Lundi 29 mai : Lundi de Pentecôte

Celui qui pratique la vérité vient à la lumière… Tiré de l’Evangile du jour.

Comment notre monde a-t-il pu se faire ainsi ? Quand on saisit les milliers de facteurs de température, de lumière, d’eau, d’équilibre pour que la vie puisse exister ! Comment vient l’âme dans l’enfant qui est conçu dans le sein de sa mère ? Il n’est ni son père ni sa mère, mais apparaîtra bientôt comme un être nouveau, plein d’espérance et de liberté ! Comment se fait-il que nous ayons le sens du bien et du mal ? Comment se fait-il que nous attendions le bonheur infini ? A toutes ces questions, celui qui a la foi répond facilement que Dieu est l’explication de tout cela. Mais pour beaucoup, la réponse ne paraît pas évidente… Ils se posent évidement ces mêmes questions, mais restent dans le flou quand à la réponse. Confortés qu’ils sont par le fait que tant de leurs contemporains répondent avec autant de doutes,  voire avec des réponses faussées, inspirées d’un athéisme militant.

La première action du Saint-Esprit pour les hommes est donc d’éclairer leur intelligence et les introduire dans la vérité !  Avons nous jamais pensé à remercier Dieu pour toute cette lumière ? Avons nous ce culte de la vérité, dans nos paroles, nos attitudes, et nos jugements ? Nous comportons nous comme des fils de cet esprit de vérité ?

Pratique : Récitons le belle prière du Cardinal Verdier : O Esprit Saint, amour du Père et du Fils ! Inspirez-moi toujours ce que je dois penser, ce que je dois dire, comment je dois le dire, ce que dois écrire, comment je dois agir, ce que je dois faire pour procurer votre gloire, le bien des âmes et ma propre sanctification. O Jésus toute ma confiance est en vous.

Dimanche 28 mai 2023 : Solennité de la Pentecôte

Ils furent remplis du Saint-Esprit… Tiré de l’Evangile du jour

Je sais bien que le monde crie sans cesse que la vie c’est de gagner de l’argent, d’être célèbre et de bien profiter de tout… Il faudrait être sourd pour ne pas entendre toute sa propagande ! Je sais bien que les hommes se montrent souvent décevants, capables de vraies noirceurs et grandes médiocrités. Quiconque a quelques années d’existence en aura observé suffisamment d’exemple… Je sais bien aussi que nous ressentons souvent la pesanteur de cette vie, marqué par le péché originel qui nous tourne vers la matière et nous-mêmes. N’empêche que la vérité est toute autre. La vérité, c’est que nous sommes des êtres magnifiques, avec une âme immense, faits pour Dieu et sa lumière ! C’est ce que nous découvrons particulièrement le jour de la Pentecôte, où devant nos yeux ébahis, nous voyons le Saint-Esprit descendre sur les apôtres et les « remplir » ! Ils sont pourtant limités, ces apôtres ! Vrais résumé de notre humanité, il se montrent attiré par la gloire, partageant les préjugés de leur temps, et lourds à suivre l’exemple et l’enseignement du Maître… N’empêche que le Saint-Esprit n’a pas dédaigné de descendre sur eux et Il en fera des missionnaires magnifiques !

Ce qui est arrivé aux apôtres est possible pour chacun de nous. Tel est l’enseignement de l’Eglise sur l’homme et sa vocation. Et elle défendra toujours, contre vent et marées, cette incroyable dignité. Elle ne cessera jamais non plus de crier à tous les hommes, et surtout à ceux qui ne veulent pas l’écouter, le Saint-Esprit vous attend ! Quittez vos œuvres de ténèbres et embrassez celles de la lumière !

Pratique : Une prière au Saint-Esprit de notre choix, pour Lui dire notre disponibilité.

Samedi 27 mai : Vigile de la Pentecôte

Faites, nous vous en supplions, Dieu tout-puissant : que la splendeur de votre clarté brille sur nous ; et que l’éclat de votre lumière confirme, par l’illumination de l’Esprit-Saint, les cœurs de ceux que votre grâce a fait renaître. Tiré de la liturgie du jour.

Quelques explications liturgiques sont nécessaire pour comprendre la cérémonie du jour. L’antique liturgie romaine veillait, la nuit précédent la Pentecôte, et célébrait une longue vigile comme celle de Pâques. On y baptisait et confirmait aussi les catéchumènes, tout comme on le faisait à Pâques. Avec les temps, cette vigile fut avancée à l’après-midi du samedi, puis, avec la réforme de Pie XII fut supprimée, ne nous laissant que la Messe à célébrer avec les ornements de couleur rouge ! Les textes de la Messe évoquent donc naturellement le renouvellement que l’Esprit-Saint accomplit en nous, tant au baptême qu’à la confirmation. C’est l’occasion, pour nous qui voulons vivre de la liturgie, de nous souvenir de notre baptême et de notre confirmation. En ces moments là, même si nous n’avons rien ressenti, le Saint-Esprit à bouleversé nos âmes et les a marqué pour toujours de l’amour de Dieu. Cela vaut bien un anniversaire, vous ne trouvez pas ?

N’oublions pas aussi, en cette vigile, de nous préparer à la Pentecôte, moment particulier de la venue du Saint-Esprit dans notre monde. En ce jour où l’Esprit-Saint se répand sur toute la terre, prions plus profondément pour tous nos frères humains qui ne connaissent pas l’Evangile de Vie ! Que l’Esprit-Saint les éclaire ! Que la splendeur de votre clarté brille sur nous !

Pratique: se confesser pour cette grande fête

Vendredi 26 mai : Saint Philippe Néri

Approchez-vous de lui, et vous serez éclairés : et vos visages ne seront pas couverts de confusion. Tiré de la Messe de saint Philippe Néri.

Un saint joyeux dont le cœur brulait de l’amour de Dieu, et qui bouleversa tout Rome  !

Philippe Néri naquit à Florence le 21 juillet 1515. Très pieux dés son enfance, il quitta son pays natal pour se rendre à Rome pour servir le Seigneur. Il y passera toute sa vie, menant une vie sainte, remplie de pénitence et de prières. Devenu prêtre par obéissance, son rayonnement, dans la Rome corrompue de l’époque, est vraiment extraordinaire. Il aime les réunions intimes où l’on écoute de la musique et où on parle de l’amour de Dieu. Il pousse tout le monde à recevoir le catéchisme et à pratiquer les sacrements… Toujours joyeux et plein d’humour, saint Philippe Néri entraine tout le monde à aimer Dieu, depuis les gamins des rues jusqu’aux grands de l’Eglise et jusqu’au pape ! On lui donnera le beau surnom de second apôtre de Rome après saint Pierre ! Son amour de Dieu fut si fort qu’il reçut comme grâce mystique que deux de ses côtes se soulevèrent sous la force de l’amour de Dieu qui l’habitait ! Saint Philippe refusa obstinément toute sa vie les dignités qu’on lui offrait. Notre saint établira l’habitude de faire le pèlerinage aux 7 basiliques romaines et fondera la communauté de l’oratoire, toujours existante de nos jours. Il mourra à Rome le 26 mai 1595 et sera canonisé le 12 mars 1562.

Voulez vous quelques unes de ses paroles, typiques de sa joie de vivre et de son entrain ? En voici, de grande valeur spirituelle ! Il faut mieux obéir au sacristain et au portier lorsqu’ils vous appellent, que d’être enfermé dans sa chambre à faire l’oraison… Ce n’est pas le moment de dormir, car le Paradis n’est pas fait pour les fainéants ! Si vous tenez à tout prix à tomber dans l’exagération, exagérez en vous montrant particulièrement doux, patient, humble et aimable, alors tout ira bien !

Pratique : En l’honneur du saint, veillons à garder notre bonne humeur aujourd’hui.

Jeudi 25 mai : Saint Grégoire VII

Dieu, qui êtes la force de ceux qui espèrent en vous, et qui avez donné au bienheureux Grégoire, votre Confesseur et Pontife, la vertu de force et de constance, accordez-nous, à son exemple et grâce à son intercession, de surmonter avec courage toutes les adversités. Oraison de la Messe du jour.

Grégoire VII marqua l’histoire par sa force et son courage admirables. Hildebrand naquit en Toscane au XI° siècle. Souffrant des désordres de l’Eglise de son temps, la simonie (ce qui veut dire acheter les charges ecclésiastiques) et l’intrusion du pouvoir civil dans les affaires de l’Eglise, il entra comme moine dans la fervente et célèbre abbaye de Cluny. Bientôt élu Père abbé de l’abbaye bénédictine à Rome, puis créé cardinal et conseiller de saint Léon IX, il s’acquitta fidèlement des missions délicates qu’on lui donnait. Elu enfin comme pape sous le nom de Grégoire, il se bâtit énergiquement contre les abus et les puissants de l’époque pour défendre la liberté de l’église et l’autorité du Pape. Cela lui valut de nombreuses persécutions sanglantes, dont l’attaque armée de l’empereur germanique Henri qui voulait mettre à sa place un antipape et le força à quitter Rome ! C’est de lui que date l’expression aller à Canossa, ce que dut humblement faire l’empereur Henri, persécuteur de l’Eglise, pour obtenir le pardon de Grégoire VII. Il mourut en exil à Salerne le 25 mai 1085 en prononçant ces paroles: J’ai aimé la justice et haï l’iniquité, voilà pourquoi je meurs en exil !

Un chef fort et courageux, tel est le cadeau magnifique que le Seigneur accorde parfois à son Eglise ! Et c’est toujours pour elle l’occasion d’un renouveau profond. Trouverez vous que j’exagère à penser que nous manquons cruellement de chefs de nos jours, dans toute la société ? Où sont les courageux, ceux qui s’engagent, ceux qui sont capable de grandes choses en sacrifiant leur tranquillité personnelle ? Une telle force ne s’obtient pas en une seconde, mais c’est le fruit d’années de combat et de fidélité dans les petites choses. Que chacun s’y mette !

Pratique: Veiller à faire notre devoir du jour le plus parfaitement possible.

Mercredi 24 mai : De la férie

Ils persévéraient dans la prière avec des femmes et Marie, la mère de Jésus…

Toute l’Eglise va partir de là ! Quelques personnes sont rassemblées, elles prient intensément et surtout au milieu d’eux se trouve la plus sainte personne de cette terre, la plus pure, la sainte Vierge Marie dont le cœur est grand comme le monde. Bientôt le Saint-Esprit va descendre et embraser les apôtres de son feu, bientôt ils vont parcourir toute la terre pour répandre l’Evangile de vie, bientôt les nations vont se convertir et former une chrétienté vivante et joyeuse…

Tout part de là ! Dans l’Eglise, tout part d’abord de la prière et de l’ouverture personnelle à la puissance de Dieu, ne l’oublions jamais ! Tout part aussi de la sainte Vierge Marie de son amour si pur qui a tout pouvoir sur Dieu. Cette leçon peut se lire tout au long de l’histoire de l’Eglise. A chaque fois que les chrétiens croiront en la force de la prière, chaque fois qu’ils prieront Marie avec un cœur d’enfant, mystérieusement la parole des apôtres touchera les cœurs, les âmes les plus opposées s’ouvriront à Dieu, et le Saint-Esprit manifestera sa puissance. Cisterciens du 11° siècle, Dominicains, franciscains et Carmes du 13° siècle, Jésuites de la contre réforme au 15° siècle, communautés du 19° siècle, manifesteront tous un tendre amour de Marie et l’attachement à la prière. Ce seront les époques les plus bénies et les plus joyeuses de ce monde ! Retenons la leçon pour nous même et pour notre temps !

Pratique : Une prière à Marie, de notre choix. Et pour se mettre à sa disposition !

Mardi 23 mai : De la férie

Les apôtres ont vu Jésus monter au ciel, et Il leur a demandé d’attendre la venue du Saint-Esprit: Vous donc, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. (Luc 24, 49). Alors ils attendent et ils prient, et Marie prie avec eux, au témoignage du livre des Actes des apôtres: Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus… (Act. 1, 14). Cet temps consacré à la prière durera neuf jours et se terminera par la descente du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. C’est l’ancêtre des neuvaines de prières que nous aimons réciter pour obtenir une grâce spéciale.

Notre temps après l’Ascension est donc spécialement consacré à la prière. Souvenons-nous bien que rien de grand, dans l’Église, ne se fait sans une prière profonde…

Pratique: une prière au Saint-Esprit

Lundi 22 mai : De la férie

Dieu est monté au milieu des cris de joie, et le Seigneur au son de la trompette. Tiré de la liturgie du jour.

Comme nous le disions il y a 8 jours, la liturgie acclame Jésus au jour de son Ascension. Les cris de joie et le son de la trompette ne se sont pas produits quand Jésus est monté au Ciel, mais ils doivent se produire tout au long de l’histoire de l’Eglise quand les chrétiens rendent gloire à leur maître qui monte au Ciel ! La gloire, comme le remarque finement saint Thomas d’Aquin, se trouve dans celui qui honore. Un champion de tennis qui vient de gagner un trophée est acclamé par la foule, c’est là la gloire ! S’il avait gagné en trichant ou devant une foule maigrelette, il n’y aurait pas de gloire… Ainsi quand les chrétiens pensent à la montée de Jésus dans le Ciel, après tout ce qu’Il a fait, ils ont envie de louer de chanter, de remercier ce Seigneur si bon qui a fait si bien toutes choses ! Quelle gloire ! Et nous mêmes, où en est notre propre gloire ? Si un sportif pense à ses trophées, les parents à l’éducation de leurs enfants, un quinquagénaire au bilan de sa vie, un chrétien devrait surtout penser à sa rencontre avec Dieu et son entrée au Paradis. Y aura -t-il motif de louange de la part des anges et tous les saints ? C’est maintenant que s’écrit notre futur triomphe !

Pratique : Méditer quelques instants sur notre arrivée au Ciel…

Dimanche 21 mai : Dimanche après l’Ascension

…le Paraclet que Je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité… Tiré de l’Evangile du jour.

Ce dimanche après l’Ascension était appelé au Moyen-âge le dimanche des roses. En effet, c’était l’époque des premières roses, et existait alors la coutume d’en répandre dans les églises, comme hommage au Seigneur. A Rome, en ce jour, on jetait des pétales de roses depuis la coupole du Panthéon, pendant que le Pape prêchait et annonçait la venue du Saint-Esprit !

Dans les matines du jour, saint Augustin nous donne ce conseil : Que nos pensées soient là où il (Jésus) est, et ici-bas ce sera le repos. Quel fin psychologue, doublé d’un grand saint ! Il avait remarqué une loi humaine toute simple. Quand on pense aux choses matérielles, on se rabaisse, cela nous alourdit et nous tourne vers cette terre et la tristesse. Mais quand on pense aux chose du Ciel, alors la joie nous remplit immédiatement ! Pensons donc à ces si beaux mystères du Ciel ! Pensons à Jésus trônant dans le paradis. Pensons à notre arrivée à nous dans ce paradis. Pensons aux anges et les saints qui nous accueillerons avec des cris de joie, nous l’espérons, parceque nous aurons essayé d’être fidèles. Pensons à la vue, si belle de la sainte Vierge Marie. Pensons à tout ce monde lumineux, rempli de joie ! Tout cela fait tant de bien… Pensons aussi à l’Esprit-Saint qui va bientôt descendre dans les âmes qui Lui seront ouvertes. Comment il va répandre l’amour, le don de soi, l’esprit de prière… Comment ne pas désirer ce Paraclet, ce « consolateur » si bienfaisant ? Profitons bien des quelques jours qui nous séparent de la Pentecôte pour prier plus intensément…

Pratique: Prions plus fortement cette semaine en demandant le Saint-Esprit

Samedi 20 mai : Saint Bernardin de Sienne

Seigneur Jésus, qui avez accordé au bienheureux Bernardin, votre Confesseur, un très ardent amour pour votre saint nom, nous vous supplions, par ses mérites et son intercession, de daigner, dans votre bonté, répandre en nous l’esprit de votre charité. Oraison de la Messe de saint Bernardin.

L’apôtre du nom de Jésus ! Bernardin albizesca, naquit à Carrare, dans la république de Sienne en Italie, en 1380. Ses parents l’éduquèrent pieusement et il fut un enfant excellent. Il priait beaucoup, surtout la sainte Vierge Marie, pratiquait la pénitence et vivait dans une grande pureté. Son ascendant sur les autres était remarquable, au point que personne n’osait avoir des paroles licencieuses en sa présence ! Suite à une longue maladie, il décide d’entrer dans l’ordre franciscain, où on l’ordonnera prêtre et on le destinera à la prédication. Il doute de ses capacités pour ce ministère vu sa faiblesse et sa voix rauque… Obéissant cependant, il sera guéri de son mal de gorge et fera merveille en pacifiant les esprits et en réformant les mœurs dissolues. Il marquera toute l’Italie de la puissance de sa prédication ! Il avait une grande dévotion envers le nom de Jésus, et faisait précéder sa venue de prédicateur par une bannière où étaient inscrite les lettres IHS. Sur son influence, ces lettres du nom de Jésus se répandirent partout. Saint Bernardin mourut à Aquila en 1444, et fut canonisé 6 ans après.

Savez vous l’influence considérable que nous avons les uns sur les autres ? Par une bonne parole, un geste de bonté, un sourire, une prière on peut faire tant de bien ! Saint Bernardin de Sienne, lui, illuminait les autres par son amour pour Jésus. Mais au fait, nous, quelle influence avons nous ceux avec qui nous vivons ?

Pratique : Un grand respect quand nous prononçons le Nom de Jésus.