Samedi 19 novembre : sainte Elisabeth de Hongrie

Elisabeth naquit en 1207 et était la fille d’André, roi de Hongrie. Selon la coutume de ce temps, elle fut mariée très jeune à Louis IV, le Landgrave de Hesse et de Thuringe (aujourd’hui en Allemagne). Sa vie semblait angélique, elle prenait de longs temps de prières, était attentive à son époux qu’elle aimait profondément, et se dévouait auprès des pauvres. Elle fut critiquée auprès de son mari, à cause de sa générosité ; Louis répondit : Tant qu’elle ne vend pas le château, j’en suis content ! Une autre fois qu’elle portait du pain aux pauvres, son mari lui demanda de montrer ce qu’elle avait dans son tablier ; elle l’ouvrit, et ce furent des roses qui tombèrent à terre… C’est pourquoi on représente souvent sainte Elisabeth avec des roses ! Après 6 ans de mariage heureux et quatre enfants, son époux mourut lors d’une croisade ; accablée de chagrin, elle abandonna aussitôt tous ses habits princiers, revêtit un habit simple et devint tertiaire de saint François. Le propre frère de Louis usurpa alors le pouvoir sur ses états et persécuta violemment Elisabeth, la forçant à errer dans le pays. Elle supporta tout avec une grande patience, en ne cessant de faire du bien. Quelque peu réhabilitée par des membres de sa famille, elle fit construire un hôpital grâce à sa pension de veuve, se consacra entièrement à Dieu et au service des pauvres, tout en restant dans le monde. Elle mourut le 17 novembre 1231, à l’âge de 24 ans.

Tout comme chez moi à Carnoules, On trouve parfois dans nos églises un vitrail ou une statue de sainte Elisabeth de Hongrie. Sans doute parce qu’elle est une patronne du tiers-ordre franciscain : cette association dans laquelle des fidèles laïcs désirant une vie plus pieuse entraient en masse… autrefois. Le bréviaire souligne qu’Elisabeth garda la paix de l’âme dans les persécutions qu’elle subit, heureuse de souffrir quelque chose pour Dieu ! Gardons-nous habituellement ce fruit d’une vie de prière : la paix de l’âme ?

Pratique : aujourd’hui nous veillerons à ne pas nous plaindre.