Dimanche 22 septembre : 18° dimanche après la Pentecôte

Ils glorifièrent Dieu, qui avait donné un tel pouvoir aux hommes… Tiré de l’évangile du jour.

C’est vrai que ce n’est pas facile de se confesser ! C’est vrai que cela demande un vrai effort spirituel ! C’est vrai qu’il n’est pas toujours facile de trouver un prêtre disponible ! Mais tout de même, les chrétiens ne se confessent pas assez, et ne semblent pas assez conscients de l’immense cadeau que le Seigneur leur a offert dans le sacrement de la confession ! Aurait-on une faute lourde sur la conscience ? On peut s’en libérer en quelques minutes par l’humble aveu de ses fautes. Et c’est Dieu qui nous déclare que cette faute est effacée ! Aurait on un dur combat contre un vice, une tentation récurrente ? La confession va nous encourager à faire des efforts et nous infuser de l’espérance. Vous trouvez intelligent de vouloir s’en passer ? Aurait-on de l’inquiétude devant une vie tiède et peu généreuse ? On peut le confier simplement au Seigneur, dans une sincère confession, et le Seigneur nous remplit de son amour ! Tout comme cette foule des juifs qui voit la guérison du paralytique, nous devrions vraiment remercier Dieu d’avoir donné un tel pouvoir aux hommes ! D’autant comme le remarque finement le saint Curé d’Ars que Si nous avions eu une grâce à demander à Notre Seigneur, nous n’aurions jamais pensé à lui demander celle-là ! Alors cessons de fuir le Seigneur, cessons de monnayer comme un habile diplomate la confiance que nous Lui devons, ouvrons Lui notre âme, laissons Lui le plaisir de nous pardonner !

Pratique : Prions pour obtenir la grâce de se confesser souvent.

Samedi 21 septembre : Saint Matthieu

Jésus vit un homme, appelé Matthieu, assis au bureau des impots. Et il lui dit : Suis-moi. Et se levant, il le suivit. Tiré de l’Evangile du jour.

Toute la tradition reconnaît que l’apôtre saint Matthieu est le même que le publicain Lévi qui fut appelé par le Seigneur. Le récit de sa vocation, raconté par saint Matthieu lui-même est touchant : Lévi-Matthieu se trouvait au bureau de douane (normal pour un publicain dont c’était le métier). Jésus, passant par là, ne lui dit qu’une parole : Suis-moi ! Matthieu se leva de suite et suivit le Seigneur. Matthieu fit alors un dernier repas avec Jésus et beaucoup de ses amis publicains, ce qui amena la critique amère des pharisiens : Comment Jésus pouvait-il ainsi fréquenter des pécheurs ? Jésus répondit : Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades ! Saint Matthieu écrivit le premier de nos quatre évangiles en langue hébraïque pour les juifs qui se convertissaient. De ce fait, cet évangile insiste énormément sur l’accomplissement des prophéties par Jésus. Matthieu serait mort martyr en évangélisant la Perse. Caravage, le peintre génial, et moralement torturé, a excellé dans sa représentation de l’appel de saint Matthieu. On voit le publicain une main sur ses sous et l’autre qui se désigne du doigt, le tout à moitié dans la lumière. Ce n’est pas simple de se convertir, de quitter ses habitudes pécheresses et de choisir la lumière de Dieu ! Reste que saint Matthieu a fait le bon choix, et il prêche aux pécheurs de tous les siècles : Quand l’appel de Dieu retentit à vos oreilles ou dans votre conscience, ne le manquez pas !

Pratique : oser regarder dans sa vie, ce que le Seigneur voudrait changer…

Vendredi 20 septembre : Vendredi des quatre-temps de septembre

Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Convertis-toi, Israël, au Seigneur ton Dieu, puisque tu es tombé par ton iniquité. Tiré de la liturgie du jour.

Comme nous l’avons dit mercredi, aux quatre-temps, les chrétiens sont invités à faire pénitence, c’est-à-dire à faire des efforts désagréables… Cette pénitence, demandée par l’Eglise a mauvaise presse aujourd’hui, y compris chez bien des catholiques ! Comment Dieu, notre Père peut-il vouloir des choses désagréables pour ses enfants ? Serait-Il sadique de se complaire ainsi dans les souffrances ? On comprend bien ces réticences, mais c’est oublier un peu vite que notre vie sur la terre est terriblement marquée par le mal et le péché. Si l’égoïsme, la haine, la jalousie, la cupidité ont tant de poids dans nos cœurs, il faut bien les combattre, sinon on risque de détruire cette planète, non pas par la pollution mais par la violence humaine ! La pénitence est donc bien là pour combattre ces mauvais penchants et nous éduquer à la maîtrise de nous même et le triomphe du bien. Pratiquer la pénitence demande beaucoup d’amour aussi, et c’est cela qui plaît tant à Dieu. Le saint Curé d’Ars, un connaisseur en matière de foi et de pénitence, remarquait déjà : Ce que la prière demande, la pénitence l’obtient ! Si en plus de demander à Dieu, on y joint le sacrifice, l’effet sur son cœur est décuplé ! Voilà qui nous encourage fort !

Pratique : Un effort de pénitence

Jeudi 19 septembre : Saint Janvier et ses compagnons

Le salut des justes vient du Seigneur ! Tiré de la liturgie du jour

Saint Janvier, évêque de Bénévent, et ses compagnons, furent martyrs au temps de Dioclétien (Au tout début du 4° siècle). Saint Janvier est célèbre pour être un grand protecteur de la ville de Naples. Chaque année, son sang, conservé dans une ampoule, se liquéfie miraculeusement, sauf si de graves dangers menacent la ville de Naples.

Mais aujourd’hui est aussi l’anniversaire de l’apparition de Notre Dame à la Salette. La sainte Vierge apparut donc le 19 septembre 1846, dans la montagne au dessus du petit village de la Salette dans les Alpes. Et la vision qu’eurent Mélanie et Maximin, les deux petits voyants, est extraordinaire : une femme, au milieu d’une grande lumière, vêtue comme une femme du pays, et qui ne cesse de pleurer… On aurait dit une maman que ses enfants auraient battu et qui se serait ensauvée dans la montagne pour pleurer, dira Maximin. La sainte Vierge, tout en pleurant, demandera de faire passer à tous le peuple qu’elle ne cesse de prier pour nous, pour nous éviter les punitions que nous méritent nos péchés… Remarquons que la sainte Vierge apparaît au début de la fête de Notre Dame des sept douleurs (fêtée aujourd’hui le 15 septembre, mais qui se fêtait à cette époque le troisième dimanche de septembre). Les fêtes de la liturgie sont des liens entre le Ciel et la terre, ne l’oublions pas… Remarquons surtout ces larmes qui bouleversent jusqu’à nos jours. Il est difficile de méditer sur ces larmes sans ressentir la folie des hommes dans leur oubli de Dieu…  

Pratique : Pensons à nous confesser régulièrement

Mercredi 18 septembre : Mercredi des quatre-temps de septembre

Ne soyez pas tristes ; la joie du Seigneur est notre force ! Tiré de la liturgie du jour

La pieuse institution des quatre-temps de septembre (sans doute la plus ancienne des cérémonies des quatre-temps) est sans doute née à Rome au 4° siècle. Dans le milieu juif comme dans le milieu païen existait la coutume de fêter les saisons, l’Eglise reprend alors cette coutume et invoque la bénédiction de Dieu au moment de l’automne. Les chrétiens sont alors invités à prier d’avantage et à faire pénitence. Et cela est bien juste ! Nous sommes heureux de recevoir les bénédictions de Dieu au cours de notre vie, n’est-il pas juste alors que nous pensions à en remercier le Seigneur et Lui demander qu’Il continue ses bénédictions sur notre terre ? A cette occasion, le Pape saint Léon le Grand exhortera les chrétiens de Rome à pratiquer courageusement la pénitence : L’exercice de mortification que chacun s’impose d’après son propre arbitre, ne regarde, en effet, que l’utilité d’une partie et d’un membre ; le jeûne qu’entreprend l’Église universelle, au contraire, ne laisse personne à part de la purification générale ; et c’est alors que le peuple de Dieu devient tout-puissant, lorsque les cœurs de tous les fidèles se rassemblent dans l’unité de la sainte obéissance, et que, dans le camp de l’armée chrétienne, les dispositions sont pareilles de tous côtés… Si le Seigneur promet d’octroyer toute demande au pieux accord de deux ou trois, que refusera-t-il à tout un peuple innombrable, poursuivant à la fois une même observance et priant dans l’accord d’un même esprit ? Saint Léon le Grand. Que chacun réalise que sa participation à l’effort commun rend l’Eglise toute entière plus belle, plus priante, et plus forte sur le cœur de Dieu ! Au boulot !

Pratique : un acte de pénitence

Mardi 17 septembre : Mémoire des stigmates de saint François d’Assise

Seigneur Jésus-Christ, qui, lorsque le monde se refroidissait, avez voulu, pour enflammer nos cœurs du feu de votre amour, renouveler les sacrés stigmates de votre passion dans la chair du bienheureux François, accordez-nous, s’il vous plaît, que, par ses mérites et ses prières, nous portions continuellement la croix, et que nous fassions de dignes fruits de pénitence.

Au séminaire où je me trouvais, on récitait l’oraison de la Messe des stigmates de saint François, citée ci-dessus, à chaque chemin de Croix ! Cette oraison rapporte le choc que fut pour les contemporains l’apparition de ce signe mystique étrange, la reproduction des blessures des mains, des pieds, et du coté de Jésus dans le corps de saint François ! Deux ans donc avant sa mort, saint François se retira dans la solitude du mont Alverne et il y jeûna quarante jours. Il ressentit alors un vif sentiment de l’amour de Dieu, et vit comme un séraphin du Ciel aux ailes resplendissantes et portant les stigmates de Jésus. Il ressentit alors une vive douleur aux mains, au pieds et au coté, et apparurent les sacrés stigmates dans sa chair. Saint François ne put tenir caché longtemps cette grâce, qui faisait par surcroit  des miracles. Le bruit s’en répandit bien vite déclenchant un vrai courant de vénération envers saint François et un renouvellement de la ferveur populaire.Chaque époque a ses signes… Et la nôtre n’en manque pas, à travers le saint Suaire ou la sainteté d’un Padre Pio, premier prêtre à porter les stigmates et pour nous un contemporain. Si seulement les hommes pouvaient écouter et s’enflammer d’amour pour Jésus qui nous a tant aimés !

Pratique : Méditer quelques instant la Passion de Jésus

Lundi 16 septembre : Saints Corneille et Cyprien

Les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touchera pas ! Tiré de la liturgie du jour.

Corneille, Pape et Cyprien, évêque de Carthage, non seulement se connurent, mais eurent l’occasion de se soutenir tous deux dans leurs épreuves ! Corneille fut Pape de 251 à 253. De son pontificat, on retiendra trois choses : d’abord sa bonté d’accepter dans l’Eglise – après pénitence –  la réintégration des « lapsi » : ceux qui avaient apostasié pendant la persécution sanglante pour sauver leur vie. Ensuite, grâce à la générosité d’une chrétienne fervente, fortunée, et généreuse, sainte Lucine, il donnera une sépulture honorable aux restes de saint Pierre et saint Paul. Enfin comme sa prédication obtenait de nombreuses conversions, il fut exilé à Civita Vecchia où il mourut martyr un 14 septembre, soutenu par les lettres de saint Cyprien. Quand à Cyprien, il fut un célèbre évêque au milieu du 3° siècle, à l’époque – malheureusement révolue – où le nord de l’Afrique était profondément marquée par le christianisme. Cyprien, encore païen, fut d’abord avocat à Carthage, puis il se convertit et fut ordonné prêtre puis devint évêque ce Carthage. C’est un des esprit les plus brillant parmi les pères de l’Eglise au point que saint Jérôme disait de lui : Il est superflu de parler de sa grandeur, car ses œuvres brillent comme le soleil ! Mais sa vie chrétienne était tout aussi brillante ! On étudie encore aujourd’hui et on lit avec grand profit ses livres notamment sur la morale chrétienne et sur l’unité de l’Eglise : Celui qui n’a pas l’Eglise comme mère ne peut pas avoir Dieu comme Père écrira-t-il ! Il mourut martyr le même jour que Corneille, un 14 septembre en 258 près de Carthage.

Un vrai saint, n’est pas seulement un homme qui prie beaucoup et pratique la pénitence, mais son âme est remplie d’amour. Pas étonnant, alors, de voir entre eux de grandes amitiés ! Prenons, nous aussi, ces saints comme nos amis !

Pratique : Prier pour nos amis

Dimanche 15 septembre : 17° dimanche après la Pentecôte

Tu aimeras ! Tiré de l’évangile du 17° dimanche après la Pentecôte.

Disons le tout net, il est un peu retors ce pharisien qui questionne Jésus. Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Mais Jésus laisse de coté ses dispositions imparfaites, comme Il le fait souvent pour nous, parce que Lui est large d’esprit, et Il répond de manière fulgurante : Tu aimeras !  Quelle réponse !

La volonté de Dieu ce n’est pas nécessairement de bâtir des empires, de faire des miracles ou d’enthousiasmer des foules. La volonté de Dieu ce n’est pas forcément tout réussir dans sa vie, et être toujours tranquille. La volonté de Dieu n’est pas d’avantage avoir de grand sentiments et une profonde culture. Non ce que Dieu attends des hommes c’est tout simplement qu’ils aiment ! Mais que cela est difficile à nous autres pauvres hommes, et notre époque, comme les précédentes, retentit du bruit des guerres entre les nations, de guerres dans les familles, de guerres au cœur de l’Eglise… Est-ce que nous ne pourrions pas, pour une fois, obéir à cette volonté divine si clairement exprimée ? Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, elle, avait compris ce que Dieu demandait et elle savait le prix d’une épingle ramassée par terre, d’un sourire donné à une sœur antipathique, d’une prière fidèle un jour de sécheresse, si tout cela était fait par amour… Sainte Thérèse, petite fille pleine d’amour a ému des milliers de personnes au cours de l’histoire, si elle pouvait nous encourager sur ce chemin !

Pratique : Un acte de charité pour les autres

Samedi 14 septembre : Exaltation de la sainte Croix

Pour nous, il faut nous glorifier dans la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ ! Tiré de la liturgie du jour.

Notre fête du 14 septembre, l’exaltation de la sainte Croix, célèbre le retour de cette précieuse relique à Jérusalem en 630. Chosroas, le roi des Perses, avait ravagé Jérusalem et une partie de l’empire romain d’orient, et emporté chez lui la sainte Croix du Seigneur. L’empereur Héraclius demanda la paix qui lui fut refusée par Chosroas, alors Héraclius après avoir jeûné et prié, réunit une armée qui défit celle de Chosroas. Héraclius obtint la paix et exigea le retour de la précieuse Croix à Jérusalem. Un miracle se réalisa à cette occasion : Comme l’empereur portait lui même la Croix pour la remettre à sa place, habillé de ses riches habits d’empereur, il fut paralysé sur place. L’évêque Zacharie lui conseilla alors de revêtir des habits humbles pour imiter l’humilité de Jésus portant sa Croix. Ayant obéi, Héraclius put alors porter sans peine le précieux trésor !

Dans les tout premiers temps du christianisme le supplice de la Croix, toujours en vigueur et particulièrement humiliant, faisait horreur. Mais il tomba en désuétude et le signe de la Croix devint bientôt un symbole particulier des chrétiens. Ainsi Tertullien, vers l’an 200 écrit que les chrétiens se marquaient le front du signe de la Croix en toutes occasions ! Aujourd’hui, pour nous qui sommes héritiers d’une longue tradition, il est une fierté, le signe de l’extraordinaire amour de Dieu pour nous ! Doux bois, doux clous, qui portaient le doux fardeau du Corps du Christ ! Seule la Croix était digne de recevoir la récompense des siècles ! Chante la liturgie…

Pratique : Soyons fiers de garder chez nous un Crucifix

Vendredi 13 septembre : De la férie

Une dernière remarque sur les mauvais Anges, si l’exorcisme ne nous concerne pas touts, tous nous subirons ses attaques ! C’est ce qu’indique le livre de Job… Celui-ci nous raconte que Job était un homme droit et craignant Dieu. Mais Satan prétendit devant Dieu que si il restait fidèle c’est parce qu’il avait été comblé de bienfaits, mais que cela ne durerait pas si l’épreuve l’atteignait ! Dieu permit alors au diable de l’éprouver mais sans toucher à sa vie. Le diable se déchaina alors en détruisant ses possessions, décimant sa famille, et le frappant d’un ulcère mauvais qui le renvoya sur le fumier sous les critiques acerbes de sa femme… Mais au milieu de l’épreuve, Job resta fidèlement attaché au Seigneur qui finalement le récompensa et lui rendit toutes ses bénédictions.

Tous les éléments de l’action du diable sont indiqués dans ce livre : – Le diable est mauvais et sa fureur destructrice est totale : s’il le peut, il casse tout ! – Cependant son pouvoir de nuisance ne peut dépasser la permission de Dieu… Ainsi un baptisé qui s’écarte des influences diaboliques sera toujours protégé de Dieu. – Enfin nous tous, nous connaîtront la tentation, mais jamais au dessus de nos forces. Les principaux noms que la Bible donne au diable disent beaucoup sur lui : Satan, c’est-à-dire l’adversaire ; le Diable, c’est-à-dire le diviseur ; et encore, selon le livre de l’Apocalypse : l’accusateur de ses frères… Surtout tenons nous sagement loin de ce mauvais ! Et ne participons pas à ses mauvaises œuvres : la révolte, la division, la critique de ses frères…

Pratique : Ne dire de mal de personne en ce jour !