Jeudi 12 septembre : fête du saint nom de Marie

La fête du saint Nom de Marie fut instituée par le Bienheureux Pape Innocent XI, en mémoire de la victoire miraculeuse des armées chrétiennes sur les envahisseurs turcs à Vienne en 1683. Le premier sens de la fête d’aujourd’hui est donc d’abord une action de grâce pour la protection de Marie au cours des siècles, Elle est vraiment le secours des chrétiens ! L’autre sens qui ne manquera pas de nous toucher est le nom particulier qui fut donné à celle que nous fêtons aujourd’hui : Marie. Le sens exact du Myriam hébreu se perd dans la nuit des temps, mais les recherches les plus poussées ont indiqué que ce mot pouvait signifier soit souveraine, soit protectrice, ce qui rejoint assez étonnamment les deux  titres (mère et Reine) que la piété des chrétiens à donné à Marie depuis la nuit des temps… La touchante ferveur médiévale, à travers saint Bernard, pensait que Marie signifiait étoile de la mer. Cette conviction fut l’occasion d’un immense élan d’affection dans un magnifique sermon (qui nous touche encore aujourd’hui) du moine cistercien envers celle qu’il aimait profondément. Remarquons aussi que Myriam était le nom de la sœur d’Aaron, appelée la prophétesse dans le livre de l’Exode, celle qui chantait la victoire sur les égyptiens et qui accompagnait Moïse dans la libération du peuple de Dieu !

Le saint Curé d’Ars avait voulu placer dans un cœur suspendu au cou de la statue de la sainte Vierge de l’église d’Ars, un papier avec tous les noms de ses paroissiens… Si nous prions Marie, nous avons aussi nos noms dans son cœur !

Pratique : Assister à la Messe en l’honneur de Marie

Mercredi 11 septembre : de la férie

Il y eut un grand combat dans le ciel, Michel et ses anges combattaient contre le dragon… L’histoire des anges n’est pas un long fleuve tranquille ! La Bible nous évoque en quelques mots l’histoire d’un combat, extrême et violent, entre deux groupes d’anges et qui se solda par la déroute du Diable, Satan, et de tous ses sbires. Que s’était-il donc passé? D’un coté, l’un des plus beaux anges, Lucifer (celui qui porte la lumière) s’était révolté, entrainant après lui tout un groupe d’anges ; ils combattaient dorénavant l’œuvre de Dieu. De l’autre, Michel (qui veut dire en hébreu : Qui est comme Dieu !) prenait la tête des anges restés fidèles au Seigneur et chassait du Ciel Satan et ses alliés…

Pour quelqu’un de peu formé dans la foi, ce combat pourrait paraître ancien et de peu d’intérêt pour nous… sauf que ce combat violent se continue de nos jours et sur notre terre ! Quiconque visite le pauvre presbytère d’Ars peut voir, par exemple, le lit du saint Curé portant des traces de feu : Il subissait les assauts de Satan, furieux de le voir ruiner son empire… Pour nous, prions d’abord pour demander au Seigneur la force dans la tentation qui ne nous épargnera jamais, et aussi pour éviter l’esprit du monde : nous savons qui l’inspire…

Pratique : réciter la prière à saint Michel Archange

Mardi 10 septembre : saint Nicolas de Tolentino

Les parents de saint Nicolas de Tolentino n’arrivaient pas à avoir d’enfants, ils firent donc un pèlerinage à saint Nicolas de Bari, et ayant été exaucés par la venue d’un fils, ils l’appelèrent Nicolas. Nicolas naquit à saint Ange, ville des marches d’Ancône, vers 1245. Il fut surnommé de Tolentino, du fait de son long séjour dans cette ville. Dés l’enfance il montrait des signes de grande sainteté, n’hésitant pas à jeuner au pain et à l’eau, dés l’âge de 7 ans. Ayant choisi de se consacrer à Dieu, il fut nommé chanoine, mais il entendit un jour un sermon d’un ermite de saint Augustin qui développait ces paroles de la Bible : N’aimez pas le monde car le monde et ses plaisirs passent, et il décida de tout quitter pour entrer dans cet ordre austère. Très fidèle à sa règle, il édifiait ses frères par la profondeur de sa prière. Dans les derniers mois de son existence, il entendit le chant des anges et répétait alors souvent la parole de saint Paul : Il me tarde de mourir et d’être réuni au Christ. Il mourut à la date qu’il avait prédite, le 10 septembre 1306.

Tant de saints ont été bouleversés par une parole de la Bible ou d’entendre un sermon… Sommes nous assidus à écouter cette parole ?

Pratique : lire paisiblement un passage de l’Evangile.

Lundi 9 septembre : de la férie

Permettez-moi de dire un mot de la fête d’hier que le dimanche nous a empêché de fêter : la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie.

Habituellement l’Eglise fête le jour de la mort des saints, qu’elle appelle le dies natalis (le jour de la naissance au Ciel). Mais il y a deux exceptions à cette règle : la sainte Vierge Marie et saint Jean-Baptiste, c’est-à-dire les deux qui, à leur naissance, n’avaient pas le péché originel : Marie en avait été exempte dés le premier instant de sa Conception et Jean-Baptiste en avait été purifié dans le sein de sa mère… Cette fête apparaît au 7° siècle et le Pape Serge 1er la dota d’une procession. Le sens de cette fête est bien clair : nous remercions pour le don merveilleux de Marie ! Puisque Marie deviendra la Mère du Sauveur, sa naissance marque donc une immense joie et un immense espoir pour l’humanité, tout comme les premiers rayons de l’aube annoncent le soleil à celui qui espère la fin de la nuit…

Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? Demandait la sainte Vierge à Bernadette de Lourdes. Si c’est l’usage de faire un cadeau lors des anniversaires, nous trouverons sans peine, à partir des paroles de Marie ci-dessus, ce qui peut Lui faire plaisir !

Pratique : Un sacrifice en l’honneur de la Vierge Marie

Dimanche 8 septembre : 13° Dimanche après la Pentecôte

Les neuf autres, où sont-ils ? Dans l’Evangile de ce jour, nous voyons dix lépreux s’approcher de Notre Seigneur, lequel les envoie se montrer aux prêtres, et les guérit sur le chemin. Mais un seul d’entre eux, samaritain de surcroit, rebrousse chemin pour remercier le Seigneur de la guérison obtenue…

Beaucoup de commentateurs développent cet Evangile en expliquant que nous devons  apprendre à mieux remercier le Seigneur pour tous ses bienfaits. Cependant comment peut-on reprocher aux lépreux guéris de ne pas revenir sur leur pas puisque c’était le commandement de Jésus Lui-même ! Remarquez aussi qu’à l’époque du Christ, un lépreux n’était pas seulement quelqu’un atteint d’une terrible maladie, c’était socialement un exclu… En effet, la loi juive demandait qu’il ne soit pas admis dans la vie normale du Peuple élu tant qu’un prêtre n’avait pas dûment constaté la guérison de leur chair. Ainsi il me semble comprendre que le Seigneur faisait découvrir à ces lépreux que l’amour de Dieu était bien plus grand que ce qu’ils croyaient et venait chercher les pauvres au delà de toute exclusion et toute loi. Un seul a compris que Dieu l’avait touché et aimé, tout lépreux qu’il était, et il est revenu… émerveillé ! Pour les autres, le Seigneur ne pouvait que dire : Où sont-ils ? La même parole que Dieu disait en constatant la fuite d’Adam dans le jardin terrestre… Quand comprendrons nous que Dieu veut notre amour ? Combien de visite devra-t-Il nous faire pour que notre cœur lépreux, vaincu, ou plutôt guéri, lui donne l’amour qu’il attend et une vraie louange ? Tard je t’ai aimée, Beauté cachée! soupirait saint Augustin… Pour nous, ne perdons pas notre temps !

Pratique : Relire l’Evangile de ce dimanche

Samedi 7 septembre : de la férie

Dans ses nombreuses conférences, le Père Derobert, fils spirituel du Padre Pio aimait raconter le premier entretien qu’il eut avec le stigmatisé du Gargano : Après la confession le Padre Pio lui demande : Crois-tu a ton ange gardien ? Il répondit : Euh… je ne l’ai jamais vu ! Padre Pio lui adressa alors une claque retentissante, lui montra un point derrière lui et lui dit : Regarde bien, il est là et il est très beau ! Le Père Derobert se retourna et ne vit rien. Mais en regardant à nouveau le Padre Pio, il vit le reflet de l’ange dans son œil…

Il est très beau ! c’est à peu près ce que dira aussi Lucie de l’ange de Fatima : un jeune garçon d’environ 14 ou 15 ans, d’une grande beauté, plus blanc que neige et que le soleil rendait transparent comme s’il était en cristal… Nous autres hommes sommes fait d’un corps et d’un esprit, et notre corps est bien limité. L’ange, lui, est un pur esprit nous dit la doctrine chrétienne, et si nous voyions ces anges, nous serions surpris de leur pureté, de leur unité, et de leur puissance… Puisse la pensée de la beauté des anges nous pousser à consacrer plus de temps à la vie de notre esprit par l’étude et la prière!

Pratique : un moment de lecture spirituelle

Vendredi 6 septembre : de la férie

Le mois de septembre étant consacré aux saint Anges (avec spécialement la fête de saint Michel Archange le 29), nous parlerons d’eux lors des prochains jours de férie de ce mois.

Un Père de l’Eglise remarquait qu’il était difficile de lire un passage de la Bible sans y trouver un ange ! Pour ne parler que de quelques exemples de la vie du Seigneur, Il y a un ange lors de l’Annonciation et l’Incarnation de Jésus, une multitude d’ange le jour de sa naissance, un ange lors de sa passion, deux anges pour sa Résurrection et autant pour l’Ascension ! Dieu a voulu créer ces êtres de lumière, et les a associé à la marche de notre monde, c’est une vérité de notre foi…

Mais si notre Bible nous révèle cette importance et cette influence de ces anges dans notre monde, pourquoi ont-ils aussi peu de place dans nos vies ? On en trouve encore pas mal qui craignent les mauvais anges, les démons, mais si peu qui prient les bons anges ! Eux pourtant, dont le Seigneur nous dit qu’ils contemplent la face du Père dans le Ciel, pourraient nous apporter la lumière qui manque si souvent à nos vies…

Pratique : Une prière à son Ange gardien

Jeudi 5 septembre : saint Laurent Justinien

Laurent naquit à Venise dans l’illustre famille des Justiniani en 1381. Il fut de ces enfants pieux qui semblent avoir compris l’amour de Dieu dés leur jeune âge. Très tôt il sut que le Seigneur l’appelait à la vie consacrée et il chercha dans quel institut il Lui plairait le mieux. Il entra donc à 19 ans chez les chanoines de saint Georges in Alga, et, là-bas, il multiplia les pénitences à la recherche d’une vie parfaite. Il aimait mendier pour le couvent au risque de se faire repousser, sa générosité pour les pauvres était intense, tout comme les longues heures de prières auxquelles il s’adonnait. Remarqué par le Pape Eugène IV, il fut nommé évêque et Patriarche de Venise. Dans cette ville, très luxueuse à l’époque, il garda un train de vie très humble, refusant les nombreux serviteurs que sa charge lui aurait valu, en disant que sa nombreuse famille était les pauvres du Christ ! Il lutta contre la mondanité tant dans son peuple que dans le clergé, et le Ciel fit savoir que les prières du Patriarche avaient particulièrement protégé Venise. Quand il sentit sa fin prochaine, il se fit coucher sur son simple lit en disant : Je vais à vous, O bon Jésus  ! Sa mort, le 8 janvier, fut entourée de faits miraculeux, on entendit le concert des anges, et son corps resta intact pendant deux mois.

A la suite du Seigneur, saint Laurent Justinien n’aimait pas la mondanité chez les fidèles ni chez prêtres. Mes biens cher frères, n’ayez pas peur quand on vous traitera de bigots, c’est toujours parmi ceux-ci que le Seigneur prendra ses saints ! disait le saint Curé d’Ars. Reste à savoir si nous voulons plaire plus à Dieu qu’au monde…

Pratique : acceptons les humiliations de la vie sans rien dire…

Mercredi 4 septembre : de la férie

J’imagine sans difficulté votre état d’esprit à l’occasion de cette rentrée. Sans doute avez-vous d’immenses désirs pour l’année à venir, l’envie de changer le monde et de faire pour Dieu des folies ! Ce qu’on fait les plus grands saints : pèlerinages, pénitences, longs temps de prières, générosités immense, rien ne vous paraît trop grand. Voilà d’excellentes dispositions !

Mais si j’osais interrompre votre ferveur, deux décisions me paraissent urgentes à prendre avant d’envisager le reste : D’abord d’ORGANISER votre année : Que voudriez vous avoir fait à la fin de celle-ci ? Nous devons tous prévoir de vrais temps de prière, quelques bonnes lectures, un dévouement pour le Royaume de Dieu. Et marquer tout cela sur un carnet ! Rien de pire que les grands projets qui ne sont pas inscrit sur un bout de papier : ils nourrissent un certain romantisme de la vie… et n’ont jamais rien réalisé !

Ensuite, de nous tourner vers Marie pour lui demandant de garder nos résolutions. Il y a plusieurs fêtes de la Vierge ce mois : le 8, le 15 (et le 19 apparitions de la Salette), pourquoi ne pas offrir à Marie, lors d’une Messe d’un de ces jours, nos résolutions de l’année ? Je suis chargée de prier sans cesse, pour vous autres, vous n’en faites pas cas… Paroles de la Vierge Marie à la Salette

Pratique : prendre et écrire nos résolutions pour cette année

Mardi 3 septembre : saint Pie X

Joseph Sarto naquit à Riese, un village de la Vénétie, en 1835, deuxième de dix enfants. Enfant très pieux et brillant intellectuellement, il désirait se faire prêtre, mais sa famille n’était pas assez riche pour lui payer le séminaire alors il bénéficia d’une bourse offerte par le patriarche de Venise et de l’aide de son curé, et il entra au séminaire de Padoue où il fut ordonné prêtre huit ans plus tard. Son premier poste fut vicaire à Tombolo, il y déploya une charité incroyable auprès de son troupeau. Ensuite, il fut nommé curé de Salzano, on raconte qu’une délégation de paroissiens vint se plaindre à l’évêché qu’on avait nommé un curé bien trop jeune ! L’évêque sourit et leur répondit qu’ils verraient bien… Et quand leur curé partit au bout de 9 ans, ce fut un concert de plainte de voir partir celui qui avait tant apporté à la paroisse ! Nommé ensuite Chanoine à Trévise et directeur spirituel du séminaire, il continua son apostolat visiblement béni de Dieu. Léon XII le remarqua et le nomma, malgré ses protestations d’indignité, évêque de Mantoue, et neuf ans plus tard cardinal Patriarche de Venise. En 1903 il fut élu Pape et en 11 ans de gouvernement, tout en vivant aussi pauvrement qu’il avait vécu, il apporta un renouvellement profond et un bien considérable dans l’Eglise : Renouvellement du catéchisme, du chant grégorien, mise en chantier du droit canonique, appel à la sainteté des prêtres, condamnation du modernisme qui menaçait gravement l’Eglise, institution de communion fréquente et précoce pour les enfants… Il mourut le 20 août 1914, on pense de douleur, devant la guerre mondiale qui s’ouvrait.

C’était sa foi profonde qui menait saint Pie X dans ses directives pour l’Eglise ; à un prélat qui lui demandait pourquoi il voulait abaisser l’âge de la communion pour les enfants, il répondit qu’il voulait que le bon Dieu soit premier dans l’âme des enfants et qu’Il les éclaire le plus tôt possible ! Avons nous cette sagesse pour nous même?

Pratique : Pensons à communier aujourd’hui en l’honneur de ce pape qui voulut tellement que les catholiques reçoivent souvent leur Seigneur dans l’Eucharistie.