Samedi 3 mai : De la sainte Vierge au samedi

Comme nous ne pourrons pas la fêter demain, un petit mot sur sainte Monique aujourd’hui !

Avec sainte Monique, nous célébrons l’amour maternel élevé à ses sommets par la grâce du Christ. Si vous voulez lire de bien belles choses, n’hésitez pas à lire le chapitre 9 des confessions de saint Augustin où il relate la vie et la grande âme de sa mère! Monique naquit à Thagaste, dans le nord de l’Afrique, vers 331, de parents chrétiens. Mariée à Patricius, un païen de caractère difficile, elle toucha puis convertit son mari par sa douceur. Elle eut trois enfants dont le fameux saint Augustin. Augustin avait adhéré à la secte de Manichéens et vivait mal moralement. A force de prières et de larmes, elle obtint la conversion de son fils. Peu avant de mourir, elle dit à son Fils: Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’y ferais-je? pourquoi y suis-je encore? J’ai consommé dans le siècle toute mon espérance. Il était une seule chose pour laquelle je désirais séjourner quelque peu dans cette vie, c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser toute félicité terrestre pour le servir. Que fais-je encore ici ? Elle mourut peu après, à Ostie en 387, en demanda simplement à son fils de se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur… Que dire en conclusion? Que le Seigneur nous donne encore de nos jours de telles saintes femmes !

Pratique: prier pour les membres de sa famille dans le besoin spirituel

Vendredi 2 mai : Saint Athanase

Voici le grand Pontife qui dans les jours de sa vie a plu à Dieu. Nul ne lui a été trouvé semblable, lui qui a conservé la loi du Très-Haut. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Athanase, est universellement connu comme un champion de la vraie foi ! Il naquit en orient vers 295. C’était l’époque de l’hérésie arienne qui refusait de reconnaître Notre Seigneur Jésus-Christ comme Dieu. Personne ne s’opposa à cette hérésie avec autant de force que saint Athanase. D’abord diacre puis évêque d’Alexandrie, son opposition résolue à l’arianisme, lui valut cinq fois l’exil, et même l’excommunication par une faiblesse du Pape Libère. Plus tard, il fut rétabli sur son siège et gouverna saintement son église. Il écrivit aussi un des best-sellers de l’antiquité, la vie de saint Antoine du désert, dont il était proche, et qui fut la source d’un renouveau spirituel et monastique en occident. Il mourut, après plus de 50 ans de lutte, le 2 mai 373.

Garder sa foi intacte n’est pas facile au milieu d’un monde incroyant, nous en savons quelque chose aujourd’hui ! Mais c’est encore plus admirable de rester fidèle quand tout le monde vous persécute pour cela, y compris même au sein de l’Eglise ! Saint Athanase écrivait, au sujet de saint Antoine : Qu’il fut partout connu, admiré par tous et désiré, également par ceux qui ne l’avaient jamais vu, est un signe de sa vertu et de son âme amie de Dieu ! On pourrait retourner à Athanase le compliment qu’il adresse à saint Antoine… Dans toute l’histoire jusqu’à aujourd’hui, saint Athanase est connu et vénéré comme un exemple de foi par des gens qui ne l’ont jamais vu ! Cela nous indique bien la grandeur de son âme, et nous pousse à le prier pour nous garder toujours la vraie foi !

Pratique : Prier pour que la foi éclaire notre famille.

Jeudi 1er mai : Saint Joseph Artisan

D’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? N’est-ce pas là le fils du charpentier ?

La fête de saint Joseph artisan, nous laisse un sentiment mitigé… C’est le Pape Pie XII, en 1955, qui transforma la fête du patronage de saint Joseph en cette fête de saint Joseph « artisan » dans le but de christianiser la fête « du travail » du premier mai, et pour orienter le monde ouvrier vers l’Eglise. Personne ne peut contester la générosité du geste, ni non plus l’échec pastoral de cette tentative ! En effet, depuis cette fête, les ouvriers ne sont pas revenus en masse vers l’Eglise… Cette fête sera aussi sévèrement jugée par les liturgistes qui se choqueront, à juste titre, que la liturgie soit utilisée comme un instrument pastoral modifiable à volonté…

Quelles que soient les motivations de cette fête, nous sommes heureux de fêter saint Joseph, une fois de plus dans l’année. C’est que tout le monde l’aime, saint Joseph ! Les pères de famille le prient volontiers, car ils se sentent vraiment unis avec celui qui dut, dans la peine et les épreuves, se charger d’une famille. Tous ceux qui ont un souci d’argent le prient aussi, et ils obtiennent souvent un réponse incroyable. Avouez que pour tous les économes qui doivent gérer l’argent, c’est tout de même un meilleur saint patron que le mauvais apôtre Judas ! Les religieuses le prient beaucoup, et sainte Thérèse d’Avila lui vouait un tendre culte et il devint le saint patron des Carmels, lieux de prière silencieuse auprès de Jésus et Marie. Et pourtant, l’évangile remarque assez cruellement que les notables juifs ont méprisés Jésus, car il n’était fils que d’un charpentier… Comme quoi le monde ne perçoit pas la vraie grandeur, et s’attache toujours au superficiel. Dieu voyait autrement et il a glorifié ce charpentier devenu chef de la sainte Famille, et de l’Eglise toute entière, et qui nous bénira nous aussi, si du moins nous croyons aux vraies grandeurs de l’âme…

Pratique: Une prière de notre choix à saint Joseph.

Mercredi 30 avril : Sainte Catherine de Sienne

Que montent à vous, Seigneur, les prières et l’hostie de salut, embaumée d’un parfum virginal, que nous vous offrons en la solennité de la bienheureuse Catherine. Tiré de la liturgie du jour.

Le 1er octobre 1999, le Pape Jean-Paul II fit entrer dans le cercle très fermé des patrons de l’Europe, en plus de saint Benoît, trois femmes : Sainte Brigitte de Suède, Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix et saint Catherine de Sienne ! C’est dire l’influence gigantesque et internationale qu’eût notre sainte ! Elle naquit 25 mars 1347, dernière d’une famille de 25 enfants (avis aux courageux…) ! Ses parents étaient pieux, mais elle dut leur résister pour rester fidèle à son appel intérieur à la virginité. Elle prit, comme tertiaire, l’habit de saint Dominique. Catherine eut un rayonnement incroyable sur toute son époque, jusqu’à rappeler le Pape de son temps d’Avignon à Rome ! C’est une des femmes les plus célèbres de tout le moyen-âge. Sa mortification était impressionnante, ainsi que ses extases et ses miracles. Elle reçut la grâce des stigmates qui restèrent cependant invisibles, selon son désir. Sa parole était si puissante qu’elle multipliait les conversions par ses enseignements. Le Pape de l’époque lui avait même attribué plusieurs prêtres pour l’accompagner et absoudre ceux qui voudraient se convertir, et ils ne suffisaient pas à la tâche ! Sans avoir jamais étudié (elle ne savait même pas lire…) elle eut une étonnante sagesse et fut même nommée docteur de l’Eglise. Elle mourut le 29 avril 1380 à 33 ans.

Qu’admirer le plus ? Une vie de pénitence et de prière ? Les dons surnaturels extraordinaires qu’elle reçut ? Son influence sur le monde de son époque ? Peut être plus simplement, l’éloge magnifique du bréviaire à son sujet … Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… C’était sans doute le fruit de sa grande virginité, comme le souligne le texte de la liturgie cité en début de ce mot. Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… Si seulement on pouvait dire la même chose de nous !

Pratique: être bon pour tous ceux que nous rencontrerons

Mardi 29 avril : Saint Pierre de Vérone

Nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, accordez-nous d’imiter, avec la dévotion convenable, la foi du bienheureux Pierre, votre Martyr, qui, pour l’extension de cette même foi, mérita d’obtenir la palme du martyre. Tiré de la liturgie du jour.

Avec Saint Pierre de Vérone, appelé aussi saint Pierre Martyr, nous fêtons un champion de la foi chrétienne ! Il naquit à Vérone, de parents infectés de l’hérésie cathare. Mais, lui, eut la joie, dés sa jeunesse, de s’attacher à la foi catholique avec une grande force, si bien que, vers ses sept ans, un oncle qui essayait par tous les moyens de le détourner de la vraie foi ne put y parvenir. Il entra plus tard à Bologne dans l’ordre des Dominicains, et y mena une vie d’une grande pureté, pratiquant une austère pénitence. Sa vie parfaite lui donnait une grande force dans la prédication, et beaucoup accouraient pour entendre sa parole et se convertissaient. Encourant la colère des Cathares, il fut frappé par un d’eux par deux violents coup d’épée qui le tuèrent le 6 avril 1252. Avant de mourir, cet homme de profonde foi, écrivit sur le sol avec son sang, les mots Credo (Je crois !)

Bien des convertis deviennent de fervents chrétiens. Après avoir ressenti ce que cela veut dire d’être loin de Dieu, ils mesurent la grâce de la foi à sa juste valeur ! Et nous, réalisons nous que la plus grande grâce de notre vie fut d’avoir reçu cette foi ? Saint Pierre de Vérone ne fut pas éduqué dans la foi chrétienne, et ses parents demeurèrent manichéens, mais il eut la chance de trouver la vraie foi dés l’enfance. Il s’y attacha de tout son cœur et fut même martyr de cette foi. Que son courage réveille notre tiédeur et que la foi catholique éclaire toujours notre chemin vers le Ciel !

Pratique : Connaissons-nous et récitons nous chaque jour le Je crois en Dieu ?

Lundi 28 avril : Saint Paul de la Croix

Nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Tiré de la liturgie du jour

La Passion de Jésus fut le centre de la vie de notre saint d’aujourd’hui. Paul de la Croix naquit en Ligurie (Italie). Déjà enfant, il méditait la Passion de Jésus et pratiquait une sévère pénitence. En grandissant, il décida de se consacrer à Dieu et au salut des âmes. Il prêchait déjà avec fruit avant d’être prêtre ! Par obéissance, il reçut le sacerdoce par les mains du Pape Benoît XIII, et celui-ci lui permit de réunir des disciples. Il fonda donc une nouvelle congrégation, les Passionistes qui faisaient le vœu spécial de propager le souvenir béni de la Passion du Seigneur. Les passionistes étaient habillés de noir, et portaient sur leur habit le cœur de Jésus avec les instruments de la Passion. Ils multiplièrent les missions populaires. Saint Paul de la Croix pleurait souvent en disant la Messe et en pensant à l’excès d’Amour du Seigneur pour nous. Il eut le don des miracles et de toucher les cœurs les plus endurcis. Il mourut le 18 octobre 1775, et fut enseveli à Rome. C’est un saint très populaire en Italie.

La Passion de Jésus est si riche, si puissante qu’un saint a pu y consacrer sa vie ! Et pas seulement sa méditation personnelle, mais aussi sa prédication apostolique avec des résultats miraculeux… On imagine alors avec émotion ce saint ou ses disciples arrivant dans un village de paysans, annonçant à tous que Jésus était mort pour eux, et que devant tant d’amour, ils devaient le suivre et se convertir. Et ces paysans qui voyait ces hommes de feu croyaient au message… Qui a dit que la religion catholique était compliquée ? Celui qui a compris la Passion du Christ, dans le fond n’a-t-il pas tout compris ?

Pratique: Penser plusieurs fois par jour à Jésus dans sa Passion, donnant sa vie pour nous.

Dimanche 27 avril : Dimanche in albis

Ce dimanche est très riche. La liturgie nous rappelle que nous devons être fidèles à la foi comme les martyrs l’ont été. Elle dit aussi l’amour maternel de l’Eglise pour ceux qui viennent d’être baptisés. Notre Seigneur, dans ses apparitions à sœur Faustine, demanda que ce dimanche fut spécialement consacré à fêter sa miséricorde infinie : Elle nous fait vraiment vivre ! De l’Evangile je retiendrai deux choses : – d’abord que c’est le dimanche (le premier jour de la semaine est le lendemain du sabbat pour un juif…)  que Jésus apparaît à ses disciples une première fois sans Thomas. La deuxième fois, avec Thomas, c’est encore un dimanche que Jésus vient, et il répand ses bénédictions à chaque visite… Le dimanche est bien le jour du rendez-vous avec le Seigneur. Si vous voulez sa bénédiction, vous savez où la trouver ! – ensuite, beaucoup aiment à répéter qu’ils sont comme saint Thomas, et ne croient que ce qu’ils voient. Mais c’est oublier que Jésus-Christ reproche à saint Thomas de n’avoir pas cru à la parole des apôtres ! Ceux à qui le Seigneur a donné sa propre mission à continuer ! Bien plutôt Jésus proclame bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu d’apparitions. Puisque cette béatitude est à notre portée, n’y manquons pas…

Pratique : Le chapelet de la miséricorde divine de sœur Faustine

PS : Il se récite ainsi, sur un chapelet traditionnel :

Sur les gros grains du Notre Père (1 fois): 
Père Eternel, je vous offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de votre Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier.Sur les petits grains du Je vous salue Marie (10 fois): 
Par Sa douloureuse Passion, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entier.A la fin (3 fois): 
Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel,
Ayez pitié de nous et du monde entier”

Samedi 26 avril : Samedi de Pâques

Le samedi de l’octave de Pâques est appelé aussi samedi in albis, car c’était le jour où les nouveaux baptisés quittaient la robe blanche du baptême qu’ils avaient gardée toute la semaine (albisveut dire blanc). Les liturgistes pensent aussi que pour illustrer cette cérémonie, on a choisi l’évangile de la résurrection qui décrit les vêtements du Christ ressuscité gisants par terre. L’évangile insiste aussi beaucoup sur le rôle de saint Pierre (que saint Jean laisse passer en premier…) : conseil aussi aux néophytes de rester fidèles dans la foi professée par Pierre et ses successeurs. Nous ne portons plus de robe blanche, sauf peut-être dans notre âme purifiée par la confession et la communion pascale… Veillons à conserver cette nouvelle beauté et l’éclat divin bienfaisant qui va avec !

Pratique : Un moment d’écoute de chants religieux pour rejoindre le ciel.

Vendredi 25 avril : Vendredi de Pâques

L’Evangile de ce jour nous parle de la dernière apparition de notre Seigneur à ses disciples. Juste après, le Seigneur montera au ciel. Il les bénit et les envoie en mission. Sa dernière promesse me retient particulièrement: Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin du monde! Heureuse Eglise qui bénéficie d’une telle promesse… Même si les chrétiens paraissent parfois peu sympathiques (Qu’en pensez-vous?), même si l’Evangile paraît difficile à pratiquer, même si la dureté du cœur des hommes est extrême, peu importe!
Le Seigneur est présent pour nous et au milieu de nous. C’est notre joie, notre espérance et notre consolation. Au milieu de vies trépidantes, savons-nous nous arrêter un instant sur cette présence aimante du Seigneur ? C’est l’assurance immédiate de la paix. Essayez, juste pour voir…

Pratique : penser au Seigneur proche de nous.

Jeudi 24 avril : Jeudi de Pâques

Dans l’évangile d’aujourd’hui, saint Jean nous montre l’apparition du Seigneur propre à sainte Marie-Madeleine (Jn 20, 11-18). Des commentateurs remarquent que cette apparition est chargée de tendresse. – Marie Madeleine reste près du tombeau à pleurer, alors que les autres apôtres sont repartis : C’est une âme embrasée d’amour pour son Maître. – Le Seigneur lui apparaît et l’appelle par son prénom : Myriam ! Marie-Madeleine répond par un surnom plein d’affection pour son Maître : Rabbouni ! Ce que pourrait se traduire par « Petit Maître !» (une formule affectueuse). – Marie Madeleine est envoyée vers les frères pour leur annoncer la résurrection de Jésus ; elle est un peu l’apôtre des apôtres ! Une seule phrase reste mystérieuse : ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père ! Il faut dire que Jésus est ressuscité pour une vie nouvelle. Il enseigne donc à Marie Madeleine que c’est par le cœur et par l’amour qu’elle le retrouvera ! Avons-nous compris, la leçon à Marie-Madeleine ? Alors nous saurons qu’il faut prendre le Seigneur par l’amitié et le dévouement !

Pratique : Se dévouer au cours de la journée.