Vendredi 23 avril : De la férie

accordez à vos fidèles une allégresse constante, et faites jouir des joies éternelles ceux que vous avez arrachés aux dangers d’une mort sans fin. Tiré de la liturgie du jour.

Un autre symbole tout à fait typique de pâques est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée.

La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Église après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille, réjouissons nous ! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler les chrétiens à l’office. Et il faut dire qu’à Pâques il y a une raison particulière d’appeler les chrétiens à venir faire la fête… La cloche a encore pour rôle de chasser le Diable, et Pâques est la fête du triomphe de Jésus sur le mal. La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps. Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire !

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Jeudi 22 avril :Saints Soter et Caïus

Grâce à l’offrande de ces présents, accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables. Tiré de la liturgie du jour.

La liturgie présente aujourd’hui à notre dévotion deux saints Papes martyrs des temps anciens. Mais un doute subsiste, puisque d’anciens textes disent que ni l’un ni l’autre ne moururent martyrs… De Soter et Caïus, on sait peu de choses, sinon qu’ils vécurent à des périodes de grande persécution pour l’Eglise. Soter fut Pape de l’an 166 à l’an 175, il est donc d’époque très antique ! Célèbre pour sa bonté pour les chrétiens condamnés aux mines, il réglementa le culte divin. Parmi ses décisions il interdit aux vierges consacrées de toucher les vases sacrés et de porter les encensoirs à l’église ! On sait aussi qu’il incitera particulièrement les fidèles à communier le Jeudi-saint. Il aurait été martyrisé sous l’empereur Marc-Aurèle. Quand à Caïus, il fut Pape de 283 à 296. Proche parent de Dioclétien, il dut se cacher une bonne partie de sa vie pour éviter la persécution violente de cet empereur. Il prit d’importante décisions sur la liturgie et convertit à la vraie foi de nombreux païens. Il mourut le 22 avril 296 et fut enterré à la catacombe de saint Callixte.

Avez vous remarqué comme les papes anciens veillaient sur la liturgie ? Ils souhaitaient que les cérémonies sacrées soient les plus parfaites possibles, et qu’elles conduisent au mieux les fidèles à rencontrer Dieu. J’espère que des années après, nous gardons toujours ce souci important ! J’espère que les lecteurs de ce « mot spirituel » connaissent un peu mieux cette merveilleuse liturgie ! J’espère qu’ils veillent à en vivre de tout leur cœur tout au long de l’année…

Pratique : Si nous ne pouvons avoir la Messe quotidienne, veillons au moins à lire, dans nos missels, la présentation du saint du jour.

Mercredi 21 avril : Saint Anselme

accomplis avec fidélité ton service ! Tiré de la liturgie du jour.

Anselme fut une lumière puisssante du 11° siècle. Né en Italie, il devint moine puis abbé du monastère du Bec-Helloin, et fut enfin nommé évêque de Cantorbéry en Angleterre. Il fut un éminent philosophe qui voulut confronter la foi et la raison, et est considéré pour cela comme le père de la philosophie scholastique. Il marqua son temps et fut canonisé et nommé docteur de l’Eglise. Son opposition aux puissants de l’époque qui empiétaient sur les droits et la liberté de l’Eglise lui valut deux fois l’exil.

Même ceux qui ont étudié la théologie sont peu nombreux à avoir lu des livres de saint Anselme. Et pourtant il fut une étape très importante dans l’histoire de la théologie, préparant, par son labeur et son intelligence, l’éclosion de l’immense saint Thomas d’Aquin ! Remarquez d’ailleurs qu’aucune grande œuvre de l’histoire de l’humanité n’est le résultat d’un travail d’un seul homme ! Ni la construction des cathédrales, ni les grandes périodes d’art, ni les époques de sainteté chrétienne rayonnante ne peuvent être attribué à une seule personne ! Mais chacun a compté, à sa place… Saint Anselme eut le sens du service, et à travers l’histoire, nous avons tous bénéficié de sa fidélité. Qu’il nous accorde aussi aujourd’hui ce sens du service, là où le Seigneur nous a placé.

Pratique : Remercions le Seigneur pour tout ce qu’il nous a confié !

Mardi 20 avril : De la férie

Vous êtes retournés maintenant au pasteur et au gardien de vos âmes. Tiré de l’Évangile du jour.

Durant tout le temps pascal, aux Messes solennelles, on allume le cierge pascal qui rappelle la présence de Dieu sur terre jusqu’à son Ascension. Mais nous allumons encore le cierge pascal à un autre moment de la liturgie: A chaque baptême ! Le symbolisme du cierge pascal se développe alors pour signifier que la puissance de Pâques: la mort et la résurrection, ont agi dans l’âme du baptisé.

En fait notre sympathique cierge pascal nous rappelle quelque chose de plus formidable encore: nos liturgies de la terre, sont un écho, une participation à la liturgie céleste… Dans nos églises, Jésus est vraiment présent, le ciel est touchable, l’expérience de Dieu se produit à travers la beauté de la liturgie. Voilà pourquoi vos prêtres souhaitent tellement que vous participiez aux offices: ils veulent que vous gouttiez combien le Seigneur est bon ! Et pour cela gardez votre cœur d’enfant…

Pratique: N’oubliez pas de faire bénir votre maison pour Pâques !

Lundi 19 avril : De la férie

Mes brebis écouteront ma voix ! Tiré de l’Évangile du jour.

Un autre héritage que nous devons à la fête de Pâques est le dimanche lui-même ! Chez les juifs, le dimanche était le premier jour de la semaine, le jour de la création, et le dernier jour était le sabbat, le samedi. C’était le jour où Dieu s’était reposé et c’était le jour consacré à Dieu. Comme Jésus ressuscite un dimanche, et apparaît aux disciples et à Thomas un dimanche, le dimanche devient le jour sacré, le jour de la nouvelle création.

Ainsi le chrétien vient à la Messe, non parce qu’il y est obligé (encore que parfois…), mais parce qu’il appartient à ce monde nouveau, à une nouvelle famille, il est un ressuscité depuis le jour de son baptême. C’est sa joie et sa fierté. Mais, au fait, cette fierté ne se serait-elle pas un peu perdue ?

Pratique: Savoir dire sa fierté d’être catholique

Dimanche 18 avril : 2° dimanche après Pâques

Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Tiré de l’Evangile du jour.

Notre dimanche est couramment appelé dimanche du Bon Pasteur, car dans l’Evangile de la Messe, Jésus se présente sous cette image du bon Pasteur. Les chrétiens de l’antiquité aimaient par dessus tout cette image de Jésus bon Pasteur, portant sa brebis sur ses épaules. C’est l’image la plus représentée des catacombes romaines chrétiennes… Tout comme ces premiers chrétiens, je suis émerveillé de la force tranquille qui se dégage de cet évangile ! Vous voulez résumer la vie et la personne de Jésus ? Vous voulez comprendre ce qui a fait l’unité et le rayonnement de sa vie ? Vous le voyez en une image : Comme un bon Pasteur, Jésus est venu chercher et mettre sur ses épaules, les hommes qui se perdaient ! Quelle merveilleuse simplicité !

Le bon Pasteur est une belle image, mais ce n’est pas qu’une image ou un bon sentiment ! Il donne sa vie pour les brebis ! Bien des dirigeants de ce monde, civils ou religieux, ont compris l’importance de l’image, et ils se montrent volontiers en photo près des pauvres, des malades, des prisonniers, mais ils ne vivent pas en vrai au milieu d’eux ! Quand Jésus dit qu’il est le bon Pasteur, là, ce n’est pas qu’une belle image ou un pieux sentiment. C’est une réalité ! Jésus s’est vraiment épuisé à chercher les pécheurs sur les routes de Galilée. Pour eux, Il a affronté l’indifférence et le rejet. Bien plus, il a donné sa vie en mourant sur la Croix pour qu’ils trouvent le pardon et la vie ! Quel beau maître nous avons là…

Quand à notre vie, est elle celle d’un mercenaire ou d’un bon pasteur ? C’est très facile à juger, la donnons-nous pour les brebis que le Seigneur nous a confiées ?

Pratique : Prions pour chacune des brebis de notre troupeau !

Samedi 17 avril : De la sainte Vierge au samedi

Regina Coeli laetare alleluia ! Quia quem meruisti portare, alleluia ! Resurrexit sicut dixit, alleluia ! Ora pro nobis Deum, alleluia ! Antienne à la sainte Vierge pour les complies au temps pascal.

Reine du Ciel, réjouissez-vous, alléluia ! Car Celui que vous vous avez mérité de porter, alléluia ! Est ressuscité comme Il l’avait dit, alléluia ! Priez Dieu pour nous, alléluia !

L’histoire nous apprend que les chrétiens ont eu la dévotion aux joies de Marie, bien avant de penser à ses douleurs ! L’hymne ci-dessus date en effet du 12° siècle, et dés 1422 les franciscains inaugurèrent un chapelet des 7 allégresses de Marie. Ne nous y trompons pas, la vie de Marie qui pourtant marquée par la pauvreté et les peines, était aussi remplie de joie. Réjouis toi Marie! lui dit l’ange Gabriel ! Toutes les générations vous diront bienheureuse, précise Elisabeth. Mon âme exulte en Dieu mon Sauveur, ajoute Marie. On imagine aussi sans difficulté les joie de Marie lors de la Nativité, des visites des Mages et des bergers. De même lors de la Présentation au Temple, de la vie cachée et publique, et particulièrement à Pâques.

Pourquoi Marie était-elle profondément joyeuse ? Parce qu’Elle ne cherchait qu’à servir le Seigneur et voyait son Salut d’amour arriver sur cette terre. Si nous savions mettre nos désirs à ce niveau, ne trouverions nous pas, nous aussi, la joie profonde de la vie ?

Pratique : prendre nos décisions de la journée dans le but de plaire à Dieu

Vendredi 16 avril : De la férie

ce qui remporte la victoire sur le monde, c’est notre foi.Tiré de la liturgie du jour.

Une coutume de la liturgie au temps pascal est de se tenir debout pour la prière. Des anciens textes d’Église interdisaient même la position à genoux à cette période ! Cette attitude convient au baptisé puisqu’elle symbolise l’homme ressuscité, renouvelé par la grâce de Dieu. C’est l’attitude de la fierté chrétienne ! Cette attitude symbolise aussi celui qui attend, tout comme le chrétien est dans l’attente du retour du Seigneur à la fin des temps.

S’il est vrai de dire que nous sommes d’humbles pécheurs en quète de pardon, il est tout aussi vrai d’affirmer que nous sommes aussi des enfants de Dieu, d’une immense beauté, surtout si nous sommes ressuscités avec le Christ. Reste à savoir ce que nous en faisons de cette beauté et de cette dignité… Ce qui remporte la victoire sur le monde c’est notre foi ! clame saint Jean. Un leçon à méditer…

Pratique : A notre prochaine Messe, quand nous serons debout, souvenons-nous de ce que nous professons !

Jeudi 15 avril : De la férie

Pour les jours de férie prochains, parlons de la spiritualité propre au temps pascal ! Exultez en Dieu notre protecteur, jubilez en l’honneur du Dieu de Jacob. Tiré de la liturgie du jour.

Au temps pascal parlons d’abord de la joie ! Toutes les Messes du temps pascal sont remplies de joie : On multiplie les alléluias et les chants joyeux. L’Eglise veut nous voir heureux à la suite du grand mystère de Pâques que nous venons de fêter. Mais cette joie est-elle raisonnable ? Quand de partout les médias nous parlent d’épidémies, de crise, de drames, est-ce raisonnable de se réjouir? Certainement oui.

Parce que la résurrection du Seigneur n’est pas simplement un événement passé dont on se souvient, un anniversaire sympathique. C’est du présent et de l’actualité ! Jésus qui ressuscite, c’est le mal et la mort qui sont vaincus aujourd’hui encore. C’est donc une lumière pour nos vies difficiles, c’est de l’espérance qu’un monde nouveau et beau nous attend. Pourquoi ne pas d’avantage profiter de cet amour de Dieu si facile à trouver ? Ne négligeons pas cet immense réservoir d’amour au dessus de nos têtes, nous sommes accompagnés par le Seigneur sur les chemins difficiles de cette vie ! Prenons le chemin de son Royaume, la maison du Père. Revenons souvent à ce bonheur profond, et n’hésitons pas à le laisser transparaître…

Pratique: Soyons disponible aux autres

Mercredi 14 avril : Saint Justin

Less Juifs demandent des miracles, et les Grecs cherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons le Christ crucifié… Tiré de la liturgie du jour.

D’origine grecque, mais né en Palestine dans une famille païenne vers l’an 100, Justin chercha longtemps la vérité dans la philosophie. Mais un jour, suite à une rencontre avec un vénérable vieillard qui lui indique la sagesse chrétienne il se convertit et devient un fervent disciple du Christ. Il écrit alors de nombreux ouvrages ( des « apologies ») qu’il ne craindra pas d’adresser jusqu’à l’empereur… pour défendre la foi chrétienne et la répandre comme la vraie philosophie, la vraie sagesse de vie. Il tient une place particulière dans l’histoire de l’Eglise comme le plus grand des Pères apologistes du 2° siècle. Justin sera martyrisé par l’empereur Marc Aurèle vers 165.

Saint Justin entendit le vénérable vieillard lui dire : Prie avant tout pour que les portes de la lumière te soient ouvertes, parce que personne ne peut voir et comprendre, si Dieu et son Christ ne lui accordent pas de comprendre. Et il chercha la vérité de tout son cœur. Aujourd’hui on crève d’entendre répéter sur tous les tons que le plus important est de tolérer toutes les opinions… Le plus important est bien plutôt de chercher la vérité d’un cœur sincère ! Que saint Justin nous guérisse. Qu’il nous donne un grand amour de la vérité, et un vrai enthousiasme pour la prêcher.

Pratique : Veiller à la vérité dans nos paroles