Mercredi 26 février : Mercredi des Cendres

Souviens-toi, Homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ! Formule par laquelle le prêtre impose les cendres.
 
Nous y voici ! Le carême commence bien aujourd’hui, en ce jour du mercredi des Cendres. Et il commence fort, par un jour de jeûne obligatoire pour tous de 18 à 60 ans… Jeûner – faut-il le rappeler ? – consiste à prendre un repas par jour, sans viande. On peut prendre un liquide le matin avec un peu de pain, et une légère collation au moment de l’autre repas (au séminaire nous prenions une soupe avec un peu de pain…). Autrefois tous les jours de carême étaient des jours de jeûne, mais suite aux adoucissements de la discipline antique, il n’en reste plus que deux obligatoires aujourd’hui, le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, raison de plus pour bien les observer !
Ce qui marque tout le monde, en ce jour, c’est le rite de l’imposition des cendres. Détail pratique : on n’est absolument pas obligé de garder la marque des cendres sur le front après la Messe ! Encore enfant, je n’osais pas toucher aux traces des cendres sur mon front, j’aurais eu l’impression de renier le Christ… Il y a plus de mille ans que ce geste d’imposition des cendres se pratique dans l’Eglise. Depuis le 4° siècle, on les imposait aux pécheurs publics qui devaient faire pénitence pendant quarante jours, et être réconciliés le Jeudi-Saint. Bientôt, de pieux fidèles – qui se reconnaissaient aussi pécheurs – se mêlèrent par humilité aux pécheurs publics, et la cérémonie s’étendit à tous. Recevoir les cendres, c’est donc affirmer publiquement que nous avons décidé d’entrer dans la pénitence du carême !
Souviens- toi, Homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ! Telle est la vérité ! Souviens-toi que tu es une créature ! Souviens- toi que tu es un pécheur ! Souviens -toi que Dieu t’appelle à purifier ton âme et à t’orienter vers Lui. Quelle que soit ton histoire passée, Dieu t’attend…

Pratique : Recevoir les cendres et (re)lire les belles oraisons de bénédiction.

Mardi 25 février : Saint Matthias, apôtre.

le sort tomba sur Mathias, et il fut associé aux onze Apôtres. tiré de l’épître de la Messe.

On ignore tout de la vie de saint Mathias, à l’exception du récit de son élection au premier chapitre des Actes des apôtres (c’est l’épitre de la Messe d’aujourd’hui). Mais celui-ci est vraiment riche d’enseignements ! Nous sommes Juste après l’Ascension, et avant que se produise la Pentecôte… Saint Pierre fait un discours à plus de cent frères, leur demandant de choisir un successeur au malheureux apôtre Judas, pour être témoin de la Résurrection de Jésus… On en trouve deux qui pourraient remplir la charge, le premier s’appelle Joseph, et est surnommé le juste, le second est notre Mathias. On se met en prière et on tire au sort l’élu du Seigneur et c’est Mathias qui est désigné pour remplacer Judas. On notera, en souriant, que le nom « Matthias » signifie « don de Dieu », et qu’il fut choisi par Dieu alors qu’il était le deuxième choix, au jugement des hommes, derrière le « juste » Joseph…

ça ne vous est jamais arrivé à vous, d’être déçu de ce que le Seigneur vous réservait dans sa Providence ? Déçu par un conjoint, un ami, un membre de sa famille, un prêtre, un évêque, et même, osons le dire sans crainte, par le Pape ? Moi, oui, pour être parfaitement honnête ! Et après… une déception est-ce la fin du monde ? Non, c’est plutôt une indication divine ! On trouve merveilleux Mère Térésa affrontant la pauvreté totale, le Padre Pio souffrant pour le salut des âmes, et le saint Curé d’Ars cloué des heures à son confessionnal ? Et on s’étonne d’avoir à porter sa part ? Are you serious ? comme disent les Américains…

Pratique : Aujourd’hui nous serons particulièrement disponibles à ceux que nous rencontrerons

Lundi 24 février : De la férie

Que toute la terre serve le Seigneur dans l’allégresse ! De la liturgie d’aujourd’hui.

Dés mercredi, nous devons attaquer nos efforts de carême ! Attendre un jour de plus, serait un jour perdu ! Pour entrer en guerre, nous devons connaître nos objectifs et les progrès que nous voulons faire. En un mot, fixons, dés aujourd’hui, nos résolutions de carême à appliquer dés mercredi, sans faute !

Pour vous aider dans votre carême l’Eglise indique trois efforts à réaliser. D’abord un effort de prière. Que ce carême soit d’abord un temps sacré, un moment vraiment religieux où l’on retrouve la joie d’aimer Dieu, de prendre du temps en sa présence ! Messes en semaine, chapelet ou rosaire quotidien, visite au saint Sacrement, heures d’adoration.. Il n’y a que l’embarras du choix pour les âmes qui veulent être généreuses…

Ensuite un effort de charité. Que vaudrait notre carême si nous gardions une brouille dans la famille, ou délaissions un proche dans la difficulté ou la solitude ? Sans forcément imaginer de grandes choses : Nous ne sourons jamais tout le bien qu’un simple sourire peut-être capable de faire (Mère Térésa)

Enfin un effort de pénitence. Dans toutes ses prières de carême, l’Eglise parle du jeûne. Ce n’est pas que pour les autres ! Ah, aussi ! De partout, parents, enfants, prêtres, on entend des critiques sur ceux qui regardent trop les écrans. Ce serait le fléau de notre époque ! Qu’en est-il pour vous ? Auriez-vous, par chance, échappé à cette dépendance ? Si non, vous savez ce qu’il reste à faire… Et merci, au passage, de jouer votre rôle de chrétien chargé de donner l’exemple à un monde qui en a cruellement besoin !

Et tout cela dans la joie, mes frères ! Quelle chance que le Seigneur nous donne la possibilité de lui prouver notre amour ! Que toute la terre serve le Seigneur dans l’allégresse !

Pratique : fixer nos résolutions de carême sur un bout de papier…

Dimanche 23 février : Dimanche de la Quiquagésime

Seigneur, que je voie !

Nous avons tous vu des mendiants, ils ne manquent pas dans nos villes ! Habillés misérablement, munis d’un petit carton indiquant le motif de leur détresse, ils vous demande votre aide d’un air suppliant… S’ils arrivent à nous inspirer de la pitié, ils recevront sans doute une petite pièce ou même un billet ! L’aveugle Bartimée qui fait la manche à la sortie de Jéricho connaît le métier, et quand Il apprend que Jésus passe tout prêt, il se met à crier,Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! On a beau lui dire de se taire, il s’en moque et continue à crier pour qu’on aie pitié de lui et qu’il obtienne ce qu’il demande.Seigneur, que je voie ! Et Jésus va le guérir.

Mes chers frères, retenons cette première leçon de l’Evangile, Dieu écoute toute nos prières n’ayons aucun doute là-dessus. Mais pourrions nous manifester un peu de persévérance dans nos demandes ? Sainte Geneviève pria toute une nuit pour protéger Paris des Huns, et sainte Monique pria vingt ans pour obtenir la conversion de son fils Augustin. Nous voulons obtenir quelque chose de Dieu ? Sachons y mettre le prix !

L’autre leçon de l’Evangile, c’est qu’une fois notre aveugle guéri, il se met à suivre Jésus en glorifiant Dieu ! Combien de fois je rencontre des gens qui me demandent de prier pour qu’ils obtiennent un travail, un conjoint, ou une augmentation ! Mais souvent ils m’avouent prier peu eux-mêmes, ne pas pratiquer la Messe le dimanche, ni suivre la vie chrétienne. Ah on voudrait tellement recevoir de Dieu, mais que donne-t-on en échange ? En ce dimanche nous devrions bien nous-mêmes reprendre la prière de l’aveugle de Jéricho : Seigneur, faites que je voie ! Que je voie ce qui vous attriste en moi ! Que je voie ce qui vous plairait que je fasse ! Je suis prêt à le faire !

Pratique : Demander à Dieu ce qu’Il souhaite de nous pendant ce carême

Samedi 22 février : Fête de la chaire de saint Pierre

Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon église, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle ! De la liturgie de la Messe de la chaire de Saint Pierre

L’histoire nous enseigne que dés le 3° siècle les fidèles de Rome, ou les pèlerins venus d’ailleurs, vénéraient la chaire de saint Pierre sur la voie Nomentane. C’est-à-dire un siège où saint Pierre se serait assis et qui symbolisait son autorité qui s’était exercée et fixée à Rome. Au 5° siècle est attestée une chaire de saint Pierre, cette fois au baptistère du Vatican, vénérable siège en bois recouvert de plaques d’ivoire. Cette vénérable relique fut transportée dans l’abside de la basilique saint Pierre, et enfermée à la Renaissance dans l’autel de la basilique par le Bernin ! Fêter la chaire de saint Pierre, c’est donc fêter l’extraordinaire cadeau de Dieu pour les hommes : l’assistance du Saint-Esprit sur son Eglise à travers saint Pierre et ses successeurs dans tous les siècles !

Disons aujourd’hui au Seigneur un immense merci ! Merci d’avoir protégé l’Eglise pendant les persécutions de l’empire romain durant trois siècles. Merci d’avoir gardé l’Eglise du poison de l’arianisme et de toutes les hérésies. Merci de l’avoir protégée de l’Islam belliqueux. Merci de l’avoir soutenu au milieu des guerres et des révolutions. Merci de lui avoir conservé la foi des apôtres, les prêtres, et les sacrements qui apportent la vie. Merci pour le Pape qui fut si souvent une lumière au milieu d’un monde obscur rempli de doute. Prions pour le Pape qui en a toujours besoin pour garder la fidélité !

Pratique : Une prière pour le Pape

Vendredi 21 février : De la férie

Soyez-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge, afin que vous me sauviez. De la liturgie du dimanche de la Quiquagésime

Le troisième tableau de notre temps de la Septuagésime est celui d’Abraham le croyant, et tout spécialement l’épisode du sacrifice de son fils Isaac. Cette page choquante de la Bible nous révèle les intentions de Dieu sur l’homme pécheur. Dieu dit (à Abraham) : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai… Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! ». L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils.

A cette époque où se pratiquaient les sacrifices humains rituels, Dieu marque une franche rupture : Lui ne veut pas la destruction des hommes ni son sang versé ! En revanche subsiste toujours dans le cœur de l’homme le souvenir de sa culpabilité, qui pourra l’effacer devant Dieu ? A travers le bélier pris dans les épines et qui sera offert à la place d’Isaac, les commentateurs de la Bible ont vu une annonce de Jésus, couronné d’épine, portant le bois de sa Croix, et se sacrifiant pour nous… Nous n’avions pas le pouvoir d’effacer nos péchés par nous même, mais Dieu le fera un jour pour nous… C’est pour nous et pour notre salut Qu’Il est descendu du Ciel… Ne l’oublions pas…

Pratique : Offrons les peines de notre journée en union avec Jésus pour le pardon de nos fautes

Jeudi 20 février : De la férie

Notre corps est attaché à la terre. Levez-vous, Seigneur, secourez-nous et délivrez-nous. De la liturgie du dimanche de la Sexagésime.

Après Adam et la réflexion sur le péché originel, le temps de la septuagésime évoque le patriarche Noé et l’épisode du déluge. Et c’est une histoire d’une violence extrême… Le Seigneur vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal… C’est ainsi que commence l’épisode ! Ainsi non seulement le péché est dans le cœur de l’homme, mais ce mal se développe et gagne du terrain de jour en jour, c’est un cancer ! Le récit biblique continue, implacable : … le Seigneur se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. Et le Seigneur dit: J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel ; car je me repens de les avoir faits. Dans le chapitre des mauvaises nouvelles, en voici une autre : Les péchés des hommes attirent sur eux la colère de Dieu, et le châtiment. Mais Noé trouva grâce aux yeux du Seigneur… Enfin un élément plein d’espérance ! L’arche, bientôt construite, sauvera l’humanité et rappellera aussi à tous combien Dieu protège ceux qui le cherchent.

Retenons la leçon de l’histoire de Noé. Combattons le péché, sinon il va se développer et deviendra de pire en pire ! Même si on est faible dans la tentation, même si on a l’impression de ne jamais y arriver, il faut lutter toujours avec détermination pour que cela ne s’aggrave pas… Et aussi parce que Dieu, nous le savons bien, récompensera toujours celui qui a confiance en Lui ! C’est ce que pensait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus quand elle écrivait : Si j’avais commis tous les crimes possibles, je garderai toujours la même confiance, car je sais bien que cette multitude d’offenses, n’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent !

Pratique : Commencer à réfléchir sur nos résolutions à prendre bientôt…

Mercredi 19 février : De la férie

dans mon affliction j’ai invoqué le Seigneur, et de son saint temple, il a entendu ma voix. De la liturgie du dimanche de la septuagésime.

Si vous ne souhaitiez n’entendre que des choses agréables, passez le temps de la Septuagésime ! En effet, dans ce temps, l’Eglise a décidé nous parler du péché et de ses tristes conséquences ! Et on commence avec l’histoire d’Adam et Eve.

La Bible rapporte qu’ils avaient été mis par Dieu dans le magnifique paradis terrestre. Mais qu’ils désobéirent à Dieu en mangeant du fruit défendu. Le résultat de ne fait pas attendre, ils sont punis par Dieu, chassés du paradis terrestre, connaissent désormais une existence marquée par le travail, la souffrance et la mort. Quelle terrible récit, quand on y pense !

Terrible oui, mais plein d’enseignement et de sagesse pour nous… Allons nous enfin comprendre combien le péché est grave ? Combien ses conséquences sont catastrophiques ? Pour nous et pour les autres ? Les saints savaient cela, tel le saint curé d’Ars dont un de ses anciens paroissiens disait : Quand il parlait du péché, alors il pleurait !

Et puis retenons aussi l’état de notre monde, celui d’après le péché originel, celui que nous connaissons. Un monde où flotte encore l’antique punition, un monde où nous ne pourrons éviter la maladie, la vieillesse, la souffrance et la mort ! dans mon affliction j’ai invoqué le Seigneur, et de son saint temple, il a entendu ma voix. Oui, nous le savons, après la chute, Dieu a parlé d’un Sauveur qui nous serait envoyé. Ce Sauveur nous donneras la force d’affronter ce monde, nous remplira d’espérance, et même de paix au milieu de nos peines.

Pratique : Réciter posément un acte de contrition

Mardi 18 février : De la férie, en certains lieux, sainte Bernadette

Priez pour moi, pauvre pécheresse ! Ses dernières paroles.

Le 7 janvier 1844 naquit à Lourdes Bernadette Soubirous, un an après le mariage de ses parents. Baptisée deux jours après sa naissance, elle connut dix années de vie joyeuse au moulin de Boly, que faisait tourner ses parents. A partir de 1854 les nuages s’amoncellent sur la famille avec de graves difficultés financières qui les mèneront dans un logement sordide, le cachot, pièce insalubre de 16 m². Bernadette est définitivement touchée par l’asthme. C’est à cette gamine souffreteuse de 14 ans qui ne connait pas son catéchisme que Marie choisira d’apparaître 18 fois entre le 11 février et le 16 juillet 1858. La sainte Vierge lui dira vous et aimera cette simple fille qui lui vouera une fidélité totale. Sainte Bernadette veut être religieuse et comprends que  sa vocation est d’entrer chez les sœurs de la charité de Nevers, ce qu’elle fera le 7 juillet 1866. Quitter Lourdes sera le plus grand sacrifice de sa vie, écrira-t-elle. Pendant 13 ans, sa vie religieuse sera plus semée d’épines que de roses, elle aura toujours en part la vie cachée et humble, mais fidèle. Fin 1878 sa santé décline, elle doit rester dans la chapelle blanche formée par son lit… Elle meurt le 16 avril 1879 à l’âge de 35 ans, son corps, trois fois exhumé, est découvert parfaitement intact. On peut encore le vénérer ainsi dans la chapelle des sœurs de Nevers.

Quelle vie étonnante que celle de Bernadette ! Cette enfant toute simple qui ne savait ni lire ni écrire, devint mondialement célèbre, bien malgré elle, du fait des apparitions de Lourdes. Dans son âme, tout laisse croire qu’elle vécut de la simple parole de la sainte Vierge : Vous prierez Dieu pour les pécheurs ! Elle avait tellement prié pour eux qu’en mourant elle s’identifiait à eux : Priez pour moi pauvre pécheresse ! Que du haut du Ciel, elle veille sur nous qui craignons trop peu le péché, et oublions la valeur du Ciel…

Pratique : Récitons posément un acte de contrition, pour nous et tous les pécheurs

Lundi 17 février : De la férie

Allez dire aux prêtres !

Ce matin du 2 mars, Bernadette a une apparition brève comme souvent au cours de la quinzaine que lui a demandée la Dame. Près de 3000 personnes sont présentes. Elle va trouver M. le curé Peyramale pour lui transmettre ce que veut cette Dame, et précisément ses deux demandes : Vous irez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et d’y faire bâtir une chapelle. Cette demande provoquera la colère de M. le curé Peyramale, et l’effroi de Bernadette, peu habituée à parler aux dignitaires. Décidément, difficile d’être messager de Dieu !

Je suis l’Immaculée-Conception !

La petite fille remonte les pentes du gave en courant… Nous sommes le jeudi 25 mars.

Ce matin, poussée intérieurement elle a, par trois fois, demandé son nom à la belle dame : Madame, voulez-vous avoir la bonté de me dire qui vous êtes ? Et la Vierge a répondu…, alors Bernadette court, tout en répétant les paroles de la dame, de peur de les oublier : que soy era…, que soy era… Elle se précipite chez le curé, et lui déclare tout de suite : que soy era immaculada counceptiou ! Que dis tu ? dit le curé, déjà énervé. Bernadette répond ; La Dame a dit : « que soy era immaculada counceptiou ». Le curé a un coup au cœur, il est bouleversé, lui qui est bon prêtre, et qui pousse ses fidèles à la dévotion à leur Mère du Ciel. Comment une enfant si jeune et ignorante de son catéchisme peut elle dire une chose pareille ? Parler d’un dogme précisé dans l’église voilà juste quatre ans… Tout était donc vrai ! Et Lourdes va commencer son rayonnement…

Puisque la sainte Vierge nous le demande, pensons à notre pèlerinage auprès d’Elle, selon nos possibilités…

Pratique : Disons notre chapelet aux intentions de Marie