Vendredi 3 novembre : De la férie

Seigneur Dieu des miséricordes, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes, le lieu du rafraîchissement, la béatitude du repos et la splendeur de la lumière. De la liturgie du 2 novembre.

Profitons des quelques jours de férie prochains pour parler du purgatoire. Dans mon église de Carnoules est présente une marque de la foi des siècles passés dans le purgatoire. Il y a, comme dans beaucoup d’autres églises, l’autel des défunts. Il est de marbre noir, couleur du deuil et orné en façade d’un sablier qui nous avertit que si le temps est fini pour les défunts, il en sera bientôt de même pour nous. Qu’aurons-nous à présenter au Seigneur ? Au dessus de cet autel trône un grand tableau représentant les âmes dans le purgatoire. Elles sont dans le feu les bras levés vers le Ciel, toutes implorantes. Au dessus d’Elles la sainte Vierge à à genoux et regarde son Fils Jésus avec un air suppliant. Comme Jésus ne peut rien refuser à sa Mère, il ordonne d’un geste à un ange de sortir une âme du purgatoire, et le petit ange plonge sortir par le poignet une des ces « pauvres âmes » comme disait le Pape saint Pie X. Quelle prédication que cet autel ! Il nous rappelle tout à la fois combien le temps est précieux, comme on doit prier pour les défunts qui seraient au purgatoire, et comme on devrait avoir confiance en la sainte Vierge qui peut tellement sur le cœur de Dieu ! Que le Seigneur ait en pitié ces âmes imparfaites ! Qu’il garde au cœur des chrétiens l’esprit de charité pour leur frères souffrants ! Que nous soyons fidèles à visiter les cimetières et faire dire des Messes pour nos défunts !

Pratique : Faire dire une Messe pour nos défunts.

Jeudi 2 novembre : Commémoraison des défunts

O Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré. Tiré de la liturgie du jour.

L’usage de célébrer des Messes pour les défunts est très ancien dans l’Eglise, il est attesté dès le 5ème siècle. Mais c’est saint Odilon, 4ème abbé de Cluny, qui décida en 998 de célébrer le 2 novembre, une commémoraison de tous les fidèles défunts. Grâce à l’immense influence de Cluny, cette fête s’étendit bientôt dans toute la chrétienté. A travers tous les fidèles défunts, l’Eglise pense surtout à prier pour les âmes du purgatoire. Pour aider à leur purification, elle donne une grande valeur de pardon à un geste tout simple pour nous : visiter un cimetière en priant, même mentalement pour les défunts.

Ne négligeons pas cette charité si simple pour ces âmes qui souffrent attendant notre aide, et visitons bien fidèlement nos cimetières entre le 1er et le 9 novembre. De même en ce jour du 2 novembre, l’Eglise accorde aux prêtres de célébrer jusqu’à trois Messes pour les défunts ! Après donc avoir fêté les saints, ces champions de l’Amour de Dieu, l’église tourne sa charité vers les second couteaux, les cabossés de la vie spirituelle, je veux parler des âmes du purgatoire. Ces âmes qui ont pu être tièdes pour pratiquer la vertu, paresseuse pour la prière ou le sacrifice, nous ressemblent tellement ! Prions bien pour elles, qui ne manqueront pas de nous rendre des bénédictions spéciales pour le coup de pouce que nous aurons su leur donner !

Pratique : Visiter un cimetière et prier pour les défunts.

Mercredi 1er novembre : Fête de la Toussaint

Votre récompense sera grande dans les Cieux ! Tiré de l’évangile du jour.

La fête de la Toussaint à une histoire. L’empereur Auguste avait dédié l’ancien temple d’Agrippa à tous les dieux du paganisme, d’où son nom Panthéon. En 610, le pape Boniface IV y fit transporter de nombreuses reliques de martyrs (il y en aurait eu 28 « voitures » pleines d’après les témoins de l’époque…), et le consacra à la sainte vierge Marie et à tous les martyrs. Rapidement on étendit sa dédicace à la sainte Vierge Marie et tous les saints. Et au 9°siècle, on fixa au 1er novembre la fête de tous les saints.

Nous sommes donc aujourd’hui dans la contemplation émerveillée de tous nos frères habitant le Paradis. Saint Jean, dans l’épitre d’aujourd’hui décrit quelque chose de leur vie : ils sont perdus et baignés dans l’amour de Dieu ! Il y a là, en plus de la sainte Vierge Marie, des grands saints canonisés que nous serons heureux de rencontrer un jour, et la foule des anonymes, ceux de notre famille ou que nous avons connus, et qui, à l’heure ou je vous parle, sont tellement heureux ! A la différence des rêveries d’une autre vie où l’on aurait eu d’avantage de succès, la méditation du Paradis nous remplit d’enthousiasme pour le bien et repose notre âme avide de beauté pure et sans fin. C’est bien là la maison que nous attendons tous, la réalité devant laquelle palissent toutes ce qu’on peut désirer sur cette terre. Votre récompense sera grande dans les Cieux, et pour l’éternité !

Pratique : Méditons quelques instant sur le Paradis

Mardi 31 octobre : De la férie

Je suis Notre-Dame du Rosaire ! Parole de la sainte Vierge à la dernière apparition de Fatima.

Ce qui marquera tout le monde, à la fois les 70.000 pèlerins présent le jour de la dernière apparition, mais aussi tous ceux qui entendrons parler de cette apparition du 13 octobre, c’est le miracle du soleil. Pensez donc ! Un miracle annoncé des mois auparavant et qui se produit devant tous ! En partant la sainte vierge ouvrit les mains en direction du soleil qu’on put le regarder sans aucune gène. Puis le soleil se mit à danser dans le Ciel et projeter de vives couleurs. Ensuite il semble venir se jeter sur la terre puis finalement reprendre sa place habituelle dans le ciel. L’émotion de la foule était à son comble, et, quand Lucie rentra chez elle, sa mère constata qu’il ne restait quasiment rien de ses longues nattes, coupées par des dévots indiscrets…

Les miracles plaisent à tous, mais n’oublions pas les paroles lourdes de sens de la sainte Vierge : Je suis Notre Dame du Rosaire ! C’est donc sous ce titre, et comme un enseignement, qu’Elle a fait danser le soleil dans le Ciel ! Manière de nous dire à tous, que nous avons les moyens, nous aussi, de faire bouger jusqu’aux astres. Cette puissance qui peut tout résoudre, c’est le chapelet. Ainsi quand une femme âgée, un enfant, un paysan revenant de ses champs, dit son chapelet, le monde entier est différent. La bénédiction de Dieu descend sur la terre, la sainte Vierge est présente au milieu de nous et l’espérance renaît. Avons nous compris le grand message de ce samedi 13 octobre 1917 ?

Pratique : Pourquoi ne pas dire le Rosaire aujourd’hui ?

Lundi 30 octobre : De la férie

On commentera avec profit, aujourd’hui l’Evangile du 22° dimanche après la Pentecôte, omis hier…

Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

Ce passage d’Évangile est célèbre, c’est de lui que vient l’idée, caractéristique du christianisme, de séparer le pouvoir civil du pouvoir religieux. Mais comprenons-nous toute la profondeur de ce que dit Jésus ? Rendre à César ce qui est à César nous rappelle notre devoir d’être justes, d’être honnêtes, de bien travailler et bien servir notre patrie. Et cela va jusqu’à veiller à être polis, ponctuels, et respecter ses engagements ! Y sommes-nous fidèles ? Rendre à Dieu ce qui est à Dieu ! Notre âme, notre vie, ne viennent-elles pas de Dieu ? Qu’attend alors Jésus ? Un peu ce qu’écrivait un poète danois : Ayez soin du cœur que je vous ai confié, que vos jours soient gris ou clairs. Pur vous l’avez reçu, comme une poussière d’étoile brillant sur un ciel bleu nuit. Mais cette seule chose j’exige de vous : pur je veux que vous puissiez me le rendre le jour où nous nous reverrons.

Pratique : Se dévouer aujourd’hui à sa famille. Parfois un simple coup de fil à un parent éloigné peut faire des merveilles !

Dimanche 29 octobre : Fête du Christ-Roi

Mon royaume n’est pas de ce monde ! Tiré de l’évangile du jour.

Quel spectacle nous montre l’Evangile ! Jésus est là, marqué par les coups et les crachats, en vêtements simples, et Il déclare avec paix à Pilate : Mon royaume n’est pas de ce monde ! D’autres rois, au cours de l’histoire, ont gardé force et dignité dans l’humiliation, mais aucun n’a jamais osé dire ce que Jésus dit alors. Que son royaume n’était pas de ce monde, qu’il ne voulait ni trône terrestre, ni armée. Ce qu’Il veut c’est régner dans le cœur des hommes, et que tout homme qui suit la vérité dans l’intime de sa conscience était de ses sujets ! L’histoire nous rapporte que Pilate était un officier romain, habitué à s’imposer par la force brute et sans pitié. Après la réponse de Jésus, il s’exclame Qu’est ce que la vérité ? Puis il s’écarte sans attendre la réponse, signe qu’il est troublé en lui-même…

La race des Pilates n’est pas éteinte, et beaucoup de nos jours, gouvernants ou non, indifférents ou même chrétiens, croient plus à la force de l’argent que celle de la vérité, plus aux jeux de pouvoir qu’à la grâce de Dieu. Pourtant l’empire romain est mort depuis bien longtemps, mais aujourd’hui encore des hommes recherchent le Royaume de Dieu ! Que cette fête du Christ-Roi soit l’occasion pour nous de redire, dans l’intime de notre conscience, que nous voulons Lui obéir, que nous voulons travailler à son Royaume. Ce royaume si beau qui a ses racines sur la terre mais dont la tête est au paradis !

Pratique : réciter aujourd’hui, publiquement ou en particulier l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur demandé par le Pape Pie XI.

Samedi 28 octobre : Saint Simon et Jude

Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui sont aimés de Dieu le Père, et conservés et appelés en Jésus-Christ. Que la miséricorde, la paix et la charité abondent en vous. Mes bien-aimés, me sentant pressé de vous écrire touchant, votre salut commun, j’ai dû écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi, qui a été déjà transmise aux saints. Passage de l’épitre de saint Jude.

Des saints Simon et Jude, nous savons peu de choses selon les Evangiles. Simon est appelé « le zélote », c’est-à-dire qu’il appartenait à une secte juive violente et fanatique dont l’historien Flavius Josèphe nous a laissé des descriptions effrayantes (certains préférèrent se suicider plutôt que de tomber aux mains des Romains) ! Reste que l’appel du Seigneur tomba sur lui et qu’il le fit fructifier avec fidélité… Jude, surnommé Thaddée (le courageux), était, quand à lui, le frère de Jacques le mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ. Les Evangiles nous ont conservé son souvenir à travers les réflexions désagréables des habitants de la région de Nazareth à l’égard de Jésus : Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? N’a-t-il pas pour mère la nommée Marie, et pour frères (cousins) Jacques, Joseph, Simon et Jude? Saint Jude écrivit une des épitres de la Bible, et il est fêté en bien des pays comme le patron des causes désespérées. Simon et Jude aurait évangélisés ensemble la Perse et y auraient subi le martyr. Voilà sans doute pourquoi ils sont fêtés ensemble depuis la plus haute antiquité…

Entre engager un homme douteux et promouvoir un membre de sa famille pour le rôle d’apôtre, Jésus s’exposerait largement aux critiques aujourd’hui… Mais, Jésus voyait qu’ils avaient le cœur pur et Il ne regarde qu’au fond du cœur et aux bonnes dispositions pour accorder ses grâces !

Pratique : Offrir au Seigneur notre disponibilité pour son Règne.

Vendredi 27 octobre : De la férie

Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre- Seigneur ne se fie pas à eux. Parole de la sainte Vierge lors de la 5° apparition à Fatima.

On se représente sans peine la scène en ce 13 septembre 1917 à Fatima. Environ 25000 personnes se trouvent là. Des gens du peuple, pour la plupart, qui croient dans la simplicité de leur cœur que la sainte Vierge apparaît vraiment à ces enfants. Alors comme dans les scène de l’Evangile, ils se pressent autour des enfants en suppliant d’obtenir une guérison, la conversion d’un pécheur, un soutien dans les peine du quotidien. Les enfants promettent de présenter à la belle Dame toutes ces misères. Après le message de la sainte Vierge, Lucie lui recommande bien respectueusement toutes les souffrances qu’on lui a confiées. La réponse de la sainte Vierge est précise : Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre- Seigneur ne se fie pas à eux. Êtes vous surpris par cette réponse ? Ne saviez vous pas que le Seigneur voit jusqu’au plus profond de nos âmes ? Trouvez vous normal que le Seigneur accorde une guérison à celui qui n’est pas du tout prêt à avancer vers le Seigneur ? Avez vous compris que le plus important pour nous, le but de notre vie, ce n’est pas d’avoir la meilleure santé possible, mais d’aller au Ciel ? Toutes les grâces de notre vie sont là pour nous conduire vers la maison du Père, merci à la sainte Vierge de nous le rappeler si clairement…

Pratique : Disons le chapelet

Jeudi 26 octobre : De la férie

Si l’on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus connu. Parole de la sainte Vierge lors de la quatrième apparition.

Cette 4° apparition de la sainte vierge eut lieu non pas le 13 du mois, comme les autres apparitions, mais le dimanche 19 août. La faute à l’administrateur du conseil de Vila nova de Ourem, l’autorité civile locale. Celui-ci, mécontent de l’agitation autour de l’apparition, avait emprisonné les enfants pendant trois jours autour de la date du 13 août. C’est donc 6 jours après que la sainte Vierge vint tout de même rendre visite aux trois enfants en leur demandant de continuer de prier le chapelet et prier pour les pécheurs. Au cours de l’apparition, la sainte Vierge regretta cependant cette opposition qui ferait que le grand miracle à venir serait moins connu. Si l’on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus connu. Quelle remarque désolante… Ainsi le Ciel se retire quand les cœurs sont trop fermés ! Ainsi les hommes peuvent, par leur mauvaise conduite, chasser les bénédictions de Dieu ! Quelle tristesse de penser qu’un seul homme, chargé de l’autorité civile en plus, ait pu diminuer les bienfaits répandus par la sainte Vierge… Il en est de même pour chacun de nous. Nos froideurs, nos révoltes, nos péchés ont de vraies conséquences, mauvaises pour nous-mêmes et pour ceux qui nous entourent. Prions le Seigneur de ne pas persévérer dans nos erreurs et de garder toujours l’âme grande ouverte à sa volonté !

Pratique : Examinons notre conscience pour vérifier si nous écoutons le Seigneur

Mercredi 25 octobre : De la férie

Nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes (des damnés). Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes, avec des nuages de fumée. Elles retombaient de tous côtés, comme les étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Vision de l’Enfer lors de la troisième apparition, racontée par Lucie.

Les mentalités religieuses ont profondément changé au cours du 20° siècle. Pendant les siècles précédents ont craignait l’Enfer, et les prédicateurs rappelaient son existence pour avertir les chrétiens du risque terrible de manquer le but de sa vie ! Mais la mentalité moderne a pratiquement exclu ce dogme. En avez-vous souvent entendu parler ? N’avez vous jamais rencontré de ces fidèles ou même des prêtres qui vous disent que l’enfer est vide ? Et qu’en savent-ils ? La sainte Vierge, quand à elle, répète ce que dit l’Evangile, et nous met clairement en garde contre ce danger. Certainement pas pour terroriser les chrétiens, mais pour les mettre en face de leur responsabilité et les encourager à fuir le mal. D’ailleurs remarquez ce qu’Elle dit de cette vision : Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Lucie, François et Jacinthe se mettrons à prier de tout leur cœur pour leurs frères en danger ! Le faisons-nous nous-mêmes ?

Pratique : Prier pour tous ceux qui sont en danger.