Jeudi 13 août : De la férie

O Dieu, …multipliez sur nous votre miséricorde, afin qu’après avoir recherché les biens que vous avez promis, nous soyons rendus participants de ces biens dans le ciel. Tiré de la liturgie du jour

L’histoire nous a conservé l’interrogatoire de Bernadette de Lourdes par le commissaire Jacomet. Celui-ci, furieux de l’ampleur que prenaient les apparitions essaya, en vain, de trouver une contradiction dans le récit de Bernadette. Dans cet interrogatoire, le commissaire demanda à un moment :  (Cette fille que tu vois), elle est belle ? Réponse de Bernadette : Oh oui, monsieur, bien jolie ! Le commissaire continua : Belle comme qui ? Comme Mme Pailhasson, comme Mme Duflo ? (Visiblement le commissaire avait un avis éclairé sur la question…). Bernadette répondit : Elle ne peuvent pas y faire ! La réponse semble évidente, comment peut-on comparer une femme, si jolie soit-elle, avec la vision lumineuse de la sainte Vierge Marie ? Elle ne peuvent pas y faire ! Comment oser comparer la terre et le Ciel ? Et pourtant nous sommes peut-être plus du coté du commissaire Jacomet que nous ne le pensons… Les beautés de la terre nous plaisent et nous semblent accessibles, celles du Ciel nous paraissent bien lointaines et hypothétiques… La fête de l’Assomption nous ramène devant ces vérités qui ne nous sont pas évidentes. La beauté de Marie au Ciel, la beauté de notre âme faite, elle aussi, pour cette lumière divine, la vanité de ce monde qui passe… Si cette méditation pouvait nous transformer un peu…

Pratique : Méditer quelques instants sur ce monde qui passe

Mercredi 12 août : Sainte Claire

Écoutez, ma fille, et prêtez l’oreille : car le roi s’est épris de votre beauté. Tiré de la liturgie du jour.

Claire Sciti naquit à la fin du 12° siècle d’une illustre famille à Assise en Ombrie. Un jour qu’elle entendait prêcher saint François, elle fut bouleversée et quitta tout pour le suivre le 18 mars 1212. Elle devint alors la première religieuse franciscaine et fut la confidente de saint François. Saint François la consacra à Dieu à l’Eglise saint Damien où elle dirigea bientôt une communauté de vierges dont elle fut, par obéissance, la supérieure pendant 41 ans.  L’austérité de la vie de Claire était impressionnante : Elle ne mangeait rien trois jours par semaine et pratiquait deux rigoureux carêmes par an, au pain et à l’eau. Elle était profondément attachée à la pauvreté, à l’exemple de son père saint François et lutta longuement, y compris contre le Pape de l’époque pour garder le privilège de la pauvreté la plus absolue pour elle et ses sœurs. On rapporte plusieurs miracles dans sa vie, dont le plus célèbre est qu’alors que son monastère était assiégé par les Sarrasins elle pris dans ses mains le ciboire avec la sainte Eucharistie et s’écria : Seigneur, implora-t-elle, ne livrez pas aux bêtes sauvages les âmes qui, vous louent (Ps 73). Protégez vos servantes que vous avez rachetées de votre sang précieux ! On entendit alors une voix qui disait :  Je vous garderai toujours ! Et les sarrasins prirent alors la fuite ! Elle mourut le 12 août 1253, en 1850 sous le souverain Pontife Pie IX, on exhuma son corps parfaitement conservé près de 600 ans après sa mort…

Où est la vraie sagesse ? Vouloir de l’argent ou vouloir être pauvre avec Jésus ? Vouloir une vie facile ou une vie sacrifiée ? Vouloir être indépendant ou obéir ? Sainte Claire nous a donné la réponse, mais la croyons nous ? Pourtant cette petite sainte fut tellement heureuse, au point de mourir en souriant, et remerciant Dieu de l’avoir créée !

Pratique : Pensons à préparer notre fête de l’Assomption par une prière ou une lecture sur la Vierge Marie

Mardi 11 août : De la férie

Défendez-moi, Seigneur, comme la prunelle de l’œil, protégez-moi à l’ombre de vos ailes ? Tiré de la liturgie du jour.

Très bientôt, samedi, nous allons fêter l’Assomption de Marie. Préparons alors cette fête ! Avez vous remarqué que tous, nous aimons quand nous voyons des gens qui s’aiment ? Cela nous fait du bien… Tim Guénard, qui avait souffert d’une enfance violente, raconte, dans le livre de sa conversion, qu’enfant il aimait trainer dans les gares. Pourquoi ? Parce qu’on y voyait des gestes d’amour gratuits entre personnes qui se quittaient ou se retrouvaient… Savez vous encore que l’amour le plus grand qui a existé sur la terre fut l’amour entre Jésus et Marie ? C’étaient les deux cœurs les plus purs et les plus grands qui aient jamais existés, comme il devait faire bon vivre à Nazareth ! L’Assomption de Marie est une fête toute remplie d’amour puisqu’elle est la fête des retrouvailles de Jésus et Marie dans le Ciel. Bien des auteurs spirituels ont alors décrit les derniers instants terrestre de Marie, comme un envol joyeux pour retrouver son Fils. Même la tradition orientale qui parle de « dormition » de la sainte Vierge, nous indique la paix qui était la sienne quand elle a fermé les yeux… Penser aux retrouvailles de Jésus et Marie dans le Ciel nous remplit, nous aussi, de joie. Mystérieusement cela nous rappelle comme c’est précieux pour nous de vivre aussi l’amour ici-bas, avec les nôtres. Et puis aussi de se préparer pour retrouver un jour, nous l’espérons, la Vierge Marie que nous aimons !

Pratique : Faisons un pèlerinage, au moins en esprit, à un sanctuaire de la sainte Vierge.

Lundi 10 août : Saint Laurent

Vous m’avez fait passé par le feu, et on n’a pas trouvé le mal en moi. Tiré de la liturgie du jour.

La fête de saint Laurent était la deuxième solennité romaine après celle les apôtres saint Pierre et saint Paul, et de nombreuses églises de Rome lui sont dédiées. Saint Laurent vécut au 3° siècle. Premier diacre du Pape Sixte II, il avait pour charge l’administration des biens de l’Eglise romaine, ce qui était un poste d’importance considérable (beaucoup de premiers diacres devinrent Papes au cours de l’histoire). Il fut mis à mort pendant la persécution de l’empereur Valérien (253-260) qui recherchait particulièrement à éliminer les membres de la hiérarchie sacerdotale et cherchait aussi à récupérer l’argent de l’Eglise.

Son martyr très impressionnant est relaté par des sources très anciennes et marquera des générations de chrétiens : Laurent fut arrêté et pendant sa captivité il convertit à la foi son gardien saint Hyppolite. Le préfet de Rome lui demanda alors de donner les biens de l’Eglise. Celui-ci demanda deux jours pour les apporter et il vint avec la troupe des pauvres et des malades auxquels il avait tout distribué et il dit : voilà les trésors de l’Eglise ! Il fut alors torturé et brulé sur un grill ardent, et il raillait ses bourreaux en disant : Tu peux me tourner maintenant, mon corps est assez cuit de ce coté ! plus tard il ajouta : Me voici enfin suffisamment cuit, tu peux manger ! puis il se tourna vers le Seigneur en rendant grâces : Je vous remercie, Seigneur de m’avoir admis à votre porte ! et il rendit l’esprit. Sur son tombeau s’élève une des sept basiliques patriarcales de Rome : la basilique saint Vincent hors-les-murs.

Sans oser se comparer au géant qu’était saint Laurent et à la violence de son supplice, remarquons qu’il nous est pénible de supporter les épreuves et désagréments de notre vie. Demandons humblement à saint Laurent qu’il nous accorde un peu de patience et d’acceptation !

Pratique : La paix et la bonne humeur en tous temps

Dimanche 9 août : 10° dimanche après la Pentecôte

Celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre ! Tiré de l’évangile du jour.

Jésus nous surprendra toujours… Si je voyais une personne religieuse, attentive à respecter la loi de Dieu et généreuse envers l’Eglise (Et ce n’est pas si fréquent, vous diront tous les curés de la terre !), comme l’étaient les Pharisiens,  j’aurais tendance à penser qu’elle est une bonne personne ! De la même manière en voyant un pécheur public, comme les Publicains, je pourrais être un peu inquiet pour son âme. N’y a-t-il pas un grand risque qu’il soit bien loin de l’amour de Dieu ? Et pourtant nous dit Jésus dans notre parabole, Dieu écouta la prière du Publicain et pas celle du Pharisien… Etonnant non ? Retenons déjà cette première leçon, nos jugement ne valent souvent pas grand chose ! Jésus nous le fait remarquer gentiment… Nous autres pauvres hommes jugeons beaucoup trop sur l’apparence et les réputations, Dieu, Lui, voit le fond des cœurs, qui peut être tellement différent des apparences ! L’autre leçon c’est que Dieu regarde surtout l’amour que nous avons en nous. La prière du Pharisien, telle que la décrit Jésus est glaçante. A-t-il seulement un gramme de bonté pour les autres ? Le Publicain n’a peut être pas beaucoup d’amour lui non plus, mais il demande au bon Dieu de l’aider avec une telle sincérité qu’il fait fondre le cœur de Dieu. Lui au moins a compris que Dieu était plein d’amour et que c’est par le cœur qu’il fallait le prendre ! Et nous, où en sommes nous ? Est-ce que nous essayons d’aimer ceux que le Seigneur nous a donné ou est ce que les jugements et les pensées mauvaises nous dominent la plupart du temps ? Savons nous, au moins, prier humblement notre Dieu qu’Il nous donne ce cœur rempli d’amour ?

Pratique : Un dévouement pour ceux avec qui nous vivons

Samedi 8 août : Saint Jean-Marie Vianney

Et toi, fils de l’homme, je t’ai établi comme sentinelle pour la maison d’Israël quand tu entendras de ma bouche une parole, tu les avertiras de ma part. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Jean-Marie Vianney, appelé aussi le saint curé d’Ars, est connu et aimé dans le monde entier. Il naquit à Dardilly (dans le Rhône) en 1786 dans une famille de paysans simples mais profondément chrétiens. Enfant pieux, il était aussi volontiers apôtre de ses camarades bergers qu’il menait en procession en pleine période révolutionnaire ! Les troubles de l’époque et les nécessités de la maison firent qu’il ne fit aucune étude. A 17 ans il ne savait ni lire ni écrire quand M. Balley, le curé de Dardilly, remarqua sa piété et son désir du sacerdoce et il entreprit de l’aider à devenir prêtre. Après de grandes difficultés et de nombreux échecs (il fut renvoyé deux fois du séminaire pour sa faiblesse dans les études), il finit par être ordonné prêtre en 1815. Trois ans plus tard, il est envoyé à Ars, minuscule village de la Dombes que la révolution avait largement déchristianisé, et il va y faire des merveilles. Il commencera par prier de longues heures pour la conversion de sa paroisse, s’infligera de rudes pénitences, et développera l’amour pour l’Eucharistie et la sainte Vierge Marie. Son extraordinaire amour de Dieu lui fit réformer complètement sa paroisse qui deviendra un modèle de piété, et sa réputation de saint prêtre se répandra dans toute la région. Il eut le don de faire des miracles et dut affronter souvent les vexations du diable. Des milliers de gens parcourront des centaines de kilomètres pour se confesser à lui, ou lui demander un conseil ; on estime qu’il passera jusqu’à 15 heures par jours au confessionnal à accueillir les quelques 20.000 pèlerins annuels d’Ars. Il mourut le 4 août 1859 à Ars vénéré comme un saint, et fut déclaré patron des curés du monde entier.

On sait que le saint curé d’Ars eût, une bonne partie de sa vie, la tentation de désespoir. Comment lui, un simple curé pourrait bien être accueilli par le Seigneur après sa mort ? En fait à travers son épreuve, il portait mystérieusement les épreuves de tous ses frères prêtres qui accomplissent, avec plus ou moins de succès, le ministère sacerdotal dans le monde entier… Aujourd’hui, devenu patron des curés du monde entier, il continue d’affermir les prêtres par son exemple et les grâces qu’il répand sur ceux qui le prient

Pratique : Prier pour les prêtres que nous connaissons

Vendredi 7 août : Saint Gaétan de Thienne

O Dieu qui avez accordé au bienheureux Gaétan la grâce de suivre la règle de vie jadis donnée à vos Apôtres ; par son intercession faites que, d’après ses exemples, nous mettions en vous toute notre confiance et désirions seulement les choses célestes. Tiré de la liturgie du jour.

Saint Gaëtan de Thienne fut un grand réformateur du clergé au 16° siècle. Il naquit à Vincence en Italie, dés l’enfance brilla en lui une grande sainteté, il étudia le droit et fut nommé prélat à Rome. Il y fut ordonné prêtre en 1517, mais là, se retirant de la cour pontificale, bien décadente à cette époque, il s’occupa des malades et des moribonds dans les hôpitaux qu’il avait lui-même fondé. Cet ardent apôtre était surnommé, de son vivant, le « chasseur d’âmes ». Avec Jean-Pierre Caraffa, le futur pape Paul IV, il fonda la congrégation des clercs réguliers, appelés Théatins, qui devaient donner l’exemple d’une authentique vie apostolique, et ne devait vivre que d’aumônes spontanément offertes par les fidèles. Exemple de pénitence, de prière, surtout envers l’Eucharistie, il mourut à Naples le 7 août 1547, la ville de Rome le compte parmi ses saints favoris.

La liturgie, avec une simplicité d’enfant et un grand sens surnaturel, s’émerveille des beautés dans la vie des saints.  Aujourd’hui, elle se réjouit de la pauvreté et l’abandon de saint Gaétan. Il ne demandait jamais d’argent se contentant de ce que les fidèles donnaient d’eux même. Et on n’a jamais entendu dire qu’un Théatin soit mort de faim ! Dieu a promis qu’Il veillerai sur ceux qui cherchent son Royaume avec générosité, le croyons nous pour nous aussi ?

Pratique : A défaut de pauvreté, choisissons la simplicité pour notre vie.

Jeudi 6 août : Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ

Il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la neige. Tiré de l’évangile du jour

Tous les évangélistes ont rapporté ce passage étonnant et décalé de l’Evangile. Un jour, montant sur une haute montagne, Jésus changea d’apparence devant ses disciples, qui le virent habité d’une glorieuse lumière. Je dis bien étonnant, parce que ce n’est tout de même pas banal de voir une telle transformation ! Et décalé aussi puisqu’une telle manifestation est unique dans l’Evangile ! Même les miracles les plus grands, ne laissaient pas voir une telle densité de surnaturel. L’orient plus contemplatif a aimé passionnément fêter ce mystère et c’est de là qu’il est passé aussi dans la liturgie de l’occident…

Thérèse d’Avila était enfant quand elle entendit le récit des martyrs catholiques qui, en mourant, montaient tout droit au Ciel. Alors, du haut de ses à ans, elle partit à pied d’Avila pour  aller chez « les Maures » pour y subir le martyr. Bien vite rattrapée par son oncle, elle lui déclara, Je veux voir Dieu !…  En fait tous les hommes, en cherchant passionnément à être heureux, à connaître le bonheur infini, cherchent en fait  à voir Dieu, qu’ils s’en rendent compte ou non… Le jour de la Transfiguration Jésus nous laisse un indice, pour ceux qui cherchent sincèrement, c’est en Lui que se trouve la vision de Dieu, et le bonheur infini ! Lui la Voie, la Vérité, la Vie ! Puissions nous tous découvrir ce mystère et passer notre vie à en vivre !

Pratique : Penser quelques instants à la vision de Dieu qui nous attend

Mercredi 5 août : Saint Marie Majeure

Salut, ô Mère sainte ; mère qui avez enfanté le Roi qui régit le ciel et la terre dans les siècles des siècles. Tiré de la liturgie du jour.

Nous fêtons aujourd’hui la plus grande basilique de Rome consacrée à la sainte Vierge, la basilique de sainte Marie Majeure. Elle remonterait à l’époque du Pape Libère (qui règna de 352 à 366) d’ou son nom encore de Basilique libérienne. Le bréviaire nous rapporte la charmante histoire de sa fondation avec la neige en tombant en plein mois d’août, et le songe du Patrice Jean et de son épouse, les avertissant de bâtir une basilique à l’endroit indiqué. Mais on ne trouve aucune trace de cette histoire avant le Moyen-âge… Cette église ancienne fut reconstruite sous le pontificat du Pape Sixte III qui la dédia à Marie qui venait d’être déclarée « Mère de Dieu » au récent concile d’Ephèse (431). Aujourd’hui elle est une des cinq Basiliques majeures, et le lieu principal de la dévotion à Marie à Rome, de nombreuses cérémonies de l’année se déroulent en ses murs (Le Pape y célèbre à Noël et à Pâques). Elle conserve les reliques de la crèche, et la célèbre icone à Marie « salus populi romani » (salut du Peuple romain).

La dévotion à Marie est très populaire dans le monde entier. Et à travers l’immense basilique sainte Marie Majeure de Rome, nous fêtons à la fois toutes ces églises consacrées à Marie, des plus grandes basiliques aux plus humbles chapelles, qui parsèment toujours nos pays, mais aussi toutes ces grâces de bénédiction et de protection qu’elle a répandu avec abondance et qu’Elle répand toujours aujourd’hui sur ceux qui l’aiment !  

Pratique : veillons à entretenir, établir ou reconstruire nos oratoires à Marie.

Mardi 4 août : Saint Dominique

prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, supplie, menace, en toute patience et toujours en instruisant. Tiré de la liturgie du jour.

L’Eglise regarde avec affection particulière ces fondateurs de grands ordres aux nombreux disciples et qui ont donné un si bel exemple à tous les chrétiens. Tel fut saint Dominique, fondateur des dominicains, un des plus importants ordres de l’histoire ! Il naquit en 1170 à Calahorra en Espagne, descendant de la noble famille des Gusman. Pendant sa grossesse, sa mère avait eu un songe étrange : Il lui avait semblé donner naissance à un petit chien extraordinaire tenant une torche dans sa gueule et qui embrasait tout l’univers ! Dominique étudia la littérature et la théologie et ses excellents résultats lui firent devenir chanoine régulier de la cathédrale d’Osma. Mais au cours d’un voyage en France où il accompagnait son évêque, il remarqua les ravages de l’hérésie cathare dans le sud de la France. Il fonda alors un ordre de religieuses consacrées à la prière et la contemplation, notamment à partir de jeunes filles cathares converties. Puis il fonda un ordre masculin consacré à la prédication de la vérité, et qui devait être aussi pauvre que les prédicants cathares. A peine fondé il demanda aux premiers dominicains de se répandre dans le monde, et ce pari, qui semblait fou, fit naître rapidement dans toute la chrétienté des couvents dominicains pour un profit considérable. Saint Dominique est réputé pour sa chasteté parfaite et son amour des âmes. On raconte de lui qu’il se levait souvent pendant la nuit et priait en disant : Seigneur, que vont devenir les pécheurs ? Il mourut, chargé de mérites, à Bologne, le 6 août 1221.

Saint Dominique voulait voir la vérité en face ! Il osa regarder le danger de l’hérésie et y porta remède, il osa regarder le danger où se trouvaient les pécheurs, et il en convertit par sa prière, il osa regarder l’ignorance religieuse de beaucoup de chrétiens, et il fonda un ordre consacré – aujourd’hui encore – à la prédication. Puisse-t-il nous garder aussi les yeux grands ouverts sur notre époque bien malade !

Pratique : Méditons quelques instants sur ce que nous pourrions faire pour l’Eglise