Vendredi 3 mai : De la férie, mémoire des saints martyrs Alexandre, Evantius, Théodule et Juvénal

Vous aurez remarqué que l’on fête beaucoup de martyrs au temps pascal. Il y a là sans aucun doute un clin d’œil de la liturgie qui nous montre la puissance de la Résurrection. Pour nous aussi la puissance de Pâques devrait nous mener à cette vie nouvelle caractérisée par le don de soi…

Aujourd’hui où nous fêtons une simple mémoire de saints, dont trois sont martyrs. Souvenons-nous simplement qu’ils étaient de chair et d’os, tout comme nous… D’où la profonde réflexion de saint Augustin :Si Isti, si istae, cur non Ego? (Si celui-ci (l’a fait), si celle-ci (l’a fait), pourquoi pas moi ?)

Pratique: La générosité du quotidien

Jeudi 2 mai : Saint Athanase

Avec saint Athanase, nous fêtons un champion de la vraie foi ! Athanase, naquit en orient vers 295. Comme Diacre puis comme évêque d’Alexandrie, il lutta de toutes ses forces contre l’hérésie Arienne. Cette hérésie, très puissante à cette époque, refusait de reconnaître la divinité du Christ. Son opposition résolue à cette hérésie, lui valut cinq fois l’exil, et même l’excommunication par une faiblesse du Pape Libère. Plus tard, il fut rétabli sur son siège et gouverna saintement son église. Il mourut, après plus de 50 ans de lutte, le 2 mai 373.

Saint Athanase, tout comme sainte Jeanne d’Arc ou Padre Pio, ont eu à mener de rudes combats, fomentés parfois par des hommes d’Eglise… A notre époque où règne la confusion doctrinale (Tant de prêtres sont ouvertement contestataires de la doctrine catholique… !) demandons à saint Athanase la fidélité dans la foi, la charité, et dans le combat pour l’Eglise!

Pratique: Demander souvent au Seigneur d’être  toujours fidèle à la foi.

Mercredi 1er mai : Saint Joseph artisan

La fête de saint Joseph artisan, nous laisse un sentiment mitigé… C’est le Pape Pie XII, en 1955, qui transféra l’antique fête du patronage de saint Joseph en cette fête de saint Joseph artisan dans le but de christianiser la fête « du travail » du premier mai, et pour orienter le monde ouvrier vers l’Eglise. Personne ne peut contester la générosité du geste, … ni non plus l’échec pastoral de cette tentative ! Cette fête sera aussi sévèrement jugée par les liturgistes qui refuseront, à juste titre, que la liturgie soit utilisée comme un instrument pastoral modifiable à volonté…

En revanche, je trouve extrêmement intéressante la méditation sur le sens chrétien du travail. Travailler nous apprend la vie, l’effort, et devient vite l’expression du meilleur de soi-même. Pas étonnant que Notre Seigneur et saint Joseph nous en aient donné l’exemple ! Regardez une cathédrale du moyen-âge – fruit du travail de tous les habitants – que dit elle ? Que la foi profonde de leurs bâtisseurs les ont poussé à travailler incroyablement pour dire leur amour de Dieu. Qu’ils ont travaillé aussi dans le but de laisser aux générations futures un témoignage de la beauté de ce qu’il vivaient. Puissions nous, nous aussi, laisser une cathédrale derrière nous…

Pratique : Travailler particulièrement bien aujourd’hui !

Mardi 30 avril : Sainte Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne naquit 25 mars 1347, dernière d’une famille de 25 enfants ! Ses parents étaient pieux, mais elle dut leur résister pour rester fidèle à son appel intérieur à la virginité. Elle prit, comme tertiaire, l’habit de saint Dominique. Catherine eut un rayonnement incroyable sur toute son époque (jusqu’aux Papes de son temps !) et fut une des femmes les plus célèbres de tout le moyen-âge. Sa mortification était impressionnante, ainsi que ses extases et ses miracles. Elle reçut la grâce des stigmates qui restèrent cependant invisibles, selon son désir. Elle faisait tellement de conversions par ses enseignements, que le Pape de l’époque lui avait attribué plusieurs prêtres pour l’accompagner et absoudre ceux qui voudraient se convertir! Sans avoir jamais étudié (elle ne savait même pas lire…) elle eut une étonnante sagesse et fut même nommée docteur de l’Eglise. Elle mourut le 29 avril 1380.

Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… Ose dire le bréviaire à son sujet ! Voilà qui devrait nous rendre sainement jaloux… Si seulement cela pouvait être vrai pour nous aussi! Reste à essayer… au moins aujourd’hui!

Pratique: être bon pour tous ceux que nous rencontrerons

Lundi 29 avril : saint Pierre Martyr

tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus subiront la persécution ! Tiré de l’épitre de la fête de Saint Pierre de Vérone

Saint Pierre de Vérone, appelé aussi saint Pierre Martyr, naquit à Vérone de parents infectés de l’hérésie cathare. Cependant il eut la joie, dés sa jeunesse, de s’attacher à la foi catholique avec une grande force, si bien que, vers ses sept ans, un oncle qui essayait par tous les moyens de le détourner de la vraie foi ne put y parvenir. Il entra plus tard à Bologne dans l’ordre des Dominicains, et y mena une vie d’une grande pureté, pratiquant une austère pénitence. Sa vie parfaite lui donnait une grande force dans la prédication, et beaucoup accouraient pour entendre sa parole et se convertissaient. Encourant la colère des Cathares, il fut frappé par un d’eux par deux violents coup d’épée qui le tuèrent le 6 avril 1662. Avant de mourir, sa grande foi lui donna la force d’écrire sur le sol avec son sang le mot Credo !

La foi est une précieuse lumière : elle nous dit la vérité sur notre vie, sur le monde, sur l’éternité… Comment accepter alors qu’on puisse la trafiquer, la combattre, empêcher son rayonnement naturel dans notre société ? Aujourd’hui comme hier, il faut que se lèvent des témoins courageux, ne craignant pas la persécution, pour le plus beau des idéaux : dire aux hommes la vérité qui peut les sauver !

Pratique : Connaissons-nous et récitons nous chaque jour le Je crois en Dieu ?

Dimanche 28 avril : Dimanche in albis, fête de la Miséricorde.

Ce dimanche est très riche. La liturgie nous rappelle que nous devons être fidèles à la foi comme les martyrs l’ont été. Elle dit aussi l’amour maternel de l’Eglise pour ceux qui viennent d’être baptisés. Notre Seigneur, dans ses apparitions à sœur Faustine, demanda que ce dimanche fut spécialement consacré à fêter sa miséricorde infinie : Elle nous fait vraiment vivre !

De l’Evangile je retiendrai deux choses : – d’abord que c’est le dimanche (le premier jour de la semaine est le lendemain du sabbat pour un juif…)  que Jésus apparaît à ses disciples une première fois sans Thomas. La deuxième fois, avec Thomas, c’est encore un dimanche que Jésus vient, et il répand ses bénédictions à chaque visite… Le dimanche est bien le jour du rendez-vous avec le Seigneur. Si vous voulez sa bénédiction, vous savez où la trouver ! – ensuite, beaucoup aiment à répéter qu’ils sont comme saint Thomas, et ne croient que ce qu’ils voient. Mais c’est oublier que Jésus-Christ reproche à saint Thomas de n’avoir pas cru à la parole des apôtres ! Ceux à qui le Seigneur a donné sa propre mission à continuer ! Bien plutôt Jésus proclame bienheureux ceux qui croiront sans avoir vu d’apparitions. Puisque cette béatitude est à notre portée, n’y manquons pas…

Pratique : Le chapelet de la miséricorde divine de sœur Faustine

PS : Il se récite ainsi, sur un chapelet traditionnel : Sur les gros grains du Notre Père (1 fois) : Père Eternel, je vous offre le Corps et le Sang, l’Ame et la Divinité de votre Fils bien-aimé, Notre Seigneur Jésus Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier. Sur les petits grains du Je vous salue Marie (10 fois) : Par Sa douloureuse Passion, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entier. A la fin (3 fois) :
Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, Ayez pitié de nous et du monde entier”

Samedi 27 avril : Samedi de Pâques

Le samedi de l’octave de Pâques est appelé aussi samedi in albis, car c’était le jour où les nouveaux baptisés quittaient la robe blanche du baptême qu’ils avaient gardée toute la semaine (albis veut dire blanc). Les liturgistes pensent aussi que pour illustrer cette cérémonie, on a choisi l’évangile de la résurrection qui décrit les vêtements du Christ ressuscité gisants par terre. L’évangile insiste aussi beaucoup sur le rôle de saint Pierre (que saint Jean laisse passer en premier…) : conseil aussi aux néophytes de rester fidèles dans la foi professée par Pierre et ses successeurs.

Nous ne portons plus de robe blanche, sauf peut-être dans notre âme purifiée par la confession et la communion pascale… Veillons à conserver cette nouvelle beauté et l’éclat divin bienfaisant qui va avec !

Pratique : Un moment d’écoute de chants religieux pour rejoindre le ciel.

Vendredi 26 avril : Vendredi de Pâques

L’Evangile de ce jour nous parle de la dernière apparition de notre Seigneur à ses disciples. Juste après, le Seigneur montera au ciel. Il les bénit et les envoie en mission.
Sa dernière promesse me retient particulièrement: Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin du monde! Heureuse Eglise qui bénéficie d’une telle promesse…

Même si les chrétiens paraissent parfois peu sympathiques (Qu’en pensez-vous?), même si l’Evangile paraît difficile à pratiquer, même si la dureté du cœur des hommes est extrême, peu importe ! Le Seigneur est présent pour nous et au milieu de nous.
C’est notre joie, notre espérance et notre consolation. Au milieu de vies trépidantes, savons-nous nous arrêter un instant sur cette présence aimante du Seigneur? C’est l’assurance immédiate de la paix. Essayez, juste pour voir…

Pratique : penser au Seigneur proche de nous.

Jeudi 25 avril : Jeudi de Pâques

Dans l’évangile d’aujourd’hui, saint Jean nous montre l’apparition du Seigneur propre à sainte Marie-Madeleine (Jn 20, 11-18). Des commentateurs remarquent que cette apparition est chargée de tendresse. – Marie Madeleine reste près du tombeau à pleurer, alors que les autres apôtres sont repartis : C’est une âme embrasée d’amour pour son Maître. – Le Seigneur lui apparaît et l’appelle par son prénom : Myriam ! Marie-Madeleine répond par un surnom plein d’affection pour son Maître : Rabbouni ! Ce que pourrait se traduire par « Petit Maître !» (une formule affectueuse). – Marie Madeleine est envoyée vers les frères pour leur annoncer la résurrection de Jésus ; elle est un peu l’apôtre des apôtres !

Une seule phrase reste mystérieuse : ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père !Il faut dire que Jésus est ressuscité pour une vie nouvelle. Il enseigne donc à Marie Madeleine que c’est par le cœur et par l’amour qu’elle le retrouvera ! Avons-nous compris, la leçon à Marie-Madeleine ? Alors nous saurons qu’il faut prendre le Seigneur par l’amitié et le dévouement !

Pratique : Se dévouer au cours de la journée.

Mercredi 24 avril : Mercredi de Pâques

L’Evangile de ce jour continue les récits des apparitions de Jésus à ses disciples.
La troisième apparition du Seigneur, selon saint Jean, eut lieu au bord du lac de Tibériade. Après une nuit où les apôtres travaillent sans rien prendre, un homme sur le bord s’approche des pécheurs et leur indique de jeter le filet à droite de la barque.
C’est une nouvelle pêche miraculeuse: 153 poissons sont pris! Et les apôtres de reconnaître le Seigneur, qu’ils rejoindront le temps d’un repas…

Remarquez bien les 153 poissons! C’était, croyait-on dans l’antiquité, le nombre des peuples de la terre. Et alors Notre Seigneur indiquait à saint Pierre que l’Eglise devrait aller dans le monde entier et toucherait tous les peuples. L’ordre de mission est clair… l’avons nous compris, reçu, le vivons nous à notre place ?

Pratique: Savons nous parler de la foi à ceux que Dieu a mis sur notre route ?