Dimanche 23 juin : 5° dimanche après la Pentecôte

Va te réconcilier avec ton frère !

C’est pourtant très clair pour chacun de nous ! Si notre terre était un lieu rempli d’amour qu’il serait agréable à vivre ! Notre terre est belle dans le fond… Bien sur on n’empêcherait pas les morts, mais ce seraient des morts entourées d’affection et de délicatesse. Bien sur il y aurait encore les maladies, mais on aurait tellement de soutien auprès de soi pour les affronter. Bien sur il y aurait toujours les séparations, les échecs, les misères, mais tous nos frères autour de nous nous aideraient à franchir ces mauvais caps de la vie. A l’inverse, on voit bien ce que produit le manque d’amour ! N’est-il pas clair le résultat des haines dans les sociétés, des vengeances dans les cités, des violences jusque dans les familles ? Ne rendent-ils pas ce monde détestable et décourageant ?

Nous savons cela et pourtant, avec une persévérance digne de meilleures causes, les hommes continuent à camper sur leur égoïsme et leur intérêt personnel au risque de broyer les autres… Alors il faut que Jésus nous secoue, et nous commande, et Il le fait avec une rare fermeté dans cet évangile. Va te réconcilier avec ton frère ! Et si tu ne le fais pas, tu ne connaîtras pas simplement la tristesse dans ce monde, mais tu devras rendre des comptes à Dieu Lui-même pour ta conduite détestable ! Allons nous écouter ces paroles si intenses ? Et commencer ce travail essentiel du chrétien, mettre la paix dans son âme et de la bonté pour ses frères…

Pratique : commencer par demander la grâce du pardon

Samedi 22 juin : Saint Paulin de Nole

Vendez ce que vous avez et donnez-en le prix aux pauvres ! Tiré de l’Evangile du jour.

Un homme parmi les plus cultivés de son temps qui voulut suivre le Christ ! Pontius Meropius Anicius Paulinus naquit à Bordeaux vers 353. D’une famille bonne mais païenne, il fit d’excellentes études littéraires, sous la conduite du célèbre poète Ausone et devint sénateur. Devenu consul de Campanie, il s’établit à Nole et là, il s’occupa activement de la basilique de saint Félix à Nole pour des raisons civiles, et devant les manifestations de foi des habitants, il fut alors touché par la foi chrétienne. Il abandonna alors sa charge, revint en Gaule et fut baptisé par l’évêque de Bordeaux. Ayant reçu l’appel à une vie parfaite, il impressionna tous ses contemporains en renonçant à tous ses biens, et venant s’établir près de la basilique saint Félix à Nole. Vivant dans une grande simplicité et charité, il édifiait le peuple qui le poussa à devenir évêque de la ville. Paulin écrivit de nombreux livres sur la foi et les saints, et veilla à la décoration des églises pour soutenir la foi des fidèles. Il mourut paisiblement à Nole, en 431 à l’âge de 78 ans.

Tous les textes de la liturgie rappellent l’exemple magnifique que saint Paulin donna à son siècle. Pensez donc, l’un des hommes les plus riches de son époque qui donna tous ses grands biens aux pauvres pour suivre Jésus dans une vie parfaite, ce n’est pas rien ! Mais soulignons aussi ce saint évêque, amoureux de l’art et de la poésie, et aida son peuple à grandi dans la foi à travers l’art. Il fit inscrire près des croix qui ornaient le fronton de la basilique saint Félix à Nole, l’explication suivante : La haute croix est entourée d’une couronne de fleurs. Elle est rouge à cause du Sang répandu par le Seigneur. Quant aux colombes, posées sur le céleste trophée, Elles indiquent que le royaume de Dieu est ouvert aux âmes simples. Profitons de la beauté de nos églises et de l’art chrétien, car, comme le disait saint Paulin : Pour moi l’unique art est la foi, et le Christ est ma poésie !

Pratique : Visiter une église

Vendredi 21 juin : Saint Louis de Gonzague

Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, suivons-le dans sa pénitence! Tiré de la liturgie du jour…

Louis de Gonzague, fils de la grande famille des marquis de Castiglione et d’Esté, naquit en 1567 en Espagne. Dés son enfance, il brilla par une pureté parfaite. Il fit vœu de chasteté à l’autel de la Vierge Marie à l’âge de 9 ans. Page à la cour fastueuse et relâchée de Madrid, il semblait un ange plutôt qu’un homme. Il pratiqua une pénitence intense, notamment à cause d’un péché d’enfance qui le mortifiait profondément : il avait répété des paroles grivoise d’un soldat sans les comprendre, pour provoquer le rire des assistants… Après 3 ans de lutte, à 18 ans, il obtint de son père la permission d’entrer dans l’ordre des Jésuites nouvellement fondé, et renonça alors à tous ses droits. Sa vie consacrée fut aussi parfaite que son enfance, et sa piété était exemplaire. La maladie qu’il contracta auprès d’un malade contagieux qu’il soignait le fit mourir à 24 ans seulement, le 25 juin 1591. Il est l’un des patrons de la jeunesse, et un saint bien populaire. Sainte Marie-Madeleine de Pazzi le vit au ciel avec une gloire immense.

Dans notre monde marqué par l’impureté, les personnes pures, comme saint Louis de Gonzague, sont rayonnantes et attirantes. Elles indiquent qu’une vraie victoire est possible, avec l’aide de Dieu, et elles annoncent un monde nouveau, bien plus beau, où les hommes seront comme les anges de Dieu…

Pratique : Sachons garder nos pensées et nos regards loin de toute impureté.

Jeudi 20 juin : De la férie

Imitez ce que vous accomplissez… Que votre enseignement soit pour le peuple de Dieu un remède spirituel; que le parfum de votre vie fasse la joie de l’Église du Christ; que votre prédication et l’exemple de votre vie édifient la maison, c’est-à-dire la famille de Dieu… Tiré du Pontifical de l’ordination des prêtres.

En ce jour de férie, profitons-en pour parler du sacerdoce, puisqu’en cette fin de mois de juin, dans de nombreux lieux, auront lieu les ordinations de prêtres. Le texte ci-dessus, que je tire de la liturgie de l’ordination des prêtre, manifeste qu’un prêtre est un don incroyable de Dieu. Un homme qui devient prêtre, c’est une bénédiction pour son âme qui sera spécialement unie à Jésus-Christ; une bénédiction pour sa famille qui recevra des récompenses particulières de Dieu; une bénédiction pour les fidèles qui recevront un nouveau pasteur pour les conduire vers Dieu.

L’enseignement de l’Église au sujet du prêtre est parfaitement clair, et bien exigeant… Ce qu’Elle attend d’un prêtre, son idéal, c’est qu’il soit un témoin transparent de Jésus-Christ, un autre Christ, là où il sera envoyé… Rien de moins ! Bien sur les prêtres sont en dessous de tout cela, et il est de bon ton de les critiquer de nos jours… Qui ne l’a jamais fait ? Mais n’oublions jamais qu’un prêtre est – tout de même – quelqu’un qui a donné toute sa vie pour le Seigneur et pour nous.

Pratique : Prions pour les prêtres qui seront ordonnés cette année

Mercredi 19 juin : Sainte Julienne de Falconieri

Dieu, vous avez daigné réconforter admirablement par le Corps précieux de votre Fils la bienheureuse Julienne, votre Vierge, peinant sous le poids de sa dernière maladie : accordez-nous, nous vous en prions, par l’intercession de ses mérites, d’être nous aussi nourris et fortifiés dans l’agonie de la mort et ainsi de parvenir à la patrie céleste. Tiré de la liturgie du jour.

Sainte Julienne naquit à Florence en 1270, dans l’illustre famille des Falconieri. Son oncle, le bienheureux Alexis de Falconieri était un des fondateurs, avec saint Philippe Béniti, des Servites de Marie. Dés son enfance, elle manifesta une grande perfection et une grande piété. Plus tard, elle renonça à tous ses biens pour devenir oblate sous la direction de saint Philippe Béniti. D’autres femmes la rejoignirent bientôt, y compris sa propre mère ! Les mantellate, branche féminine des Servites, étaient nées ! Elle eut une vie édifiante, remarquable par l’humilité et la pénitence. l’oraison de sa Messe fait référence à un miracle à la fin de sa vie : C’était le 12 juin 1341. Sainte Julienne avait 70 ans, elle était usée par les pénitences, son estomac rejetait toute nourriture et elle ne pouvait plus communier. Elle demanda cependant que le prêtre amène l’Hostie sainte tout près d’elle, et à cet instant, l’Hostie disparut et Julienne expira dans un magnifique sourire ! On retrouvera plus tard la marque de cette hostie imprimée sur sa poitrine…

Le miracle de sainte Julienne me porte à parler aujourd’hui des malades et des mourants. Dans un pays chrétien, personne ne devrait être laissé dans la solitude de la maladie ou de la fin de vie, surtout pas un membre de notre famille… Et surtout, pensons à FAIRE PASSER UN PRETRE ! Qu’on arrête avec la soi-disant crainte d’effrayer un malade ! Y a-t-il un plus grand réconfort, une plus grande nécessité, au moment de l’épreuve ou du départ de ce monde, que de recevoir le pardon du Seigneur et l’Eucharistie ? Notre conscience est engagée sur ce point…

Pratique : Prier pour nos frères qui mourront aujourd’hui

Mardi 18 juin : Saint Ephrem le Syrien

Que votre lumière brille devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et glorifient votre Père qui est dans les cieux. Tiré de la Messe du jour.

La cithare du saint-Esprit ! Tel est le glorieux nom que lui donnèrent ses compatriotes… Ephrem naquit vers 306 en Syrie dans la ville de Nisibe. De famille chrétienne, il se forma auprès de Jacques, évêque de Nisibe, et se révélant très capable, collabora avec lui à la fondation de l’école théologique de la ville. Plus tard, devant quitter Nisibe, il se rendit à Edesse où il fut ordonné diacre. C’est là qu’il mourut dix ans plus tard, le 9 juin 373, victime de la peste qu’il avait contractée en soignant un malade. Saint Ephrem fut un grand théologien qui lutta fortement contre les Ariens, et un poète extraordinaire qui écrivit de nombreuses hymnes pour la liturgie. C’est le plus grand des écrivains en langue syriaque, il est aussi célèbre pour sa dévotion à la sainte Vierge Marie. Il fut déclaré docteur de l’Eglise par Benoit XV en 1920.

Nous vénérons aujourd’hui un docteur poète ! N’oublions pas que la beauté est un des chemins qui mène à Dieu et qui a l’avantage d’être très facilement compris par nos contemporains ! Voici un beau poème de saint Ephrem sur la sainte Vierge : Le Seigneur vint en elle pour se faire serviteur. Le Verbe vint en elle pour se taire dans son sein. La foudre vint en elle pour ne faire aucun bruit. Le pasteur vint en elle et voici l’Agneau né, qui pleure sans bruit. Car le sein de Marie a renversé les rôles : Celui qui créa toutes choses est entré en possession de celles-ci, mais pauvre. Le Très-Haut vint en Elle (Marie), mais il y entra humble. La splendeur vint en elle, mais revêtue de vêtements humbles. Celui qui dispense toutes choses connut la faim. Celui qui étanche la soif de chacun connut la soif. Nu et dépouillé il naquit d’elle, lui qui revêt (de beauté) toutes choses

Pratique : Visiter une église et se remplir de sa beauté

Lundi 17 juin : Saint Grégoire Barbarigo

Seigneur, vous avez voulu illuminer le bienheureux Grégoire, votre Confesseur et Pontife, par le zèle pastoral et la tendresse pour les pauvres : accordez-nos favorablement qu’en célébrant ses mérites, nous prenions exemple sur sa charité. Tiré de la liturgie du jour.

Une grande culture et une grande charité ! Ainsi pourrait on résumer la vie de saint Grégoire Barbarigo qui naquit à Venise en 1625. Rejeton d’une illustre famille qui possédait un des magnifiques palais vénitien, Grégoire, appuyé sur de fortes études et sur une brillante intelligence, se destinait à la diplomatie. Mais après une rencontre avec le Cardinal Chigi, il décide de devenir prêtre. Bientôt nommé évêque de Bergame en 1657, il est créé Cardinal en 1660, puis évêque de Padoue en 1664. Grégoire est un évêque réformateur : Il faut que son diocèse se convertisse ! Il soigne particulièrement son séminaire pour y former de bonnes vocations. Il développe incroyablement l’enseignement du catéchisme qu’il aimait donner souvent lui-même. Il parcours enfin en long et en large tout son diocèse pour faire progresser la vie chrétienne. Saint Grégoire est aussi d’une grande ouverture d’esprit, veillant à développer la bibliothèque de son séminaire et à la doter de cours de langues anciennes de l’orient : Hébreu, Araméen… Ce qui était rare à l’époque. Il créera de même une imprimerie capable de publier des livres pour toucher les peuples du Proche-Orient. Enfin on doit citer sa grande bonté pour les pauvres. Il ira jusqu’à donner ses vêtements et son propre lit pour eux ! Saint Grégoire Barbarigo mourra à Padoue le 18 juin 1697.

Actuellement, on répète volontiers au sujet de l’Eglise qu’elle est rétrograde, pleine de péchés, et qui se méfie de l’intelligence et de la science. Vous aurez certainement entendu parler du pape Alexandre VI Borgia et de sa débauche, ainsi que de la condamnation de Galilée, et de l’inquisition… Mais l’histoire réelle nous enseigne exactement le contraire ! L’Eglise fut toujours en faveur de la droiture et de la vérité, malgré les faiblesses réelles de certains de ses membres… Fêter aujourd’hui un saint comme Saint Grégoire Barbarigo, un des plus cultivé et généreux de son époque, mais dont on ne vous aura jamais parlé, nous rappelle notre légitime fierté d’être membre de cette Eglise qui a fait des saints si rayonnants !

Pratique : Prions pour nos évêques

Dimanche 16 juin : 4° dimanche après la Pentecôte

Tu seras pêcheur d’hommes !

Plusieurs fois dans l’Evangile, Jésus a rappelé que nous devions nous soucier du salut des autres, en un mot être des apôtres ! N’a-t-Il pas demandé à tous de prier pour que des ouvriers travaillent à la moisson ? N’a-t-Il pas demandé aux ouvriers passifs de la parabole d’aller travailler à sa vigne ? N’a-t-il pas souhaité qu’un feu s’allume sur la terre, que les chrétiens soient la lumière du monde et le sel de la terre ? Aujourd’hui, à travers l’image de saint Pierre, Il nous redit ce qu’Il souhaite : Que nous allions à la pêche des hommes ! En face d’une demande si claire, les hommes devraient s’humilier, reconnaître qu’ils sont bien paresseux et trop indifférents au sort de leurs frères… pensez vous ! Quand on aborde cette question de l’apostolat, la plupart des chrétiens essayent de justifier leur inaction par les arguments suivants… vous y reconnaîtrez vous ? Nous ne sommes pas formés pour l’apostolat ! Comme si cela demandait des années d’études pour expliquer simplement que c’est important de prier, que Jésus est venu sur la terre pour nous sauver, et qu’on peut facilement faire pardonner ses péchés… Ce n’est pas notre mission, mais celle des prêtres ! Cet argument est en partie vrai, notre premier apostolat est envers ceux que le Seigneur nous a confiés, enfants et famille en priorité. Mais les gens de ma famille qui sont loin de Dieu, les voisins que nous croisons souvent, les collèges de travail, à votre avis, qui peut les éclairer ? Pourquoi le bon Dieu nous a-t-il mis près d’eux sinon pour qu’ils voient la lumière ? Je ne sais pas faire, je suis nul ! C’est exactement ce que dit saint Pierre à Jésus après la pêche miraculeuse… Mais Jésus coupe court à saint Pierre, et à nous même au passage. Tu seras pêcheur d’hommes ! Et si on essayait d’obéir à Jésus, pour une fois ?

Pratique : Demander au Seigneur l’esprit des apôtres !

Samedi 15 juin : De la sainte Vierge au samedi

comme une mère entoure de tendresse les enfants qu’elle nourrit, dans notre affection pour vous, nous désirons vivement vous donner non seulement l’Évangile de Dieu, mais encore notre vie. Tiré de la Messe de saint François Régis.

Même s’il est fêté le 16 juin, nous le mentionnons aujourd’hui car ce ne sera pas possible demain. Saint François Régis fut un immense missionnaire… qui passa toute sa vie en France ! Il naquit à Fontcouverte dans l’Aude le 31 janvier 1597. Enfant et élève pieux, il décida à 19 ans de devenir Jésuite et prêtre. Après une longue formation (de 14 ans !), il est ordonné prêtre en mai 1631. Il souhaite devenir missionnaire au Canada, ses supérieurs lui dirent votre canada ce sera le Vivarais ! Il passera donc toute sa vie dans les contrées entre Lyon et Montpellier, particulièrement dans le Velay, le forez et le Vivarais. Et il y avait du travail dans ces contrées ravagées par les guerres de religions, qui n’avaient plus guère de prêtres ni d’églises… Saint François Régis passe toutes ses journées à faire le catéchisme, confesse sans relâche et s’occupe des pauvres. la parole de ce géant d’1,92 m touche les cœurs endurcis, et il peut passer plusieurs heures à confesser les paysans des montagnes, les pieds dans la neige ! Il meurt à 43 ans, épuisé de fatigue et de froid, à la Louvesc qui gardera farouchement le corps de son saint ! En mourant, il dira à son compagnons : Ah, mon frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m’ouvrent le Paradis et il ajoutera la prière : Seigneur, je remets mon âme entre vos mains !

Au sujet de saint François Régis, une anecdote de notre fameux saint curé d’ars, vous plaira ! Comme il n’arrivait pas à mettre un peu de latin dans sa pauvre tête, saint Jean-Marie Vianney décida de partir en pèlerinage à saint Jean François Régis à la Louvesc. Il y alla à la manière des saints en mendiant son pain et il trouva porte close plus souvent qu’à son tour… Mais le pèlerinage portera ses fruits, et rendit courage au séminariste pour continuer vers le sacerdoce ! Merci à saint François Régis pour avoir contribué, à sa manière, à nous donner le saint Curé !

Pratique : Essayons d’être particulièrement courageux aujourd’hui

Vendredi 14 juin : Saint Basile

Je vis le pasteur emportant vers Dieu des prières pour nous sur les ailes de l’esprit ! Saint Ephrem.

Saint Basile demeure dans l’histoire un des quatre plus grand Pères de l’Orient. L’Eglise, à l’égal de saints qui ont eu une influence considérable comme saint Léon et saint Grégoire, lui attribue la qualificatif de « grand ! ». Il naquit à Césarée en 329 dans une famille de saints. Sa sœur, sainte Macrine était religieuse, deux de ses frères furent évêques, et l’un devint saint sous le nom de saint Grégoire de Nysse. Après de très fortes études profanes, il devint moine, se consacra à l’étude de la vraie religion, et y acquit une science éminente. En 370, il devint Évêque de Césarée. Il devint alors tout à la fois, un père et un législateur pour les moines, un apôtre rempli de charité pour son diocèse, et un docteur pour la profondeur de ses écrits. Son rayonnement intense le fit surnommer « le grand ». Il mourut le 1er janvier 379, âgé de 49 ans, usé par ses travaux. Une histoire de sa vie mérite d’être citée : Le préfet Modestus menaça Basile qui s’opposait à l’arianisme soutenu par l’empereur. Il le menaça de la confiscation de ses biens, de l’exil, des tortures et de la mort. Basile répondit : C’est tout ? De tout cela rien ne me touche. Celui qui ne possède rien ne peut pas voir ses biens confisqués. Je ne connais pas le bannissement car, sur la vaste terre de Dieu, je suis partout chez moi. Les tortures ne peuvent pas m’arrêter car je n’ai pas de corps. La mort sera pour moi la bienvenue, car elle m’emportera plus vite vers Dieu ; au reste, je suis en grande partie mort et depuis longtemps je m’avance vers ma tombe ». Choqué le préfet reprit : On ne m’a encore jamais parlé avec une pareille liberté ! Sans doute, reprit Basile, que tu n’as jamais rencontré d’évêque!

La vraie grandeur de saint Basile était de se donner entièrement à Dieu. Quand une vie est menée par une telle confiance, on n’a plus peur de rien, et le Seigneur peut réaliser en son disciple de bien grande choses !

Pratique : un sacrifice d’une chose habituelle, pour vérifier notre disponibilité au Seigneur