Mercredi 19 avril : De la férie

Tressaillez d’allégresse en Dieu notre protecteur ; chantez avec transport en l’honneur du Dieu de Jacob! Tiré de la liturgie du jour.

Un autre symbole tout à fait typique de pâques est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée.

La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Église après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille, réjouissons nous ! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler les chrétiens à l’office. Et il faut dire qu’à Pâques il y a une raison particulière d’appeler les chrétiens à venir faire la fête… La cloche a encore pour rôle de chasser le Diable, et Pâques est la fête du triomphe de Jésus sur le mal. La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps. Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire !

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Mardi 18 avril : De la férie

Dieu, qui, par l’humilité de votre Fils, avez relevé le monde abattu…Tiré de la liturgie du jour.

Une coutume de la liturgie au temps pascal est de se tenir debout pour la prière. Des anciens textes d’Église interdisaient même la position à genoux à cette période ! Cette attitude convient au baptisé puisqu’elle symbolise l’homme ressuscité, renouvelé par la grâce de Dieu. C’est l’attitude de la fierté chrétienne ! Cette attitude symbolise aussi celui qui attend, tout comme le chrétien est dans l’attente du retour du Seigneur à la fin des temps.

S’il est vrai de dire que nous sommes d’humbles pécheurs en quête de pardon, il est tout aussi vrai d’affirmer que nous sommes aussi des enfants de Dieu, d’une immense beauté, surtout si nous sommes ressuscités avec le Christ. Reste à savoir ce que nous en faisons de cette beauté et de cette dignité… faites se réjouir des joies éternelles ceux que vous avez arrachés aux dangers d’une mort sans fin. continue l’oraison. Un leçon à méditer…

Pratique : A notre prochaine Messe, quand nous serons debout, souvenons-nous de ce que nous professons !

Lundi 17 avril : De la férie

Pour les jours de férie prochains, parlons de la spiritualité propre au temps pascal ! Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur ; c’est aux hommes droits de le louer ! Tiré de la liturgie du jour.

Au temps pascal parlons d’abord de la joie ! Toutes les Messes du temps pascal sont remplies de joie : On multiplie les alléluias et les chants joyeux. L’Eglise veut nous voir heureux à la suite du grand mystère de Pâques que nous venons de fêter. Mais cette joie est-elle raisonnable ? Quand de partout les médias nous parlent d’épidémies, de crise, de drames, est-ce raisonnable de se réjouir? Certainement oui.

Parce que la résurrection du Seigneur n’est pas simplement un événement passé dont on se souvient, un anniversaire sympathique. C’est du présent et de l’actualité ! Jésus qui ressuscite, c’est le mal et la mort qui sont vaincus aujourd’hui encore. C’est donc une lumière pour nos vies difficiles, c’est de l’espérance qu’un monde nouveau et beau nous attend. Pourquoi ne pas d’avantage profiter de cet amour de Dieu si facile à trouver ? Ne négligeons pas cet immense réservoir d’amour au dessus de nos têtes, nous sommes accompagnés par le Seigneur sur les chemins difficiles de cette vie ! Prenons le chemin de son Royaume, la maison du Père. Revenons souvent à ce bonheur profond, et n’hésitons pas à le laisser transparaître…

Pratique: Soyons disponible aux autres

Dimanche 16 avril : 1° dimanche après Pâques

Approche aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais fidèle.Tiré de l’évangile du jour.

Le premier dimanche après Pâques est très riche. On l’appelle « in albis » pour rappeler que les nouveaux baptisés avaient déposés leurs vêtement blancs et participaient maintenant à la Messe comme « chrétiens adultes ! ». On l’appelle aussi le dimanche de la miséricorde depuis que Notre Seigneur, dans ses apparitions à sœur Faustine, demanda que ce dimanche fut consacré à fêter sa Miséricorde divine.

En ce dimanche, nous lisons le célèbre passage de l’apparition de Jésus aux apôtres et à saint Thomas. La plupart des lecteurs trouvent saint Thomas très sympathique et comprennent bien son doute… car il à l’air d’être un esprit fort et scientifique qui ne s’en laisse pas compter ! Cependant, soyons francs ! Bien sur que Thomas est sympathique, mais toute de même, il est un peu « gonflé » de réagir comme il le fait ! Les apôtres, devant lui, témoignent tous qu’ils ont vu Jésus ressuscité, mais lui, non seulement refuse de les croire, mais encore exige une apparition pour lui tout seul pour daigner croire ! Et le plus étonnant dans cette affaire, c’est que Jésus va s’exécuter, apparaître de nouveau le dimanche suivant et demander à saint Thomas de mettre sa main dans la plaie du côté ! Là, saint Thomas capitulera tout de même… et tombera à genoux aux pieds du maître, nous laissant une attestation de la Résurrection d’une force particulière !

Veillons sur notre foi, quelle chance c’est de savoir d’où nous venons, et où nous allons ! Quelle lumière pour notre vie ! Comme nous devrions veiller à la nourrir ! Et méfions nous de ce monde moderne corrosif et révolté qui demande de respecter tout le monde mais se moque ouvertement de la foi chrétienne !

Pratique : Récitons avec dévotion le « Je crois en Dieu », spécialement en ce jour !

Samedi 15 avril : Samedi de Pâques

il vît les linceuls posés à terre… Tiré de l’évangile du jour.

Il y a un temps pour tout ! nous dit le sage ecclésiaste dans la Bible. Pâques est la grande fête pour les nouveaux baptisés qui gardaient autrefois leur belle robe blanche toute la semaine de Pâques. Mais en ce samedi, ils la déposaient et, après la fête, ils entraient dans le combat quotidien de la vie chrétienne. Voilà pourquoi on appelle ce samedi, le samedi « in albis », le samedi où l’on déposait les vêtements blancs. Voilà aussi pourquoi l’évangile parle des vêtements de Jésus restés à terre après la Résurrection…

Nous aussi nous avons reçu la robe blanche le jour de notre baptême et le prêtre a prié pour nous en disant : Reçois cet habit blanc et porte-le sans tache devant le tribunal de Notre-Seigneur Jésus-Christ, afin que tu aies la vie éternelle ! Avons nous été fidèles ? La nuit de Pâques, nous avons, en quelque sorte repris notre habit blanc quand nous avons renouvelé les promesses de notre baptême. Mais maintenant le temps de la fête, bien nécessaire, est derrière nous. Nous devons maintenant reprendre, avec un courage nouveau, le combat de la vie chrétienne ! Une résolution s’impose pour tout chrétien en ce temps de Pâques. D’être soi-même apôtre ! La société chrétienne d’autrefois n’est pas arrivée toute seule. Des milliers de chrétiens ont prié, ont incité les païens et les indifférents à devenir chrétiens. Ils ont pratiqué la charité, ils ont mouillé leur chemise pour le royaume de Dieu, et nous ? Avons nous cherché à éclairer le voisin qui vient parfois nous visiter, le collègue de bureau qui nous raconte sa vie, la voisine qui expose ses ennuis ? Avons nous proposé nos services à notre curé ? Faisons nous la prière dans notre famille ? Réveillons nous ! Le temps de la fête est passé, le travail est devant nous !

Pratique : Une résolution apostolique

Vendredi 14 avril : Vendredi de Pâques

voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des siècles ! De l’évangile du jour.

Dans cette dernière apparition à ses apôtres, Jésus parle avec solennité, rappelant que tous les pouvoirs lui ont été donnés, et demandant aux apôtres de convertir rien moins que le monde entier ! Aucun risque de chômage dans le royaume de Dieu, ni même de travail à temps partiel, le boulot est considérable et jusqu’à la fin du monde !

Cependant la dernière promesse nous laisse un peu songeurs Voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des siècles ! Mais nous connaissons un peu notre catéchisme… Après la Résurrection, il y a l’Ascension, donc le départ de Jésus vers son Père ! Jésus prendra du temps, le jeudi-saint pour expliquer à ses apôtres qu’Il va bientôt partir et même que là où Il va, ils ne peuvent venir… Et les apôtres seront même sincèrement attristés de voir combien Jésus désire les quitter pour retrouver le Père !

Jésus dit pourtant la vérité… Il va partir vers son Père et on ne le verra plus de nos yeux de chair. Cependant Il restera toujours présent parmi nous. Cette promesse est une des plus grandes richesses de notre Eglise. Nous savons que Jésus glorieux est là au milieu de nous, et qu’Il veille sur nous. Cette promesse s’est particulièrement accomplie à travers la sainte Hostie. Dans toutes nos églises, Jésus glorieux est là, les mains remplies de grâces pour celui qui veut bien venir les chercher… Ne le laissons nous pas trop souvent seul ?

Pratique : Visiter, au moins en esprit, Jésus présent dans le tabernacle.

Jeudi 13 avril : Jeudi de Pâques

Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Tiré de l’évangile du jour.

Beaucoup aiment les belles histoires d’amour, surtout celles qui se terminent bien… Alors que tous les romantiques profitent bien de l’évangile d’aujourd’hui qui raconte une belle histoire d’amour, toute surnaturelle, celle de sainte Marie Madeleine pour Jésus ! Là où les apôtres semblent réfléchir et se demander ce qu’est devenu le Corps de Jésus, là où les saintes femmes, vont nettoyer le Corps de Jésus, sainte Marie Madeleine, elle, reste au tombeau, en pleurant et souhaitant ardemment revoir ce corps du Seigneur qu’elle a tant aimé ! Saint Grégoire remarque même que les anges semblent ne pas l’intéresser plus que cela, puisqu’elle ne veut que son Maître ! Jésus, bien vivant, l’interpelle alors Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Mais c’est le Corps de son Seigneur qu’elle cherche ! Il ne comprends donc rien ce jardinier ? Mais le jardinier l’appelle alors par son prénom Myriam ! Et Marie Madeleine est ravie de revoir son maître, non plus dans son corps mort, mais bien vivant devant elle et elle réponds avec une grande affection. Rabbouni ! Petit Maître ! Et Jésus de répondre Va dire à mes frères que je monte vers mon Père !

Cette leçon est belle, ne trouvez vous pas ? Pour l’œuvre missionnaire, pour éclairer nos frères qui n’ont pas encore accepté de le message de Jésus ressuscité, Jésus ne cherche pas tant des gens doués, où des gens riches, non, Il veut des âmes remplies d’amour. Celles là seront rayonnante du monde surnaturel qu’elle veulent annoncer. Celles là seront fidèles dans les difficultés qu’on rencontrera toujours sur le chemin. Celles là seront toujours comprises et crues par ceux qui les verront. Pourquoi es-tu venue ici ? Demandait un jour un vieil africain malade à une sœur missionnaire qui le soignait dans sa pauvre case. Tu es jeune, tu es jolie, tu avais sans doute une famille une belle maison, pourquoi es tu venue ici ? Et la sœur de montrer le crucifix qu’elle portait en disant C’est à cause de Lui ! C’est à cause de mon Dieu dont tu vois ici l’image que je suis venue m’occuper de toi ! Le vrai amour est crédible…

Pratique : Se dévouer au cours de la journée.

Mercredi 12 avril : Mercredi de Pâques

Il tira à terre le filet, plein de cent cinquante-trois gros poissons. Tiré de l’Evangile du jour

Saint Pierre a-t-il vraiment pris le temps de compter tous ces poissons ? Peut-être bien… mais on remarquera aussi que, dans l’antiquité, on pensait que 153 était le nombre de peuples de la terre… Sur l’ordre de Jésus, saint Pierre a lancé son filet et tous les peuples de la terre ont été touchés… en voilà une belle prophétie !

Il n’y a pas que la paix qui est typique du temps de Pâques, il y a aussi l’ardeur apostolique. Saint Pierre est chargé de diriger la pêche, et quelle générosité il manifeste ! Il lance le filet, il se jette à l’eau pour retrouver Notre Seigneur, et enfin il tire à terre le filet grossi par les poissons. A Pâques, comment ne pas être, nous même, remplis d’ardeur ? Le salut du monde a brillé devant nos yeux, peut-on garder seulement pour nous cette magnifique nouvelle ? Nous savons que ce salut est pour tous les hommes de la terre, et cela dépend un peu de nous si nos frères restent encore dans l’obscurité… En plus de cela, nous avons retrouvé un cœur purifié après le carême et rempli du désir de l’Eucharistie ! Et quand le cœur bouillonne d’amour, son trop plein doit absolument s’exprimer à l’extérieur ! Laissez moi y aller, disait Mère Térésa, laissez moi m’offrir moi-même pour ces pauvres indésirables, les petits enfants des rues, les malades, les mourants, les mendiants, laissez-moi aller jusque dans leurs trous et apporter à leurs familles brisées la joie et la paix du Christ !

Pratique : Rendre un service, aujourd’hui, comme si l’on servait le Seigneur !

Mardi 11 avril : Mardi de Pâques

La paix soit avec vous ! C’est moi, n’ayez pas peur ! Tiré de l’évangile du jour.

Juste après l’apparition aux disciples d’Emmaüs, saint Luc raconte l’apparition de Jésus au groupe des apôtres. C’est le récit de l’Evangile d’aujourd’hui. Dans cette apparition, Jésus rassure ses apôtres, leur montre ses plaies, mange avec eux, et leur « ouvre l’intelligence aux Ecritures »…

Toutes les apparitions de Jésus ressuscité se font dans un incroyable climat de douceur et de paix qui contraste violemment avec les jours de la Passion… Marie-Madeleine sera appelée par son prénom dans le jardin, les pèlerins d’Emmaüs font une balade tranquille avec Jésus, et ici les apôtres peuvent regarder de près les saintes plaies sur son corps, manger un morceau avec le Maître, avoir des explications sur la Bible, et enfin entendre la parole qu’Il répètera souvent après sa Résurrection : La paix soit avec vous !

Tous les hommes cherchent la paix, mais peu savent où la trouver… Elle se trouve en Jésus ressuscité ! En regardant Jésus ressuscité, on comprend que la souffrance à un terme, que la mort à une suite, que si ce monde peut être beau, celui à venir l’est encore d’avantage. Si tous les hommes pouvaient recevoir ce message ! A ceux qui, comme les apôtres, ont eu la chance d’avoir l’esprit ouvert sur ces questions, il revient de le transmettre au monde… Ne manquez pas la vérité, ne vous trompez pas de lumière, recevez la paix qui vous est si clairement proposée !

Pratique: Mettre la joie autour de soi.

Lundi 10 avril : Lundi de Pâques

Commentaire liturgique :

La fête de Pâques prolonge son influence tout au long de l’octave. On récite donc la séquence de Pâques à toutes les Messes, et on multiplie les alléluias. On chante aussi la joie d’avoir de nouveaux baptisés dans la communauté chrétienne. Les évangiles de la semaine font la liste des apparitions de Jésus après sa résurrection. Aujourd’hui c’est l’apparition du Seigneur aux disciples d’Emmaüs.

Mot spirituel :

Est-ce que notre cœur n’était pas brûlant en nous, lorsqu’il nous parlait sur le chemin, tandis qu’il nous dévoilait les Ecritures ? Tiré de l’évangile du jour.

Tout comme moi, je pense que vous auriez donné cher pour assister à la leçon sur la Bible donnée par Jésus aux disciples d’Emmaüs. On n’en connaît que le plan et l’orientation : commençant par Moïse et par tous les prophètes, Il leur interpréta, dans toutes les Ecritures, ce qui le concernait. ça devait être quelque chose, tout de même ! Un autre détail nous retiendra aujourd’hui, c’est la réaction des disciples au petit cours donné par Notre Seigneur au long de la route. Leur cœur est tout brûlant, disent-ils ! C’est sûr que, quand la vérité apparaît à notre intelligence, la jubilation est profonde. Quand aussi nous constatons combien le bon Dieu a accompagné la marche de ce monde, on est tout aussi bouleversé devant tant de bonté. Quand enfin on sait que, depuis Pâques, la gloire de Dieu illumine maintenant notre pauvre terre, il ne reste plus qu’à remercier avec reconnaissance pour notre situation bienheureuse. Avec les disciples d’Emmaüs, soyons dans l’action de grâces, tout comme ce monde, Jésus veille sur notre pauvre vie. Il souhaite la remplir de son amour, pourquoi aurions nous encore peur ?

Pratique : Conservons, pour toute la semaine, la joie de Pâques !