Vendredi 15 décembre : De la férie

Vendredi de la deuxième semaine de l’Avent

Voici que je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, dit le Seigneur ; c’est de donner à chacun selon ses œuvres. (Antienne de la liturgie du 2° dimanche d’Avent).

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivit qu’à l’âge de 14 ans, elle fut transportée par la lecture d’un livre de l’abbé Blaise Arminjon : « Fin du monde présent et mystère de la vie future ». Dans cet ouvrage, l’abbé imagine l’arrivée des saints dans le Paradis et Dieu qui s’écrie alors : Maintenant mon tour ! Sur terre c’était le tour de ses saints d’aimer Dieu, et ils ont souffert la persécution, le mépris, les pénitences, les longues veilles pour Lui… Mais une fois au Ciel, c’est le tour de Dieu, et la récompense sera celle d’un Dieu, infinie et merveilleuse ! Cette pensée encouragera puissamment sainte Thérèse. Morte à 23 ans seulement, elle laissera l’exemple d’une vie remplie d’amour et de générosité… Et nous, l’idée de Dieu qui nous donnera à chacun selon ses œuvres pourrait elle nous faire bouger ? Penser que Dieu, qui voit tout, récompensera chaque bonne action, chaque moment de générosité, chaque pardon, chaque sacrifice… Penser aussi à tout le temps perdu qui aurait pu être tellement mieux employé, penser à la tristesse d’une vie tiède et sans amour, penser à la folie des hommes qui vivent si facilement dans l’illusion et l’oubli de leur destinée… A mon humble avis, cela mérite réflexion.

Pratique : Faire un examen de conscience sur le temps perdu

Jeudi 14 décembre : De la férie

Jeudi de la deuxième semaine de l’Avent

Sur les nuées du ciel, le Seigneur va venir avec toute sa puissance ! (antienne du 2° dimanche d’Avent)

Bien souvent, dans la liturgie de l’Avent, on évoque la venue de Jésus à la fin des temps, quand Il viendra sur les nuées du Ciel. Ne vous en étonnez pas ! C’est bien cela que nous attendons aujourd’hui, nous autres, hommes du 21° siècle… Et combien de fois Jésus nous a averti dans l’Evangile ? Vierges folles et vierges sages, serviteur qui reçoit un talent et doit le faire fructifier au retour de son maître, annonce prochaine d’un voleur… surtout faites attention à ne pas oublier cette venue, à ne pas vous endormir ! Hélas, les hommes d’aujourd’hui n’écoutent toujours pas l’Evangile et s’occupent surtout des affaires de ce monde… Qui acceptera de veiller et d’attendre le Seigneur ?

Pratique : Aujourd’hui faisons notre devoir quotidien avec courage.

Mercredi 13 décembre : Sainte Lucie

Sainte Lucie est une vierge sicilienne de la ville de Syracuse, morte martyre au 3ème siècle, sans doute lors de la persécution de Dioclétien. Le bréviaire nous rapporte qu’après avoir obtenu la guérison de sa mère, elle distribua ses grands biens aux pauvres. Apprenant cela, celui à qui on l’avait fiancée contre son gré la dénonça comme chrétienne. On la persécuta alors longuement pour qu’elle renonce à sa foi, mais elle resta fidèle et mourut d’un coup d’épée… Cependant, il faut remarquer que les enseignements du bréviaire reposent sur les Actes de sainte Lucie, lesquels semblent de peu de valeur historique… En revanche, son culte est attesté très anciennement : nous la prions au Canon romain dans une suite de vierges martyres : Félicité, Perpétue, Agathe, Lucie, Agnès, Cécile et Anastasie… ce qui indique l’immense popularité de ces vierges martyres auprès des premiers chrétiens.

Et connaissez-vous la raison de cette dévotion ? C’est que les premiers chrétiens étaient émerveillés de voir des femmes, réputées fragiles et soumises, tenir tête aux plus durs traitements pour rester fidèles à la foi en Jésus-Christ ! Ils voyaient à travers elles le signe de la naissance d’un monde nouveau, caractérisé par la force de l’Esprit-saint et la liberté intérieure des enfants de Dieu. Las ! Aujourd’hui, il nous est trop souvent donné de voir des baptisés vivant exactement comme des païens, et rejeter toute obligation morale prêchée par l’Eglise… Lucie, reviens ! Reviens expliquer aux chrétiens d’aujourd’hui le triste esclavage qu’ils risquent, et la fierté d’être des baptisés !

Mercredi de la deuxième semaine d’Avent

Notre Seigneur va venir dans toute sa puissance. Il remplira de sa lumière les yeux de ses serviteurs ! (antienne du 2° dimanche d’Avent)

Il y a celui qui attend et celui qui n’attend pas. Il y a celui qui est plein d’enthousiasme et celui qui est plein d’ennui. Il y a celui qui est illuminé par Dieu et celui qui vit dans l’obscurité des biens de ce monde. De quel coté voulez vous être ? Si nous pouvions avoir un peu pitié de notre âme qui est faite à l’image de Dieu et a soif de lumière… Demandons souvent humblement, comme le fait cette antienne, que le Seigneur remplisse de sa lumière nos yeux trop habitué à l’atmosphère de ce monde… N’est ce pas évident que Dieu est plus grand et beau que toutes ses créatures ? De même, ne crève-t-il pas les yeux que l’amour de Dieu de et son prochain, est le plus grand des idéaux ? Ou pour dire les choses autrement, qui n’a pas remarqué que la crèche est plus magnifique et paisible que tous les spectacles humains ? Comprenons cela, il y va de notre bonheur !

Pratique : Prions, devant notre crèche, pour la paix dans le monde et les familles.

Mardi 12 décembre : De la férie

Mardi de la 2° semaine d’Avent

Eclairez, Seigneur, nos cœurs pour préparer la route à votre Fils unique, afin que sa venue nous permette de vous servir avec une âme pure. Oraison du 2° dimanche de l’Avent

Comprenez vous cela ? Les hommes savent tous qu’ils devront mourir un jour. Tous voient bien les limites des biens matériels d’ici bas. Tous rêvent d’un bonheur parfait et d’une joie qui ne finit pas… Alors la solution est simple, me direz vous, les hommes devraient se tourner vers la religion qui seule peut leur apporter la lumière sur leur destinée ! Et pourtant bien peu comprennent qu’ils ont été faits par Dieu et pour Le voir un jour… Quel mystère que cette obscurité des cœurs ! Eclairez, Seigneur, nos cœurs… demande la liturgie, parce qu’il y a urgence ! Par votre lumière montrez nous la vérité qui éclaire notre intelligence. Donnez nous le goût des choses du Ciel, des seules choses éternelles. Que nous arrêtions de gaspiller notre précieux temps en choses futiles. Que nous utilisions les secondes de notre vie dans la quête d’un amour vrai !

Pratique : Visitons aujourd’hui une église, la maison de Dieu.

Lundi 11 décembre : Saint Damase

Celui qui met un frein à la fureur des flots, dont la force donne la vie à la graine qui sommeille, qui délivra Lazare des chaînes de la mort, Et rendit son frère à Marthe au bout de quatre jours, le Christ, c’est là ma foi sincère, me ressuscitera des morts, moi Damase. Epitaphe composée par le pape saint Damase

Damase naquit à Rome au début du 4ème siècle. Après avoir longtemps servi la papauté, il fut lui-même élu pape en 366 et il règnera jusqu’en 384. L’époque de Damase est celle de la paix pour l’Eglise après trois siècles de persécution. Damase en profitera pour travailler assidument à son rayonnement ! Il luttera contre l’hérésie arienne, puissante à son époque. Il fera établir, par saint Jérôme, un texte sûr pour les saintes Ecritures : la célèbre Vulgate. Il développera la liturgie de l’Eglise aussi. Enfin il entoura de soin les dépouilles des martyrs, recherchant leurs dépouilles, les faisant ensevelir dans dignes tombeaux, et ornant de vers leurs sépultures. Il mourut presque octogénaire et fut enseveli dans l’Eglise saint Laurent in Damaso, construite par ses soins.

Faire rayonner la beauté de l’Eglise est une belle œuvre, mais cela ne concerne pas que saint Damase ! Soyons bien certains que cela dépend de chacun de nous…

Lundi de la 2° semaine de l’Avent

Bientôt apparaîtra le Seigneur , non Il n’aura pas menti : s’il se fait attendre patiente, car il viendra et sans tarder ! (De la liturgie de l’Avent)

S’il se fait attendre… C’est le moins qu’on puisse dire ! Même si on ignore le nombre exact d’années qui se sont écoulée entre Adam et Eve, et Jésus, cela se chiffre certainement en milliers d’années… Pourquoi si longtemps ? Pourquoi notre doux Seigneur a-t-il tant tardé à venir éclairer les hommes ? Les savants chrétiens des siècles passés se sont posés la question, et ils ont répondu ceci : D’abord que le Seigneur a fait patienter les hommes pour qu’ils comprennent qu’ils avaient vraiment besoin d’un Sauveur. Quant on voit combien le péché peut nous dominer, quand on remarque que tous les hommes ont été touchés par cette peste, quand on souffre dans le monde marqué par ce mal, alors on veut vraiment en sortir, on se met à crier : Seigneur venez à notre aide ! Et on est prêt à accueillir le Sauveur… L’autre raison est toute aussi profonde : Celui qui allait venir de la part de Dieu n’était pas n’importe qui ! Dieu enverrait d’abord Noé, l’homme fidèle au milieu d’un monde corrompu, puis Abraham, capable de quitter sa famille et son pays à l’appel de Dieu, puis Moïse qui verrait Dieu face à face et sortirait le peuple juif de la captivité de l’Egypte, puis le roi David le grand roi de son peuple, puis les prophètes plein de vigueur pour le royaume de Dieu, jusqu’à saint Jean-Baptiste qui impressionnait tous les juifs de son temps pour son courage… Tous ces grands hommes feraient comme un cortège au Sauveur que Dieu donnerait au monde, pas un simple homme, pas même un ange du Ciel, mais Dieu le Fils, en personne, venu dans le monde… Oui, vraiment, cela vaut le coup d’attendre la venue de Dieu sur la terre !

Pratique : Visitons les crèches des églises de nos régions.

Dimanche 10 décembre : 2° dimanche de l’Avent

Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? Tiré de l’évangile du jour.

La question de Jean-Baptiste : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? a fait couler bien de l’encre au cours des siècles chrétiens. Comment saint Jean-Baptiste peut-il douter de Jésus ? N’a-t-il pas bondi dans le sein de sa mère quand Marie, enceinte de Jésus, est venu la visiter ? N’a-t-il pas baptisé Jésus, entendu la voix du Père et vu le Saint-Esprit flotter au dessus de Lui ? N’a-t-il pas montré Jésus à ses disciples Jean et André en disant Voici l’Agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés du monde ? Alors pourquoi, au soir de sa vie, enfermé dans la sinistre prison de Machéronte par le cruel Hérode, pourquoi semble-t-il douter que Jésus soit bien le Messie promis depuis des siècles ?

Certains Pères ont pensé que Jean-Baptiste faisait semblant de se poser la question pour que ses disciples se rapprochent de Jésus. C’est fort possible, mais je me demande tout de même si cela ne signifie pas que Jean-Baptiste était un peu dérouté par la conduite de Jésus… Ne fallait-il pas que le Messie se manifeste un peu plus fort, pour que ces juifs au cœur dur se tournent vers Lui ?

Bienheureux celui pour qui je ne serai pas un sujet de chute ! Répond simplement Jésus. Si j’ignore quelle était la tentation de saint Jean-Baptiste, je sais que celle du monde moderne est bien d’hésiter devant Jésus-Christ. D’un coté la douceur de la crèche séduit le monde entier, de l’autre les exigence de la vie chrétienne en rebutent beaucoup. Prions pour que la douceur l’emporte sur la lourdeur et que cette année beaucoup acceptent de suivre le doux Messie envoyé des Cieux !

Pratique : Une prière devant la crèche

Samedi 9 décembre : De la férie

Samedi de la première semaine de l’Avent

Nous croyons au Dieu qui est né, à l’enfant d’une Vierge sainte ; qui porta les péchés du monde et siège à la droite du Père. Passage d’une hymne de saint Ambroise

Nous n’avons rien mérité, ni vous ni moi ! Nous n’avons pas mérité que le bon Dieu décide de pardonner tous les péchés du monde. Mais quelle miséricorde qu’Il l’ait voulu ! Nous n’avons pas mérité qu’Il vienne en personne sur notre terre. Nous en sommes simplement les spectateurs émus. Nous n’avons pas mérité qu’Il nous aime à ce point. Mais nous sommes tellement reconnaissants de sa bonté pour nous… Profitons du temps de l’Avent pour méditer cet incroyable amour de Dieu pour les hommes… Comment alors pourrions nous encore manquer de courage ? Fortifiez les mains languissantes, prenez courage et dites : Voici notre Dieu viendra et il nous sauvera ! (liturgie de l’Avent).

Pratique : Remercions le Seigneur pour toutes les grâces de notre vie.

Vendredi 8 décembre : Fête de l’Immaculée-Conception de Marie

Le Seigneur m’a revêtu des vêtements du salut : et il m’a entouré des ornements de la sainteté, comme une épouse parée de ses bijoux… Tiré de la liturgie du jour.

Les catholiques de tous les temps ont toujours compris qu’en la sainte Vierge Marie, Dieu avait réalisé de grandes choses, plus que pour aucun autre habitant de cette terre. Les paroles de l’Evangile sont trop claires : pleine de grâces, bénie entre toutes les femmes, Toutes les générations me diront bienheureuse… Et puis ce n’est rien moins qu’un ange envoyé de Dieu qui vient déclarer ces merveilleuses paroles et s’incliner devant Marie ! Il revint à Pie XI, dans la bulle « Ineffabilis Deus » du 8 décembre 1854 de préciser la foi de l’Eglise de toujours : Marie est l’Immaculée-Conception, celle qui n’a pas connu la tache originelle depuis le premier instant de son existence.

Comprenez vous la force de cette définition ? Dans notre monde le péché est si fort et dominant et il cause tant de tristesse. Mais alors apparaît une créature sans tache, toute belle, toute lumineuse de la beauté de Dieu… Avec Marie apparaît un monde nouveau, vainqueur du mal. Rien qu’en regardant Marie, notre sœur humaine, les hommes retrouvent l’espérance : Il est donc possible de vaincre ce mal ! Regarde l’étoile, Invoque Marie, si tu la suis, tu ne crains rien ! Disait saint Bernard. Dans sa bulle, Pie IX explique pourquoi il a voulu proclamer cette définition, et les fruits qu’il en attendait : Un renouveau dans l’Eglise et une dévotion plus grande des fidèles envers Marie. C’était un malin, ou plutôt un homme de Dieu ! Il fut entendu au-delà de toute espérance quand la sainte Vierge apparut à Lourdes quatre ans plus tard, se définissant comme l’Immaculée-Conception, et déclenchant les fruits attendus par Pie IX. Combien d’hommes sont passés à Lourdes et on été transformés ? Des millions sans doute… Soyons nous même malins ! Pensons à offrir quelque chose à Marie en ce jour, et aussi demandons lui ce qui nous tient à cœur.

Pratique : Pourquoi ne pas dire le rosaire en entier en ce jour de Marie ?

Jeudi 7 décembre : Saint Ambroise

Vous êtes la lumière du monde ! Tiré de l’évangile du jour.

Ambrosius Uranius Aurelius naquit à Trèves vers 340, dans une illustre famille romaine. Le bréviaire raconte l’anecdote étonnante de son élection à l’épiscopat : Il rentre dans la cathédrale de Milan, envoyé par le préfet, pour calmer l’émeute des chrétiens qui se déchiraient sur le choix du prochain évêque. Il fait un discours exhortant à la paix, et là, un enfant s’exclame : Ambroise évêque ! Et tous de reprendre l’acclamation ! De simple catéchumène qu’il était, il devint donc évêque de Milan le 7 septembre 374. Son épiscopat fut une lumière incroyable pour toute son époque. Sa bonté était celle d’un pasteur, et sa porte était toujours ouverte à celui qui voulait le rencontrer. Sa force aussi fut proverbiale quand il refusa l’entrée de la cathédrale à l’empereur Théodose, coupable d’un massacre. David a bien péché lui aussi… essaya de dire Théodose. Tu l’as imité dans la crime, imite-le donc dans sa pénitence ! fut la réponse. Il fit beaucoup pour la liturgie de Milan, en écrivant et faisant chanter des hymnes, et nous lui devons la coutume de chanter les psaumes alternativement en deux chœurs. Son rayonnement amena la conversion de saint Augustin. Il écrivit de nombreux livres qui firent de lui un des quatre grands docteurs de l’occident ! Il mourut le 4 avril 397, un samedi saint, en priant les bras étendus en forme de Croix…

Jeudi de la première semaine de l’Avent
Voici que des jours viennent, dit le Seigneur, et je susciterai à David un germe juste. Un roi règnera, il sera sage et rendra le jugement et la justice sur la terre. Et voici le nom dont on l’appellera : le Seigneur notre juste ! (Tiré de la liturgie de l’Avent)
 
Un des dons mystiques les plus impressionnants du saint curé d’Ars fut de lire dans les âmes de ceux qui venaient le voir. A une jeune fille qui venait le consulter sur son désir d’entrer au couvent, il répondit, non vous serez mariée ! A une dame torturée par le suicide de son mari, il lui dit qu’entre le pont et l’eau, il s’était tourné vers Dieu,  il rappelait aussi aux pénitents les péchés qu’ils avaient oubliés… Bien plus que le saint Curé d’Ars, Jésus voyait dans les âmes et connaissait tout le passé de chacun, ses secrets présents, et même son avenir avec une clarté totale : le Seigneur notre juste ! L’Evangile nous le montre lisant clairement dans le cœur des pharisiens, parlant à Nathanaël d’événements passés intimes, annonçant l’avenir du monde à ses apôtres, et impressionnant les docteurs juifs par sa sagesse à l’âge de 12 ans… Pensez à cela quand vous viendrez devant la crèche, l’Enfant Dieu connaît toute notre vie, inutile de rien dissimuler devant lui… Pensez qu’aucune noirceur ne l’a empêché de venir sur cette terre, aucune de nos lâchetés ne l’a découragé. Il est venu en pleine connaissance de cause pour donner une espérance à ce monde embrumé. Lui laisserons nous la chance de nous transformer ? Dés maintenant ?
 
Pratique : Penser à se confesser pour bien lancer l’Avent

Mercredi 6 décembre : Saint Nicolas

Obéissez à vos guides et soyez-leur soumis ; car ils veillent, comme devant rendre compte pour vos âmes. Tiré de la liturgie du jour

Saint Nicolas fut un saint évêque d’une popularité incroyable au moyen-âge, au témoignage de saint Thomas d’Aquin. Rome, à cette époque, comptait quelques 60 églises qui lui étaient dédiées. Il est bien difficile aujourd’hui de trier dans les récits de sa vie, ce qui est vrai de ce qui serait une pieuse exagération… Il naquit à Patara en Cilicie (actuelle Turquie) vers 270. Nicolas aimait à secourir les pauvres et les affligés, il sauva ainsi trois jeune filles de l’immoralité en leur faisant porter la somme d’argent dont elles manquaient pour leur dot. De même, par son intervention et ses prières, des marins furent sauvés de la mer déchainée, et trois officiers furent graciés d’une injuste accusation. Cette dernière histoire fut à l’origine de la gracieuse légende des trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs… Il fut choisi comme évêque de Myre, et assista au Concile de Nicée qui condamna Arius. Il mourut le 6 décembre 350 en disant : Entre vos mains, Seigneur, je remet mon esprit, son corps fut enlevé de Myre par des marchands qui conduisirent ses reliques à Bari en 1087. A Bari, comme un signe de sa grande charité, une huile bénéfique sort de ses ossements…

Aujourd’hui encore, c’est au jour de sa fête que l’on célèbre Noël dans les pays germaniques : Saint Nicolas visite les enfants en compagnie du père fouettard, et ils distribuent les cadeaux aux méritants et les punitions aux désobéissants ! Le Ciel punit le mal, et récompense le bien… Quoi de plus juste et naturel ? Mais pourquoi alors tant de grandes personnes oublient aujourd’hui ce qu’enfants, ils comprenaient si bien ? Pourquoi les confessionnaux sont-ils si délaissés et pourquoi le souci d’une vie pure est-il complètement absent de la mentalité contemporaine ? Ah, si nous pouvions, le temps d’un Avent, redevenir enfants…

Mercredi de la première semaine de l’Avent

Voici que le Nom du Seigneur vient de loin, sa clarté remplit le monde entier.

Quand nous recevions un invité à la maison, maman nettoyait toute la maison du sol au plafond. Puis elle mettait une belle table avec un nombre incroyable de verres… Nous autres enfants, même si nous ne connaissions pas l’invité, rien qu’en voyant la décoration, nous étions impressionnés… Ou en sont nos préparatifs ? Le visiteur de Noël a-t-il de l’importance pour nous ? L’Eglise en Avent est toute excitée, son invité vient le loin, (pensez donc, venir du Ciel !) et sa clarté remplit le monde entier, Il est rien moins que le Tout-Puissant, le créateur du monde… N’est ce pas merveilleux ? Comme le disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : De ta petite main qui caressait Marie, tu soutenais le monde et lui donnais la vie, et tu pensais à moi…

Pratique : Calendrier de l’Avent ? Décoration du sapin où de la crèche ? Faisons quelque chose pour préparer spirituellement Noël