Mercredi 11 janvier : De la férie

Il leur était soumis. Tiré de l’Évangile du jour.

Avouons le simplement, l’obéissance n’est pas populaire ! Personne n’aime obéir, ni l’enfant à ses parents, ni le jeune aux plus anciens, ni l’employé à son patron… Pas d’avantage la femme à son mari, les fidèles aux curés, et les curés à l’évêque… il faut dire que nous portons un lourd héritage, puisque le péché d’Adam et Eve était justement un péché de désobéissance… Et même si nous avons vu les larmes et le sang que cette désobéissance a répandu sur la terre, malgré cela, nous ne sommes toujours pas guéris de notre envie d’indépendance.

En revanche, et c’est la dernière leçon de sa vie cachée, Jésus a obéi. L’Evangile est formel. Quand Marie et Joseph revinrent du temple de Jérusalem, Il leur était soumis ! Est-ce que son exemple saura nous toucher, nous convaincre, nous convertir ? Si nous savions obéir, quelle paix cela apporterait dans les pays, les communautés, les familles…

Pour ceux qui seraient tentés de suivre Jésus sur ce point, notez bien que l’obéissance, pour être parfaite doit être immédiate, fidèle, et sans râler. Immédiate veut dire qu’on n’attend pas pour obéir. Fidèle veut dire qu’on fait exactement ce qu’on nous demande. Quand à être sans râler, cela ne nécessite pas d’explication, je pense ! Non mais c’est dingue de devoir toujours tout expliquer !! Bon j’arrête de râler… et vous souhaite beaucoup de joie dans l’obéissance !

Pratique : Rendons service à qui nous demandera

Mardi 10 janvier : De la férie

que vos fidèles voient quels sont leurs devoirs et qu’ils aient la force d’accomplir ce qu’ils auront vu. Tiré de la liturgie du jour.

Se lever le matin n’est pas une chose simple. Enfin, cela dépend des jours ! Certains jours on n’est pas mécontent de retrouver son bureau, son atelier ou sa classe, avec nos affaires habituelles et nos petites habitudes : un petit café et on est parti pour la journée ! Mais d’autres jours, c’est vraiment la galère, on donnerait tout pour rester chez soi tranquille et on se demande qui a bien pu nous condamner ainsi à la dure loi du travail… La Bible, dans sa sagesse, nous dit justement que ce travail quotidien est à la fois une punition du péché originel (Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front !) et qu’il faut l’accepter comme toute juste punition. Mais c’est aussi une participation à l’œuvre de la Création, et la possibilité pour nous de faire quelque chose de bien de notre vie. Et puis, regardez un peu l’exemple, imparable, que nous donne Jésus Lui-même. Pendant toute sa vie cachée, Il a travaillé et travaillé de ses mains ! N’est-il pas le charpentier ? se diront certains juifs choqués quand Jésus se mettra à prêcher… Alors recevons notre travail comme un grand don de Dieu, et une occasion pour nous de grandir… tant que nous n’en faisons pas une idole ! Après tout, c’est bien en travaillant et gardant leur troupeau que les bergers reçurent la visite des anges, et c’est aussi en regardant le Ciel, ce qui était le travail des mages, qu’ils virent l’étoile !

Pratique : Aujourd’hui veillons à ne pas nous plaindre !

Lundi 9 janvier : De la férie

Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Tiré de la liturgie de l’Epiphanie.

Après les apparitions de la sainte Vierge à Lourdes, sainte Bernadette souffrait d’être assaillie par les pèlerins. Tout le monde voulait entendre de sa bouche le récit de ce qui s’était passé. Elle demanda à entrer chez les sœurs de la charité de Nevers. Je suis venue ici pour me cacher ! Dira-t-elle. En plus de la vie de prière, elle voulait s’occuper des pauvres. Mais quitter Lourdes fut aussi un grand sacrifice. Jamais elle ne revint à Lourdes, mais elle faisait tous les jours en esprit son pèlerinage à la grotte. Comment pouvait-elle oublier cette grotte bénie où elle avait vu la sainte Vierge et toute la beauté du Ciel !

Bernadette pensait à sa belle grotte, les rois mages, eux, ont du penser bien souvent à la belle crèche et à leur rencontre avec l’Enfant-Jésus… Quand l’Evangile nous dit qu’ils regagnèrent leur pays par un autre chemin, c’était pour éviter Hérode, bien entendu, mais aussi parce que la rencontre avec Jésus les avait profondément changés. Pensons nous aussi à toutes ces grâces de lumière que nous avons reçues dans notre vie. Un temps de prière, un pèlerinage, où une homélie qui nous ont marqués… Dans ces moments la lumière de Dieu a brillé dans nos âmes et nous avons deviné quelque chose de la beauté de Ciel. Dirigés par ces lumières, prenons, nous aussi, un autre chemin !

Pratique : Remercions Dieu des grâces reçues dans notre vie.

Dimanche 8 janvier : Fête de la sainte Famille

Même si en France on solennise aujourd’hui l’Epiphanie, ce mot sera consacré à l’autre fête du jour, la fête de la sainte Famille.

Que nos familles soient fermement établies dans votre paix et votre grâce en vertu de l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et du bienheureux Joseph. Tiré de la liturgie du jour.

Il y en a aujourd’hui de l’inquiétude dans les familles ! Inquiétudes dans le mariage à cause des séparations tellement fréquentes de nos jours. Inquiétudes aussi des parents envers les enfants. Comment transmettre la foi et donner une bonne éducation dans une société pareille ? Inquiétude aussi pour l’avenir de la société, car même le cadre donné par la nature de l’union d’un homme et d’une femme accueillant des enfants est remis en cause ! Pour autant, la famille reste toujours le socle indépassable de l’humanité… et plutôt que de parler des grandes difficultés rencontrées aujourd’hui, je voudrais remercier, en votre nom à tous, pour toutes nos familles.

Merci aux papas, car ils se sont souvent sacrifiés en silence, travaillant dur pour que tout le monde ait de quoi manger, et cela a pesé sur leurs épaules. Merci pour leur rôle si peu reconnu et si nécessaire dans l’éducation des enfants. Merci pour leur force pour soutenir leur foyer. Merci à toutes les mamans de la terre, car elles n’ont jamais compté leurs efforts pour l’amour de leur enfants. Merci pour leur présence douce et affectueuse au cœur de la famille. Merci pour leur sourire. Merci aussi aux jeunes qui s’engagent aujourd’hui dans le mariage, malgré les craintes, et portent un magnifique témoignage qui éclaire notre monde. Merci à Jésus, Marie et Joseph pour le beau modèle qu’Ils nous ont laissé, et merci à l’Église pour cette belle idée d’une fête des familles, qui ont tant besoin d’encouragement et de protecteurs célestes… Que nos familles soient fermement établies dans votre paix et votre grâce en vertu de l’intercession de la Vierge Marie, Mère de Dieu, et du bienheureux Joseph.

Pratique : Prions pour nos parents

Samedi 7 janvier : De la sainte Vierge au samedi

Les nations marchent vers ta lumière ! Tiré de la liturgie du jour.

L’Épiphanie est une fête pleine de lumière. L’étoile brillante, les trésors rutilants des mages, la joie immense qu’ils ont ressenti, tout cela est si beau, si lumineux ! On pourrait même en être un peu jaloux, nous qui n’avons pas eu la chance de voir tout cela ! Consolez-vous, mes frères… Bien sur vous n’avez pas assisté à l’Épiphanie, mais vous avez vu les conséquences de cette appel de Jésus à tous les peuples, c’est-à-dire toute l’histoire de l’Église. N’est elle pas merveilleuse la foi des premiers martyrs chrétiens abandonnant sa peine cette vie terrestre, tellement ils cherchent la vie céleste ? N’est-il pas merveilleux le courage des ces moines et de ces vierges qui défrichèrent l’Europe entière, fondèrent des monastères et firent de l’Europe un continent chrétien ? Ne sont-ils pas admirable tous ces missionnaires qui quittèrent leur famille et leur pays, donnant leur vie pour porter l’Évangile à leurs frères de tous les coins du monde ? N’est-ils pas fabuleusement beau tout le trésor de l’art chrétien ? La majesté des cathédrales sorties de terre portées par la foi d’un peuple, la beauté du chant grégorien et polyphonique, les œuvres des peintres, sculpteurs, poètes qui nous ont transmis quelque chose de la beauté de Dieu.

La rencontre avec Jésus a fait naître tout cela. Cette lumière a fait que les hommes ont été transformés, se sont surpassés, tellement elle était belle cette lumière… L’aventure exaltante n’est pas terminée, il reste encore notre page à écrire ! Qui se sent d’ajouter un chapitre ?

Pratique : Travailler courageusement aujourd’hui

Vendredi 6 janvier : Fête de l’Epiphanie

La fête de l’Épiphanie (qui signifie en grec : manifestation) est bien plus ancienne que la fête de Noël. Elle est d’ailleurs restée, en Orient, le jour particulier où l’on fête l’apparition de Notre Seigneur sur la terre. A l’Épiphanie, nous fêtons particulièrement l’appel universel du Seigneur à tous les hommes, y compris païens, à venir l’adorer. La fête de l’Épiphanie est encore populaire dans notre France, c’est le jour de la galette où nous cherchons la fève (symbole du Christ), et celui qui la trouve devient… roi !

En voyant l’étoile ils furent remplis d’une très grande joie ! Tiré de l’Évangile du jour.

Avez vous compris le choc qu’on ressentis nos sympathiques mages ? Dans leur pays, ils ont vus apparaître une nouvelle étoile dans le Ciel. Cela coïncidait sans doute avec d’anciennes prophéties qui annonçaient la naissance d’un grand roi des juifs. Alors ils vont pour l’adorer, comme tout un chacun aurait pu faire. Mais quittant Jérusalem pour Bethléem ils revoient l’étoile marchant devant eux… Pas besoin d’être un grand détective pour savoir qui est capable de faire bouger les étoiles ! C’est le bon Dieu en personne, le maître du Ciel et de la terre… D’un seul coup ils comprennent que le bon Dieu les attends, eux, particulièrement. Qu’Il les a choisis, appelés et éclairés pour venir contempler l’Enfant qui vient de naître ! Quelle chance ! Quel privilège ! Dés qu’ils arriveront devant l’enfant, ils se prosterneront et adorèrent, sans doute dans un grand silence plein de reconnaissance… Tout baptisé est un roi mage. Tout baptisé a aussi été appelé, choisi par Dieu pour le connaître, l’aimer et sous sa conduite prendre le chemin du Ciel et du bonheur sans fin ! Mais combien aujourd’hui négligent cette appel, méprisent cette invitation et ne ressentent aucune joie devant la grâce qu’ils ont reçus. Pourquoi n’aimons nous pas la lumière et l’amour de notre Dieu ? Quel mystère !

Pratique : En mettant nos rois mages dans la crèche, n’oublions pas – comme eux -de prier un moment l’Enfant-Jésus.

Jeudi 5 janvier : De la férie

attendant la bienheureuse espérance et l’apparition glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Tiré de l’Évangile d’aujourd’hui.

Oui je sais, avoir de l’argent n’est pas un péché ! Je sais aussi qu’il est parfaitement légitime de travailler pour en gagner et pouvoir vivre dignement. De même, mettre de l’argent de coté pour sa famille et ses vieux jours est une vraie prudence. N’empêche que depuis longtemps on a remarqué qu’il émane de la crèche un appel à la pauvreté… Le Seigneur, en venant dans ce monde n’avait qu’une pauvre étable pour l’accueillir. Et remarquez bien que cette leçon n’est pas que celle de la crèche ! Dans bien des prédications, le Seigneur insistera sur ce point : Bienheureux les pauvres ! Donnez vos biens en aumône… Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent ! Est-ce assez clair ?

On comprend très bien le danger des richesses ! L’histoire de ce monde donne assez d’exemples de larmes et de sang qu’elles ont occasionné. Mais on voit moins bien combien l’argent gène notre confiance en Dieu. Celui qui est attaché à l’argent, croira facilement qu’avec l’argent on peut tout, qu’on n’a rien à craindre, que notre vie de la terre est plus passionnante que la vie avec Dieu. Terrible illusion ! Prions le Seigneur de nous en guérir. Que nous restions toujours attachés à l’essentiel, attendant la bienheureuse espérance et l’apparition glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ !

Pratique : Choisir une occasion de dévouement pour l’année qui commence.

Mercredi 4 janvier : De la férie

O Dieu, qui, en rendant féconde la virginité de la bienheureuse Marie, avez procuré à l’humanité le salut éternel, accordez-nous, nous vous en supplions, de ressentir la puissante intercession de celle par laquelle nous avons reçu l’auteur de la vie Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils. Tiré de la liturgie du jour.

Bien des auteurs chrétiens ont été bouleversés par la place que Dieu avait voulu donner à la sainte Vierge. L’ange Gabriel vient lui demander si elle accepte d’être la Mère du Sauveur. Tout le destin de l’humanité est donc suspendu aux lèvres de notre Mère ! C’est son corps très pur qui donnera à Jésus son humanité. Quand on sait combien les neuf mois de gestation créent des liens entre un enfant et sa mère, on imagine combien Marie était proche de Jésus ! Et puis quand on imagine qu’Elle a, avec saint Joseph cette fois, éduqué l’Enfant-Dieu. Comme toutes les mamans du monde, Elle lui a souri, l’a caressé, lui à appris à parler tout autant qu’à prier… De bouche, ô mon Dieu, vous n’en aviez pas, pour parler aux gens perdus d’ici-bas. Ta bouche de lait vers mon sein tournée, O mon fils, c’est moi qui te l’ai donnée. Écrivit ainsi la poétesse Marie Noël.

Méditant sur tout cela, les spirituels chrétiens ont conclu que Marie tenait une place toute particulière dans l’histoire du Salut et dans l’histoire de tous les hommes. C’est Elle qui est notre Mère du Ciel et qui doit, comme une bonne maman, nous éduquer en vrais chrétiens tout comme elle a formé Jésus. Soyons fier de la Mère que Dieu nous a donné, pensons à la prier avec un cœur d’enfant. Et même osons, avec l’oraison d’aujourd’hui, demander que nous ressentions la puissante intercession de Marie.

Pratique : Dire notre chapelet devant la crèche

Mardi 3 janvier : De la férie

Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous faisions, mais selon sa miséricorde . Tiré de la liturgie du jour.

S’il est une chose que désirent les hommes d’aujourd’hui, c’est bien la paix. On ne compte plus les institutions, conférences internationales, réunies pour garantir cette paix. Les résultats sont d’ailleurs plus ou moins satisfaisants… La crèche, elle, sans avoir aucun moyen de puissance à sa disposition, apporte la paix à ceux qui la contemplent, quel est donc son secret ? C’est la bonté de Dieu venue parmi nous… Pas de paix dans le monde sans la paix dans les cœurs ! Pas de paix dans les cœurs sans la connaissance de la vérité sur notre destinée surnaturelle ! Pas de connaissance de notre destinée surnaturelle sans la révélation de la bonté de Dieu. Voilà pourquoi la crèche apporte la paix…

On posait un jour la question à saint Ignace : Que feriez vous si on supprimait un jour votre ordre, l’ordre des jésuites ? Il répondit : J’aurai besoin de 15 minutes d’oraison pour retrouver la paix ! Voilà ce que savaient les saints, et ce que nous ignorons trop souvent : la paix vient vraiment de Dieu et de la contemplation de ses mystères ! Je vous souhaite beaucoup de paix dans ce temps de Noël et pour toute l’année. Inutile d’en dire plus, vous savez où la trouver !

Pratique : Un temps d’oraison sur ce que le Seigneur attend de nous cette année

Lundi 2 janvier : Fête du saint Nom de Jésus

On lui donna le nom de Jésus… Tiré de l’Évangile du jour.

Un nom marque une vie ! Quand des parents donnent un nom à un enfant, ce nom finit par lui coller. Et il va le garder toute sa vie, enfant, en classe, dans son travail ! La personne avec qui il fera sa vie le réputera avec tendresse, le gravera peut être avec son propre nom sur un arbre et entouré d’un cœur, cela se voit… Et jusque sur sa tombe on gravera son nom qui décidément s’est attaché à sa personne. Ainsi est-ce arrivé pour Jésus… La Vierge Marie a répété son Nom avec une affection profonde, elle le dit d’ailleurs dans son cantique alors qu’elle est enceinte : Mon âme magnifie le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur (c’est-à-dire en Dieu mon Jésus !) A la suite de Marie et Joseph, des générations de chrétiens le répéteront avec dévotion et amour, l’inscriront sur les portails de leurs églises, sur les ornements, sur les maisons… C’est un franciscain italien du 15° siècle, saint Bernardin de Sienne, qui convertissait les foules et faisait de nombreux miracles, qui popularisa fortement cette dévotion au saint Nom de Jésus sous la forme IHS bien connue.

Soyons fidèles à l’exemple et la piété de nos ancêtres ! Comme eux vénérons ce nom béni, aimons à le prononcer souvent comme celui d’un ami cher à qui nous devons tout. Marquons aussi nos maisons par cette présence visible de Jésus, que ce soit par une Croix, une statue, ou le nom IHS. Car Notre Seigneur nous a bien dit dans l’Évangile que celui qui se déclarerait pour Lui, Il se déclarerait aussi en sa faveur devant les anges de Dieu !

Pratique : Un acte public de vénération de Jésus !