Dimanche 15 septembre : 17° dimanche après la Pentecôte

Tu aimeras ! Tiré de l’évangile du 17° dimanche après la Pentecôte.

Disons le tout net, il est un peu retors ce pharisien qui questionne Jésus. Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Mais Jésus laisse de coté ses dispositions imparfaites, comme Il le fait souvent pour nous, parce que Lui est large d’esprit, et Il répond de manière fulgurante : Tu aimeras !  Quelle réponse !

La volonté de Dieu ce n’est pas nécessairement de bâtir des empires, de faire des miracles ou d’enthousiasmer des foules. La volonté de Dieu ce n’est pas forcément tout réussir dans sa vie, et être toujours tranquille. La volonté de Dieu n’est pas d’avantage avoir de grand sentiments et une profonde culture. Non ce que Dieu attends des hommes c’est tout simplement qu’ils aiment ! Mais que cela est difficile à nous autres pauvres hommes, et notre époque, comme les précédentes, retentit du bruit des guerres entre les nations, de guerres dans les familles, de guerres au cœur de l’Eglise… Est-ce que nous ne pourrions pas, pour une fois, obéir à cette volonté divine si clairement exprimée ? Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, elle, avait compris ce que Dieu demandait et elle savait le prix d’une épingle ramassée par terre, d’un sourire donné à une sœur antipathique, d’une prière fidèle un jour de sécheresse, si tout cela était fait par amour… Sainte Thérèse, petite fille pleine d’amour a ému des milliers de personnes au cours de l’histoire, si elle pouvait nous encourager sur ce chemin !

Pratique : Un acte de charité pour les autres

Samedi 14 septembre : Exaltation de la sainte Croix

Pour nous, il faut nous glorifier dans la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ ! Tiré de la liturgie du jour.

Notre fête du 14 septembre, l’exaltation de la sainte Croix, célèbre le retour de cette précieuse relique à Jérusalem en 630. Chosroas, le roi des Perses, avait ravagé Jérusalem et une partie de l’empire romain d’orient, et emporté chez lui la sainte Croix du Seigneur. L’empereur Héraclius demanda la paix qui lui fut refusée par Chosroas, alors Héraclius après avoir jeûné et prié, réunit une armée qui défit celle de Chosroas. Héraclius obtint la paix et exigea le retour de la précieuse Croix à Jérusalem. Un miracle se réalisa à cette occasion : Comme l’empereur portait lui même la Croix pour la remettre à sa place, habillé de ses riches habits d’empereur, il fut paralysé sur place. L’évêque Zacharie lui conseilla alors de revêtir des habits humbles pour imiter l’humilité de Jésus portant sa Croix. Ayant obéi, Héraclius put alors porter sans peine le précieux trésor !

Dans les tout premiers temps du christianisme le supplice de la Croix, toujours en vigueur et particulièrement humiliant, faisait horreur. Mais il tomba en désuétude et le signe de la Croix devint bientôt un symbole particulier des chrétiens. Ainsi Tertullien, vers l’an 200 écrit que les chrétiens se marquaient le front du signe de la Croix en toutes occasions ! Aujourd’hui, pour nous qui sommes héritiers d’une longue tradition, il est une fierté, le signe de l’extraordinaire amour de Dieu pour nous ! Doux bois, doux clous, qui portaient le doux fardeau du Corps du Christ ! Seule la Croix était digne de recevoir la récompense des siècles ! Chante la liturgie…

Pratique : Soyons fiers de garder chez nous un Crucifix

Vendredi 13 septembre : De la férie

Une dernière remarque sur les mauvais Anges, si l’exorcisme ne nous concerne pas touts, tous nous subirons ses attaques ! C’est ce qu’indique le livre de Job… Celui-ci nous raconte que Job était un homme droit et craignant Dieu. Mais Satan prétendit devant Dieu que si il restait fidèle c’est parce qu’il avait été comblé de bienfaits, mais que cela ne durerait pas si l’épreuve l’atteignait ! Dieu permit alors au diable de l’éprouver mais sans toucher à sa vie. Le diable se déchaina alors en détruisant ses possessions, décimant sa famille, et le frappant d’un ulcère mauvais qui le renvoya sur le fumier sous les critiques acerbes de sa femme… Mais au milieu de l’épreuve, Job resta fidèlement attaché au Seigneur qui finalement le récompensa et lui rendit toutes ses bénédictions.

Tous les éléments de l’action du diable sont indiqués dans ce livre : – Le diable est mauvais et sa fureur destructrice est totale : s’il le peut, il casse tout ! – Cependant son pouvoir de nuisance ne peut dépasser la permission de Dieu… Ainsi un baptisé qui s’écarte des influences diaboliques sera toujours protégé de Dieu. – Enfin nous tous, nous connaîtront la tentation, mais jamais au dessus de nos forces. Les principaux noms que la Bible donne au diable disent beaucoup sur lui : Satan, c’est-à-dire l’adversaire ; le Diable, c’est-à-dire le diviseur ; et encore, selon le livre de l’Apocalypse : l’accusateur de ses frères… Surtout tenons nous sagement loin de ce mauvais ! Et ne participons pas à ses mauvaises œuvres : la révolte, la division, la critique de ses frères…

Pratique : Ne dire de mal de personne en ce jour !

Jeudi 12 septembre : Fête du saint Nom de Marie

Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Tiré de l’Evangile du jour.

La fête du saint Nom de Marie fut instituée par le Bienheureux Pape Innocent XI, en mémoire de la victoire miraculeuse des armées chrétiennes sur les envahisseurs turcs à Vienne en 1683. Le premier sens de la fête d’aujourd’hui est donc d’abord une action de grâce pour la protection de Marie au cours des siècles, Elle est vraiment le secours des chrétiens ! L’autre sens qui ne manquera pas de nous toucher est le nom particulier qui fut donné à celle que nous fêtons aujourd’hui : Marie. Le sens exact du Myriam hébreu se perd dans la nuit des temps, mais les recherches les plus poussées ont indiqué que ce mot pouvait signifier soit souveraine, soit protectrice, ce qui rejoint assez étonnamment les deux  titres (mère et Reine) que la piété des chrétiens à donné à Marie depuis la nuit des temps… La touchante ferveur médiévale, à travers saint Bernard, pensait que Marie signifiait étoile de la mer. Cette conviction fut l’occasion d’un immense élan d’affection dans un magnifique sermon (qui nous touche encore aujourd’hui) du moine cistercien envers celle qu’il aimait profondément. Remarquons aussi que Myriam était le nom de la sœur d’Aaron, appelée la prophétesse dans le livre de l’Exode, celle qui chantait la victoire sur les Egyptiens et qui accompagnait Moïse dans la libération du peuple de Dieu !

Le saint nom de Marie, pieusement répété par nos ancêtres depuis des siècles, nous est particulièrement cher et sacré. Si nous savons, nous aussi mettre, la sainte Vierge au cœur de nos projets, ses merveilles de bonté se renouvelleront sur notre terre !

Pratique : Assister à la Messe en l’honneur de Marie

Mercredi 11 septembre : De la férie

Mieux vaut se confier dans le Seigneur que dans les hommes. Tiré de la liturgie du jour.

Finissons en avec l’exorcisme ! Avec deux remarques importantes… Tout d’abord tant les conseils officiels de l’Eglise que les exorcistes sérieux, tous s’accordent pour dire qu’on ne doit pas croire trop vite à une attaque diabolique ! Quand quelqu’un pense être attaqué par le diable, une enquête sérieuse s’impose. Les soucis rencontrés peuvent-ils s’expliquer par une maladie psychologique ou physique ? Tout comme on peut se sentir mal suite aux problèmes humains rencontrés dans sa vie… Il est alors fréquent qu’on rejette sur une personne de son entourage « qui vous veut du mal », ou sur l’attaque de l’esprit des ténèbres, une fragilité personnelle ou un échec de vie. Sans parler des charlatans de tout poil qui voient automatiquement « du noir sur vous » ou « une entité qui n’est pas partie dans la lumière !  » quand on les consulte. Sachons discerner pour aider les personnes en vérité.

L’autre remarque, qui pourra vous étonner, c’est que ce ministère nous concerne tous ! Je ne veux pas dire que nous aurons tous à connaître une persécution diabolique violente, Dieu merci ! Mais nous devrions tous prier pour nos frères qui connaissent ce combat, prier aussi pour que nous soyons protégés contre les attaques du mauvais, et prier pour que l’Eglise résiste à ce terrible adversaire qui l’assiège. Vous le faites d’ailleurs tous les jours, peut-être sans le savoir, quand vous récitez le « Notre Père » et demandez que nous soyons « délivrés du mal » !

Pratique : Réciter le « Notre Père » pour ceux qui connaissent un combat violent.

Mardi 10 septembre : Saint Nicolas de Tolentino

Nous, nous sommes fous à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages dans le Christ… Tiré de la liturgie du jour.

Les parents de saint Nicolas de Tolentino n’arrivaient pas à avoir d’enfants, ils firent donc un pèlerinage à saint Nicolas de Bari, et ayant été exaucés par la venue d’un fils, ils l’appelèrent Nicolas. Il naquit à saint Ange, ville des marches d’Ancône, vers 1245. Surnommé de Tolentino, du fait de son long séjour dans cette ville, il montra dés l’enfance des signes de grande sainteté, n’hésitant pas à jeuner au pain et à l’eau, dés l’âge de 7 ans. Ayant choisi de se consacrer à Dieu, il fut nommé chanoine, mais il entendit un jour un sermon d’un ermite de saint Augustin qui développait ces paroles de la Bible : N’aimez pas le monde car le monde et ses plaisirs passent, et il décida de tout quitter pour entrer dans cet ordre austère. Très fidèle à sa règle, il édifiait ses frères par la profondeur de sa prière. Dans les derniers mois de son existence, il entendit le chant des anges et répétait alors souvent la parole de saint Paul : Il me tarde de mourir et d’être réuni au Christ. Il mourut à la date qu’il avait prédite, le 10 septembre 1306.

La mission de saint Nicolas de Tolentino ne fut pas de prêcher à des foules nombreuses, ni de faire des miracles, mais de montrer l’exemple d’une vie chrétienne sincère et profonde. Et il édifia ceux qui le voyaient ! Vivre en chrétien authentique, c’est être fou selon l’esprit du monde, mais c’est être sage selon Dieu. Bien profiter de la vie, qu’est ce que cela veut dire pour nous ?

Pratique : Lire un passage de l’Evangile, notre code de vie.

Lundi 9 septembre : De la férie

Un petit mot aujourd’hui sur le fête d’hier, empêchée par le dimanche, la nativité de la sainte Vierge Marie ! Les abîmes n’étaient pas encore, et déjà j’étais conçue… j’étais enfantée avant les collines. Tiré de la liturgie du jour.

Habituellement l’Eglise fête le jour de la mort des saints, qu’elle appelle le dies natalis (le jour de la naissance au Ciel). Mais il y a deux exceptions à cette règle : la sainte Vierge Marie et saint Jean-Baptiste, c’est-à-dire les deux qui, à leur naissance, n’avaient pas le péché originel : Marie en avait été exempte dés le premier instant de sa Conception et Jean-Baptiste en avait été purifié dans le sein de sa mère… Cette fête apparaît au 7° siècle et le Pape Serge 1er la dota d’une procession. Le sens de cette fête est bien clair : nous remercions pour le don merveilleux de Marie ! Puisque Marie deviendra la Mère du Sauveur, sa naissance marque donc une immense joie et un immense espoir pour l’humanité, tout comme les premiers rayons de l’aube annoncent le soleil à celui qui espère la fin de la nuit…

Quand elle prie la sainte Vierge dans ses livres liturgiques, l’Eglise emploie souvent la poésie. Quand les mots manquent ou paraissent insuffisants, les plus beaux symboles de la nature, le soleil et les étoiles, les collines et les abîmes, sont appelés en renfort pour nous donner une idée de la beauté de Marie, celle qui fut plus aimée de Dieu que le monde entier ! A nous de louer Marie, par nos chapelles, nos dévotions, et nos poèmes !

Pratique : Un cadeau pour l’anniversaire de Marie !

Dimanche 8 septembre : 16° dimanche après la Pentecôte

Va te mettre à la dernière place ! Tiré de l’Evangile du jour

Dans sa prédication, Jésus ne craignait pas de dire la vérité au risque de déplaire ! L’Evangile d’aujourd’hui nous le montre clairement. En effet, C’est au moment où Jésus voit des invités se bousculer pour viser les meilleurs sièges, qu’il prononce son reproche : Va te mettre à la dernière place ! On imagine la honte de ces compétiteurs devant une parole qui mettait à nu leurs démarches intéressées… Bien peu de prédicateurs aujourd’hui prennent ce risque ! Car les épidermes sont sensibles, et bien vite on trouverait des paroissiens qui déserteraient l’église se disant « blessés » par une parole sacerdotale trop tranchante ! Mais ne risque-t-on pas alors les compromissions en foule au cœur de l’Eglise de Dieu ?

Après une telle introduction, j’ose alors vous adresser des reproches, sûr que vous les accepterez avec simplicité ! En fait, vous êtes beaucoup trop orgueilleux ! (Je dis vous, mais très sincèrement je m’inclus dans le lot…). Et pourquoi me direz vous ? Parce que bien souvent vous cherchez à plaire à vous-mêmes ou aux hommes plutôt qu’à Dieu ! Qu’on parle de vacances, de réussite prestigieuse, d’une bonne somme d’argent à gagner facilement, alors les candidats sont nombreux ! Qu’on parle d’une prière supplémentaire, d’un jour de jeûne, ou pire, d’argent à donner, alors là l’enthousiasme est nettement plus modéré et on devient un puissant diplomate…  Jésus qui connait le cœur de l’homme, ne craint pas de nous donner son grand conseil évangélique : Va te mettre à la dernière place ! Recherche avec courage plutôt ce qui plait à Dieu et te conduit à la vie éternelle, et méfie-toi de tout ce qui pourrait t’en écarter ! Alors, vous l’acceptez cette parole ? 

Pratique : Relire l’Evangile du dimanche

Samedi 7 septembre : De la sainte Vierge au samedi

O Seigneur, gardez votre Église par l’assistance continuelle de votre miséricorde ; et puisque, sans vous, la faiblesse humaine ne peut que faillir, daignez, par votre assistance, la préserver sans cesse de tout ce qui peut lui nuire, et la diriger vers ce qui est salutaire. Tiré de la liturgie du jour.

Un autre sujet à la mode de nos jours, c’est l’exorcisme ! Les petites annonces des journaux gratuits regorgent de propositions de guérisseurs, énergéticiens, magnétiseurs, marabouts en tous genres dont les succès sont, bien entendu, garantis, tout comme le salaire qu’il demandent ! Et parmi leur spécialité, il y a souvent le désenvoutement, qu’on baptise parfois « dégagement d’entités » ! Le succès de ces propositions m’émerveille toujours… Alors que les exposés de la foi catholique sont clairs, basés sur une révélation divine accessible à tous, et expliquée souvent par des siècles de théologie, on les mettra facilement en doute ! Et on se précipitera pour adhérer à des croyances et pratiques plus ou moins ésotériques, c’est vraiment étonnant ! Alors si vous voulez savoir ce que l’Eglise enseigne au sujet des nuisances du diable, je vais vous le dire. Le diable, dans la plus grande partie de son activité, tente les hommes pour les faire désobéir à la loi de Dieu. Et les hommes sont trop souvent insouciants des ces attaques, pourtant les plus dangereuses ! Il arrive aussi, plus rarement, que cette persécution devienne physique et plus ou moins violente, ce qu’on appelle infestation ou possession pour les cas les plus graves. Contre ces attaques, l’Eglise offre le ministère de l’exorcisme. C’est un ministère de prière, souvent long et fatiguant, et fait pour repousser la persécution diabolique. Nous continueront sur ce thème demain, mais retenons déjà qu’il est tout à fait raisonnable de se méfier du diable, et de se tenir à distance de sa méchanceté…

Pratique : Prions pour nos frères qui connaissent un lourd combat contre le diable.

Vendredi 6 septembre : De la férie

L’ange du Seigneur environnera de son assistance ceux qui craignent Dieu et les arrachera au danger ! Tiré de la liturgie du jour.

Les Pères du désert, ce premiers chrétiens qui vécurent retirés dans la solitude firent une étrange découverte. Alors qu’ils étaient seuls dans leur cabane, une multitude de pensées les assiégeait quotidiennement. Certaines étaient bonnes, en les poussant à vivre saintement leur vocation, d’autres étaient clairement mauvaises telles des pensées impures ou de rancune envers leurs frères, d’autres enfin étaient douteuses, paraissant belles et généreuses au départ mais dangereuses dans leurs conséquences. Ainsi un Père décrit ses pensées qui l’incitent à quitter sa cabane pour prêcher la foi dans les villes. ça paraît généreux d’aller prêcher la foi, mais est-ce bon d’abandonner ainsi sa vocation ?

Ces Pères du désert découvraient subitement le rôle des anges auprès de nous. Ces compagnons de notre vie interagissent continuellement avec nous. Les bons anges pour nous pousser au bien, et ils y travaillent tous les jours ! Et les mauvais anges, les diables, pour nous pousser au mal et parfois en déguisant sous apparence de bonté leurs sombres manœuvres… Devant cette découverte, les Pères du désert décidèrent de placer un garde à la porte de leur cœur ! C’est-à-dire de bien trier ces pensées en discernant les bonnes des mauvaises ! Avons nous la même sagesse qu’eux ? Environnés d’anges nous aussi, sachons trier nos pensées, rejeter sans pitié les mauvaises et les douteuses et suivre les bonnes !

Pratique : Demandons souvent au Seigneur la sagesse !