Dimanche 6 août : Fête de la transfiguration de Notre Seigneur

Il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la neige. Tiré de l’évangile du jour

Tous les évangélistes ont rapporté ce passage étonnant et décalé de l’Evangile. Un jour, montant sur une haute montagne, Jésus changea d’apparence devant ses disciples, qui le virent habité d’une glorieuse lumière. Je dis bien étonnant, parce que ce n’est tout de même pas banal de voir une telle transformation ! Et décalé aussi puisqu’une telle manifestation est unique dans l’Evangile ! Même les miracles les plus grands, ne laissaient pas voir une telle densité de surnaturel. L’orient plus contemplatif a aimé passionnément fêter ce mystère et c’est de là qu’il est passé aussi dans la liturgie de l’occident…

Thérèse d’Avila était enfant quand elle entendit le récit des martyrs catholiques qui, en mourant, montaient tout droit au Ciel. Alors, du haut de ses à ans, elle partit à pied d’Avila pour aller chez « les Maures » pour y subir le martyr. Bien vite rattrapée par son oncle, elle lui déclara, Je veux voir Dieu !… En fait tous les hommes, en cherchant passionnément à être heureux, à connaître le bonheur infini, cherchent en fait à voir Dieu, qu’ils s’en rendent compte ou non… Le jour de la Transfiguration Jésus nous laisse un indice, pour ceux qui cherchent sincèrement, c’est en Lui que se trouve la vision de Dieu, et le bonheur infini ! Lui la Voie, la Vérité, la Vie ! Puissions nous tous découvrir ce mystère et passer notre vie à en vivre !

Pratique : Penser quelques instants à la vision de Dieu qui nous attend

Samedi 5 août : Dédicace de la basilique sainte Marie majeure

Salut, ô Mère sainte ; mère qui avez enfanté le Roi qui régit le ciel et la terre dans les siècles des siècles. Tiré de la liturgie du jour.

Nous fêtons aujourd’hui la plus grande basilique de Rome consacrée à la sainte Vierge, la basilique de sainte Marie Majeure. Elle remonterait à l’époque du Pape Libère (qui règna de 352 à 366) d’ou son nom encore de Basilique libérienne. Le bréviaire nous rapporte la charmante histoire de sa fondation avec la neige en tombant en plein mois d’août, et le songe du Patrice Jean et de son épouse, les avertissant de bâtir une basilique à l’endroit indiqué. Mais on ne trouve aucune trace de cette histoire avant le Moyen-âge… Cette église ancienne fut reconstruite sous le pontificat du Pape Sixte III qui la dédia à Marie qui venait d’être déclarée « Mère de Dieu » au récent concile d’Ephèse (431). Aujourd’hui elle est une des cinq Basiliques majeures, et le lieu principal de la dévotion à Marie à Rome, de nombreuses cérémonies de l’année se déroulent en ses murs (Le Pape y célèbre à Noël et à Pâques). Elle conserve les reliques de la crèche, et la célèbre icone à Marie « salus populi romani » (salut du Peuple romain).

La dévotion à Marie est très populaire dans le monde entier. Et à travers l’immense basilique sainte Marie Majeure de Rome, nous fêtons à la fois toutes ces églises consacrées à Marie, des plus grandes basiliques aux plus humbles chapelles, qui parsèment toujours nos pays, mais aussi toutes ces grâces de bénédiction et de protection qu’elle a répandu avec abondance et qu’Elle répand toujours aujourd’hui sur ceux qui l’aiment !

Pratique : veillons à entretenir, établir ou reconstruire nos oratoires à Marie.

Vendredi 4 août : Saint Dominique

prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, supplie, menace, en toute patience et toujours en instruisant. Tiré de la liturgie du jour.

L’Eglise regarde avec affection particulière ces fondateurs de grands ordres aux nombreux disciples et qui ont donné un si bel exemple à tous les chrétiens. Tel fut saint Dominique, fondateur des dominicains, un des plus importants ordres de l’histoire ! Il naquit en 1170 à Calahorra en Espagne, descendant de la noble famille des Gusman. Pendant sa grossesse, sa mère avait eu un songe étrange : Il lui avait semblé donner naissance à un petit chien extraordinaire tenant une torche dans sa gueule et qui embrasait tout l’univers ! Dominique étudia la littérature et la théologie et ses excellents résultats lui firent devenir chanoine régulier de la cathédrale d’Osma. Mais au cours d’un voyage en France où il accompagnait son évêque, il remarqua les ravages de l’hérésie cathare dans le sud de la France. Il fonda alors un ordre de religieuses consacrées à la prière et la contemplation, notamment à partir de jeunes filles cathares converties. Puis il fonda un ordre masculin consacré à la prédication de la vérité, et qui devait être aussi pauvre que les prédicants cathares. A peine fondé il demanda aux premiers dominicains de se répandre dans le monde, et ce pari, qui semblait fou, fit naître rapidement dans toute la chrétienté des couvents dominicains pour un profit considérable. Saint Dominique est réputé pour sa chasteté parfaite et son amour des âmes. On raconte de lui qu’il se levait souvent pendant la nuit et priait en disant : Seigneur, que vont devenir les pécheurs ? Il mourut, chargé de mérites à Bologne le 6 août 1221.

Saint Dominique voulait voir la vérité en face ! Il osa regarder le danger de l’hérésie et y porta remède, il osa regarder le danger où se trouvaient les pécheurs, et il en convertit par sa prière, il osa regarder l’ignorance religieuse de beaucoup de chrétiens, et il fonda un ordre consacré – aujourd’hui encore – à la prédication. Puisse-t-il nous garder aussi les yeux grands ouverts sur notre époque bien malade !

Pratique : Méditons quelques instants sur ce que nous pourrions faire pour l’Eglise

Jeudi 3 août : De la férie, en certains lieux, découverte des reliques de St Etienne

Le 5 décembre 415, à Kaphardalama, près de Jérusalem, Lucien, un prêtre de cette ville de Jérusalem découvrit les restes glorieux du bienheureux martyr Etienne. Ce saint, le premier à mourir pour notre Seigneur Jésus-Christ était extrêmement populaire. On s’empressa de transporter les reliques de ce saint dans la ville sainte, et on distribua des parcelles de ce trésor aux église de Palestine et d’Afrique où elles accomplirent de nombreux miracles. Saint Augustin, dans son ouvrage « la cité de Dieu » raconte deux de ces miracles : Lorsque l’évêque Project apporta à Tibilis des reliques du très glorieux martyr Étienne, une foule immense se pressait sur le passage de la châsse. C’est alors qu’une femme aveugle, ayant demandé qu’on lui permît d’approcher de l’évêque qui portait les restes sacrés, présenta des fleurs pour les faire toucher aux reliques. Quand on les lui rendit, elle se les appliqua sur les yeux et recouvra aussitôt la vue. A la stupéfaction de tous, elle se plaça elle-même en tête du cortège sans avoir plus besoin de guide. — On vénère au bourg de Sinite, près d’Hippone, une autre châsse du même martyr. L’évêque du lieu, Lucius, la portait solennellement, un jour, précédé et suivi de la population, quand il fut soudainement guéri, par la vertu de ce précieux fardeau, d’une fistule dont il était incommodé depuis longtemps et qu’il voulait faire ouvrir prochainement par un médecin de ses amis.Tous ces événements furent à l’origine de la fête d’aujourd’hui.

Nous fêtons donc aujourd’hui le glorieux Etienne qui pria pour ses persécuteurs. Mais nous fêtons aussi la chance d’avoir parmi nous ces reliques saintes et lieux bénis où ces saints ont vécus et qui sont pour nous l’occasion de pèlerinages. Connaissons nous les saints qui ont sanctifiés nos villes ou villages ? Et ceux de l’endroit où nous sommes peut être en vacances ? Rendons leur une visite, et nous serons étonnés de leur présence toujours vivante et bienfaisante !

Pratique : Un pélerinage

Mercredi 3 août : Saint Alphonse de Ligori

Il a été envoyé d’en-haut pour amener le peuple au repentir, et il a fait disparaître les abominations de l’impiété… Tiré de la liturgie du jour.

Avec saint Alphonse, nous fêtons encore un immense saint qui a marqué toute l’Eglise. Saint Alphonse naquit à Naples, en 1696. Il fut un enfant modèle pour la piété et la générosité, et aussi dans l’étude puisqu’il devint docteur en droit à l’âge de 15 ans ! Devenu avocat, il renonça vite à sa charge pour se consacrer au service de Dieu en devenant prêtre. Il était un prêtre de feu, tout tourné vers les âmes. On lit dans sa vie qu’il allait dans la quartier les plus pauvres de Naples, convertissait des grands pécheurs et leur demandait après de faire le catéchisme à tout leur entourage. Il répandit ainsi dans tout Naples des apôtres d’un genre nouveau ! En 1732, ce fut la fondation de la congrégation du très saint Rédempteur (on les appelle aussi les Rédemptoristes) pour l’évangélisation des pauvres, cette congrégation fit un bien énorme partout où elle se répandit. Il écrivit de nombreux livres de piété très simples mais tout à fait exceptionnels, qu’il aurait souhaité répandre dans tous les foyers ! Saint Alphonse impressionnait ses contemporains par son immense piété, surtout envers la Passion du Christ, l’Eucharistie et la Vierge Marie. Nommé évêque de saint Agathe des Goths en Italie, il se dépensa pour son diocèse, et il fonda aussi à cette occasion les sœurs Rédemptoristines, mais il connut aussi, comme souvent les saints, de grandes persécutions. Il mourut le 1er août 1787, âgé de 90 ans, et fut canonisé 42 ans plus tard, et même nommé docteur de l’Eglise pour son œuvre sur la morale chrétienne.

Saint Alphonse eut le don de toucher les cœurs. Et cela fonctionne encore de nos jours à travers ses magnifiques livres ! Ne les négligeons pas !

Pratique : lire quelques pages de saint Alphonse

Mardi 1er août : De la férie, mémoire de St Pierre aux liens

voici qu’un ange du Seigneur apparut, et une lumière brilla dans la cellule ; et l’ange, touchant Pierre au côté, l’éveilla, en disant : Lève-toi vite. Et les chaînes tombèrent de ses mains. De l’évangile du jour.

Parlons aujourd’hui de la mémoire, la fête de saint Pierre aux liens. Dans le récit des Actes, nous lisons que saint Pierre fut particulièrement protégé de Dieu, grâce à la prière soutenue de l’Eglise, et qu’il reçut la visite d’un ange qui le libéra de ses chaines. Ces chaines vénérables, comme bien d’autres souvenirs apostoliques, ont sans doute été conservées par les chrétiens, et au 4° siècle l’impératrice Eudoxie reçut en présent, lors d’une visite à Jérusalem, ces chaines qui avaient attaché saint Pierre. Elle les porta au Pape à Rome et celui-ci, d’après le bréviaire, aurait montré d’autres chaines portées par saint Pierre au cours d’une captivité romaine et les deux chaines se seraient alors parfaitement unies en une seule ! On peut, encore de nos jours, voir cette chaine à Rome, dans la basilique saint Pierre aux liens construite au début du 5° siècle pour abriter cette précieuse relique. Saint Augustin, dans un sermon qui nous est donné à lire au bréviaire, rappelle que si l’ombre de saint Pierre, d’après le récit de la Bible, suffisait à guérir les malades, combien plus devraient nous être précieuses les chaines qui l’avaient attaché !

La faiblesse des hommes est immense… Beaucoup voient aujourd’hui que les écrans sont dangereux pour les petits et les grands, mais qui réagit ? Beaucoup voient que l’éducation des enfants n’est pas assez exigeante, mais qui ose vouloir changer les choses ? Beaucoup voient que l’esprit de sacrifice a presque disparu de nos sociétés et que l’individualisme augmente, mais qui s’engage contre cela ? Méfions nous de l’illusion, travaillons contre les chaînes qui nous entravent, et prions le Seigneur de les faire tomber de nos mains ! 

Pratique : Un sacrifice contre une mauvaise habitude.

Lundi 31 juillet : Saint Ignace de Loyola

Dieu, pour propager la plus grande gloire de votre nom, vous avez, par le bienheureux Ignace, procuré à votre Église militante de nouveaux renforts : accordez-nous, avec son secours et combattant à son exemple sur la terre, de mériter d’être couronnés avec lui dans le ciel. Tiré de la liturgie du jour.

Quel meilleure introduction au saint d’aujourd’hui, que la collecte de la Messe qui rappelle l’extraordinaire esprit de combat de saint Ignace pour la foi catholique ? Avec saint Ignace, nous fêtons le saint principal de la contre-réforme catholique, celui qui a été suscité par Dieu pour s’opposer au protestantisme naissant qui ravageait l’Europe et qui aura une influence considérable sur toute la vie de l’Eglise. Il naquit en 1491 à Loyola en Espagne. D’abord page à la cour du roi d’Espagne, il embrassa rapidement la carrière militaire et une vie toute mondaine… A la suite d’une blessure reçue à Pampelune, il passe sa convalescence à lire, et s’aperçoit alors que les ouvrages pieux l’enthousiasment et lui laisse la paix dans l’âme tandis que les ouvrages profanes de chevalerie et autres romans, après une brève exaltation, le laissent triste. Il se convertira profondément au Seigneur pendant cette convalescence et se retirera à Manrèse dans la pénitence, la solitude et la prière. Il recevra là de grandes lumière de Dieu et rédigera ses fameux exercices spirituels, caractérisés par un grand équilibre, et un discernement très fin des différents esprits qui mènent les hommes. Il reprend des études, devient prêtre et fonde avec quelques compagnons, la compagnie de Jésus (les Jésuites dira-t-on) à Montmartre à Paris. Ces religieux devaient faire un quatrième vœu : être prêts à se rendre en mission partout ou la Pape les enverrait. L’influence de la compagnie de Jésus fut profonde dans toute l’Eglise, tant pour la piété du peuple chrétien, que l’éducation de la jeunesse, l’arrêt de la diffusion du Protestantisme, et les missions. Ignace mourut à Rome le 31 juillet 1556.

Les exercices spirituels de saint Ignace produisirent une multitude de saints. On s’est souvent demandé pourquoi. Car ils obligent notre paresse à réfléchir à l’essentiel de la vie ! Honores-tu Dieu de tout ton cœur ? As tu fait ton choix entre le Paradis et l’Enfer ? As tu décidé de suivre le Christ, même s’il t’en coute des efforts et des persécutions ? Heureux celui qui a réfléchi profondément à ces questions essentielles si merveilleusement rappelées par saint Ignace… et a su y donner une juste réponse !

Pratique : Un moment de silence dans la journée… et pourquoi pas une retraite au cours de l’année ?

Dimanche 30 juillet : 9° dimanche après la Pentecôte

Si tu connaissais, toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, ce qui te procurerait la paix ! Tiré de l’évangile du jour.

On l’a dit des milliers de fois, mais cela fait toujours autant de joie de le redire, Jésus est bon pour les pécheurs que nous sommes tous ! En voulez vous un exemple supplémentaire ? Voyez ce qu’Il dit aujourd’hui à la ville de Jérusalem dans l’Evangile. Si tu connaissais, toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, ce qui te procurerait la paix ! L’infidélité de Jérusalem ce n’est pas nouveau… Et Jésus pourrait légitimement reprocher à cette ville d’avoir repoussé saint Jean Baptiste, de n’avoir pas bien accueilli saint Joseph et la sainte Vierge, et même d’avoir été relativement indifférent à sa prédication.. Mais aujourd’hui au moins, au jour des Rameaux, quand Il rentre glorieux dans sa ville, on pourrait s’intéresser à Lui ! Si Jérusalem se tournait vers Lui au moins une fois sincèrement, et Jésus effacerait d’un coup des années de tiédeur…

Mais hélas, mille fois hélas, Jérusalem n’écoutera pas, encore une fois, la parole de paix et de joie que Jésus venait lui porter… Vous saisissez l’avertissement ? Attention au danger d’endurcissement du cœur ! Parce qu’après Jérusalem, ce danger nous menace nous aussi. C’est si facile de garder rancune sans jamais pardonner, c’est si facile de se laisser prendre dans l’indifférence religieuse et ne plus rien faire pour le Seigneur, c’est si facile de ne s’occuper que de soi et ne plus regarder les pauvres et les souffrants… Il suffit de multiplier les péchés sans s’en repentir et d’étouffer la petite voie intérieure qui nous reproche régulièrement nos fautes. L’Evangile d’aujourd’hui est un bon avertissement pour nous tous : Prions pour éviter le malheur terrible de l’endurcissement du cœur !

Pratique : Demander au Seigneur de ne jamais s’endurcir

Samedi 29 juillet : Sainte Marthe

Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses ! Or il n’est besoin que de peu de choses ou même d’une seule. Marie en effet a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. Tiré de Evangile de la fête.

Pauvre Marthe ! Souvent on ne retient de sa vie que ce trait étonnant de l’Evangile où le Seigneur la reprend de son agitation et loue Marie-Madeleine qui écoute la parole du Maître… Serait-elle condamnée pour toujours à être la patronne des ménagères hyperactives non reconnues ? Et pourtant, à coté de cet épisode célèbre au chapitre 10 de saint Luc, l’autre passage de l’Evangile qui parle d’elle : le chapitre 11 de saint Jean, nous transmet son magnifique cri de foi à l’occasion de la mort de son frère Lazare : Oui, Seigneur, je crois que vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui doit venir en ce monde ! A tous les enterrements on raconte sa conduite admirable, et elle encourage ceux qui sont touchés par le deuil à porter sur la mort un regard chrétien plein d’espérance. Sa fête a été fixée arbitrairement le jour octave de la fête de sa sœur Marie-Madeleine. En dehors de l’Evangile, la tradition populaire la fait arriver aux saintes Marie de la mer, puis s’établir à Tarascon où la légende la fait terrasser la fabuleuse tarasque et gagner l’admiration, et bientôt la foi, de tous les Provençaux.

Dans le léger reproche que Jésus adresse à sainte Marthe, Il ne veut pas condamner le dévouement du quotidien qui est si précieux, et souvent rempli d’amour authentique ! Mais Il nous rappelle que notre première vocation, à nous qui avons une âme, c’est de prier ! Alors n’oublions ni l’un, ni l’autre !

Pratique : Pendant notre travail quotidien, disons souvent au Seigneur que nous l’aimons

Vendredi 28 juillet : Saints Nazaire, Celse, Victor et Innocent

La Sagesse conduisit les saints par une route semée de merveilles, et fut pour eux un ombrage pendant le jour, et comme la lumière des étoiles pendant la nuit… Tiré de la liturgie du jour.

Nous fêtons aujourd’hui quatre saints forts différents, unis probablement par le même jour de mort. Nazaire et Celse étaient d’époque apostolique. Nazaire fut baptisé par le Pape saint Lin, premier successeur de saint Pierre, et au cours d’un voyage en Gaule, il baptisa lui-même saint Celse. Après la Gaule, ils se dirigèrent tous deux vers Milan et y propagèrent la foi chrétienne. arrêtés, ils subirent le martyr vers l’an 68. Des siècles plus tard, Saint Ambroise les découvrit sur une indication du Ciel. Leurs reliques se trouvent encore à Milan, mais la dévotion à saint Nazaire gagna la Gaule, ce qui explique le nom de la ville de saint Nazaire en Bretagne et de Sanary en Provence ! Saint Victor, d’origine africaine, fut pape de 189 à 198. Entre autres choses, il décida qu’en cas de nécessité, on pouvait baptiser avec toute eau naturelle et il fixa la date de Pâques pour toute l’Eglise. Saint Innocent 1er est parmi les plus grands papes des premiers siècles. Il régna de 401 à 417, époque ou vivaient saint Augustin et saint Jérôme. Il eut à subir le siège de Rome par Alaric, mais était à Ravenne comme ambassadeur de paix auprès de l’empereur quand Alaric saccagea la ville.

Quelle élégance dans notre liturgie romaine, qui unit dans sa prière ces saints entrés le même jour dans le Paradis ! La liturgie des martyrs, qui leur est attribuée, décrit leur vie comme toute dirigée par Dieu. C’est à dire comme remplie de merveilles, avec Dieu qui était pour eux comme un ombrage pendant la journée et une colonne de feu qui éclaire pendant la nuit ! C’est dire la force et la beauté de la présence de Dieu dans l’âme de ceux qui lui ont confié leur vie…

Pratique : N’oublions pas de remercier souvent Dieu de tout ce qu’Il nous donne !