Samedi 8 avril : Samedi saint

Commentaire liturgique :

Sur l’esprit du samedi-saint, je vous cite le livret sur la semaine sainte de Solesmes en 1956, il n’y a rien à dire de plus : Il faut en premier lieu instruire avec soin les fidèles de la nature particulière du samedi saint. C’est un jour de très grand deuil, pendant lequel l’Eglise s’attarde au sépulcre du Seigneur méditant sa Passion et sa Mort, s’abstenant du sacrifice de la messe, la table d’autel restant dépouillée ; jusqu’à ce que, après la veillée solennelle, attente nocturne de la résurrection, on accueille la joie pascale, dont la profusion déborde sur les jours suivants.

Durant cette cérémonie de la veillée pascale, on bénit le cierge pascal, symbole de Jésus Christ ressuscité, présent parmi nous pendant tout le temps pascal. La résurrection de Jésus est bien la lumière de notre vie. On consacre l’eau baptismale. Juste après, on baptisera les nouveaux chrétiens et nous demandera aux autres de renouveler les promesses de leur baptême. Avons nous vraiment décidé d’être chrétiens ? On célèbre une Messe triomphale, vraie image de la liturgie céleste qui se déploiera un jour à nos yeux, nous l’espérons !

Mot spirituel :

Que la terre baignée des lueurs d’un tel triomphe se réjouisse, et qu’illuminée de la splendeur du Roi éternel elle comprenne que le monde entier est dégagé des ténèbres. Tiré de l’Exultet de la vigile pascale.

C’est beau, le matin, de voir le soleil se lever ! Les ténèbres sont chassées et le monde semble resplendir de couleurs nouvelles. Telle est notre pensée en ce jour de vigile pascale. Nous avons vu les ténèbres épaisses de la Passion, celles aussi du tombeau si lugubre, et combien plus sombres encore celles du cœur des hommes… Mais elles vont laisser la place à la lumière. La Résurrection de Jésus est comme le soleil qui va éclairer toute l’humanité et nous donner l’espoir de pouvoir transformer nos vies et nous conduire vers le Ciel. Dans le fond toute notre vie est comme ce samedi saint, vécue avec une alternance de joies et de tristesses. Parfois c’est la tristesse de la vie, le poids de ce monde et du péché qui nous accable… Parfois aussi les pures lumières de la foi, les grâces venues du Ciel, et l’amour dans le cœur de nos frères, nous illuminent et rendent transparent le voile qui nous sépare encore du paradis. Je Vous aime, Ô mon Dieu, et mon seul désir est de Vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie ! Ainsi priait le saint Curé d’Ars. Une fois qu’on a rencontré l’Amour vrai, comment pourrait-on l’oublier ? Que la terre baignée des lueurs d’un tel triomphe se réjouisse, et qu’illuminée de la splendeur du Roi éternel elle comprenne que le monde entier est dégagé des ténèbres.

Pratique : Prions pour qu’en cette fête de Pâques, beaucoup soient illuminés !