Mardi 1er juillet : Fête du précieux Sang de notre Seigneur Jésus-Christ

Vous nous avez rachetés, Seigneur, par votre Sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation : et vous nous avez fait royaume pour notre Dieu. Tiré de la liturgie du jour.

La fête du Précieux Sang, célébrée en Espagne dès le 16° siècle, est récente dans l’Eglise universelle. Après avoir subi les violences de la révolution, le Pape Pie IX put rentrer au début du mois de juillet 1849 à Rome. Alors, en action de grâces, il étendit à toute l’Eglise cette fête du Précieux Sang, et la fixa au premier juillet (tout le mois de juillet est aussi consacré à cette dévotion). Un saint Italien du début du 19° siècle, saint Gaspare del Buffalo, fut célèbre à Rome et dans l’Italie pour ses prédications enflammées sur la Passion de Jésus et le Précieux-Sang. Il fonda l’institut des missionnaires du Précieux Sang.

Tout comme le cœur, le sang est un symbole naturel et parlant pour nous. être prêt à verser son sang pour une cause signifie qu’on y est très profondément attaché. A cela se rajoute le symbolisme particulier du sang dans la Bible et l’Ancien Testament. Le sang du juste Abel criait vers le Ciel, le sang de l’agneau pascal mis sur les portes des hébreux les protégeaient de l’ange exterminateur, et Moïse conclut l’alliance entre avec Dieu en aspergeant le peuple par le sang. Tout cela annonçait ce Sang précieux de Jésus qui serait un jour répandu pour notre salut… Vénérons donc ce Précieux Sang qui sait si bien nous expliquer l’intensité de l’Amour de notre Sauveur pour nous. Et qui a aussi le pouvoir de nous toucher tout particulièrement…

Pratique : Pensons à nous confesser régulièrement durant l’été.

Lundi 30 juin : Commémoraison de saint Paul

Sa grâce n’a pas été vaine en moi ! Tiré de la liturgie du jour.

Après la fête des saints Pierre et Paul, encore une commémoraison de saint Paul ? En fait, pas vraiment… Autrefois on célébrait trois Messe le jour de la saint Pierre et Paul, mais devant l’accumulation des cérémonies, on a choisi de déplacer l’une d’entre elles, qui parlait de saint Paul, au lendemain. C’est l’occasion de parler un peu plus de saint Paul ! L’apôtre ! Tel est le titre que lui attribue la tradition chrétienne. Un peu comme pour souligner que c’est lui qui en a fait le plus pour Jésus ! Antioche, Chypre, la Pamphilie, Philippes, Thessalonique, Bérée, Athènes, Corinthe, Ephèse et Rome (et j’en oublie !) le verront passer tour à tour, prêchant l’Evangile, faisant des conversions, et fondant des églises ! Mais qu’est ce qui a transformé saint Paul en apôtre magnifique ? Une rencontre avec Jésus ressuscité Lui-même, sur le chemin de Damas… Saint Paul, pharisien ombrageux qui ne pensait qu’à persécuter la secte naissante des chrétiens, en tombera de son cheval et se relèvera disciple entièrement donné au Maître qui s’était si fortement révélé à lui.

Saint Paul osera écrire que la grâce n’a pas été vaine en lui. C’est tellement clair qu’elle a transformé sa vie ! Mais je vous avoue que ce critère paulinien me fait un peu trembler… Faut-il se poser à soi aussi la question ? La grâce que nous avons reçu a-t-elle vraiment porté du fruit ? Souvenons nous qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, et qu’on peut aussi demander pardon à Dieu qui nous aime, si nous sommes parfois un peu tièdes…

Pratique : Pensons à ce que nous allons faire de nos vacances…

Dimanche 29 juin : Fête des saints Pierre et Paul

Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise !

Quelle histoire ! Un petit patron de pêche de Galilée croise un jour la route d’un rabbi nommé Jésus dont tout le monde commence à parler. Ce rabbi le regarde et lui demande de le suivre, et l’histoire incroyable commence ! Jésus va aimer saint Pierre et sa générosité jusqu’à, un beau jour lui confier l’Eglise tout entière, par ces mots : Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ! Après l’Ascension de Jésus au Ciel, Pierre deviendra donc le représentant de Jésus sur la terre, avec l’assistance particulière du Saint-Esprit sur son ministère, le premier des 266 papes qui auront la redoutable charge de toute l’Eglise ! Et saint Pierre annoncera l’Evangile, aux juifs tout d’abord et sa parole en convertira des milliers. Puis il ira à Antioche, selon la tradition, et enfin à Rome où il couronnera sa générosité par le don de sa vie, crucifié la tête en bas pour ne pas égaler son maître, peut-être en l’an 64. A la fin du 2° siècle, Gaius, un prêtre de Rome, écrivait dans une lettre qu’il pouvait montrer l’édifice construit sur la tombe de saint Pierre au Vatican ! C’est dire si la tradition de la mort de saint Pierre à Rome est solide et ancienne… La dévotion des romains et des chrétiens envers saint Pierre sera énorme au cours des siècles, depuis les premiers pèlerinages des temps antiques, attestés par des graffitis en grec, jusqu’à la gigantesque basilique édifiée en son honneur sur la colline du Vatican.

La fête des saints Pierre etPaul est l’occasion pour nous de renouveler notre dévotion à saint Pierre et à ses successeurs. Qu’ils nous confirment dans la foi ! Qu’ils gardent l’Eglise dans l’unité ! Qu’ils président à la charité !

Pratique : Prions pour le Pape

Samedi 28 juin vigile des saints Pierre et Paul

Pierre dit : « Je n’ai ni or ni argent ; mais ce que j’ai, je te le donne. Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche ! » Tiré de la liturgie du jour.

Au tout début du 3ème siècle, Gaius, un prêtre de Rome, écrivait dans une lettre : Je peux te montrer les tombeaux des Apôtres, car, soit que tu ailles sur le Vatican, soit que tu te rendes sur la voie d’Ostie, tu trouveras les trophées (τρόπαια) des Fondateurs de cette Église. En une phrase, Gaius nous indiquait que les apôtres Pierre (au Vatican) et Paul (sur la voie Ostie) étaient morts à Rome, qu’ils étaient considérés comme les fondateurs de cette Eglise, et qu’on avait même construit pour eux un édifice d’honneur, un trophée ! Nous parlerons de Paul plus longuement demain, concentrons-nous sur Pierre… La dévotion des romains et des chrétiens envers saint Pierre sera énorme au cours des siècles, depuis les premiers pèlerinages des temps antiques, attestés par des graffitis en grec, jusqu’aux modernes grandes cérémonies. Cette grande dévotion des chrétiens a une origine très précise, que la liturgie de la Messe répète longuement : Dieu est avec lui ! En effet, Pierre est sauvé de la prison par intervention de Dieu, Il a reçu les clef du Royaume des cieux, sur lui est bâtie l’Eglise de Dieu… Ce don propre de saint Pierre se continue jusqu’à nos jours dans la personne de son successeur à Rome, le Pape, qui bénéficie toujours d’une aide spéciale du Saint-Esprit pour le gouvernement de l’Eglise…

Pensons à faire un sacrifice pour la Pape, pour qu’il assume avec fidélité sa tâche difficile !

Pratique : Prions pour le Pape

Vendredi 27 juin : Fête du Sacré Cœur de Jésus

Les pensées de son Cœur, pour tous les temps, sont d’arracher leurs âmes de la mort et les nourrir au temps de la famine. Tiré de la liturgie du jour

Pour tous les hommes c’est pareil ! Ils trouvent normal qu’on les aime et oublient bien vite le cadeau qu’on leur donne en étant auprès d’eux. Un homme oublie facilement le dévouement quotidien de sa femme dans le foyer et auprès des enfants. Une épouse trouve normal que son mari passe des heures à gagner l’argent du ménage à la sueur de son front et qu’il soit disponible à tous dés qu’il arrive à la maison. Et les enfants trouvent normal que rien ne manque à la maison… Mais qu’un jour il y ait une crise, où, plus pacifiquement, qu’un membre de la famille remercie son conjoint où ses enfants de leur présence et leur amour, d’un seul coup l’émotion nous submerge et nous réalisons combien l’amour est quelque chose de précieux dans une vie !

Il s’est passé de même au cours de l’histoire entre les hommes et Jésus ! C’était en 1675, Jésus s’est manifesté à une petite religieuse de Bourgogne, sainte Marguerite-Marie, en montrant son Cœur et en prononçant ces paroles restées célèbres : Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Les hommes avaient oublié la bonté de Dieu ! Ce rappel de Jésus bouleversera le peuple chrétien qui développera une grande dévotion au Sacré-Cœur de Jésus qui nous a tant aimé. Pensons souvent à la Passion de Jésus, aux bénédictions qu’Il nous donne quotidiennement, à ses pardons si facilement accordés. Et nous n’oublierons jamais son Amour !

Pratique : Une prière au Sacré-Cœur pour réparer nos péchés et ceux du monde.

Jeudi 26 juin : Saints Jean et Paul

C’étaient des hommes de miséricorde, dont les œuvres de piété subsistent à jamais. Tiré de la liturgie du jour.

Le bréviaire nous dit que Jean et Paul étaient des proches de Constance, la fille de Constantin, ils avaient reçu d’elle de grands biens dont ils se servirent pour nourrir les pauvres. Mais quand l’empereur Julien l’apostat voulut les attacher à sa maison, il refusèrent énergiquement de servir celui qui avait renié le Christ. Julien leur laissa 10 jours de réflexion pour sacrifier à Jupiter, temps qu’ils mirent à profit pour donner tout leurs biens aux pauvres. Constants dans la foi, ils furent décapités et ensevelis dans leur propre maison le 26 juin 362. Saint Jean et Paul furent très vénéré dans l’église romaine, leur nom se trouve au Canon de la Messe, et on édifia une basilique en leur honneur, à l’emplacement même de leur maison.

La liturgie de la Messe de saint Jean et Paul souligne leur grande charité envers les pauvres. Tout comme eux, nous devons faire un choix pendant notre vie. Choisir les biens du Ciel ou ceux de la terre. Choisir de faire le bien autour de nous ou de ne penser qu’à soi. Choisir de laisser derrière soi l’exemple de bonnes œuvres, ou une accumulation d’argent. Saint Jean et Paul nous exhortent puissamment à faire le choix de Jésus, le choix de l’évangile, le choix de la bonté, le choix qui mène à la vie !

Pratique : être généreux avec les autres aujourd’hui

Mercredi 25 juin : Saint Guillaume

Il a été aimé de Dieu et des hommes ; sa mémoire est en bénédiction. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Guillaume naquit à Verceil en Italie. Agé de 14 ans, il entreprit le pèlerinage de saint Jacques de Compostelle, pieds-nus et vêtu d’un habit de pénitence. à son retour, il se retire sur une montagne déserte où il vit dans l’austérité. Là sa réputation grandit du fait des miracles qu’il accomplissait. Il part alors pour fonder un couvent dans le royaume de Naples, sur le mont Virgilien, appelé depuis le mont de la Vierge. Là, les disciples affluent et il fonde alors l’ordre des Ermites bénédictins. Cet ordre vivra toute une partie du Moyen-Âge, puis finira par se fondre avec les bénédictins de Subiaco. Il mourut le 25 juin 1142.

Une grâce particulière est attachée aux pèlerinages. Nous quittons notre quotidien, nous allons vers un saint dont la figure est rayonnante. Peut naître alors en nous l’envie de le suivre et d’imiter ce qu’il a su faire. C’est l’occasion aussi de grâces particulières, toujours inattendues, et même parfois peut commencer une amitié spirituelle féconde avec ces saints qui sont tout aussi bienfaisant au Ciel comme ils le furent sur la terre. Saint Guillaume a commencé son ascension spirituelle par un pèlerinage, et il est devenu lui-même un exemple pour son époque et un authentique saint du Ciel. C’est ce que je vous souhaite à chacun d’entre vous ! Si cela fait longtemps que vous n’en avez pas fait, n’oubliez pas de faire un pèlerinage !

Pratique : programmer une démarche de piété pour nos vacances.

Mardi 24 juin : Saint Jean-Baptiste

Beaucoup se réjouiront au jour de sa naissance !

Saint Jean-Baptiste est un personnage de premier plan dans l’histoire du salut : Cousin de Jésus par sa mère Elisabeth, sa naissance miraculeuse fut annoncée par l’ange Gabriel, et en naissant il rendra la parole à son père Zacharie. Lors de la Visitation, au troisième mois de sa conception, il tressaillira d’allégresse dans le sein d’Elisabeth en présence de Marie et Jésus. Elisabeth comprendra alors qui venait la visiter… Et c’est à cet instant qu’il fut sanctifié… Il vécut une vie de pénitence dans le désert, nous dit la Bible, qui décrira plus tard son vêtement rigoureux en poil de chameau, et sa nourriture frugale à base de sauterelles ! Il paraîtra à tout Israël en baptisant dans le Jourdain pour préparer le peuple juif à la venue de Jésus, et sa sainteté était à ce point reconnue qu’il attira de nombreux disciples et même plusieurs se demanderont s’il n’était pas le Messie attendu. Il baptisera Jésus Lui-même à sa demande et le désignera à ses disciples comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde. Il mourra comme martyr d’Hérode à qui il reprochait son union illégitime avec Hérodiade.

Nous fêtons – ce qui est exceptionnel – la naissance de saint Jean-Baptiste ! Et cela le 24 juin, six mois avant la naissance de Jésus conformément au texte de saint Luc. Saint Jean-Baptiste fut énormément aimé au Moyen-Âge, car on avait remarqué qu’il avait reçu la mission extraordinaire de préparer à la rencontre avec le Seigneur. Si saint Jean le Baptiste a su : faire parler son Père, montrer la présence de Jésus à Elisabeth à ses disciples, aux Juifs qui venaient lui demander conseil, il pourra bien encore, si nous le prions, nous rendre de vrais fidèles du Seigneur !

Pratique : Demander à Saint Jean-Baptiste de nous montrer la volonté du Seigneur

Lundi 23 juin : Vigile de St Jean-Baptiste

Il y eut un homme envoyé de Dieu dont le nom était Jean, il vint pour rendre témoignage… ( Evangile de saint Jean, prologue)

Comme l’indique saint Jean, l’Evangéliste, il a plu au Seigneur Jésus de faire annoncer sa venue en ce monde. Et c’est saint Jean-Baptiste qui recevra cette mission : celle de précurseur du Seigneur. Très anciennement les chrétiens ont donc fêté saint Jean-Baptiste de manière particulièrement solennelle : On faisait un petit carême pour s’y préparer, et on célébrait une Messe de veillée au cours de la nuit qui précédait la fête. De carême il ne  reste plus trace, mais il nous reste juste cette messe de veillée qui est devenue une vigile de préparation à cette fête qui doit rester pour nous bien solennelle.

Le Cardinal Schuster fait deux remarques étonnantes sur la vigile d’aujourd’hui : D’abord qu’il convient particulièrement en ce jour de fête de l’ascète extraordinaire que fut saint Jean-Baptiste, de pratiquer nous aussi quelque peu la pénitence… Ensuite – j’ai un peu honte à le raconter… – que nos coutumes de célébrer des festivités en ce jour (les « feux de la saint Jean ») seraient venus de la paresse du clergé ! En effet, à Rome, le peuple accourait en foule pour participer dans la basilique du Latran (consacrée à saint Jean-Baptiste) à la veillée nocturne pour ce saint. Mais cet usage de cette veillée nocturne fut bientôt abandonné par le clergé qui ferma alors la porte de la basilique. Le peuple, qui continuait d’affluer le soir, remplaça alors l’office par la fête… Mais aux fidèles qui seraient tentés de juger sévèrement le clergé, je rappelle qu’il n’est pas interdit aux fidèles de les dépasser dans la piété !!

Pratique : Un sacrifice pour préparer la fête de demain

Dimanche 22 juin : Solennité de la Fête-Dieu

Que la louange soit pleine et vivante ; qu’elle soit joyeuse et magnifique, la jubilation de l’âme ! Tiré de la liturgie du jour

Dans l’Eglise, c’est le Seigneur Lui-même qui vient souvent réveiller la tiédeur des chrétiens. C’est ce qui s’est passé avec la fête du Très saint Sacrement. En 1208, une sainte religieuse hospitalière des environs de Liège, Julienne du Mont-cornillon, eut une apparition: Elle voyait une sorte de lune dans le ciel, mais dont il manquait un petit bout pour être parfaite. Une voix du ciel lui révéla ce mystère : Cette lune représentait le cycle des fêtes de l’Eglise et l’échancrure qu’elle avait remarqué, indiquait qu’il manquait un fête pour que ce cycle soit parfait : Il fallait une fête en l’honneur du Très Saint Sacrement ! C’est la fête que nous solennisons ce dimanche. Normalement, en plus de la Messe solennelle, une procession devrait être faite en ce jour, autant que possible, pour marquer la dévotion et la foi des fidèles.

Pour vous encourager à y participer, voici l’histoire et le sens de la procession du très saint Sacrement. Les processions sont très ancienne dans l’histoire des hommes. Des fresques égyptiennes de l’antiquité nous montrent déjà des processions en l’honneur des défunts ! Processionner pour quelqu’un c’est lui rendre honneur. C’est aussi symboliquement passer sa vie avec lui. Comment ne le ferait on pas pour Dieu ? Dés l’origine du christianisme on fait des processions en l’honneur de la Passion et de la résurrection de Jésus. En 1318, le Pape Jean XXII demanda qu’une procession soit faite à l’occasion de la toute récente fête du très saint Sacrement. Il souhaitait que le passage de Jésus dans l’Hostie sanctifie et bénisse les rues et les chemins ! Quelle décision magnifique et qui fut si pleine de fruits ! Ayons à cœur d’acclamer le Seigneur en ce jour ! C’est le moment de se bouger pour notre Maître !

Pratique : Une dévotion publique envers le très saint Sacrement