Samedi 22 avril : Saints Soter et Caïus

Grâce à l’offrande de ces présents, accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables. Tiré de la liturgie du jour.

La liturgie présente aujourd’hui à notre dévotion deux saints Papes martyrs des temps anciens. Mais un doute subsiste, puisque d’anciens textes disent que ni l’un ni l’autre ne moururent martyrs… De Soter et Caïus, on sait peu de choses, sinon qu’ils vécurent à des périodes de grande persécution pour l’Eglise. Soter fut Pape de l’an 166 à l’an 175, il est donc d’époque très antique ! Célèbre pour sa bonté pour les chrétiens condamnés aux mines, il réglementa le culte divin. Parmi ses décisions il interdit aux vierges consacrées de toucher les vases sacrés et de porter les encensoirs à l’église ! On sait aussi qu’il incitera particulièrement les fidèles à communier le Jeudi-saint. Il aurait été martyrisé sous l’empereur Marc-Aurèle. Quand à Caïus, il fut Pape de 283 à 296. Proche parent de Dioclétien, il dut se cacher une bonne partie de sa vie pour éviter la persécution violente de cet empereur. Il prit d’importante décisions sur la liturgie et convertit à la vraie foi de nombreux païens. Il mourut le 22 avril 296 et fut enterré à la catacombe de saint Callixte.

Avez vous remarqué comme les papes anciens veillaient sur la liturgie ? Ils souhaitaient que les cérémonies sacrées soient les plus parfaites possibles, et qu’elles conduisent au mieux les fidèles à rencontrer Dieu. J’espère que des années après, nous gardons toujours ce souci important ! J’espère que les lecteurs de ce « mot spirituel » connaissent un peu mieux cette merveilleuse liturgie ! J’espère qu’ils veillent à en vivre de tout leur cœur tout au long de l’année…

Pratique : Si nous ne pouvons avoir la Messe quotidienne, veillons au moins à lire, dans nos missels, la présentation du saint du jour.

Vendredi 21 avril : Saint Anselme

accomplis avec fidélité ton service ! Tiré de la liturgie du jour.

Anselme fut une lumière puisssante du 11° siècle. Né en Italie, il devint moine puis abbé du monastère du Bec-Helloin, et fut enfin nommé évêque de Cantorbéry en Angleterre. Il fut un éminent philosophe qui voulut confronter la foi et la raison, et est considéré pour cela comme le père de la philosophie scholastique. Il marqua son temps et fut canonisé et nommé docteur de l’Eglise. Son opposition aux puissants de l’époque qui empiétaient sur les droits et la liberté de l’Eglise lui valut deux fois l’exil.

Même ceux qui ont étudié la théologie sont peu nombreux à avoir lu des livres de saint Anselme. Et pourtant il fut une étape très importante dans l’histoire de la théologie, préparant, par son labeur et son intelligence, l’éclosion de l’immense saint Thomas d’Aquin ! Remarquez d’ailleurs qu’aucune grande œuvre de l’histoire de l’humanité n’est le résultat d’un travail d’un seul homme ! Ni la construction des cathédrales, ni les grandes périodes d’art, ni les époques de sainteté chrétienne rayonnante ne peuvent être attribué à une seule personne ! Mais chacun a compté, à sa place… Saint Anselme eut le sens du service, et à travers l’histoire, nous avons tous bénéficié de sa fidélité. Qu’il nous accorde aussi aujourd’hui ce sens du service, là où le Seigneur nous a placé.

Pratique : Remercions le Seigneur pour tout ce qu’il nous a confié !

Jeudi 20 avril : De la férie

Regina Coeli laetare alleluia ! Quia quem meruisti portare, alleluia ! Resurrexit sicut dixit, alleluia ! Ora pro nobis Deum, alleluia ! Antienne à la sainte Vierge pour les complies au temps pascal.

Reine du Ciel, réjouissez-vous, alléluia ! Car Celui que vous vous avez mérité de porter, alléluia ! Est ressuscité comme Il l’avait dit, alléluia ! Priez Dieu pour nous, alléluia !

L’histoire nous apprend que les chrétiens ont eu la dévotion aux joies de Marie, bien avant de penser à ses douleurs ! L’hymne ci-dessus date en effet du 12° siècle, et dés 1422 les franciscains inaugurèrent un chapelet des 7 allégresses de Marie. Ne nous y trompons pas, la vie de Marie qui pourtant marquée par la pauvreté et les peines, était aussi remplie de joie. Réjouis toi Marie! lui dit l’ange Gabriel ! Toutes les générations vous diront bienheureuse, précise Elisabeth. Mon âme exulte en Dieu mon Sauveur, ajoute Marie. On imagine aussi sans difficulté les joie de Marie lors de la Nativité, des visites des Mages et des bergers. De même lors de la Présentation au Temple, de la vie cachée et publique, et particulièrement à Pâques.

Pourquoi Marie était-elle profondément joyeuse ? Parce qu’Elle ne cherchait qu’à servir le Seigneur et voyait son Salut d’amour arriver sur cette terre. Si nous savions mettre nos désirs à ce niveau, ne trouverions nous pas, nous aussi, la joie profonde de la vie ?

Pratique : prendre nos décisions de la journée dans le but de plaire à Dieu

Mercredi 19 avril : De la férie

Tressaillez d’allégresse en Dieu notre protecteur ; chantez avec transport en l’honneur du Dieu de Jacob! Tiré de la liturgie du jour.

Un autre symbole tout à fait typique de pâques est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée.

La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Église après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille, réjouissons nous ! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler les chrétiens à l’office. Et il faut dire qu’à Pâques il y a une raison particulière d’appeler les chrétiens à venir faire la fête… La cloche a encore pour rôle de chasser le Diable, et Pâques est la fête du triomphe de Jésus sur le mal. La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps. Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire !

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Mardi 18 avril : De la férie

Dieu, qui, par l’humilité de votre Fils, avez relevé le monde abattu…Tiré de la liturgie du jour.

Une coutume de la liturgie au temps pascal est de se tenir debout pour la prière. Des anciens textes d’Église interdisaient même la position à genoux à cette période ! Cette attitude convient au baptisé puisqu’elle symbolise l’homme ressuscité, renouvelé par la grâce de Dieu. C’est l’attitude de la fierté chrétienne ! Cette attitude symbolise aussi celui qui attend, tout comme le chrétien est dans l’attente du retour du Seigneur à la fin des temps.

S’il est vrai de dire que nous sommes d’humbles pécheurs en quête de pardon, il est tout aussi vrai d’affirmer que nous sommes aussi des enfants de Dieu, d’une immense beauté, surtout si nous sommes ressuscités avec le Christ. Reste à savoir ce que nous en faisons de cette beauté et de cette dignité… faites se réjouir des joies éternelles ceux que vous avez arrachés aux dangers d’une mort sans fin. continue l’oraison. Un leçon à méditer…

Pratique : A notre prochaine Messe, quand nous serons debout, souvenons-nous de ce que nous professons !

Lundi 17 avril : De la férie

Pour les jours de férie prochains, parlons de la spiritualité propre au temps pascal ! Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur ; c’est aux hommes droits de le louer ! Tiré de la liturgie du jour.

Au temps pascal parlons d’abord de la joie ! Toutes les Messes du temps pascal sont remplies de joie : On multiplie les alléluias et les chants joyeux. L’Eglise veut nous voir heureux à la suite du grand mystère de Pâques que nous venons de fêter. Mais cette joie est-elle raisonnable ? Quand de partout les médias nous parlent d’épidémies, de crise, de drames, est-ce raisonnable de se réjouir? Certainement oui.

Parce que la résurrection du Seigneur n’est pas simplement un événement passé dont on se souvient, un anniversaire sympathique. C’est du présent et de l’actualité ! Jésus qui ressuscite, c’est le mal et la mort qui sont vaincus aujourd’hui encore. C’est donc une lumière pour nos vies difficiles, c’est de l’espérance qu’un monde nouveau et beau nous attend. Pourquoi ne pas d’avantage profiter de cet amour de Dieu si facile à trouver ? Ne négligeons pas cet immense réservoir d’amour au dessus de nos têtes, nous sommes accompagnés par le Seigneur sur les chemins difficiles de cette vie ! Prenons le chemin de son Royaume, la maison du Père. Revenons souvent à ce bonheur profond, et n’hésitons pas à le laisser transparaître…

Pratique: Soyons disponible aux autres

Dimanche 16 avril : 1° dimanche après Pâques

Approche aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais fidèle.Tiré de l’évangile du jour.

Le premier dimanche après Pâques est très riche. On l’appelle « in albis » pour rappeler que les nouveaux baptisés avaient déposés leurs vêtement blancs et participaient maintenant à la Messe comme « chrétiens adultes ! ». On l’appelle aussi le dimanche de la miséricorde depuis que Notre Seigneur, dans ses apparitions à sœur Faustine, demanda que ce dimanche fut consacré à fêter sa Miséricorde divine.

En ce dimanche, nous lisons le célèbre passage de l’apparition de Jésus aux apôtres et à saint Thomas. La plupart des lecteurs trouvent saint Thomas très sympathique et comprennent bien son doute… car il à l’air d’être un esprit fort et scientifique qui ne s’en laisse pas compter ! Cependant, soyons francs ! Bien sur que Thomas est sympathique, mais toute de même, il est un peu « gonflé » de réagir comme il le fait ! Les apôtres, devant lui, témoignent tous qu’ils ont vu Jésus ressuscité, mais lui, non seulement refuse de les croire, mais encore exige une apparition pour lui tout seul pour daigner croire ! Et le plus étonnant dans cette affaire, c’est que Jésus va s’exécuter, apparaître de nouveau le dimanche suivant et demander à saint Thomas de mettre sa main dans la plaie du côté ! Là, saint Thomas capitulera tout de même… et tombera à genoux aux pieds du maître, nous laissant une attestation de la Résurrection d’une force particulière !

Veillons sur notre foi, quelle chance c’est de savoir d’où nous venons, et où nous allons ! Quelle lumière pour notre vie ! Comme nous devrions veiller à la nourrir ! Et méfions nous de ce monde moderne corrosif et révolté qui demande de respecter tout le monde mais se moque ouvertement de la foi chrétienne !

Pratique : Récitons avec dévotion le « Je crois en Dieu », spécialement en ce jour !

Samedi 15 avril : Samedi de Pâques

il vît les linceuls posés à terre… Tiré de l’évangile du jour.

Il y a un temps pour tout ! nous dit le sage ecclésiaste dans la Bible. Pâques est la grande fête pour les nouveaux baptisés qui gardaient autrefois leur belle robe blanche toute la semaine de Pâques. Mais en ce samedi, ils la déposaient et, après la fête, ils entraient dans le combat quotidien de la vie chrétienne. Voilà pourquoi on appelle ce samedi, le samedi « in albis », le samedi où l’on déposait les vêtements blancs. Voilà aussi pourquoi l’évangile parle des vêtements de Jésus restés à terre après la Résurrection…

Nous aussi nous avons reçu la robe blanche le jour de notre baptême et le prêtre a prié pour nous en disant : Reçois cet habit blanc et porte-le sans tache devant le tribunal de Notre-Seigneur Jésus-Christ, afin que tu aies la vie éternelle ! Avons nous été fidèles ? La nuit de Pâques, nous avons, en quelque sorte repris notre habit blanc quand nous avons renouvelé les promesses de notre baptême. Mais maintenant le temps de la fête, bien nécessaire, est derrière nous. Nous devons maintenant reprendre, avec un courage nouveau, le combat de la vie chrétienne ! Une résolution s’impose pour tout chrétien en ce temps de Pâques. D’être soi-même apôtre ! La société chrétienne d’autrefois n’est pas arrivée toute seule. Des milliers de chrétiens ont prié, ont incité les païens et les indifférents à devenir chrétiens. Ils ont pratiqué la charité, ils ont mouillé leur chemise pour le royaume de Dieu, et nous ? Avons nous cherché à éclairer le voisin qui vient parfois nous visiter, le collègue de bureau qui nous raconte sa vie, la voisine qui expose ses ennuis ? Avons nous proposé nos services à notre curé ? Faisons nous la prière dans notre famille ? Réveillons nous ! Le temps de la fête est passé, le travail est devant nous !

Pratique : Une résolution apostolique

Vendredi 14 avril : Vendredi de Pâques

voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des siècles ! De l’évangile du jour.

Dans cette dernière apparition à ses apôtres, Jésus parle avec solennité, rappelant que tous les pouvoirs lui ont été donnés, et demandant aux apôtres de convertir rien moins que le monde entier ! Aucun risque de chômage dans le royaume de Dieu, ni même de travail à temps partiel, le boulot est considérable et jusqu’à la fin du monde !

Cependant la dernière promesse nous laisse un peu songeurs Voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des siècles ! Mais nous connaissons un peu notre catéchisme… Après la Résurrection, il y a l’Ascension, donc le départ de Jésus vers son Père ! Jésus prendra du temps, le jeudi-saint pour expliquer à ses apôtres qu’Il va bientôt partir et même que là où Il va, ils ne peuvent venir… Et les apôtres seront même sincèrement attristés de voir combien Jésus désire les quitter pour retrouver le Père !

Jésus dit pourtant la vérité… Il va partir vers son Père et on ne le verra plus de nos yeux de chair. Cependant Il restera toujours présent parmi nous. Cette promesse est une des plus grandes richesses de notre Eglise. Nous savons que Jésus glorieux est là au milieu de nous, et qu’Il veille sur nous. Cette promesse s’est particulièrement accomplie à travers la sainte Hostie. Dans toutes nos églises, Jésus glorieux est là, les mains remplies de grâces pour celui qui veut bien venir les chercher… Ne le laissons nous pas trop souvent seul ?

Pratique : Visiter, au moins en esprit, Jésus présent dans le tabernacle.

Jeudi 13 avril : Jeudi de Pâques

Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Tiré de l’évangile du jour.

Beaucoup aiment les belles histoires d’amour, surtout celles qui se terminent bien… Alors que tous les romantiques profitent bien de l’évangile d’aujourd’hui qui raconte une belle histoire d’amour, toute surnaturelle, celle de sainte Marie Madeleine pour Jésus ! Là où les apôtres semblent réfléchir et se demander ce qu’est devenu le Corps de Jésus, là où les saintes femmes, vont nettoyer le Corps de Jésus, sainte Marie Madeleine, elle, reste au tombeau, en pleurant et souhaitant ardemment revoir ce corps du Seigneur qu’elle a tant aimé ! Saint Grégoire remarque même que les anges semblent ne pas l’intéresser plus que cela, puisqu’elle ne veut que son Maître ! Jésus, bien vivant, l’interpelle alors Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Mais c’est le Corps de son Seigneur qu’elle cherche ! Il ne comprends donc rien ce jardinier ? Mais le jardinier l’appelle alors par son prénom Myriam ! Et Marie Madeleine est ravie de revoir son maître, non plus dans son corps mort, mais bien vivant devant elle et elle réponds avec une grande affection. Rabbouni ! Petit Maître ! Et Jésus de répondre Va dire à mes frères que je monte vers mon Père !

Cette leçon est belle, ne trouvez vous pas ? Pour l’œuvre missionnaire, pour éclairer nos frères qui n’ont pas encore accepté de le message de Jésus ressuscité, Jésus ne cherche pas tant des gens doués, où des gens riches, non, Il veut des âmes remplies d’amour. Celles là seront rayonnante du monde surnaturel qu’elle veulent annoncer. Celles là seront fidèles dans les difficultés qu’on rencontrera toujours sur le chemin. Celles là seront toujours comprises et crues par ceux qui les verront. Pourquoi es-tu venue ici ? Demandait un jour un vieil africain malade à une sœur missionnaire qui le soignait dans sa pauvre case. Tu es jeune, tu es jolie, tu avais sans doute une famille une belle maison, pourquoi es tu venue ici ? Et la sœur de montrer le crucifix qu’elle portait en disant C’est à cause de Lui ! C’est à cause de mon Dieu dont tu vois ici l’image que je suis venue m’occuper de toi ! Le vrai amour est crédible…

Pratique : Se dévouer au cours de la journée.