Samedi 14 décembre : De la férie

Voici que je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, dit le Seigneur ; c’est de donner à chacun selon ses œuvres. (Antienne de la liturgie du 2° dimanche d’Avent).

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivit qu’à l’âge de 14 ans, elle fut transportée par la lecture d’un livre de l’abbé Blaise Arminjon : « Fin du monde présent et mystère de la vie future ». Dans cet ouvrage, l’abbé imagine l’arrivée des saints dans le Paradis et Dieu qui s’écrie alors : Maintenant mon tour ! Sur terre c’était le tour de ses saints d’aimer Dieu, et ils ont souffert la persécution, le mépris, les pénitences, les longues veilles pour Lui… Mais une fois au Ciel, c’est le tour de Dieu, et la récompense sera celle d’un Dieu, infinie et merveilleuse ! Cette pensée encouragera puissamment sainte Thérèse. Morte à 23 ans seulement, elle laissera l’exemple d’une vie remplie d’amour et de générosité…

 Et nous, l’idée de Dieu qui nous donnera à chacun selon ses œuvres pourrait elle nous faire bouger ? Penser que Dieu, qui voit tout, récompensera chaque bonne action, chaque moment de générosité, chaque pardon, chaque sacrifice… Penser aussi à tout le temps perdu qui aurait pu être tellement mieux employé, penser à la tristesse d’une vie tiède et sans amour, penser à la folie des hommes qui vivent si facilement dans l’illusion et l’oubli de leur destinée… A mon humble avis, cela mérite réflexion.

Pratique : Faire un examen de conscience sur le temps perdu

Vendredi 13 décembre : Sainte Lucie

Sainte Lucie est une vierge sicilienne de la ville de Syracuse, morte martyre au 3ème siècle, sans doute lors de la persécution de Dioclétien. Le bréviaire nous rapporte qu’après avoir obtenu la guérison de sa mère, elle distribua ses grands biens aux pauvres. Apprenant cela, celui à qui on l’avait fiancée contre son gré la dénonça comme chrétienne. On la persécuta alors longuement pour qu’elle renonce à sa foi, mais elle resta fidèle et mourut d’un coup d’épée… Cependant, il faut remarquer que les enseignements du bréviaire reposent sur les Actes de sainte Lucie, lesquels semblent de peu de valeur historique… En revanche, son culte est attesté très anciennement : nous la prions au Canon romain dans une suite de vierges martyres : Félicité, Perpétue, Agathe, Lucie, Agnès, Cécile et Anastasie… ce qui indique l’immense popularité de ces vierges martyres auprès des premiers chrétiens.

Pourquoi aimaient ils tant ces Vierges martyres ? C’est qu’ils étaient émerveillés de voir des femmes, réputées fragiles et soumises, capables de donner leur vie pour Jésus-Christ.  Est on émerveillé encore aujourd’hui ? Quand tant de chrétiens ne veulent plus de la morale catholique, doutent du célibat des prêtres, et de l’intérêt de consacrer toute sa vie à Jésus-Christ… Plus que jamais leur exemple est précieux !

Vendredi de la deuxième semaine de l’Avent

Sur les nuées du ciel, le Seigneur va venir avec toute sa puissance ! (antienne du 2° dimanche d’Avent)

Bien souvent, dans la liturgie de l’Avent, on évoque la venue de Jésus à la fin des temps, quand Il viendra sur les nuées du Ciel. Ne vous en étonnez pas ! C’est bien cela que nous attendons aujourd’hui, nous autres, hommes du 21° siècle… Et combien de fois Jésus nous a averti dans l’Evangile ? Vierges folles et vierges sages, serviteur qui reçoit un talent et doit le faire fructifier au retour de son maître, annonce prochaine d’un voleur… « surtout faites attention à ne pas oublier cette venue, à ne pas vous endormir ! » Hélas, les hommes d’aujourd’hui n’écoutent toujours pas l’Evangile et s’occupent surtout des affaires de ce monde… Qui acceptera de veiller et d’attendre le Seigneur ?

Pratique : Aujourd’hui faisons notre devoir quotidien avec courage.

Jeudi 12 décembre : De la férie, mémoire de ND de Guadalupe

Jeudi 12 décembre : De la férie, en certains lieux ND de Guadalupe

Nous sommes au Mexique, un samedi 9 décembre 1531. Un indien pauvre de 57 ans, Juan Diego, baptisé quelques année auparavant, se rendait de Tolpetlac, où il logeait, à Mexico pour y fréquenter l’église et suivre son cours de catéchisme. Arrivé près de la colline de Tepeyac, au nord-ouest de Mexico, il entend une musique ravissante venant de la colline. Il se dirige vers le sommet de la colline et voit une dame resplendissante de lumière qui lui dit : Sache et comprends bien, le plus humble de mes fils, que je suis la toujours vierge Sainte Marie, Mère du Vrai Dieu pour qui nous existons, du Créateur de toutes choses, Seigneur du ciel et de la terre. J’aimerais qu’une église soit érigée ici, rapidement, afin que je puisse vous montrer et vous donner mon amour, ma compassion, mon aide et ma protection, parce que je suis votre mère miséricordieuse, à vous, à tous les habitants de cette terre et à tous ceux qui m’aiment, m’invoquent et ont confiance en moi. J’écoute leurs lamentations et je remédie à leurs misères, leurs détresses et leurs peines… Juan Diego doit aller porter ce message à l’évêque… lequel ne se presse pas d’obéir ! La sainte Vierge renverra Juan Diego à l’évêque trois fois encore, et pour la dernière apparition, le 12 décembre, elle lui demandera, comme preuve, de prendre dans son Tilma (habit pauvre) des magnifiques roses qui fleurissaient là miraculeusement en plein hiver. Quand Juan Diego ouvrit son Tilma devant l’évêque, les fleurs tombèrent à terre et on vit apparaitre l’image de la dame du Ciel sur le pauvre vêtement… Après les apparitions il y eut un formidable mouvement de conversion : 10 ans plus tard, 9 millions d’indiens sur 12 étaient devenus catholiques !  La chapelle demandée fut bâtie, et accueille encore chaque année quelque 10 millions de pèlerins, ce qui en fait le premier sanctuaire marial au monde. Elle conserve le Tilma de Juan Diego, miraculeusement conservé 481 ans après les faits, et arborant toujours l’image de la Vierge dont l’impression sur le tissu défie toute explication scientifique…

En ce temps de l’Avent, prions beaucoup la sainte Vierge. Qu’Elle nous conduise à Jésus !

Jeudi de la deuxième semaine de l’Avent

Notre Seigneur va venir dans toute sa puissance. Il remplira de sa lumière les yeux de ses serviteurs ! (antienne du deuxième dimanche d’Avent)

Il y a celui qui attend et celui qui n’attend pas. Il y a celui qui est plein d’enthousiasme et celui qui est plein d’ennui. Il y a celui qui est illuminé par Dieu et celui qui vit dans l’obscurité des biens de ce monde. De quel coté voulez vous être ? Ayez pitié de votre âme qui à soif de lumière… N’oublions pas de demander humblement, comme le fait cette antienne, que le Seigneur remplisse de sa lumière nos yeux trop habitué à l’atmosphère de ce monde… Il y va de notre bonheur !

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons à prier Notre-Dame de Guadalupe

Mercredi 11 décembre : Saint Damase

Celui qui met un frein à la fureur des flots, Dont la force donne la vie à la graine qui sommeille, Qui délivra Lazare des chaînes de la mort, Et rendit son frère à Marthe au bout de quatre jours. Le Christ, c’est là ma foi sincère, me ressuscitera des morts, moi Damase. Epitaphe composée pour lui-même par le pape saint Damase

Damase naquit à Rome au début du 4ème siècle. Après avoir longtemps servi la papauté, il fut lui-même élu pape en 366 et il règnera jusqu’en 384. L’époque de Damase est celle de la paix pour l’Eglise après trois siècles de persécution. Damase en profitera pour travailler assidument à son rayonnement ! Il luttera contre l’hérésie arienne, puissante à son époque. Il fera établir, par saint Jérôme, un texte sûr pour les saintes Ecritures : la célèbre Vulgate. Il développera la liturgie de l’Eglise aussi. Enfin il entoura de soin les dépouilles des martyrs, recherchant leurs dépouilles, les faisant ensevelir dans dignes tombeaux, et ornant de vers leurs sépultures. Il mourut presque octogénaire et fut enseveli dans l’Eglise saint Laurent in Damaso, construite par ses soins.

Damase aimait et vénérait les saints martyrs qui avaient illuminés l’Eglise des temps passés. Cela l’a conduit à la sainteté… Vénérons nous aussi les saints et grands chrétiens qui nous ont précédés, pour qu’ils nous aident à marcher sur ce chemin !

Mercredi de la deuxième semaine de l’Avent

Eclairez, Seigneur, nos cœurs pour préparer la route à votre Fils unique, afin que sa venue nous permette de vous servir avec une âme pure. Oraison du 2° dimanche de l’Avent

Comprenez vous cela ? Les hommes savent tous qu’ils devront mourir un jour. Tous voient bien les limites des biens matériels d’ici bas. Tous rêvent d’un bonheur parfait et d’une joie qui ne finit pas… Mais peu comprennent qu’ils sont fait par Dieu et pour le voir un jour… Quel mystère que cette obscurité des cœurs !

Eclairez, Seigneur, nos coeurs… Par votre lumière montrez nous la vérité, donnez nous le gout des choses du Ciel, que nous utilisions les secondes de notre vie dans la quête d’un amour vrai !

Pratique : Visitons aujourd’hui une église, la maison de Dieu.

Mardi 10 décembre : De la férie

Bientôt apparaîtra le Seigneur , non Il n’aura pas menti : s’il se fait attendre patiente, car il viendra et sans tarder ! (De la liturgie de l’Avent)

S’il se fait attendre… C’est le moins qu’on puisse dire ! Même si on ignore le nombre exact d’années qui se sont écoulée entre Adam et Eve, et Jésus, cela se chiffre certainement en milliers d’années… Pourquoi si longtemps ? Pourquoi notre doux Seigneur a-t-il tant tardé à venir éclairer les hommes ?

Les savants chrétiens des siècles passés se sont posés la question, et ils ont répondu ceci : D’abord que le Seigneur a fait patienter les hommes pour qu’ils comprennent qu’ils avaient vraiment besoin d’un Sauveur. Quant on voit combien le péché peut nous dominer, quand on remarque que tous les hommes ont été touchés par cette peste, quand on souffre dans le monde marqué par ce mal, alors on veut vraiment en sortir, on se met à crier : Seigneur venez à notre aide ! Et on est prêt à accueillir le Sauveur…

L’autre raison est toute aussi profonde : Celui qui allait venir de la part de Dieu n’était pas n’importe qui ! Dieu enverrait d’abord Noé, l’homme fidèle au milieu d’un monde corrompu, puis Abraham, capable de quitter sa famille et son pays à l’appel de Dieu, puis Moïse qui verrait Dieu face à face et sortirait le peuple juif de la captivité de l’Egypte, puis le roi David le grand roi de son peuple, puis les prophètes plein de vigueur pour le royaume de Dieu, jusqu’à saint Jean-Baptiste qui impressionnait tous les juifs de son temps pour son courage… Tous ces grands hommes feraient comme un cortège au Sauveur que Dieu donnerait au monde, pas un simple homme, pas même un ange du Ciel, mais Dieu le Fils, en personne, venu dans le monde…

Attendons avec sagesse quand Dieu nous fait attendre, et faisons grandir en nous le désir de le recevoir !

Pratique : Faisons ce soir notre examen de conscience : faisons nous vraiment confiance à Dieu ?

Lundi 9 décembre : De la férie

Pendant la première semaine, la pensée de Dieu qui vient sur terre nous a émerveillés. Pour cette deuxième semaine, entrainons-nous à l’attendre !

Es-tu celui qui doit venir, ou devons nous en attendre un autre ? (Parole de saint Jean-Baptiste tirée de l’Evangile du 2° dimanche de l’Avent)

Quand on lit la première partie de la Bible, c’est-à-dire l’histoire de tous ceux qui ont vécu avant Jésus, quelle surprise ! Mais on L’a attendu fidèlement pendant des siècles ! Depuis le péché originel et les premiers habitant de la terre, depuis Noé et les patriarches qui entendirent Dieu leur parler et qui Lui obéirent. Depuis Moïse et le peuple juifs qui reçurent la loi ancienne si difficile à suivre, depuis les juges, les rois, les prophètes qui exhortaient le peuple à rester fidèle à Dieu, jusqu’à saint Jean-Baptiste… Tout ce petit monde attendait que se réalise la promesse de Dieu et qu’apparaisse enfin ce Sauveur.

Des siècles de fidélité, et nous ? Nous qui avons connu la visite de Notre Seigneur et pouvons si facilement l’approfondir. Jésus le fait clairement remarquer aux apôtres : Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu… Nous qui avons vu et entendu, pourquoi si peu d’intérêt pour ses paroles, si peu de curiosité sur sa vie ? Profitons de l’Avent pour nous reprendre. Choisissons un livre qui nous parle de Dieu, relisons notre missel, demandons dans la prière que se rallume en nous le désir de Dieu, et Dieu répondra ! Que le souvenir de nos glorieux anciens ravive un peu notre tiédeur !

Pratique : Choisir un bon livre pour le temps de l’Avent

Dimanche 8 décembre : Fête de l’Immaculée-Conception

Le Seigneur m’a revêtu des vêtements du salut : et il m’a entouré des ornements de la sainteté, comme une épouse parée de ses bijoux… Introït de la fête de l’Immaculée-Conception

Les catholiques de tous les temps ont toujours compris qu’en la sainte Vierge Marie, Dieu avait réalisé de grandes choses, plus que pour aucun autre habitant de cette terre. Les paroles de l’Evangile sont trop claires : pleine de grâces, bénie entre toutes les femmes, Toutes les générations me diront bienheureuse… Et puis ce n’est rien moins qu’un ange envoyé de Dieu qui vient déclarer ces merveilleuses paroles et s’incliner devant Marie ! Il revint à Pie XI, dans la bulle « Ineffabilis Deus » du 8 décembre 1854 de préciser la foi de l’Eglise de toujours : Marie est l’Immaculée-Conception, celle qui n’a pas connu la tache originelle depuis le premier instant de son existence.

Comprenez vous la force de cette définition ? Dans notre monde le péché est si fort et dominant et il cause tant de tristesse. Mais alors apparaît une créature sans tache, toute belle, toute lumineuse de la beauté de Dieu… Avec Marie apparaît un monde nouveau, vainqueur du mal. Rien qu’en regardant Marie, notre sœur humaine, les hommes retrouvent l’espérance : Nous aussi nous pouvons vaincre le mal. Regarde l’étoile, Invoque Marie, si tu la suis, tu ne crains rien ! Disait saint Bernard

Dans sa bulle, Pie IX explique pourquoi il a voulu proclamer cette définition, et les fruits qu’il en attendait : Un renouveau dans l’Eglise et une dévotion plus grande des fidèles envers Marie. C’était un malin, ou plutôt un homme de Dieu ! Il fut entendu au-delà de toute espérance quand la sainte Vierge apparut à Lourdes quatre ans plus tard, se définissant comme l’Immaculée-Conception, et déclenchant les fruits attendus par Pie IX. Combien d’hommes sont passés à Lourdes et on été transformés ? Des millions sans doute… Soyons nous même malins ! Pensons à offrir quelque chose à Marie en ce jour, et aussi demandons lui ce qui nous tient à cœur.

Pratique : Pourquoi ne pas dire le rosaire en entier en ce jour de Marie ?

Samedi 7 décembre : Saint Ambroise

Le Christ est tout pour nous ! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin ; si la fièvre te brûle, il est la source ; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice ; si tu as besoin d’aide, il est la force ; si tu crains la mort, il est la vie ; si tu désires le ciel, il est le chemin ; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière… Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon : bienheureux l’homme qui espère en lui !   Saint Ambroise.

Ambrosius Uranius Aurelius naquit à Trèves vers 340, dans une illustre famille romaine. Le bréviaire raconte l’anecdote étonnante de son élection à l’épiscopat : Il rentre dans la cathédrale de Milan, envoyé par le préfet, pour calmer l’émeute des chrétiens qui se déchiraient sur le choix du prochain évêque. Il fait un discours exhortant à la paix, et là, un enfant s’exclame : Ambroise évêque ! Et tous de reprendre l’acclamation ! De simple catéchumène qu’il était, il devint donc évêque de Milan le 7 septembre 374. Son épiscopat fut une lumière incroyable pour toute son époque. Sa bonté était celle d’un pasteur, et sa porte était toujours ouverte à celui qui voulait le rencontrer. Sa force aussi fut proverbiale quand il refusa l’entrée de la cathédrale à l’empereur Théodose, coupable d’un massacre. David a bien péché lui aussi… essaya de dire Théodose. Tu l’as imité dans la crime, imites-le donc dans sa pénitence ! fut la réponse. Il fit beaucoup pour la liturgie de Milan, en écrivant et faisant chanter des hymnes, et nous lui devons la coutume de chanter les psaumes alternativement en deux chœurs. Son rayonnement amena la conversion de saint Augustin. Il écrivit de nombreux livres qui firent de lui un des quatre grands docteurs de l’occident ! Il mourut le 4 avril 397, un samedi saint, en priant les bras étendus en forme de Croix…

Homme fort et bon, savant et dévoué, pieux et aimant la paix, Ambroise nous rappelle tout le bien que nous pourrions faire si nous étions nous aussi des saints…

Samedi de la première semaine de l’Avent

Nous croyons au Dieu qui est né, à l’enfant d’une Vierge sainte ; qui porta les péchés du monde et siège à la droite du Père. Passage d’une hymne de saint Ambroise

Nous n’avons rien mérité, ni vous ni moi. Nous n’avons pas mérité que le bon Dieu décide de pardonner tous les péchés du monde. Nous n’avons pas mérité qu’Il vienne en personne sur notre terre. Nous n’avons pas mérité qu’Il nous aime à ce point. Mais nous sommes heureux de sa bonté pour nous. Sa miséricorde nous émerveille et nous remplis d’espérance. Comment pourrions nous encore manquer de courage ? Fortifiez les mains languissantes, prenez courage et dites : Voici notre Dieu viendra et il nous sauvera ! (liturgie de l’Avent)

Pratique : Pensons à remercier le Seigneur des grâces de notre vie

Vendredi 6 décembre : Saint Nicolas

Ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs… (légende de saint Nicolas)

Saint Nicolas fut un saint évêque d’une popularité incroyable au moyen-âge, au témoignage de saint Thomas d’Aquin. Rome, à cette époque, comptait quelques 60 églises qui lui étaient dédiées. Il est bien difficile aujourd’hui de trier dans les récits de sa vie, ce qui est vrai de ce qui serait une pieuse exagération… Il naquit à Patara en Cilicie (actuelle Turquie) vers 270. Nicolas aimait à secourir les pauvres et les affligés, il sauva ainsi trois jeune filles de l’immoralité en leur faisant porter la somme d’argent dont elles manquaient pour leur dot. De même, par son intervention et ses prières, des marins furent sauvés de la mer déchainée, et trois officiers furent graciés d’une injuste accusation. Cette dernière histoire fut à l’origine de la gracieuse légende des trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs… tués et mis dans le saloir puis ressuscités par St Nicolas. Il fut choisi comme évêque de Myre, et assista au Concile de Nicée qui condamna Arius. Il mourut le 6 décembre 350 et son corps fut enlevé de Myre par des marchands qui conduisirent ses reliques à Bari en 1087. A Bari, comme un signe de sa grande charité, une huile bénéfique sort de ses ossements… Aujourd’hui encore, c’est au jour de sa fête que l’on célèbre Noël dans les pays germaniques : Saint Nicolas visite les enfants en compagnie du père fouettard, et ils distribuent les cadeaux aux méritants et les punitions aux désobéissants !

N’oublions pas la charité envers les pauvres qui plaît tant à Dieu, pardonne les péchés, et donne une si belle réputation à l’Eglise dans le monde.

Vendredi de la première semaine de l’Avent

En ces jours là, les montagnes distilleront la douceur et les collines feront couler le lait et le miel ! (Tiré de la liturgie de l’Avent).

L’antienne que nous venons de citer est un modèle de la poésie si touchante de l’Avent. Quelles images extraordinaires ! Quand le Messie viendra sur notre terre, on verra « des montagnes où coule le vin doux et des collines gorgées de lait et de miel »… Autrement dit, ce sera un temps où la bonté de Dieu se répandra exceptionnellement sur notre terre.

N’est ce pas ce qui s’est passé à Noël ? A Noël Dieu se fait notre frère, tout proche de nous, Il se fait notre ami, en se livrant aux hommes comme un enfant fragile. A Noël Dieu manifeste une bonté incroyable qui fait chanter les anges : Paix sur la terre à ces hommes que Dieu aime tant ! Souvenons nous, surtout dans les moments d’épreuves, que la bonté de Dieu est sans limite

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons à réparer, par une bonne action, le mal que nous aurions pu commettre.

Jeudi 5 décembre : De la férie

Voici que des jours viennent, dit le Seigneur, et je susciterai à David un germe juste. Un roi règnera, il sera sage et rendra le jugement et la justice sur la terre. Et voici le nom dont on l’appellera : le Seigneur notre juste ! (Tiré de la liturgie de l’Avent)

Un des dons mystiques les plus impressionnants du saint curé d’Ars fut de lire dans les âmes de ceux qui venaient le voir. A une jeune fille qui venait le consulter sur son désir d’entrer au couvent, il répondit, non vous serez mariée ! A une dame torturée par le suicide de son mari, il lui dit qu’entre le pont et l’eau, il s’était tourné vers Dieu,  il rappelait aussi aux pénitents les péchés qu’ils avaient oubliés…

Bien plus que le saint Curé d’Ars, Jésus voyait dans les âmes et connaissait tout le passé de chacun, ses secrets présents, et même son avenir avec une clarté totale : le Seigneur notre juste ! L’Evangile nous le montre lisant clairement dans le cœur des pharisiens, parlant à Nathanaël d’évènement passés intimes, annonçant l’avenir du monde à ses apôtres, et impressionnant les docteurs juifs par sa sagesse à l’âge de 12 ans…

Pensez à cela quand vous viendrez devant la crèche, l’Enfant Dieu connaît toute notre vie, inutile de rien dissimuler devant lui… Pensez qu’aucune noirceur ne l’a empêché de venir sur cette terre, aucune de nos lâchetés ne l’a découragé. Il est venu en pleine connaissance de cause pour donner une espérance à ce monde embrumé. Lui laisserons nous la chance de nous transformer ? Dés maintenant ?

Pratique : Penser à se confesser pour bien lancer l’Avent