Mardi 30 avril : Sainte Catherine de Sienne

Que montent à vous, Seigneur, les prières et l’hostie de salut, embaumée d’un parfum virginal, que nous vous offrons en la solennité de la bienheureuse Catherine. Tiré de la liturgie du jour.

Le 1er octobre 1999, le Pape Jean-Paul II fit entrer dans le cercle très fermé des patrons de l’Europe, en plus de saint Benoît, trois femmes : Sainte Brigitte de Suède, Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix et saint Catherine de Sienne ! C’est dire l’influence gigantesque et internationale qu’eût notre sainte ! Elle naquit 25 mars 1347, dernière d’une famille de 25 enfants (avis aux courageux…) ! Ses parents étaient pieux, mais elle dut leur résister pour rester fidèle à son appel intérieur à la virginité. Elle prit, comme tertiaire, l’habit de saint Dominique. Catherine eut un rayonnement incroyable sur toute son époque, jusqu’à rappeler le Pape de son temps d’Avignon à Rome ! C’est une des femmes les plus célèbres de tout le moyen-âge. Sa mortification était impressionnante, ainsi que ses extases et ses miracles. Elle reçut la grâce des stigmates qui restèrent cependant invisibles, selon son désir. Sa parole était si puissante qu’elle multipliait les conversions par ses enseignements. Le Pape de l’époque lui avait même attribué plusieurs prêtres pour l’accompagner et absoudre ceux qui voudraient se convertir, et ils ne suffisaient pas à la tâche ! Sans avoir jamais étudié (elle ne savait même pas lire…) elle eut une étonnante sagesse et fut même nommée docteur de l’Eglise. Elle mourut le 29 avril 1380 à 33 ans.

Qu’admirer le plus ? Une vie de pénitence et de prière ? Les dons surnaturels extraordinaires qu’elle reçut ? Son influence sur le monde de son époque ? Peut être plus simplement, l’éloge magnifique du bréviaire à son sujet … Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… C’était sans doute le fruit de sa grande virginité, comme le souligne le texte de la liturgie cité en début de ce mot. Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… Si seulement on pouvait dire la même chose de nous !

Pratique: être bon pour tous ceux que nous rencontrerons

Lundi 29 avril : Saint Pierre de Vérone

Nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, accordez-nous d’imiter, avec la dévotion convenable, la foi du bienheureux Pierre, votre Martyr, qui, pour l’extension de cette même foi, mérita d’obtenir la palme du martyre. Tiré de la liturgie du jour.

Avec Saint Pierre de Vérone, appelé aussi saint Pierre Martyr, nous fêtons un champion de la foi chrétienne ! Il naquit à Vérone, de parents infectés de l’hérésie cathare. Mais, lui, eut la joie, dés sa jeunesse, de s’attacher à la foi catholique avec une grande force, si bien que, vers ses sept ans, un oncle qui essayait par tous les moyens de le détourner de la vraie foi ne put y parvenir. Il entra plus tard à Bologne dans l’ordre des Dominicains, et y mena une vie d’une grande pureté, pratiquant une austère pénitence. Sa vie parfaite lui donnait une grande force dans la prédication, et beaucoup accouraient pour entendre sa parole et se convertissaient. Encourant la colère des Cathares, il fut frappé par un d’eux par deux violents coup d’épée qui le tuèrent le 6 avril 1252. Avant de mourir, cet homme de profonde foi, écrivit sur le sol avec son sang, les mots Credo (Je crois !)

Bien des convertis deviennent de fervents chrétiens. Après avoir ressenti ce que cela veut dire d’être loin de Dieu, ils mesurent la grâce de la foi à sa juste valeur ! Et nous, réalisons nous que la plus grande grâce de notre vie fut d’avoir reçu cette foi ? Saint Pierre de Vérone ne fut pas éduqué dans la foi chrétienne, et ses parents demeurèrent manichéens, mais il eut la chance de trouver la vraie foi dés l’enfance. Il s’y attacha de tout son cœur et fut même martyr de cette foi. Que son courage réveille notre tiédeur et que la foi catholique éclaire toujours notre chemin vers le Ciel !

Pratique : Connaissons-nous et récitons nous chaque jour le Je crois en Dieu ?

Dimanche 28 avril : 4° dimanche après Pâques

Si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas jusqu’à vous… Tiré de l’Evangile du jour.

L’Evangile d’aujourd’hui continue les confidences de Jésus à ses apôtres, le soir du jeudi saint. Et aujourd’hui Jésus annonce comme un scoop nouveau, que le Saint-Esprit va venir Le remplacer sur la terre ! Avant la Pentecôte, les apôtres n’ont pas l’air de rien connaître du Saint-Esprit, et c’est sans doute encore la situation de 90% des catholiques aujourd’hui ! En feriez vous partie ?

Comme cours de rattrapage catéchétique et pour vous faire vraiment désirer la venue de la troisième personne de la sainte Trinité, voilà ce qu’en disait le saint curé d’Ars : Comme une belle colombe blanche qui sort du milieu des eaux et vient secouer ses ailes sur la terre, l’Esprit-Saint sort de l’Océan infini des perfections divines et vient battre des ailes sur les âmes pures pour distiller en elles le baume de l’amour… Et encore :Sans le Saint-Esprit, nous sommes comme une pierre du chemin. Prenez en main une éponge imbibée d’eau, et dans l’autre un petit caillou, pressez les également, il ne sortira rien du caillou, et de l’éponge, l’eau sortira avec abondance. L’éponge, c’est l’âme remplie du Saint-Esprit, le caillou, c’est le cœur froid et dur où le Saint-Esprit n’habite pas. Ailleurs, le saint curé compare encore le Saint-Esprit au soleil et à la pluie qui font germer les graines plantées. Ainsi il expliquait que toute grâce reçue se développe en nous par l’influence de l’Esprit-Saint…

Vous n’avez pas besoin de souffle dans votre vie ? Pas besoin d’un grand amour en vos âmes ? Pas besoin de goûter souvent le bonheur du Ciel ? Si ? Alors vous devriez désirer cette venue de l’Esprit-Saint et des trésors qu’Il apporte avec Lui !

Pratique: faire attentions aux bonnes inspirations de l’Esprit-Saint dans notre journée…

Samedi 27 avril : Saint Pierre Canisius

O Dieu qui, pour la défense de la foi catholique, avez armé de force et de science le Bienheureux Pierre, votre Confesseur, daignez faire que ses exemples et ses avis ramènent les égarés dans la voie du salut et maintiennent les fidèles dans la confession de la vérité. Oraison de la Messe du jour

Saint Pierre Canisius, fut un saint tellement immense qu’on a pu l’appeler le second apôtre de l’Allemagne ! Il naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, aux Pays-Bas, l’année où Luther se séparait de l’Eglise catholique. C’est donc un saint de la contre-réforme catholique. Il entra dans la compagnie de Jésus et se révéla un grand apôtre, et d’une extraordinaire intelligence pour expliquer la foi chrétienne. Il participa activement au concile de Trente. Pierre Canisius écrivit de nombreux livres, dont un catéchisme resté célèbre, et se dépensa sans compter pendant plus de 40 ans pour garder à l’Allemagne la foi catholique. Son rayonnement fut immense. Il mourut le 11 décembre 1597 à Fribourg. En 1925, il fut canonisé et déclaré docteur de l’Eglise le même jour, pour souligner la force de son enseignement !

L’Eglise attache une importance incroyable au catéchisme. D’après ses indications, nous devrions tous, dans l’ordre, d’abord bien connaître cet enseignement qui est une vraie lumière pour nos âmes. Est-ce vraiment le cas ? Si non, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Ensuite veiller à ce que notre entourage proche ait reçu cet enseignement. Rappelons-le, au passage, il n’y a pas d’âge pour s’y remettre si cela était nécessaire ! Enfin, pourquoi ne pas enseigner nous même le catéchisme si nous avons quelque temps libre dans notre agenda et un peu de générosité dans le cœur ? Tant de prêtres disent qu’ils manquent de catéchistes, nous sommes-nous proposés à notre curé ? Je rêverais de voir se lever des centaines de fidèles, qui fassent le catéchisme là où ils sont à tous ces enfants qui aujourd’hui ne reçoivent plus rien. Cela restera-t-il un simple rêve ?

Pratique: Prenons 15 minutes pour lire le catéchisme.

Vendredi 26 avril : Saints Clet et Marcellin

accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables ! Tiré de la liturgie de la Messe.

D’après saint Irénée, saint Clet fut le troisième pape de l’Eglise, juste après saint Lin et avant saint Clément, c’est-à-dire entre l’an 78 et l’an 90. Nous savons peu sur sa vie: Il aurait été romain d’origine, et aurait embelli les tombes des princes des apôtres à Rome. Il mourut martyr, pendant la persécution de Domitien, et fut enterré près de saint Pierre au Vatican. Son nom nous est familier puis qu’il est inscrit au canon de la Messe… Saint Marcellin, romain d’origine lui aussi, gouverna l’Eglise entre 296 et 304, temps de la terrible persécution de Dioclétien. Il aurait été, nous dit le bréviaire, d’une grande indulgence pour les fidèles tombés dans l’idolâtrie par crainte du martyre, ce qui lui valut d’être calomnié comme ayant offert de l’encens aux idoles… Il termina sa vie par le martyre.

La charge de Pasteur de l’Eglise universelle est bien lourde. L’Eglise ne cesse, tout au long de l’année, de demander des prières pour le Pape, pour qu’il soit fidèle à sa charge. C’est une telle grâce pour l’Eglise quand un Pape est saint, un tel encouragement quand il se donne tout entier à sa charge comme le firent Clet et Marcellin, qu’on ne saurait trop le demander à la bonté de Dieu !

Pratique: Une prière pour le Pape

Jeudi 25 avril : Saint Marc

En ce temps-là : le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et il les envoya devant lui, deux à deux, en toute ville et endroit où lui-même devait aller. Tiré de l’Evangile du jour

D’après la tradition, saint Marc fut un disciple du Seigneur mais pas un apôtre. Voilà pourquoi l’évangile de sa Messe évoque l’envoi en Mission des 72 disciples… Il fut à la fois accompagnateur de saint Paul dans ses premières missions, et compagnon très proche de saint Pierre. Il rédigea l’Evangile qui porte son nom à Rome, et cet Evangile fut approuvé par saint Pierre lui-même, au témoignage de saint Jérôme. Saint Marc partit ensuite évangéliser Alexandrie dont il devint évêque, et où il mourut martyr pour la foi. Au 9° siècle, son corps fut amené à Venise et une somptueuse basilique y fut construite. On représente souvent saint Marc sous la forme du lion parce que son Evangile commence par la forte prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert qui tonne comme un rugissement de lion.

Aujourd’hui se célèbre aussi une autre cérémonie: les litanies majeures. Elles ont été instituées par saint Grégoire le grand au 6°s pour chasser une épidémie de Rome. On chante les litanies et on y ajoute des oraisons, pour obtenir la protection de Dieu. Voilà aussi pourquoi à la Messe qui correspond à ces litanies, on lit l’Evangile où Jésus met en scène un homme qui obtient du pain de son voisin à force d’avoir tambouriné à sa porte ! Saint Marc est énormément fêté dans l’Eglise, parce qu’on a reçu de lui la parole sacrée de l’Evangile. Avons nous aussi cette dévotion? Autrement dit, vénérons-nous et connaissons-nous l’Evangile ? N’est-ce pas une honte pour tant de chrétiens cultivés d’ignorer la lettre que Dieu nous a adressée ?

Pratique: Lire quelques chapitres de l’Evangile de saint Marc

Mercredi 24 avril : Saint Fidèle de Sigmaringen

O Dieu, qui, après avoir embrasé le bienheureux Fidèle d’une ardeur séraphique pour la propagation de la vraie foi, avez daigné le décorer de la palme du martyre et de la gloire des miracles, nous vous supplions par ses mérites et son intercession, de nous affermir tellement, par votre grâce, dans la foi et la charité, que nous méritions d’être trouvés fidèles dans votre service jusqu’à la mort. Tiré de la liturgie du jour.

Fidèle de Sigmaringen, « Rey » de son nom de famille, naquit en Allemagne en 1577. Cet enfant studieux et pieux grandit tant dans la science humaine en devenant avocat, que dans la piété. Il entra chez les capucins, branche nouvellement fondée de l’ordre franciscain, et demandait souvent au Seigneur la grâce de donner sa vie pour Lui. Saint Fidèle sera le premier martyr de l’Ordre ! La Propagation de la foi à Rome lui demanda de prendre la tête des missions dans la région des Grisons, dans l’actuelle Suisse. Il s’y rendit et convertit de nombreux protestants à la foi catholique, au point où il pensait gagner toute la région à la vraie foi. Mais le 24 avril 1622, alors qu’il prêchait dans une église, il fut tué d’un coup de massue par un des protestants qu’il essayait de toucher. Il fut canonisé en 1746, son corps est conservé à Coire en Suisse, et son chef en Autriche.
La liturgie, dans la belle oraison citée au début de ce mot, s’émerveille de la charité qui était dans le cœur de saint Fidèle ! Au point de demander de mourir martyr pour Jésus… Sans oser demander la même grâce pour nous, et jouant sur le sens son beau prénom, elle nous fait demander, au moins, la grâce de la fidélité. Quelques soient les difficultés d’aujourd’hui, nous devons être des témoins crédibles…


Pratique : Pourrions nous parler de la foi à un non catholique de notre entourage ?

Mardi 23 avril : De la férie, mémoire de saint Georges

Je supporte tout pour les élus, afin qu’ils obtiennent aussi eux-mêmes le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire du Ciel. Tiré de la liturgie du jour.

Visiblement saint Georges a plu à nos ancêtres… Voyez plutôt ! Il est le saint patron de l’Angleterre, de la Russie, de la Bulgarie, de la Géorgie, de l’Ethiopie, de la Catalogne, de l’Aragon, du Portugal, de la Lituanie, du Montenegro ! Et aussi le patron de villes comme Londres, Moscou, Barcelone, Gène, Ferrare, Regio de Calabre, Fribourg en Brisgau, Beyrouth ! Ce qu’il y a de certains dans sa vie, c’est qu’il fut un officier de haut grade, d’origine cappadocienne, et qu’il subit le martyr sous l’empereur Dioclétien le jour de Pâques en 303 en Palestine. Après la légende s’est emparé de sa figure, et il est devenu le défenseur armé de l’Eglise, le grand martyr, le tropeiophoros, celui qui porte le trophée de la victoire remportée contre l’ennemi, le modèle des chevaliers, et aussi celui qui terrassait le dragon !

La grande figure Saint Georges peut-elle encore nous secouer aujourd’hui ? Réveillons nous ! Les chrétiens de l’antiquité ont vaincu les persécutions de l’empire romain, le haut moyen âge a converti les européens au catholicisme, le bas moyen-âge a fait le cathédrales et les sommes théologique d’une profonde sagesse, l’époque contemporaine a envoyé des missionnaires dans toutes les parties du monde, et nous, à notre pauvre époque moderne, qu’avons nous fait de grand, de beau pour Dieu et son Eglise ? Le désir des divertissement et des biens matériels aurait-il réussi à éteindre chez les chrétiens l’esprit d’engagement des temps passés ? A chacun de répondre…

Pratique : Faisons un examen de conscience sur notre engagement personnel

Lundi 22 avril : Saint Soter et Caïus

Grâce à l’offrande de ces présents, accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables. Tiré de la liturgie du jour.

La liturgie présente aujourd’hui à notre dévotion deux saints Papes martyrs des temps anciens. Mais un doute subsiste, puisque d’anciens textes disent que ni l’un ni l’autre ne moururent martyrs… De Soter et Caïus, on sait peu de choses, sinon qu’ils vécurent à des périodes de grande persécution pour l’Eglise. Soter fut Pape de l’an 166 à l’an 175, il est donc d’époque très antique ! Célèbre pour sa bonté pour les chrétiens condamnés aux mines, il réglementa le culte divin. Parmi ses décisions il interdit aux vierges consacrées de toucher les vases sacrés et de porter les encensoirs à l’église ! On sait aussi qu’il incitera particulièrement les fidèles à communier le Jeudi-saint. Il aurait été martyrisé sous l’empereur Marc-Aurèle. Quand à Caïus, il fut Pape de 283 à 296. Proche parent de Dioclétien, il dut se cacher une bonne partie de sa vie pour éviter la persécution violente de cet empereur. Il prit d’importante décisions sur la liturgie et convertit à la vraie foi de nombreux païens. Il mourut le 22 avril 296 et fut enterré à la catacombe de saint Callixte.

Avez vous remarqué comme les papes anciens veillaient sur la liturgie ? Ils souhaitaient que les cérémonies sacrées soient les plus parfaites possibles, et qu’elles conduisent au mieux les fidèles à rencontrer Dieu. J’espère que des années après, nous gardons toujours ce souci important ! J’espère que les lecteurs de ce « mot spirituel » connaissent un peu mieux cette merveilleuse liturgie ! J’espère qu’ils veillent à en vivre de tout leur cœur tout au long de l’année…

Pratique : Si nous ne pouvons avoir la Messe quotidienne, veillons au moins à lire, dans nos missels, la présentation du saint du jour.

Dimanche 21 avril : 3° dimanche après Pâques

Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus… parce que je m’en vais auprès du Père. Tiré de l’évangile de la Messe.

A partir d’aujourd’hui la liturgie de Pâques change. Avant ce dimanche elle ne parlait que de Jésus ressuscité, de sa beauté et de sa grandeur. Maintenant elle nous prépare à son départ. Et les départs, on ne les aime pas ! Pourquoi ces blessures du cœur ? Pourquoi doit-on toujours se séparer de ceux qu’on aime ? Pourquoi Jésus devrait-il quitter les apôtres ?

A ces questions Jésus répond simplement, je vais auprès du Père ! Quelle est profonde cette réponse ! Elle nous plonge dans des abîmes de perplexité et de méditation… C’est pourtant vrai que le Ciel est plus beau que la terre, on le sait bien, mais on est tellement terrestres ! C’est pourtant évident que la maison du Père est plus agréable que toutes les maisons d’ici-bas, comment en douter sérieusement ? C’est certain que nous aussi on a envie de voir ce Dieu qui est notre Père et qui nous a dit qu’il nous aimait tant, mais cela nous fait tout de même un peu peur… C’était un saisissement, paraît-il, de voir sainte Bernadette vous regarder de son regard si pur et de vous dire, Marie est si belle que, quand on L’a vue une fois, on voudrait mourir pour La revoir ! Devant ce petit bout de bonne femme, on devait se sentir comme un nain devant une montagne… Seule la prière, qui nous fait entrer dans ce monde du Ciel, peut nous faire goûter le bonheur de Jésus ressuscité qui n’appartient presque plus à cette terre… Mais c’est là sans doute le secret de cette parole, Je vais auprès du Père ! En disant cela, Jésus nous demandait simplement de le suivre comme on le peut ici bas, c’est-à-dire en priant !

Pratique: Demandons chaque jour la grâce d’aller au Paradis.