Dimanche 2 octobre : 17° dimanche après la Pentecôte

Tu aimeras ! Tiré de l’évangile du 17° dimanche après la Pentecôte.

Disons le tout net, il est un peu retors ce pharisien qui questionne Jésus. Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Mais Jésus laisse de coté ses dispositions imparfaites, comme Il le fait souvent pour nous, parce que Lui est large d’esprit, et Il répond de manière fulgurante : Tu aimeras !  Quelle réponse !

La volonté de Dieu ce n’est pas nécessairement de bâtir des empires, de faire des miracles ou d’enthousiasmer des foules. La volonté de Dieu ce n’est pas forcément tout réussir dans sa vie, et être toujours tranquille. La volonté de Dieu n’est pas d’avantage avoir de grand sentiments et une profonde culture. Non ce que Dieu attends des hommes c’est tout simplement qu’ils aiment ! Mais que cela est difficile à nous autres pauvres hommes, et notre époque, comme les précédentes, retentit du bruit des guerres entre les nations, de guerres dans les familles, de guerres au cœur de l’Eglise… Est-ce que nous ne pourrions pas, pour une fois, obéir à cette volonté divine si clairement exprimée ? Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, elle, avait compris ce que Dieu demandait et elle savait le prix d’une épingle ramassée par terre, d’un sourire donné à une sœur antipathique, d’une prière fidèle un jour de sécheresse, si tout cela était fait par amour… Sainte Thérèse, petite fille pleine d’amour a ému des milliers de personnes au cours de l’histoire, si elle pouvait nous encourager sur ce chemin !

Pratique : Un acte de charité pour les autres

Samedi 1er octobre : Saint Rémy

O Dieu, qui par les enseignements du bienheureux Rémi, avez détourné la nation franque des vaines idoles pour lui faire embrasser le seul vrai culte, le vôtre, faites, nous vous en prions, que nous qui nous glorifions du nom de chrétiens, nous fassions passer dignement dans nos œuvres notre foi. Tiré de la Messe propre de ce jour.

L’apôtre des Francs ! Tel est le glorieux titre que saint Rémi gardera dans toute l’histoire ! Il naquit vers 438, et aurait été fils du conte de Laon, sa mère étant sainte Céline. Son éducation était soignée, et même jeune, il brillait d’une grande sagesse, qui le fit devenir évêque de Reims à l’âge de 22 ans. Il eut, avec sainte Clotilde, une influence décisive sur la conversion du jeune roi des Francs, Clovis. Il le baptisera à Reims, avec 3000 de ses guerriers, la nuit de Noël 496 en prononçant ces paroles qui sont restées célèbres : Courbe la tête fier Sicambre, adore ce que tu as brulé et brule ce que tu as adoré ! Ce baptême eut d’immenses conséquences politiques pour l’histoire de France, puisque Clovis, chef politique d’une partie de la Gaule devait bientôt l’unifier sous son commandement, et former la première nation officiellement catholique, repoussant l’antique paganisme ainsi que l’hérésie arienne très puissante à cette époque. Saint Rémi mourut presque centenaire vers 533, après plus de 70 ans d’épiscopat. Ses reliques se trouvent à Reims dans la Basilique saint Rémi.

Toutes nos actions ont leurs conséquences, pour le bien comme pour le mal… Les saints, comme saint Rémi ont laissé derrière eux un chemin de lumière dont beaucoup ont profité. Et nous que laisserons nous derrière nous ?

Pratique : En ce mois d’octobre, usons notre chapelet !

Vendredi 30 septembre : Saint Jérôme

Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ. Phrase célèbre de saint Jérôme

A travers saint Jérôme, l’Eglise fête un saint passionné de la Bible. Originaire de Stridon en Dalmatie (province de l’actuelle Croatie), il naquit vers l’an 347 dans une famille chrétienne qui lui donna une solide formation. Il partit bientôt pour Rome pour parfaire ses études, et se dirigea ensuite vers la vie monastique, vivant dans une grande pénitence près de Bethléem. Il entraîna plusieurs nobles romaines à venir aussi en terre sainte se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Cet homme au caractère fougueux, tomba amoureux des saintes Ecritures (la Bible) qu’il voulait connaître profondément et le plus précisément possible. Le Pape de l’époque, Damase, le chargea de réviser le livre saint de la manière la plus exacte, et son travail qu’on appelle « la Vulgate » est toujours le texte officiel de la Bible pour l’Eglise latine. Il mourut à Bethléem le 30 septembre 420.

La Bible contient un vrai mystère. Elle est inspirée ! C’est-à-dire que derrière les auteurs humains qui l’ont composée, les saint Matthieu, Paul et Jean, c’est Dieu Lui-même qui nous parle ! Voilà pourquoi les saints, tel saint Jérôme, la lisaient avec autant d’amour et de fidélité. Pour entendre la douce voix de Dieu, pleine d’amour pour les hommes. Tout chrétien un peu formé devrait avoir lu au moins les évangiles, aidé d’un commentaire, si c’est nécessaire. L’avez vous fait ?

Pratique : Ce que demandait saint Jérôme : Lisez chaque jour la Sainte Écriture !

Jeudi 29 septembre : Saint Michel Archange

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, que nous ne périssions pas au jour du jugement terrifiant. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Michel fut immensément aimé et vénéré par le peuple chrétien, et de loin plus qu’aucun autre ange ! On le fête le 29 septembre depuis qu’on consacra une basilique en son honneur sur la voie Salaria à Rome au 5° siècle. Saint Michel est l’ange le plus cité dans la Bible. D’après l’Apocalypse, il est le combattant en chef quand il s’agit de s’opposer au diable et à ses mauvais anges. C’est à cette occasion, nous dit la Bible, qu’il lance son fameux cri : Qui est comme Dieu ? qui est devenu son nom (C’est la signification de l’hébreu « Michaël »). Mais aussi, ce qui est moins connu, il est considéré, d’après les chapitres 10 et 12 du prophète Daniel, comme l’ange gardien de la synagogue, puis il le deviendra tout naturellement de l’Eglise… Il est aussi, d’après l’offertoire de la Messe des défunts, celui qui introduit les âmes au Paradis. On le représente donc traditionnellement, soit sous l’habit militaire, soit en train de peser les âmes, soit en train de terrasser le dragon ou le diable. Toutes les fois qu’il s’agit d’une chose où il faut une puissance extraordinaire, c’est Michel que l’Écriture cite comme envoyé nous dit saint Grégoire le Grand. Pas étonnant alors que lui soit confié l’Eglise et le salut de nos âmes !

Quand saint Michel apparut au mont Tombe il demanda une Eglise en son honneur et dit à l’évêque d’Avranches, saint Aubert : Je suis Michel, l’Archange qui assiste en la présence de Dieu ; je suis résolu d’habiter dans ce pays, de le prendre sous ma protection et d’en avoir soin! Quiconque a vu un jour la basilique du mont saint Michel en forme de glaive tourné vers le Ciel comprendra sans peine le message que nous ont transmis nos aïeux : A la suite de saint Michel, soyons prêts à nous battre pour gagner le Royaume de Dieu !

Pratique : Le courage pour témoigner sa foi

Mercredi 28 septembre : Saint Wenceslas

O Dieu, qui, par le triomphe du martyre, avez fait passer le bienheureux Wenceslas d’une principauté terrestre à la gloire du ciel, accordez-nous, grâce à l’intercession de ses prières, d’être préservés de toute adversité et de partager son sort glorieux. Tiré de la liturgie du jour.

Wenceslas, duc de Bohème, vécut au début du 10°siècle. Son Père était chrétien, sa mère païenne, mais son aïeule Ludmille l’éduqua dans la foi. Grâce aux leçons de Ludmille, il grandit rapidement dans la voie des vertus et sa chasteté et sa piété étaient admirables. Choisi comme roi par ses pairs, il gouverna le royaume des Tchèques plus par sa bonté, nous dit le bréviaire, que par son autorité ! Il continua ses bonnes œuvres sur le trône, en secourant et assistant les pauvres. On raconte que sa dévotion aux prêtres et à la Messe étaient tels qu’il regardait comme un grand honneur de confectionner les hosties de froment et la vin du sacrifice… Son frère impie, Boleslas, après l’avoir traîtreusement invité à un banquet, l’assassina de sa propre main dans une église où il s’était retiré pour prier en attendant la mort qu’il pressentait. Le mur de l’église où il fut martyrisé conserve encore les traces de son sang précieux. L’aigle de son blason est l’emblème historique de la nation tchèque.

Comme le fait remarquer Benoît XVI, la trace de Wenceslas demeure dans les siècles, nous rappelant la vraie grandeur de l’homme est la sainteté, et qu’on oublie jusqu’au souvenir de ceux qui ont voulu poursuivre des buts humains et égoïstes comme son frère Boleslas en est un triste exemple ! le bonheur ne se trouve totalement que dans la recherche de Dieu !

Pratique : Ayons la dévotion à la Messe : si nous ne pouvons y assister, pensons au moins à nous unir à une Messe célébrée ce jour.

Mardi 27 septembre : Saints Côme et Damien

Accordez-nous, s’il vous plaît, ô Dieu tout-puissant, que, célébrant la naissance au ciel de vos bienheureux Martyrs Côme et Damien, nous soyons délivrés, grâce à leur intercession, de tous les maux qui nous menacent. Tiré de la liturgie du jour.

Côme et Damien étaient deux frères, peut-être jumeaux, originaires de la ville d’Egée en Arabie. Ils étaient chrétiens et médecins et soignaient, nous dit le bréviaire, par la vertu du Christ plus que par leur science médicale. Ils furent surnommés anargyres (du grec « sans argent ») parce que leur bonté les amenait souvent à soigner gratuitement leurs patients. Cette bonté conduisit de nombreuses personnes à la foi chrétienne. Arrêtés par le préfet Lysias, ils déclarèrent être chrétiens et que la foi chrétienne était nécessaire au salut. Ils moururent martyrs, décapités sous l’empereur Dioclétien vers l’an 300, et leurs corps furent livrés en pâture aux oiseaux et aux bêtes sauvages. Leurs reliques furent placées à Cyr, en Syrie. Leur nom figure au Canon de la Messe, ce qui implique une grande dévotion envers eux à Rome. Ils sont considérés comme les patrons des médecins et des pharmaciens.

Côme et Damien nous apprennent que c’est la bonté qui ouvre le cœur des hommes et les conduit à la vérité. Cette grande bonté des premiers chrétiens a conduit tout l’occident à se convertir au Christ. Si nous autres, chrétiens du 21° siècle, nous retrouvions cette charité à travers le souci des malades et de ceux qui sont seuls, nos compatriotes retrouveraient sans nul doute le chemin de la foi !

Pratique : Visiter une personne dans la détresse ou faire au moins une prière pour elle.

Lundi 26 septembre : De la férie

En ce jour de férie, je ne résiste pas à la tentation de vous parler d’un saint qui faisait des tonnes de miracles, et que nous aurions dû fêter il y a deux jours, je veux parler de Padre Pio. Francesco Forgione, né le25 mai 1887 à Pietrelcina, mort à san Giovanni Rotondo le 23 septembre 1968, eut une influence extraordinaire sur son époque. Déjà dans son enfance, il baignait dans le surnaturel. Il voyait par exemple son ange gardien et s’étonnait de ce que les autres ne le voyaient pas… Il fut le premier prêtre marqué par les stigmates de Jésus, et il les porta pendant 50 ans. Il dut affronter des persécutions du diable qui allait jusqu’à le jeter de son lit par terre avec violence. Cet homme qui vivait de grandes souffrances était aussi un confesseur infatigable, qui lisait dans les âmes, et qui amena au Seigneur un nombre incalculable de pêcheurs. Pourtant ses méthodes étaient fermes, puisqu’il se montrait souvent bourru envers ceux qui étaient mal disposés et les renvoyait sans ménagement du confessionnal. Mais il priait alors beaucoup pour eux, offrait ses souffrances, et ces pécheurs, secoués par la conduite du saint, revenaient pour une vraie et sincère confession. Il fut canonisé le 12 juin 2002.

A une époque de déclin de la foi dans la société et dans l’Eglise, Padre Pio fut donné par le Seigneur comme une magnifique lumière pour ceux qui voulaient voir. Voir que le péché est grave, voir que le sacrifice de Jésus sur la Croix est notre seule espérance, voir que nous avons de la chance que certains de nos frères acceptent de porter par leurs souffrances nos misères à nous… Et que dans l’Eglise poussent encore de ces âmes généreuses qui se sacrifient pour leurs frères !

Pratique : Prions pour l’église

Dimanche 25 septembre : 16° dimanche après la Pentecôte

Va te mettre à la dernière place ! Tiré de l’Evangile du jour

Dans sa prédication, Jésus ne craignait pas de dire la vérité au risque de déplaire ! L’Evangile d’aujourd’hui nous le montre clairement. En effet, C’est au moment où Jésus voit des invités se bousculer pour viser les meilleurs sièges, qu’il prononce son reproche : Va te mettre à la dernière place ! On imagine la honte de ces compétiteurs devant une parole qui mettait à nu leurs démarches intéressées… Bien peu de prédicateurs aujourd’hui prennent ce risque ! Car les épidermes sont sensibles, et bien vite on trouverait des paroissiens qui déserteraient l’église se disant « blessés » par une parole sacerdotale trop tranchante ! Mais ne risque-t-on pas alors les compromissions en foule au cœur de l’Eglise de Dieu ?

Après une telle introduction, j’ose alors vous adresser des reproches, sûr que vous les accepterez avec simplicité ! En fait, vous êtes beaucoup trop orgueilleux ! (Je dis vous, mais très sincèrement je m’inclus dans le lot…). Et pourquoi me direz vous ? Parce que bien souvent vous cherchez à plaire à vous-mêmes ou aux hommes plutôt qu’à Dieu ! Qu’on parle de vacances, de réussite prestigieuse, d’une bonne somme d’argent à gagner facilement, alors les candidats sont nombreux ! Qu’on parle d’une prière supplémentaire, d’un jour de jeûne, ou pire, d’argent à donner, alors là l’enthousiasme est nettement plus modéré et on devient un puissant diplomate…  Jésus qui connait le cœur de l’homme, ne craint pas de nous donner son grand conseil évangélique : Va te mettre à la dernière place ! Recherche avec courage plutôt ce qui plait à Dieu et te conduit à la vie éternelle, et méfie-toi de tout ce qui pourrait t’en écarter ! Alors, vous l’acceptez cette parole ? 

Pratique : Relire l’Evangile du dimanche

Samedi 24 septembre : Samedi des quatre-temps

Vous demeurerez sous des tentes de feuillage pendant sept jours ! Tiré de la liturgie du jour.

Aujourd’hui nous avons le choix entre une Messe longue (pas moins de 5 lectures en plus de l’épitre et l’Evangile…) et une Messe courte (trois lectures, épitre et évangile compris), selon le choix du prêtre. On utilisait autrefois cette Messe du samedi des quatre-temps de septembre pour conférer les ordinations. Deux remarques nous retiendront particulièrement aujourd’hui : – Ce samedi, comme les autres jours des quatre-temps de septembre, la liturgie fait allusion à la vigne et à la joie. Le mois de septembre étant celui des vendanges, l’ancien peuple Romain remerciait le Seigneur du don précieux de la vigne et du vin ! Les anciens, plus proches de la terre que nous, ne se contentaient pas simplement de faire des foires aux vins, mais leur action de grâce montait vers le Seigneur.

-La liturgie fait aussi allusion aux fêtes juives de ce mois : la fête juive de l’expiation et celle des tabernacles. Le dix du mois devait être pour les juifs une journée de pénitence particulière. On devait spécialement en ce jour expier pour toutes les fautes de l’année. Le quinze du mois, et pour une semaine, on devait loger dehors dans des tentes de feuillage, pour se rappeler qu’autrefois le peuple avait été errant. Est-ce utile de rappeler que l’alliance de l’ancien Testament a laissé place à l’alliance nouvelle et éternelle par Jésus ? Inutile donc de dresser une tente sur votre terrasse ou votre terrain, en souvenir des observances juives. En revanche, pratiquons bien l’esprit de cette loi, c’est-à-dire écartons nous des biens matériels si envahissants et souvenons nous que nous ne sommes que de passage sur cette terre !

Pratique : éviter les divertissements et garder d’avantage le silence.

Vendredi 23 septembre : Vendredi des quatre-temps

Ne soyez pas tristes ; la joie du Seigneur est notre force ! Tiré de la liturgie du jour

La pieuse institution des quatre-temps de septembre (sans doute la plus ancienne des cérémonies des quatre-temps) est sans doute née à Rome au 4° siècle. Dans le milieu juif comme dans le milieu païen existait la coutume de fêter les saisons, l’Eglise reprend alors cette coutume et invoque la bénédiction de Dieu au moment de l’automne. Les chrétiens sont alors invités à prier d’avantage et à faire pénitence. Et cela est bien juste ! Nous sommes heureux de recevoir les bénédictions de Dieu au cours de notre vie, n’est-il pas juste alors que nous pensions à en remercier le Seigneur et Lui demander qu’Il continue ses bénédictions sur notre terre ? A cette occasion, le Pape saint Léon le Grand exhortera les chrétiens de Rome à pratiquer courageusement la pénitence : L’exercice de mortification que chacun s’impose d’après son propre arbitre, ne regarde, en effet, que l’utilité d’une partie et d’un membre ; le jeûne qu’entreprend l’Église universelle, au contraire, ne laisse personne à part de la purification générale ; et c’est alors que le peuple de Dieu devient tout-puissant, lorsque les cœurs de tous les fidèles se rassemblent dans l’unité de la sainte obéissance, et que, dans le camp de l’armée chrétienne, les dispositions sont pareilles de tous côtés… Si le Seigneur promet d’octroyer toute demande au pieux accord de deux ou trois, que refusera-t-il à tout un peuple innombrable, poursuivant à la fois une même observance et priant dans l’accord d’un même esprit ? Saint Léon le Grand. Que chacun réalise que sa participation à l’effort commun rend l’Eglise toute entière plus belle, plus priante, et plus forte sur le cœur de Dieu ! Au boulot !

Pratique : un acte de pénitence