Lundi 11 septembre : De la férie

Profitons de ce jour de férie pour parler de saint Nicolas de Tolentino qu’on n’a pas pu fêter hier…

Nous, nous sommes fous à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages dans le Christ… Tiré de la liturgie du jour.

Les parents de saint Nicolas de Tolentino n’arrivaient pas à avoir d’enfants, ils firent donc un pèlerinage à saint Nicolas de Bari, et ayant été exaucés par la venue d’un fils, ils l’appelèrent Nicolas. Il naquit à saint Ange, ville des marches d’Ancône, vers 1245. Surnommé de Tolentino, du fait de son long séjour dans cette ville, il montra dés l’enfance des signes de grande sainteté, n’hésitant pas à jeuner au pain et à l’eau, dés l’âge de 7 ans. Ayant choisi de se consacrer à Dieu, il fut nommé chanoine, mais il entendit un jour un sermon d’un ermite de saint Augustin qui développait ces paroles de la Bible : N’aimez pas le monde car le monde et ses plaisirs passent, et il décida de tout quitter pour entrer dans cet ordre austère. Très fidèle à sa règle, il édifiait ses frères par la profondeur de sa prière. Dans les derniers mois de son existence, il entendit le chant des anges et répétait alors souvent la parole de saint Paul : Il me tarde de mourir et d’être réuni au Christ. Il mourut à la date qu’il avait prédite, le 10 septembre 1306.

La mission de saint Nicolas de Tolentino ne fut pas de prêcher à des foules nombreuses, ni de faire des miracles, mais de montrer l’exemple d’une vie chrétienne sincère et profonde. Et il édifia ceux qui le voyaient ! Vivre en chrétien authentique, c’est être fou selon l’esprit du monde, mais c’est être sage selon Dieu. Bien profiter de la vie, qu’est ce que cela veut dire pour nous ?

Pratique : Lire un passage de l’Evangile, notre code de vie.

Dimanche 10 septembre : 15° dimanche après la Pentecôte

Ne pleure pas ! Tiré de l’Evangile du jour.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avait dans les 14 ans quand elle apprit qu’un criminel appelé Pranzini allait être condamné à mort pour ses crimes et qu’il semblait obstinément impénitent. Elle résolut alors d’obtenir sa conversion et multiplia les prières et les pénitences, et demandait au Seigneur un signe de sa conversion. Le jour de son exécution elle ouvrit le journal et vit que celui-ci avait refusé l’aide de l’aumônier mais qu’au dernier instant il s’était retourné et avait embrassé le crucifix. Son premier enfant, comme elle l’écrira elle-même, était sauvé !

L’Evangile de ce dimanche nous raconte la compassion du Seigneur pour une pauvre veuve confrontée à la mort de son fils unique, et que Jésus ressuscita. Cette compassion du Seigneur est passée dans son Eglise, et il est toujours émouvant de voir des âmes comme celle de sainte Thérèse saisies par cet amour venu tout droit du cœur de Dieu, et qui se penchent vers leurs frères dans la détresse. Ministère de compassion pour soigner les misères corporelles du mal et de la mort, ou les misères spirituelles du péché et de l’ignorance des choses de Dieu, peu importe, restons simplement ouverts aux appels que le Seigneur mettra sur notre route !

Pratique : Pratiquer la charité pour une détresse proche de nous

Samedi 9 septembre : De la sainte Vierge au samedi

Mieux vaut se confier dans le Seigneur que dans les hommes. Tiré de la liturgie du jour.

Finissons en avec l’exorcisme ! Avec deux remarques importantes… Tout d’abord tant les conseils officiels de l’Eglise que les exorcistes sérieux, tous s’accordent pour dire qu’on ne doit pas croire trop vite à une attaque diabolique ! Quand quelqu’un pense être attaqué par le diable, une enquête sérieuse s’impose. Les soucis rencontrés peuvent-ils s’expliquer par une maladie psychologique ou physique ? Tout comme on peut se sentir mal suite aux problèmes humains rencontrés dans sa vie… Il est alors fréquent qu’on rejette sur une personne de son entourage « qui vous veut du mal », ou sur l’attaque de l’esprit des ténèbres, une fragilité personnelle ou un échec de vie. Sans parler des charlatans de tout poil qui voient automatiquement « du noir sur vous » ou « une entité qui n’est pas partie dans la lumière !  » quand on les consulte. Sachons discerner pour aider les personnes en vérité.

L’autre remarque, qui pourra vous étonner, c’est que ce ministère nous concerne tous ! Je ne veux pas dire que nous aurons tous à connaître une persécution diabolique violente, Dieu merci ! Mais nous devrions tous prier pour nos frères qui connaissent ce combat, prier aussi pour que nous soyons protégés contre les attaques du mauvais, et prier pour que l’Eglise résiste à ce terrible adversaire qui l’assiège. Vous le faites d’ailleurs tous les jours, peut-être sans le savoir, quand vous récitez le « Notre Père » et demandez que nous soyons « délivrés du mal » !

Pratique : Réciter le « Notre Père » pour ceux qui connaissent un combat violent.

Vendredi 8 septembre : Fête de la Nativité de la Vierge Marie

Les abîmes n’étaient pas encore, et déjà j’étais conçue… j’étais enfantée avant les collines. Tiré de la liturgie du jour.

Habituellement l’Eglise fête le jour de la mort des saints, qu’elle appelle le dies natalis (le jour de la naissance au Ciel). Mais il y a deux exceptions à cette règle : la sainte Vierge Marie et saint Jean-Baptiste, c’est-à-dire les deux qui, à leur naissance, n’avaient pas le péché originel : Marie en avait été exempte dés le premier instant de sa Conception et Jean-Baptiste en avait été purifié dans le sein de sa mère… Cette fête apparaît au 7° siècle et le Pape Serge 1er la dota d’une procession. Le sens de cette fête est bien clair : nous remercions pour le don merveilleux de Marie ! Puisque Marie deviendra la Mère du Sauveur, sa naissance marque donc une immense joie et un immense espoir pour l’humanité, tout comme les premiers rayons de l’aube annoncent le soleil à celui qui espère la fin de la nuit…

Quand elle prie la sainte Vierge dans ses livres liturgiques, l’Eglise emploie souvent la poésie. Quand les mots manquent ou paraissent insuffisants, les plus beaux symboles de la nature, le soleil et les étoiles, les collines et les abîmes, sont appelés en renfort pour nous donner une idée de la beauté de Marie, celle qui fut plus aimée de Dieu que le monde entier ! A nous de louer Marie, par nos chapelles, nos dévotions, et nos poèmes !

Pratique : Un cadeau pour l’anniversaire de Marie !

Jeudi 7 septembre : De la férie

O Seigneur, gardez votre Église par l’assistance continuelle de votre miséricorde ; et puisque, sans vous, la faiblesse humaine ne peut que faillir, daignez, par votre assistance, la préserver sans cesse de tout ce qui peut lui nuire, et la diriger vers ce qui est salutaire. Tiré de la liturgie du jour.

Un autre sujet à la mode de nos jours, c’est l’exorcisme ! Les petites annonces des journaux gratuits regorgent de propositions de guérisseurs, énergéticiens, magnétiseurs, marabouts en tous genres dont les succès sont, bien entendu, garantis, tout comme le salaire qu’il demandent ! Et parmi leur spécialité, il y a souvent le désenvoutement, qu’on baptise parfois « dégagement d’entités » ! Le succès de ces propositions m’émerveille toujours… Alors que les exposés de la foi catholique sont clairs, basés sur une révélation divine accessible à tous, et expliquée souvent par des siècles de théologie, on les mettra facilement en doute ! Et on se précipitera pour adhérer à des croyances et pratiques plus ou moins ésotériques, c’est vraiment étonnant ! Alors si vous voulez savoir ce que l’Eglise enseigne au sujet des nuisances du diable, je vais vous le dire. Le diable, dans la plus grande partie de son activité, tente les hommes pour les faire désobéir à la loi de Dieu. Et les hommes sont trop souvent insouciants des ces attaques, pourtant les plus dangereuses ! Il arrive aussi, plus rarement, que cette persécution devienne physique et plus ou moins violente, ce qu’on appelle infestation ou possession pour les cas les plus graves. Contre ces attaques, l’Eglise offre le ministère de l’exorcisme. C’est un ministère de prière, souvent long et fatiguant, et fait pour repousser la persécution diabolique. Nous continueront sur ce thème demain, mais retenons déjà qu’il est tout à fait raisonnable de se méfier du diable, et de se tenir à distance de sa méchanceté…

Pratique : Prions pour nos frères qui connaissent un lourd combat contre le diable.

Mercredi 6 septembre : De la férie

L’ange du Seigneur environnera de son assistance ceux qui craignent Dieu et les arrachera au danger ! Tiré de la liturgie du jour.

Les Pères du désert, ce premiers chrétiens qui vécurent retirés dans la solitude firent une étrange découverte. Alors qu’ils étaient seuls dans leur cabane, une multitude de pensées les assiégeait quotidiennement. Certaines étaient bonnes, en les poussant à vivre saintement leur vocation, d’autres étaient clairement mauvaises telles des pensées impures ou de rancune envers leurs frères, d’autres enfin étaient douteuses, paraissant belles et généreuses au départ mais dangereuses dans leurs conséquences. Ainsi un Père décrit ses pensées qui l’incitent à quitter sa cabane pour prêcher la foi dans les villes. ça paraît généreux d’aller prêcher la foi, mais est-ce bon d’abandonner ainsi sa vocation ?

Ces Pères du désert découvraient subitement le rôle des anges auprès de nous. Ces compagnons de notre vie interagissent continuellement avec nous. Les bons anges pour nous pousser au bien, et ils y travaillent tous les jours ! Et les mauvais anges, les diables, pour nous pousser au mal et parfois en déguisant sous apparence de bonté leurs sombres manœuvres… Devant cette découverte, les Pères du désert décidèrent de placer un garde à la porte de leur cœur ! C’est-à-dire de bien trier ces pensées en discernant les bonnes des mauvaises ! Avons nous la même sagesse qu’eux ? Environnés d’anges nous aussi, sachons trier nos pensées, rejeter sans pitié les mauvaises et les douteuses et suivre les bonnes !

Pratique : Demandons souvent au Seigneur la sagesse !

Mardi 5 septembre : Saint Laurent Justinien

Nul ne l’a égalé dans l’observation des lois du Très-Haut. C’est pourquoi le Seigneur a jure de le rendre père de son peuple. Tiré de la liturgie du jour.

Laurent naquit à Venise dans l’illustre famille des Justiniani en 1381. Il fut de ces enfants pieux qui semblent avoir compris l’amour de Dieu dés leur jeune âge. Très tôt il sut que le Seigneur l’appelait à la vie consacrée et il chercha dans quel institut il Lui plairait le mieux. Il entra donc à 19 ans chez les chanoines de saint Georges in Alga, et, là-bas, il multiplia les pénitences à la recherche d’une vie parfaite. Il aimait mendier pour le couvent au risque de se faire repousser, sa générosité pour les pauvres était intense, tout comme les longues heures de prières auxquelles il s’adonnait. Remarqué par le Pape Eugène IV, il fut nommé évêque et Patriarche de Venise. Dans cette ville, très luxueuse à l’époque, il garda un train de vie très humble, refusant les nombreux serviteurs que sa charge lui aurait valu, en disant que sa nombreuse famille était les pauvres du Christ ! Il lutta contre la mondanité tant dans son peuple que dans le clergé, et le Ciel fit savoir que les prières du Patriarche avaient particulièrement protégé Venise. Quand il sentit sa fin prochaine, il se fit coucher sur son simple lit en disant : Je vais à vous, O bon Jésus  ! Sa mort, le 8 janvier, fut entourée de faits miraculeux, on entendit le concert des anges, et son corps resta intact pendant deux mois.

L’image de saint Laurent Justinien patriarche mais pauvre au milieu d’une ville luxueuse impressionne.. Mais comme tous les bons éducateurs il savait que seul l’exemple marque ! Que son exemple nous aide à nous détacher de tout le matériel qui nous étouffe tellement aujourd’hui ! Et qu’il nous donne assez d’amour pour montrer le bon chemin à nos frères.

Pratique : acceptons les difficultés de cette vie sans rien dire…

Lundi 4 septembre : De la férie

Dieu tout-puissant et éternel, augmentez en nous la foi, l’espérance et la charité ! Tiré de la liturgie du jour.

Profitons des jours de férie de ce mois pour parler des anges, la dévotion indiquée par l’Eglise pour le mois de septembre. Il n’y a pas si longtemps de cela, dire qu’on croyait aux anges en faisait sourire beaucoup. Pouvait-on croire aux anges dans un monde passionné de technologie et ivre de ses réussites ? Aujourd’hui, mystérieusement la mode s’inverse et on trouve de nombreux livres, sites ou personnes qui prétendent nous mettre en relation avec nos anges gardiens, nous donner leur nom et demander leur bénédiction. Croire au anges semble être devenu un signe d’élévation et de spiritualité personnelle… L’Eglise, à vrai dire, ne s’intéresse pas beaucoup aux modes, et met en garde les fidèles contre des expériences ésotériques dangereuses auprès de « voyants » sulfureux. En revanche, elle continue d’affirmer ce que dit la foi depuis des siècles, qu’il a plu a Dieu, au delà des hommes, de créer des milliards d’anges. Et nous sommes bien heureux de savoir cela ! Car les anges nous encouragent vraiment à être nous-mêmes spirituels et à plus prier ! Ainsi l’ange qui apparaissait aux trois petits enfants de Fatima, leur demandait de prier la face contre la terre en un grand geste d’adoration ! Et les enfants ressentaient longtemps après le départ de cet ange, le grand sentiment de la présence de Dieu ! Augmentons notre foi dans les anges et qu’ils nous poussent à bien adorer…

Pratique : Une prière à son Ange gardien

Dimanche 3 septembre : 14° dimanche après la Pentecôte

Nul ne peut servir deux maîtres… ou il haïra l’un et aimera l’autre… Tiré de l’Evangile du jour.

Il y a des année de cela, du coté du Tarn, je connaissais un ouvrier en bâtiment. Il savait tout faire, maçonnerie, plomberie, électricité. Il travaillait à son compte et ses affaires étaient florissantes. Comme je lui demandais comment il s’y prenait pour réussir ainsi, il me dit, le grand secret c’est de choisir son patron ! Ainsi il n’acceptait pas tous les contrats, mais sélectionnait, dans les demandes qui lui étaient faites, le patron qui ne serait pas procédurier ou problématique… Avons nous cette sagesse ? Dans l’Evangile du jour, Jésus nous demande justement, de choisir entre deux patrons, soit Dieu soit l’argent ! Pour qui voulons nous travailler ? Qui est le meilleur de ces deux patrons ?

L’argent est un patron tyrannique… Vous avez remarqué qu’on en veut toujours d’avantage ! Celui qui a une maison essayera d’en avoir deux, celui qui a une augmentation de salaire se demande quand il pourra en demander une autre. Celui qui reçoit un héritage regarde combien les autres ont pu recevoir… Un tyran, je vous disais ! Qui nous fait perdre la paix en prime, nous fait repousser toute demande de générosité, et nous éloigne de Dieu. Le saint Curé d’Ars évoquait ainsi cet avare qui en mourant regardait le crucifix que le prêtre lui tendait en disant : Voilà un crucifix en argent qui doit bien peser trois onces… Dieu est un patron d’un tout autre style. Il est patient et lent à la colère, il pardonne même les infidélités ! Quand on travaille pour lui, on est en paix, comme quand on s’est confessé ou qu’on a assisté à la Messe du dimanche. Et il récompense au centuple par le don de la vie éternelle… Réfléchissez bien, qui voulez vous vraiment servir ?

Pratique : Donnons aujourd’hui à un pauvre

Samedi 2 septembre : Saint Etienne de Hongrie

Nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, accordez à votre Église, qu’après avoir été propagée par le bienheureux Étienne, quand il régnait sur la terre, elle mérite de l’avoir pour défenseur, maintenant qu’il est glorieux dans le ciel. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Etienne né au 10° siècle, fut le premier roi chrétien de la Hongrie. Baptisé par saint Adalbert, marié à Gisèle, la sœur de l’empereur saint Henri, Etienne fut couronné roi de Hongrie par le Pape saint Sylvestre le 15 août de l’an 1000. Il fut un modèle de monarque chrétien, cherchant à favoriser l’Eglise de toutes les manières, consacrant son royaume à la Vierge Marie, élevant ses enfants dans l’idéal du dévouement et de la foi. Deux traits sont particulièrement frappant dans sa vie : Il souhaitait tellement la conversion de son peuple à la vraie foi, qu’il passait de long moments dans le jeune et la prière pour demander cette grâce au Seigneur. Ce qui lui valut d’être appelé l’apôtre de la Hongrie ! Enfin il aimait les pauvres d’un extraordinaire amour, ne cessant de les soutenir jusqu’à laver par lui-même leurs pieds. En récompense de cette admirable charité, le Seigneur permit que sa main droite reste non corrompue alors que son corps tombait en poussière ! Saint Etienne mourut le 15 août 1038.

Sous la cendre et le cilice il demandait à Dieu, par de très humbles prières, la grâce de voir, avant de mourir, la Hongrie tout entière acquise à la foi catholique ! Nous dit le bréviaire de saint Etienne, roi de Hongrie. Il avait compris que toute grande œuvre sur cette terre, comme la conversion d’un royaume, s’obtenait avant tout par la prière ! quel chance pour les fidèles d’avoir des chefs et des pasteurs qui sont des hommes de prière ! Quelle chance dans une famille quand un membre prie beaucoup pour les autres. Et si c’était nous ?

Pratique : Une prière pour notre famille