Samedi 13 juillet : De la sainte Vierge au samedi

Le troisième conseil pour garder la ferveur est : L’examen de conscience.

Les permanences de confession sont souvent l’occasion de rencontres étonnantes : Récemment une dame avec sa petite fille me voit dans la cathédrale, avec l’étole violette au coup devant le confessionnal, et me demande : Mais on se confesse encore dans l’église ? Sur ma réponse affirmative, elle expliqua à sa petite fille que pour se confesser, on se mettait à genoux dans ce meuble et qu’on devait dire ses péchés au prêtre… Cette dame mettait le doigt sur un vrai problème : on ne se confesse plus assez de nos jours ! La cause de cela ? Parce que les catholiques ont perdu le sens du péché… Pour éviter ce danger, faisons l’examen de conscience : Passons un bref instant, le soir, pour examiner le bien et le mal commis au cours de la journée. C’est la meilleure manière de ne jamais s’habituer à ce mal et de savoir parfaitement quoi dire pour la prochaine confession !

Faire un examen de conscience est simple : on regarde les péchés qu’on a pu faire envers Dieu, envers les autres, et envers soi-même, et on termine par un acte de contrition et la résolution de faire mieux le lendemain. Saint Isidore se désespérait de ne pas faire de progrès dans l’étude, quand il vit, au bord d’un puits, que l’eau qui tombait régulièrement sur la pierre y avait creusé un sillon. Si une simple goutte d’eau à pu entamer cette pierre, se dit-il, mes efforts répétés arriverons bien à me donner la science. Et à force d’efforts, il devint un grand savant ! Notre examen de conscience nous fera certainement aussi réaliser de grands progrès !

Pratique : un examen de conscience

Vendredi 12 juillet : saint Jean Gualbert

Jean Gualbert naquit près de Florence vers l’an 995. Il devait devenir militaire quand un de ses parents tua son frère unique Hugues. Peu après, un Vendredi-Saint, Jean avec sa troupe de soldats trouva le meurtrier, et celui-ci se jeta à terre les bras en croix. Troublé, Jean lui pardonna et entré dans une église pour prier, il vit le crucifix incliner trois fois la tête dans sa direction. Cette épisode acheva de le convaincre de donner sa vie au Seigneur dans un monastère. Après quelques années de vie religieuse, il fonda lui-même l’ordre de Vallombreuse, une branche des moines bénédictins. Il participa fortement à la réforme de l’église du 11° siècle, empestée par le fléau de la simonie (achat des ministères ecclésiastiques). Il mourut au monastère de Passignano près de Florence, le 12 juillet 1073.

Saint Jérôme, que nous lisons au bréviaire en ce jour, a de fortes phrases sur le pardon : … On peut alléguer une excuse et dire que l’on n’est pas en état de jeûner, de garder la virginité, de distribuer ses biens aux pauvres. Mais quand il s’agit d’aimer ses ennemis, on ne peut fournir de pareilles excuses ; vous ne pouvez pas dire : je ne puis pas aimer mon ennemi ! Alors ne tardons pas d’obéir à la demande du Seigneur sur ce point…

Pratique : Donnons aujourd’hui vraiment notre pardon à ceux qui nous ont offensés.

Jeudi 11 juillet : de la férie

Passons au deuxième conseil pour garder la ferveur : Le silence !

Il ne faut pas beaucoup d’expérience de la vie pour comprendre que le silence est nécessaire à celui qui réfléchit, à celui qui vit un grand amour, et à celui qui écoute… C’est bien le cas du chrétien qui veut vire un grand amour de Dieu… Il cherchera à garder le silence, surtout au milieu de ce monde qui ne fait que prôner un divertissement bruyant et effréné.

Les Pères du désert avaient le culte du silence comme le raconte cette histoire : Théophile, l’archevêque d’Alexandrie, vint un jour à Scété. Les frères qui étaient réunis, demandèrent à l’abbé Pambo de dire quelques mots à l’évêque pour l’édifier. Mais il répondit :  » S’il n’est pas édifié par mon silence, il ne le sera pas par mes paroles ». Rien à rajouter… pour aujourd’hui je me tais, c’est promis !

pratique : aimer le silence

Mercredi 10 juillet : Les sept saints frères martyrs et saintes Rufine et Seconde.

C’est bien neuf saints que nous fêtons aujourd’hui : Tout d’abord sept frères martyrs, vers l’an 162 à Rome. Le préfet usa de tous les stratagèmes possible pour les amener à sacrifier aux dieux, mais ils demeurèrent fermes, aidés par les exhortations de leur mère. Ils furent martyrisés les uns après les autres, pour essayer de fléchir leur constance, mais ils restèrent toujours fermes dans la foi. Quatre mois après c’est leur mère, sainte Félicité qui subissait le même martyr. Ensuite nous fêtons encore deux martyrs qui étaient sœurs de sang : Sainte Rufine et sainte Seconde. Ces vierges romaines vécurent un siècle après les précédents et refusèrent le mariage car elles avaient voué leur virginité à Jésus-Christ. Rufine fut le première a être battue de verges, mais seconde récrimina que l’honneur du martyre lui revenait aussi. Les deux furent alors décapitées.

Rome célèbre aujourd’hui, parmi ses nombreux martyrs, quelques uns des plus édifiants. On ne sait qui il faut le plus admirer, entre les sept frères totalement fidèles, les deux sœurs qui désirent ardemment témoigner de leur amour pour le Seigneur, ou encore cette mère forte entre toutes ! La liturgie de la Messe a choisi cette dernière, à travers l’épitre qui loue la femme forte, et l’Evangile où Jésus proclame que sa vraie famille est constituée de ceux qui font la volonté de Dieu ! Que le Seigneur nous donne une vraie générosité !

Pratique : Ne nous permettons pas une plainte en ce jour…

Mardi 9 juillet : de la férie

Dans le cours de spiritualité que je donnais aux séminaristes de première année, il y avait un chapitre qui s’intitulait : les aides de la vie spirituelle. C’est-à-dire l’ensemble des moyens, simples et efficaces pour assurer notre ferveur. Je profiterai alors des prochains jours de férie pour vous expliquer cela…

Le premier conseil était : avoir une règle de vie !

Vous savez sans doute que tous les monastères suivent un règle, un descriptif plus ou moins minutieux des occupations qu’il faut accomplir quotidiennement. C’est ce que je vous invite à faire vous aussi, à votre manière… Prévoir un minimum de prières, une bonne lecture, quelques acte de courage à pratiquer chaque jour devrait être normal pour celui qui veut aimer Dieu en vérité, et qui connait trop par expérience notre tendance à la paresse ! Lors des apparitions de la sainte Vierge à La Salette, la dame demanda aux enfants : Faites-vous bien votre prière, mes petits? « Pas guère, Madame » répondirent-ils. Ah! mes petits, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous qu’un Pater et un Ave Maria (un Notre père et un Je vous salue) quand vous ne pourrez pas mieux faire. Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage… Mais la Sainte Vierge est-elle écoutée ?

Pratique : Prévoir notre prière quotidienne

Lundi 8 juillet : saint Elisabeth du Portugal

Dieu très clément, parmi tant d’autres qualités éminentes, vous avez donné à la bienheureuse reine Élisabeth la vertu d’apaiser les fureurs de la guerre : accordez-nous, par son intercession, qu’après avoir, pendant cette vie mortelle, joui de la paix, que nous vous demandons humblement, nous parvenions aux joies éternelles.          Oraison de la Messe de sainte Elisabeth

La sainte Reine ! Tel fut le surnom que la piété populaire donna à sainte Elisabeth. Elle naquit en 1271 dans l’illustre famille royale d’Aragon. Sa naissance fut l’occasion d’un si grande joie qu’elle fit se réconcilier son père et son grand-père, fâchés jusque-là.  Eduquée dans la piété elle se fit remarquée très tôt par la perfection de sa vie, ce qui, en cette époque où l’on recherchait la sainteté, la rendit attrayante à une grand nombre de prétendants. Elle épousa finalement le roi Denys du Portugal, et se révéla non seulement une bonne épouse et une mère fidèle, mais aussi une vraie mère pour tout le peuple. Elle jeûnait la moitié de l’année et aimait par dessus tout s’occuper des pauvres. Le Seigneur manifesta le plaisir que lui causait cette conduite charitable en changeant les pièces qu’elle portait aux pauvres en belles roses, en plein hiver ! Enfin sa grande sainteté lui faisait facilement obtenir la paix entre ceux qui étaient dans la discorde.  A la mort de son mari, elle se retira au couvent des clarisses de Coimbra, c’est là qu’elle mourut le 4 juillet 1336.

Nous aimons tous la paix, mais ne savons pas vraiment comment la conserver toujours ! Sainte Elisabeth nous indique la réponse qu’elle a, elle même, trouvé : c’est quand l’âme est profondément unie à Dieu que la paix s’y repose… Dans l’âme unie à Dieu, c’est toujours le printemps… aimait dire le saint curé d’Ars. Connaissons-nous ce secret des saints ?

Pratique : veiller à garder la paix

Dimanche 7 juillet : 4° dimanche après la Pentecôte

Va vers le large, et jetez vos filets !

Tout le monde connaît l’histoire de la pèche miraculeuse racontée dans l’Evangile de ce dimanche quand Notre Seigneur commande à saint Pierre de partir pécher… Nos ancêtres en ont forgé une coutume qui dure encore de nos jours : à chaque Pape élu, on lui confectionne un nouvel anneau, l’anneau dit « du pécheur », qui représente saint Pierre en train de jeter ses filets ! Cet anneau est un des insignes de la fonction du Pape, et il est détruit à la mort de son possesseur (Après la renonciation de Benoît XVI, pour la première fois, on l’a conservé ! ). Va vers le large et jetez vos filets ! commande donc le Seigneur

En bons scrutateurs de l’Evangile, vous aurez remarqué que si le Seigneur commande à saint Pierre de conduire tout le monde en eaux profondes : Va vers le large ! Il demande bien à tous ceux qui sont là (jetez ) de participer à la pèche. Ainsi, sous la direction du Pape, tous les chrétiens doivent travailler à l’évangélisation du monde… Sommes nous conscients de cette demande du Seigneur ? Là où le Seigneur nous a placés, pour notre famille, nos collègues de travail, nos amis, c’est à nous d’indiquer le chemin de Dieu, par nos paroles et surtout nos exemples ! Quel rayonnement aurait l’Eglise si tous les chrétiens s’y mettaient vraiment… On en rêve !

Il est vrai que cette pèche là est bien plus difficile que la pèche au coup sous un parasol, assidument pratiquée par nos contemporains… Même quand on a travaillé toute la nuit et qu’on voudrait se reposer ; même quand le travail parait déplacé où voué à l’échec ; il faut être toujours prêt à l’appel du Seigneur. Mais que le résultat est magnifique : voir nos frères se tourner vers Dieu et grandir en beauté ! Alors, finalement, ça vous dirait de vous mettre à la pèche ?

Pratique : Pour qui pourrions-nous jeter le filet aujourd’hui ?

Samedi 6 juillet : de la férie, mémoire de sainte Maria Goretti

Sainte Maria Goretti est une extraordinaire icone de la pureté et de la charité catholique. Elle naquit le 16 octobre 1890, à Corinaldo en Italie, dans une famille pauvre et très pieuse, et eut la tristesse de perdre son père à l’âge de 10 ans. Très pieuse elle-même et très dévouée, elle faisait l’admiration de tout le village qui se cotisera pour lui offrir sa robe de première communion qu’elle fera à 12 ans. Mais dans la famille voisine, il y a Alessandro Serenelli, garçon de 20 ans, porté à l’impureté et qui nourrit de mauvaises pensée à son égard… Maria n’ose pas parler des avances qu’il lui fait, évite de se trouver seule avec lui et se réfugie dans la prière. Mais le 5 juillet 1902 Alessandro l’entraine dans une pièce pour la violenter. Alessandro, Dieu ne veut pas ces choses là! Si tu fais cela tu iras en enfer ! Lui dit-elle. Furieux de la voir résister, Alessandro la poignarde avec un poinçon. Transporté à l’hôpital, elle y décèdera le lendemain après avoir communié. Au prêtre qui lui demande si elle pardonne elle répond ces paroles magnifiques, parmi les plus belles jamais prononcées par un saint : Oui, pour l’amour de Jésus, je pardonne. Je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu lui pardonne, car moi, je lui ai déjà pardonné ! Sa prière fut exaucée, Alessandro, condamné à trente ans de prison, se convertit suite à une apparition de Maria Goretti. Il demanda pardon pour le mal qu’il avait commis, vécut le reste de sa vie dans la pénitence comme serviteur dans un couvent, assista à la Messe de béatification de Maria, et mourut en 1970… Prions pour que les chrétiens, spécialement les jeunes aient encore l’idéal de la pureté

Pratique : Veillons à la pureté dans toute notre vie

Vendredi 5 juillet : saint Antoine-Marie Zaccaria

Antoine Marie Zaccaria naquit à Crémone dans le milanais au début du 16° siècle. Il manifesta une grande piété dés l’enfance, n’hésitant pas à secourir les pauvres. Comme il étudiait pour devenir médecin, le Seigneur manifesta qu’il l’avait choisi pour être médecin des âmes, à son service. Devenu prêtre il se consacra aux délaissés, et à tous ceux qui désertaient la religion. Sa bonté exceptionnelle le fit surnommer le père et l’ange de sa ville natale. Bientôt il réunit quelques disciples pour fonder la congrégation des clercs réguliers de saint Paul, appelés aussi Barnabites. Sa congrégation, remplie de l’esprit missionnaire comme saint Paul, eut des fruits magnifique en prêchant la Croix du Seigneur et la dévotion à l’Eucharistie (la dévotion des quarante heures d’adoration avant le carême vient d’eux). Il mourut en 1539, ayant superbement travaillé pour le Seigneur, âgé de 36 ans seulement !

Saint Antoine Marie Zaccaria fut un des ces nombreux saint qui enflammèrent la dévotion des fidèles et produisirent un grand renouveau de l’Eglise en Italie au 16° siècle. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans notre monde d’aujourd’hui ? Si le Seigneur nous trouvait avec un vrai amour des pauvres, avec la dévotion à la Croix de Jésus et l’esprit de sacrifice, aiment immensément Jésus dans l’Eucharistie, je crois que nous verrions encore de ces miracles…

pratique : la bonté pour ceux que nous croiserons

Jeudi 4 juillet : de la férie

Puisque l’été arrive et que nous sommes un jour de férie, parlons d’un sujet qui nous passionne tous : Les vacances !

Savez vous que la Bible nous invite au repos ? Tout d’abord dans le récit de la création du monde : La Genèse décrit Dieu comme créant le monde en 6 jours, puis 7° jour, Dieu se reposa de toute le travail qu’Il avait fait ! Et bien plus, puisque Dieu s’est reposé le samedi, ce sabbat restera, dans l’Ancien Testament, comme le jour saint de la semaine pendant lequel il sera interdit de travailler… Notre Seigneur aussi invite au repos au chapitre 6 de saint Marc. Les apôtres viennent de rentrer de mission, et Jésus leur dit : Venez vous-mêmes à l’écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Et la Bible précise que : … les visiteurs  étaient si nombreux que les apôtres n’avaient pas même le temps de manger. Pas de doute, il est bien de se reposer !

Nous acceptons bien volontiers que notre vocation n’est pas d’être une bête de travail ; mais l’idéal serait de ne pas oublier que nous ne sommes pas non plus faits pour être des bêtes de plage… Non, nous sommes faits pour l’infini et notre vocation est de devenir enfants de Dieu… Si nos vacances pouvaient être au service de ce beau projet !

Pratique : Préparer la dimension spirituelle de nos vacances…