’est vrai qu’il n’est pas toujours facile de trouver un prêtre disponible ! Mais tout de même, les chrétiens ne se confessent pas assez, et ne semblent pas assez conscients de l’immense cadeau que le Seigneur leur a offert dans le sacrement de la confession ! Aurait-on une faute lourde sur la conscience ? On peut s’en libérer en quelques minutes par l’humble aveu de ses fautes. Et c’est Dieu qui nous déclare que cette faute est effacée ! Aurait on un dur combat contre un vice, une tentation récurrente ? La confession va nous encourager à faire des efforts et nous infuser de l’espérance. Vous trouvez intelligent de vouloir s’en passer ? Aurait-on de l’inquiétude devant une vie tiède et peu généreuse ? On peut le confier simplement au Seigneur, dans une sincère confession, et le Seigneur nous remplit de son amour ! Tout comme cette foule des juifs qui voit la guérison du paralytique, nous devrions vraiment remercier Dieu d’avoir donné un tel pouvoir aux hommes ! D’autant comme le remarque finement le saint Curé d’Ars que Si nous avions eu une grâce à demander à Notre Seigneur, nous n’aurions jamais pensé à lui demander celle-là ! Alors cessons de fuir le Seigneur, cessons de monnayer comme un habile diplomate la confiance que nous Lui devons, ouvrons Lui notre âme, laissons Lui le plaisir de nous pardonner !

Pratique : Prions pour obtenir la grâce de se confesser souvent.

Samedi 21 septembre : Saint Matthieu

Jésus vit un homme, appelé Matthieu, assis au bureau des impots. Et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. Tiré de l’Evangile du jour.

Toute la tradition reconnaît que l’apôtre saint Matthieu est le même que le publicain Lévi qui fut appelé par le Seigneur. Le récit de sa vocation, raconté par saint Matthieu lui-même est touchant : Lévi-Matthieu se trouvait au bureau de douane (normal pour un publicain dont c’était le métier). Jésus, passant par là, ne lui dit qu’une parole : Suis-moi ! Matthieu se leva de suite et suivit le Seigneur. Matthieu fit alors un dernier repas avec Jésus et beaucoup de ses amis publicains, ce qui amena la critique amère des pharisiens : Comment Jésus pouvait-il ainsi fréquenter des pécheurs ? Jésus répondit : Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades ! Saint Matthieu écrivit le premier de nos quatre évangiles en langue hébraïque pour les juifs qui se convertissaient. De ce fait, cet évangile insiste énormément sur l’accomplissement des prophéties par Jésus. Matthieu serait mort martyr en évangélisant la Perse. Caravage, le peintre génial, et moralement torturé, a excellé dans sa représentation de l’appel de saint Matthieu. On voit le publicain une main sur ses sous et l’autre qui se désigne du doigt, le tout à moitié dans la lumière. Ce n’est pas simple de se convertir, de quitter ses habitudes pécheresses et de choisir la lumière de Dieu ! Reste que saint Matthieu a fait le bon choix, et il prêche aux pécheurs de tous les siècles : Quand l’appel de Dieu retentit à vos oreilles ou dans votre conscience, ne le manquez pas !

Pratique : oser regarder dans sa vie, ce que le Seigneur voudrait changer…

Vendredi 20 septembre : Vendredi des quatre-temps de septembre

Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Convertis-toi, Israël, au Seigneur ton Dieu, puisque tu es tombé par ton iniquité. Tiré de la liturgie du jour.

Comme nous l’avons dit mercredi, aux quatre-temps, les chrétiens sont invités à faire pénitence, c’est-à-dire à faire des efforts désagréables… Cette pénitence, demandée par l’Eglise a mauvaise presse aujourd’hui, y compris chez bien des catholiques ! Comment Dieu, notre Père peut-il vouloir des choses désagréables pour ses enfants ? Serait-Il sadique de se complaire ainsi dans les souffrances ? On comprend bien ces réticences, mais c’est oublier un peu vite que notre vie sur la terre est terriblement marquée par le mal et le péché. Si l’égoïsme, la haine, la jalousie, la cupidité ont tant de poids dans nos cœurs, il faut bien les combattre, sinon on risque de détruire cette planète, non pas par la pollution mais par la violence humaine ! La pénitence est donc bien là pour combattre ces mauvais penchants et nous éduquer à la maîtrise de nous même et le triomphe du bien. Pratiquer la pénitence demande beaucoup d’amour aussi, et c’est cela qui plaît tant à Dieu. Le saint Curé d’Ars, un connaisseur en matière de foi et de pénitence, remarquait déjà : Ce que la prière demande, la pénitence l’obtient ! Si en plus de demander à Dieu, on y joint le sacrifice, l’effet sur son cœur est décuplé ! Voilà qui nous encourage fort !

Pratique : Un effort de pénitence

Jeudi 19 septembre : Saint Janvier et ses compagnons

Le salut des justes vient du Seigneur ! Tiré de la liturgie du jour

Saint Janvier, évêque de Bénévent, et ses compagnons, furent martyrs au temps de Dioclétien (Au tout début du 4° siècle). Saint Janvier est célèbre pour être un grand protecteur de la ville de Naples. Chaque année, son sang, conservé dans une ampoule, se liquéfie miraculeusement, sauf si de graves dangers menacent la ville de Naples.

Mais aujourd’hui est aussi l’anniversaire de l’apparition de Notre Dame à la Salette. La sainte Vierge apparut donc le 19 septembre 1846, dans la montagne au dessus du petit village de la Salette dans les Alpes. Et la vision qu’eurent Mélanie et Maximin, les deux petits voyants, est extraordinaire : une femme, au milieu d’une grande lumière, vêtue comme une femme du pays, et qui ne cesse de pleurer… On aurait dit une maman que ses enfants auraient battu et qui se serait ensauvée dans la montagne pour pleurer, dira Maximin. La sainte Vierge, tout en pleurant, demandera de faire passer à tous le peuple qu’elle ne cesse de prier pour nous, pour nous éviter les punitions que nous méritent nos péchés… Remarquons que la sainte Vierge apparaît au début de la fête de Notre Dame des sept douleurs (fêtée aujourd’hui le 15 septembre, mais qui se fêtait à cette époque le troisième dimanche de septembre). Les fêtes de la liturgie sont des liens entre le Ciel et la terre, ne l’oublions pas… Remarquons surtout ces larmes qui bouleversent jusqu’à nos jours. Il est difficile de méditer sur ces larmes sans ressentir la folie des hommes dans leur oubli de Dieu…  

Pratique : Pensons à nous confesser régulièrement

Mercredi 18 septembre : Mercredi des quatre-temps de septembre

Ne soyez pas tristes ; la joie du Seigneur est notre force ! Tiré de la liturgie du jour

La pieuse institution des quatre-temps de septembre (sans doute la plus ancienne des cérémonies des quatre-temps) est sans doute née à Rome au 4° siècle. Dans le milieu juif comme dans le milieu païen existait la coutume de fêter les saisons, l’Eglise reprend alors cette coutume et invoque la bénédiction de Dieu au moment de l’automne. Les chrétiens sont alors invités à prier d’avantage et à faire pénitence. Et cela est bien juste ! Nous sommes heureux de recevoir les bénédictions de Dieu au cours de notre vie, n’est-il pas juste alors que nous pensions à en remercier le Seigneur et Lui demander qu’Il continue ses bénédictions sur notre terre ? A cette occasion, le Pape saint Léon le Grand exhortera les chrétiens de Rome à pratiquer courageusement la pénitence : L’exercice de mortification que chacun s’impose d’après son propre arbitre, ne regarde, en effet, que l’utilité d’une partie et d’un membre ; le jeûne qu’entreprend l’Église universelle, au contraire, ne laisse personne à part de la purification générale ; et c’est alors que le peuple de Dieu devient tout-puissant, lorsque les cœurs de tous les fidèles se rassemblent dans l’unité de la sainte obéissance, et que, dans le camp de l’armée chrétienne, les dispositions sont pareilles de tous côtés… Si le Seigneur promet d’octroyer toute demande au pieux accord de deux ou trois, que refusera-t-il à tout un peuple innombrable, poursuivant à la fois une même observance et priant dans l’accord d’un même esprit ? Saint Léon le Grand. Que chacun réalise que sa participation à l’effort commun rend l’Eglise toute entière plus belle, plus priante, et plus forte sur le cœur de Dieu ! Au boulot !

Pratique : un acte de pénitence

Mardi 17 septembre : Mémoire des stigmates de saint François d’Assise

Seigneur Jésus-Christ, qui, lorsque le monde se refroidissait, avez voulu, pour enflammer nos cœurs du feu de votre amour, renouveler les sacrés stigmates de votre passion dans la chair du bienheureux François, accordez-nous, s’il vous plaît, que, par ses mérites et ses prières, nous portions continuellement la croix, et que nous fassions de dignes fruits de pénitence.

Au séminaire où je me trouvais, on récitait l’oraison de la Messe des stigmates de saint François, citée ci-dessus, à chaque chemin de Croix ! Cette oraison rapporte le choc que fut pour les contemporains l’apparition de ce signe mystique étrange, la reproduction des blessures des mains, des pieds, et du coté de Jésus dans le corps de saint François ! Deux ans donc avant sa mort, saint François se retira dans la solitude du mont Alverne et il y jeûna quarante jours. Il ressentit alors un vif sentiment de l’amour de Dieu, et vit comme un séraphin du Ciel aux ailes resplendissantes et portant les stigmates de Jésus. Il ressentit alors une vive douleur aux mains, au pieds et au coté, et apparurent les sacrés stigmates dans sa chair. Saint François ne put tenir caché longtemps cette grâce, qui faisait par surcroit  des miracles. Le bruit s’en répandit bien vite déclenchant un vrai courant de vénération envers saint François et un renouvellement de la ferveur populaire.Chaque époque a ses signes… Et la nôtre n’en manque pas, à travers le saint Suaire ou la sainteté d’un Padre Pio, premier prêtre à porter les stigmates et pour nous un contemporain. Si seulement les hommes pouvaient écouter et s’enflammer d’amour pour Jésus qui nous a tant aimés !

Pratique : Méditer quelques instant la Passion de Jésus