Samedi 15 avril : Samedi-Saint

Commentaire liturgique :

Je vous cite le livret sur la Semaine Sainte de Solesmes en 1956, il n’y a rien à dire de plus : Il faut en premier lieu instruire avec soin les fidèles de la nature particulière du samedi saint. C’est un jour de très grand deuil, pendant lequel l’Eglise s’attarde au sépulcre du Seigneur méditant sa Passion et sa Mort, s’abstenant du sacrifice de la Messe, la table d’autel restant dépouillée ; jusqu’à ce que, après la veillée solennelle, attente nocturne de la résurrection, on accueille la joie pascale, dont la profusion déborde sur les jours suivants.

Pour la veillée pascale, il y a beaucoup de choses à expliquer. Disons simplement : – que l’on bénit le cierge pascal, symbole de Jésus Christ ressuscité, présent parmi nous pendant tout le temps pascal. La résurrection de Jésus est la lumière de notre vie. – que l’on consacre l’eau baptismale. A cette occasion mettons toute notre attention au renouvellement des promesses de notre baptême : éclairés par la lumière de Pâques, voulons-nous nous engager à une vraie vie chrétienne ? – que l’on célèbre une Messe triomphale, vraie image de la liturgie céleste qui se déploiera un jour à nos yeux, nous l’espérons !

Mot spirituel :

Beaucoup d’auteurs comparent l’état religieux de notre monde occidental au jour du samedi saint. Comme si le Seigneur, qui avait fait la joie et l’espérance de nos pays pendant tant de siècles, désormais disparaissait devant le matérialisme et le laïcisme agressif. Les chrétiens souffrent fortement de cela et sont tentés par le découragement. Mais que faire alors ? Se réfugier dans des bunkers insonorisés ?

La clef du samedi saint, c’est l’amour fidèle : rester fidèle à Dieu malgré les persécutions et les apparences mauvaises. Mystérieusement, ces âmes fidèles que le Seigneur fait toujours fleurir dans son Église, et parfois sur le fumier, préparent le triomphe futur du Seigneur. Prions pour notre fidélité !

Pratique : Garder le silence de ce jour.