Samedi 25 décembre : Fête de Noël

Voici que je vous annonce une grande joie qui sera pour tout le peuple, il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. (Tiré de l’évangile de la Messe de minuit).

En suivant l’exemple des chrétiens de Jérusalem, l’église célèbre trois Messes le jour de Noël ! En effet, en terre sainte, on célébrait la Messe pendant la nuit à la grotte de Bethléem, là où était né Jésus ! Après cela, on revenait à pied à Jérusalem qu’on atteignait au point du jour, et on célébrait une Messe en arrivant. Enfin on se réunissait encore pour la grande liturgie solennelle du jour ! Les trois Messes ont gardé leur nom : Messe de minuit, Messe de l’aurore, et Messe du jour. La Messe de la nuit insiste sur cette vérité que Jésus-Christ est Dieu, la Messe de l’aurore met plutôt en valeur son humanité, et la Messe du jour, sa royauté sur tous les hommes. Si l’on n’a pas l’occasion d’assister à toutes ces Messes, du moins qu’on lise ces textes magnifiques et qu’on profite de la richesse de la liturgie !

Tout est touchant à Noël, la crèche, les chants de Noël, les moments d’amitié… Je vous annonce une grande joie pour tout le peuple… Que cet enfant apporte de belles choses ! Décidément, Dieu veut nous toucher. Il vous est né un Sauveur… Il choisit alors de se manifester comme un enfant qui a besoin de tendresse pour vivre, complètement livré aux hommes. Cela brisera-t-il nos cœurs de pierre ? Quand comprendrons nous que Dieu veut l’amour de tous ses enfants ? Si nous pouvions rechercher l’intimité avec Lui, comme notre vie serait transformée ! Chers amis, je vous souhaite un saint et joyeux Noël, rempli d’amour, de prière, et de tendresse pour notre si beau Dieu !

Pratique : Pensons à manifester notre affection à tous nos proches

Vendredi 24 décembre : Vigile de Noël

Aujourd’hui, vous saurez que le Seigneur va venir et qu’il nous sauvera. Et demain matin, vous le verrez dans sa gloire. Tiré de la liturgie du jour.

Le 24 décembre, la liturgie de l’Eglise est très riche ! Nous célébrons tout d’abord la vigile de Noël la matin. La Messe de la vigile est une préparation à la fête imminente de Noël. On lit à l’Evangile le songe de saint Joseph avec le conseil de l’ange  : Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, car ce qui est né en Elle vient du Saint-Esprit. Elle va mettre au monde un Fils et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est Lui qui sauvera son peuple de tous ses péchés ! Avertis par l’Eglise, nous sommes donc prêt à accueillir le Sauveur. Dés le soir, nous célébrons la Messe de la nuit de Noël. C’est donc une des rares occasions de l’année, ou nous reprenons l’antique coutume de la veillée, à travers l’assistance à une Messe tardive. On veille quand on accompagne quelqu’un de cher, quand on attend une grande nouvelle, quand une joie immense habite notre âme… Alors comment ne pas veiller ce soir pour célébrer la venue de notre Seigneur ? Heureux ce serviteur que le Maître à son arrivée trouvera veillant, en vérité je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens… La veillée de Noël a été chère au cœur de tous nos pères, elle doit être encore précieuse chez nous aujourd’hui. En cette nuit soyons fidèles à ces trois choses : Un vrai moment de prière reconnaissante auprès de la crèche, un acte de pardon pour tous ceux qui nous ont blessé, et en gardant la joie authentique d’une fête chrétienne !

Pratique : N’oublions pas d’écarter toute rancune de nos cœurs !

Jeudi 23 décembre : De la férie

Ô Emmanuel, notre Législateur et notre Roi, espérance et salut des nations : Venez nous sauver, Seigneur, notre Dieu             Antienne O du 23 décembre

La liturgie du temps avant Noël nous amène une particularité : les grandes antiennes  » O ! « . Chaque jour à Vêpres, depuis le 17 jusqu’au 23 décembre, ceux qui récitent le bréviaire disent une courte phrase (une antienne) qui redit l’émerveillement de l’Église devant la venue de l’Enfant-Dieu. O Emmanuel… ! O Sagesse… ! O Adonaï… ! Il y a une antienne différente chaque jour mais commençant toujours pas le « O » de l’admiration…

Avons nous bien conservé notre admiration devant le Seigneur ? Voilà quelques années, j’enseignais la foi à un jeune issu d’une famille athée et d’un quartier difficile, et qui se préparait pourtant au baptême. Un jour qu’il était éprouvé, il me dit que depuis qu’il se préparait au baptême, tout allait mal dans sa vie ! Avant il vivait comme il voulait, maintenant il devait faire des efforts contre ses défauts. Son « amie », n’acceptant pas son chemin de foi, l’avait quitté. Il devait encore subir l’incompréhension voire l’hostilité de son milieu professionnel, et les catholiques n’étaient pas toujours fraternels à son égard ! « la totale » comme disent les jeunes aujourd’hui… Je lui demandait alors s’il avait envie de renoncer à son baptême. Immédiatement, il me dit avec conviction : non! et ses yeux exprimaient qu’il n’aurait voulu pour rien au monde abandonner la vérité qu’il avait entrevue, ni renoncer à l’émerveillement qui était le sien devant l’amour du Seigneur pour lui… A l’approche de Noël, l’esprit d’émerveillement nous gagne. Ce n’est pas tant les cadeaux et les décorations qui sont importants, c’est plutôt la famille, les amis, le sentiment qu’une vraie douceur peut exister dans nos vies. Accueillir cet émerveillement, c’est accueillir le sourire de l’Enfant-Jésus qui se pose sur l’humanité !

Pratique : Prions aujourd’hui pour tous les membres de la famille, surtout les plus isolés et les plus éprouvés.

Mercredi 22 décembre : De la férie

Voici qu’a été accompli tout ce qui fut dit par l’ange à la Vierge Marie ! Tiré de la liturgie du jour. Et voici un dernier conte de Noël…

C’était à Bethléem à la pointe du jour. L’étoile ve­nait de disparaître, le dernier pèlerin avait quitté l’étable, la Vierge avait bordé la paille, l’enfant allait dormir enfin. Mais dort-on la nuit de Noël?… Doucement la porte s’ouvrit, poussée, eut-on dit, par un souffle plus que par une main, et une femme parut sur le seuil, couverte de haillons, Si vieille et Si ridée que, dans son visage couleur de terre, sa bou­che semblait n’être qu’une ride de plus. En la voyant, Marie prit peur, comme si ç’avait été quelque mauvaise fée qui entrait. Heureusement Jésus dormait ! L’âne et le bœuf mâchaient paisi­blement leur paille et regardaient s’avancer l’étrangère sans marquer plus d’étonnement que s’ils la connais­saient depuis toujours. La Vierge, elle, ne la quittait pas des yeux. Chacun des pas qu’elle faisait lui sem­blait long comme des siècles. La vieille continuait d’avancer, et voici mainte­nant qu’elle était au bord de la crèche. Grâce à Dieu, Jésus dormait toujours. Mais dort-on la nuit de Noël?… Soudain, il ouvrit les paupières, et sa mère fut bien étonnée de voir que les yeux de la femme et ceux de son enfant étaient exactement pareils et brillaient de la même espérance. La vieille alors se pencha sur la paille, tandis que sa main allait chercher dans le fouillis de ses haillons quelque chose qu’elle sembla mettre des siècles en­core à trouver. Marie la regardait toujours avec la même inquiétude. Les bêtes la regardaient aussi, mais toujours sans surprise, comme si elles savaient par avance ce qui allait arriver. Enfin, au bout de très longtemps, la vieille finit par tirer de ses hardes un objet caché dans sa main, et elle le remit à l’enfant. Après tous les trésors des Mages et les offrandes des bergers, quel était ce présent? D’où elle était, Marie ne pouvait pas le voir. Elle voyait seulement le dos courbé par l’âge, et qui se courbait plus encore en se penchant sur le berceau. Mais l’âne et le bœuf, eux, le voyaient et ne s’étonnaient toujours pas. Cela encore dura bien longtemps. Puis la vieille femme se releva, comme allégée du poids très lourd qui la tirait vers la terre. Ses épaules n’étaient plus voûtées, sa tête touchait presque le chaume, son visage avait retrouvé miraculeusement sa jeunesse. Et quand elle s’écarta du berceau pour regagner la porte et dis­paraître dans la nuit d’où elle était venue, Marie put voir enfin ce qu’était son mystérieux présent. Ève (car c’était elle) venait de remettre à l’enfant une petite pomme, la pomme du premier péché (et de tant d’autres qui suivirent !). Et la petite pomme rouge brillait aux mains du nouveau-né comme le globe du monde nouveau qui venait de naître avec lui. Jérome et Jean Tharaud

Pratique : Visiter la crèche

Mardi 21 décembre : Saint Thomas apôtre

Parce que tu m’as vu, Thomas, tu crois, bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu !

Thomas, surnommé Didyme, c’est-à-dire le jumeau, originaire de Galilée, fut appelé très tôt comme apôtre du Seigneur. Après la Pentecôte, il serait allé dans des contrées lointaines pour annoncer l’Evangile, et jusqu’en Inde ! Madras prétend d’ailleurs conserver son tombeau, et n’osez pas dire à un indien que cela est une légende, sinon vous risquez gros… L’épisode le plus frappant de sa vie est sa rencontre avec Jésus après la Résurrection. Absent lors de la première apparition de Jésus ressuscité à tous ses apôtres, il se braquera : Si je ne vois pas la marque des clous…, si je ne mets pas ma main dans son coté, je ne croirai pas ! Le dimanche suivant, Jésus apparaît de nouveau, et, cette fois, Thomas est là. Regarde mes mains… mets ton doigt dans mon coté… dit Jésus, et Thomas s’écroule : Mon Seigneur et mon Dieu ! Parce que tu m’as vu, Thomas, tu crois, reprit Jésus, bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu !

Il arrive à un petit nombre de chrétiens d’avoir des manifestations visibles du Ciel, comme saint Thomas. Mais la plupart croiront sur des choses plus humbles, le témoignage des apôtres, la beauté d’être chrétien, la lecture de l’Evangile, les exemples merveilleux de la vie des saints… Et cela est bien juste au témoignage de Notre Seigneur Lui-même ! Pour celui qui doute, qu’il se souvienne que Dieu ne refuse jamais sa lumière à celui qui prie avec humilité… Et soyons chacun fidèles à la lumière qui nous a été donnée…

Vous êtes bénies entre les femmes ! Tiré de la liturgie du jour.

A trois jours de Noël, avec la liturgie, nous pensons beaucoup à la sainte Vierge Marie enceinte de l’Enfant. Qui a su mieux qu’Elle attendre Jésus ? Qui saura mieux qu’Elle nous enseigner comment l’attendre ? Avons nous prié d’avantage la sainte Vierge pendant cet Avent ? Plusieurs fois dans l’Evangile, Marie nous rappelle son grand secret : Elle est la servante du Seigneur ! C’est ce qu’Elle dit à l’ange qui lui propose de devenir la mère du Sauveur, c’est que qu’Elle chante à sa cousine Elisabeth dans son Magnificat, c’est ce qu’Elle conseille aux serviteurs des noces de Cana. Servante ! A une époque où le service pouvait être rude et humble. Servante ! C’est à dire acceptant par avance tout ce que le Maître a décidé, quelles que soient les joies et les peines ! Servante du Seigneur ! comme un titre de gloire. Car Marie sait bien que le Seigneur nous aime particulièrement, non pas quand il nous donne quelque chose, mais quand il nous demande beaucoup ! Avons nous compris ce message de Marie ? Sommes nous prêts à servir nous aussi ? Là où le Seigneur nous a placé ? Sans aucune plainte ni reproche ? Dans la joie comme dans la peine ? Disponibles dés que le Seigneur nous sollicite à une bonne œuvre ? Et en étant heureux s’il nous demande beaucoup ? Alors vous êtes de vrais fils de la sainte Vierge qui doit bien vous aimer ! PS : N’oubliez pas aussi de vous signaler à votre curé, les gens dévoués sont si rares de nos jours !

Pratique : Rendre service dés que possible au cours de notre journée.

Lundi 20 décembre : De la férie

Lundi de la quatrième semaine d’Avent

Les desserts de Noël

Nous avons déjà parlé de la bûche de Noël qui régale les petits et les grands. Mais ce n’est pas le seul gâteau de Noël ! Chez nos voisins Lombards, Piémontais, et les Suisses du Tessin, le célèbre Panettone est le gâteau traditionnel de Noël ! Tandis qu’en Allemagne et Suisse, jusqu’en Alsace, on préfère manger le Christstollen ou Weinachtstollen, pâtisserie aux amandes et raisins secs. En Angleterre, c’est le pudding de Noël qui sera préparé dans chaque famille tandis qu’en Provence, on devra trouver les 13 desserts sur la table du réveillon ! Ces antiques traditions doivent être conservées. Elles aideront tout le monde à vivre Noël comme une jour vraiment à part et très joyeux !

Pratique : Préparons le jour de Noël, et ne laissons personne seul en ce jour.

Dimanche 19 décembre : 4° dimanche de l’Avent

Une voix crie ! Dans le désert, rendez droit ses sentiers !

On crie quand on est sous le coup d’une forte émotion. Attention, ne traversez pas, c’est dangereux ! criera celui qui voit un véhicule approcher à grande vitesse d’un passage pour piétons. Comment oses-tu parler ainsi ! s’écriera celui qu’on a insulté. D’après notre Evangile saint Jean-Baptiste crie. Quelle est donc son émotion ? Il est effrayé à l’idée que le Sauveur va bientôt se manifester au Peuple d’Israël, mais que ce peuple n’est pas du tout prêt à le recevoir. Et l’avenir lui donnera tragiquement raison. Que faire dans ces moments là ? Tempêter ? Il essayera. Indiquer la pénitence ? C’est bien l’exemple qu’il donnera. Changer le cœur des hommes plus dur que la pierre ? Mais comment y arriver ? Rendez droits ses sentiers ! Saint Jean-Baptiste leur demandera clairement de se préparer, mais comment le faire si ils bloquent ? Certains écouteront sa voix puissante, demanderont pardon pour leurs péchés et recevront le baptême qu’il donnait. Beaucoup de ceux-là deviendront les disciples de Jésus. Deux d’entre eux nous sont connus, saint André et saint Jean ! Mais les autres ?

Notre époque est-elle meilleure que celle de saint Jean-Baptiste ? J’en doute… Et nous, avons-nous pensé à nous préparer sérieusement ? Qu’avons nous fait pour Jésus dans cet Avent ? Il reste quelques jours ! Pour les ouvriers de la dernière heure, il reste un peu de temps, mais ne tardons pas !

Pratique : que nos derniers jours soient parfaitement offerts au Seigneur

Samedi 18 décembre : Samedi des quatre-temps d’Hiver

Les chants de Noël

D’après l’Evangile, les premiers chants de Noël furent ceux des anges, Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime ! Nous connaissons de leur chant juste cette première phrase, mais malheureusement aucun enregistrement de la mélodie ! Après les anges, c’est dans la liturgie de l’Église que furent composés de magnifiques hymnes en latin pour Noël. Puis, à partir du 15 ou 16° siècle, apparaissent les premiers « noëls », chant en français pour fêter la naissance de Jésus. Le plus ancien qui nous est parvenu date du 16° siècle, se chante encore, il s’intitule entre le bœuf et l’âne gris. Les anges dans nos campagnes et Il est né le divin Enfant dateraient, quand à eux, du 18 ou 19° siècle. « Douce nuit » a été composé quelques heures avant la Messe de minuit 1816 par Josef Mohr, prêtre de l’église Saint Nicolas d’Obendorf près de Salzbourg. D’après la légende, il fallait trouver d’urgence un chant car l’orgue était en panne ! « Minuit chrétien » date quant à lui de 1847 ! Chanter est le propre de celui qui aime, écrivait le grand saint Augustin. Les noëls, toujours extrêmement populaires de nos jours, communiquent à leur manière la joie de noël, n’oublions pas de les chanter !

Pratique : Aujourd’hui ne craignons pas de chanter des Noëls qui nous touchent.

Vendredi 17 décembre : Vendredi des quatre temps d’hiver

Les contes de Noël

Les contes de Noël apportent aux petits et aux grands, à la fois le rêve de la fête de Noël, et une leçon venue de l’Evangile. Voici le conte de cette année : Kalos, la petite araignée…

Chers enfants, peut-être savez vous que la nuit de Noël est sainte entre toutes les nuits ? Des vieilles légendes de nos pays prétendent que les animaux peuvent même se mettre parler ! c’est ce qui arriva dans l’histoire que je vais maintenant vous raconter… Quand l’Enfant Jésus naquit à Bethléem la nuit de Noël, vous vous souvenez qu’il y avait deux animaux dans l’étable : Un âne et un bœuf ! Mais ce que vous ne savez pas, c’est qu’il y en avait un troisième : une petite araignée qui s’appelait Kalos. C’est bien normal qu’il y ait une araignée dans une étable ! Et quand naquit l’Enfant-Jésus, les animaux se mirent à parler. Le bœuf disait : Qu’il est beau ce petit venu du Ciel ! Me voilà bien heureux de le réchauffer ! Et l’âne disait : Qu’il a l’air plein de bonté, on est tout joyeux auprès de lui ! Et Kalos aussi le trouvait bien beau le petit Jésus, mais elle n’osait pas trop s’approcher. Au bout d’un moment, elle n’y tint plus et s’approcha en disant au bœuf : Cher bœuf, me laisseras tu un peu de place pour voir le petit ? Mais le bœuf répondit : Mais non je ne peux pas te laisser la place, tu ne peux rien faire pour lui, moi je le réchauffe ! Alors Kalos demanda bien poliment à l’âne : Cher âne, me laisserais tu passer pour voir le petit ? Mais l’âne refusa en disant : Tu sais les hommes te trouvent très laide, ils ne t’aiment pas beaucoup et te pourchassent volontiers ! reste donc à ta place ! A vrai dire, je crois surtout que ni l’âne ni le bœuf, n’avaient envie de laisser leur place. Alors Kalos se retira toute triste. Elle se disait en elle-même : C’est vrai que je ne suis pas jolie, et que je ne sert pas à grand chose, mais j’aurais quand même bien voulu voir l’Enfant Jésus.. Comme elle gagnait sa cachette tout en haut de l’étable, elle se dit encore : Je vais tout de même tisser une belle toile pour l’Enfant. Les hommes trouvent bien mes toiles jolies quand elle sont pleine de rosée dans les champs le matin ! Aussitôt dit, aussi fut fait, et Kalos tissa une magnifique toile tout en haut à l’entrée de l’étable. Quand elle eût fini, l’Enfant-Jésus se retourna et, de loin, fit un bon sourire à Kalos pour la remercier de son cadeau. A ce moment, o merveille, la toile se mit à étinceler dans toute l’étable, comme si elle avait été faite de perles magnifiques ! Bien des années ont passées depuis cette sainte nuit, et les hommes qui décorent encore aujourd’hui les crèches et les sapins de noël de guirlandes multicolores ont oublié Kalos, la petite araignée, la première qui décora magnifiquement le berceau de l’Enfant-Dieu…

Pratique : lire (ou envoyer) un conte de Noël à un enfant

Jeudi 16 décembre : Saint Eusèbe

Béni soit Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, Père compatissant et Dieu consolateur qui nous réconforte dans toutes nos épreuves ! Tiré de la liturgie du jour.

Eusèbe naquit en Sardaigne au début du 4° siècle. Sa famille déménagea à Rome alors qu’il était encore jeune. Devenu lecteur de l’Eglise romaine, il fut miraculeusement désigné comme évêque de Verceil dans le Piémont. Eusèbe se révéla alors un champion de la foi, proclamant la divinité du Christ contre les Ariens. Ceux-ci furieux de son opposition parvinrent à l’exiler plusieurs fois en Palestine et l’accablèrent de mauvais traitement au point où saint Eusèbe est fêté au même rang que les martyrs. Eusèbe fut aussi un authentique pasteur de son peuple et un grand spirituel, choisissant de vivre en communauté avec son clergé. Cet homme savant et pieux, mourut le 1er août 371. Saint Eusèbe de Verceil manifesta un grand courage dans la persécution. IL défendit dans l’Eglise cette grande vérité que Jésus est Dieu. Nous le croyons nous aussi, montrons notre courage à la servir !

Jeudi de la troisième semaine d’Avent : Le sapin de Noël

Le sapin de Noël nous est bien familier. Savez vous d’où il vient ? Sans doute d’Alsace ! Sélestat et Strasbourg se disputent l’honneur de sa paternité… Dans une description des usages de Strasbourg en 1605 on peut lire : Pour Noël, il est d’usage, à Strasbourg, d’élever des sapins dans les maisons ; on y attache des roses en papier de diverses couleurs, des pommes, des hosties coloriées, du sucre, etc. De l’Alsace, la coutume gagna tous les pays du nord, puis, bien plus tard, même ceux du sud ! En France, ce sont les réfugiés de la guerre de 1870 qui le popularisèrent, car, comme on disait : La où il y a une famille alsacienne, il y a un sapin de noël ! Très anciennement ce sapin est décoré avec des couleurs, des friandises et des pommes. En alsace encore, au 19ème siècle, alors que les pommes manquaient un maître verrier eut l’idée de remplacer les pommes par des boules en verre… et créa ainsi les boules que nous accrochons au Sapin. Le sapin tout vert en plein hiver symbolise bien Jésus qui naît plein de vie au moment de Noël. La décoration aussi est très symbolique, les pommes rappellent le péché originel d’Adam et Eve que Jésus vient réparer. Les guirlandes et lumières qui nous indiquent le mystère qui s’accomplit et la venue du soleil de toute l’humanité. L’étoile au sommet du sapin, nous rappelle l’étoile qui guida les rois mages auprès de l’Enfant Jésus. Les cadeaux enfin nous rappellent le plus beau des cadeaux reçu en ce jour avec la venue de Dieu sur la terre… Décorons notre sapin et expliquons aux enfant le sens ces décorations !

Une jolie coutume aussi liée au sapin de Noël nous vient des pays scandinaves : le « Noël des oiseaux ! ». On répand sur le sapin de Noël des graines pour que les oiseaux, eux-mêmes participent à la joie de Noël… Au delà des oiseaux, pensons à donner quelque chose aux pauvres à l’occasion de la fête de Noël !

Pratique : Un don pour les pauvres