Vendredi 24 mai : De la férie

L’agneau pascal

Le symbole de l’agneau pour Pâques nous vient de l’Ancien Testament. Au moment de quitter la captivité de l’Egypte, Dieu avait demandé que les Hébreux prennent un repas en habit de voyage et mangent un agneau par famille. On ne devait briser aucun os de cet agneau, et son sang devait être répandu sur les montants des portes pour protéger de l’ange exterminateur… La fête de Pâques, avec le repas pascal, était alors devenue la principale fête de la liturgie  juive. Quand saint Jean-Baptiste désignera Jésus comme l’Agneau de Dieu, celui qui vient enlever les péchés du monde, il indiquait que l’agneau du repas était un symbole de Jésus Lui-même, qui serait sacrifié sans que ses os soient brisés, pour sauver les hommes. Le livre de l’Apocalypse désigne 28 fois Jésus glorieux dans le Ciel sous le titre de l’Agneau, ainsi il est devenu naturellement un symbole du Seigneur ressuscité dés l’art primitif et plus particulièrement au haut moyen-âge.

Aujourd’hui encore, il est de coutume de manger, à Pâques, de l’agneau rôti ou en gâteau. Si l’on ajoute à ce qui précède, que l’agneau est un animal particulièrement doux qui n’oppose pas de résistance à celui qui le persécute, comment ne pas veiller particulièrement à la douceur en ce temps de Pâques ?

Pratique : la douceur pour ceux avec qui nous vivons

Jeudi 23 mai : De la férie

Un autre symbole tout à fait pascal est la sonnerie des cloches. En signe de deuil on ne sonne pas les cloches à partir du jeudi saint, mais le soir de la veillée pascale on fait sonner ces cloches à toute volée. La cloches est un symbole de joie, ainsi on sonne les cloches de l’Eglise après chaque baptême: Il y a un nouveau membre dans la famille ! La cloche est encore utilisée pour avertir et appeler ! A Pâques il s’est passé quelque chose d’extraordinaire… La cloche est enfin utilisée pour marquer le temps et réveiller les endormis. Ainsi elle est un symbole naturel de la résurrection du Christ d’entre les morts et aussi de notre propre résurrection, à la fin des temps. Quand nous entendons une cloche, songeons que le Seigneur nous appelle à partager un jour sa gloire!

Pratique: Penser au Paradis qui nous attend

Mercredi 22 mai : De la férie

Le cierge pascal présent.

Durant tout le temps pascal, aux Messes solennelles, on allume le cierge pascal qui rappelle la présence de Dieu sur terre jusqu’à son Ascension. Mais nous allumons encore le cierge pascal à un autre moment de la liturgie: A chaque baptême ! Le symbolisme du cierge pascal se développe alors pour signifier que la puissance de Pâques: la mort et la résurrection, ont agit dans l’âme du baptisé. En fait notre sympathique cierge pascal nous rappelle quelque chose de plus formidable encore: nos liturgies de la terre, sont un écho, une participation à la liturgie céleste… Dans nos églises, Jésus est vraiment présent, le ciel est touchable, l’expérience de Dieu se produit à travers la beauté de la liturgie. Voilà pourquoi vos prêtres souhaitent tellement que vous participiez aux offices : ils veulent que vous gouttiez combien le Seigneur est bon ! Et pour cela gardez votre cœur  d’enfant…

Pratique: N’oubliez pas de faire bénir votre maison pour Pâques!

Mardi 21 mai : De la férie

Un autre héritage que nous devons à la fête de Pâques est le dimanche lui-même ! Chez les juifs, le dimanche était le premier jour de la semaine, le jour de la création, et le dernier jour était le sabbat, le samedi. Comme Jésus ressuscite un dimanche, et apparaît aux disciples et à Thomas un dimanche, ce jour devient le jour sacré, le jour de la nouvelle création. Ainsi le chrétien vient à la Messe, non parce qu’il y est obligé (encore que parfois…), mais parce qu’il appartient à ce monde nouveau, à une nouvelle famille, il est un ressuscité depuis le jour de son baptême. C’est sa joie et sa fierté. Mais, au fait, cette fierté ne se serait-elle pas un peu perdue ?

Pratique: Savoir dire sa fierté d’être catholique

Lundi 20 mai : Saint Bernardin de Sienne

Seigneur Jésus, qui avez accordé au bienheureux Bernardin, votre Confesseur, un très ardent amour pour votre saint nom, nous vous supplions, par ses mérites et son intercession, de daigner, dans votre bonté, répandre en nous l’esprit de votre charité. Oraison de la Messe de saint Bernardin.

L’apôtre du nom de Jésus !

Bernardin albizesca, naquit à Carrare, dans la république de Sienne en Italie, en 1380. Ses parents l’éduquèrent pieusement et il fut un enfant excellent. Il priait beaucoup, surtout la sainte Vierge Marie, pratiquait la pénitence et vivait dans une grande pureté. Son ascendant sur les autres était remarquable, au point que personne n’osait avoir des paroles licencieuses en sa présence ! Suite à une longue maladie, il décide d’entrer dans l’ordre franciscain, où on l’ordonnera prêtre et on le destinera à la prédication. Il doute de ses capacités pour ce ministère vu sa faiblesse et sa voix rauque… Obéissant cependant, il sera guéri de son mal de gorge et fera merveille en pacifiant les esprits et en réformant les mœurs dissolues. Il marquera toute l’Italie de la puissance de sa prédication ! Il avait une grande dévotion envers le nom de Jésus, et faisait précéder sa venue de prédicateur par une bannière où étaient inscrite les lettres IHS. Sur son influence, ces lettres du nom de Jésus se répandirent partout. Saint Bernardin mourut à Aquila en 1444, et fut canonisé 6 ans après.

Seul l’amour de Jésus peut vraiment nous convertir ! Vu la puissance du mal dans nos âmes, vu comment ce mal est répandu et est attirant de nos jours, allons chercher le salut là où il se trouve, dans le nom de Jésus ! Si son Amour s’empare de notre âme, alors nous connaîtrons la paix, la victoire sur nos défauts et même, une grande ardeur pour aider nos frères. Que saint Bernardin de Sienne nous guide encore sur ce chemin !

Pratique : Un grand respect quand nous prononçons le Nom de Jésus.

Dimanche 19 mai : 4ème dimanche après Pâques

Il vous est utile que Je m’en aille!

Est-il possible de n’être pas d’accord avec ce que dit Jésus dans l’Evangile ? En effet comment pourquoi se réjouir du départ de notre Seigneur de cette terre ? Je n’aime pas beaucoup prendre l’avion, mais je serais tout à fait prêt à faire le voyage de Jérusalem pour voir le Fils de Dieu, plein de grâce et de vérité !! Quelle grâce ce serait là ! Cependant en y réfléchissant un peu plus, une chose m’inquiète dans mon raisonnement : Les apôtres, eux, ont vu Jésus et ils sont loin d’avoir compris toutes ses paroles ! Ils ne cessaient même de se disputer en Sa présence pour être les premiers ! Bien plus, ils ont trahi le Seigneur, dans un premier temps, du moins… Alors qu’est ce qui est le mieux pour nous ?

Et bien ce que nous dit Jésus: Il vous est utile que Je m’en aille… Je vous enverrai le Paraclet!Le mieux pour nous est de recevoir Dieu, mais tout proche de notre âme, disponible à quiconque l’invoquerait sans besoin de partir pour Jérusalem (à la bonne heure!),  et qui pourrait nous transformer en profondeur. En un mot de recevoir l’Esprit-Saint ! Cet Esprit nous a été donné et cherche à se faire entendre dans nos vies… Savons-nous le prier ? Savons nous l’écouter ?

Pratique: écouter ce que l’Esprit nous indique dans notre journée…

Samedi 18 mai : saint Venant

Venant vécut au 3° siècle à Camerino dans les marches. A environ 15 ans il subit un martyre d’une cruauté inouïe vers l’an 250. Il fut flagellé, brulé avec des torches, suspendu la tête en bas, et pendant ce temps Venant continuait de prêcher au peuple !

Nous sommes petits, en face de ces champions de la foi que furent les martyrs comme Venant… Mais si les tourments et le courage de saint Venant nous paraissent inimitables, il serait tout de même bon que nous sachions l’imiter sur le simple fait, à notre portée, d’enseigner notre religion ! Mais connaissons-nous notre foi ? Au point de savoir l’expliquer à d’autres ? Et aurions nous le courage de témoigner, avec prudence évidement, mais aussi avec enthousiasme, de nos convictions ? Savons-nous être apôtres ? Il ne sert de rien de se lamenter sur l’état religieux de la France, et de ne jamais bouger le petit doigt pour y changer quelque chose!

Pratique: essayer de montrer le chemin de Dieu à quelqu’un qui l’ignore

Vendredi 17 mai : saint Pascal Baylon

O Dieu, qui avez orné l’âme du bienheureux Pascal, votre Confesseur, d’un admirable et tendre amour pour les mystères sacrés de votre corps et de votre sang, accordez-nous, dans votre bonté, que nous méritions de retirer de ce banquet divin la même abondance de grâces qu’il y a trouvée. Oraison de la Messe

Pascal Baylon naquit à Torre-Hermosa, en Aragon. Son enfance fut simple et pieuse, à tel point qu’il était un exemple pour les autres enfants. Désireux de se donner tout à Dieu, il entra dans l’ordre des Franciscains comme frère destiné à servir dans des humbles taches. Sa piété était merveilleuse envers la Vierge Marie et surtout envers Jésus dans le Très saint Sacrement : il multipliait les temps de présence à l’église auprès de son Seigneur et y trouvait force et joie. Fidèle au milieu de grandes épreuves, saint Pascal mourut à Villaréal près de Valence à l’âge de 52 ans, le jour qu’il avait lui-même prédit : le 17 mai 1592. Un miracle admirable vint, après sa mort, couronner son ardente piété eucharistique : alors que son corps était exposé dans la chapelle du couvent et qu’on y célébrait la Messe, on vit, au moment de l’élévation de l’Hostie sainte, saint Pascal par deux fois ouvrir et fermer les yeux en signe de vénération ! Il fut alors déclaré patron des œuvres eucharistiques.

Si vous connaissiez une fontaine de bénédiction, ne viendriez vous pas y puiser ? Si vous saviez combien votre âme a soif de Dieu ne lui donneriez-vous pas à boire ? Si vous connaissiez quelqu’un capable de soulager les lourdes peines de ce monde, n’iriez-vous pas le trouver ? Alors pourquoi ne pas prendre un peu de temps auprès de Jésus présent dans l’église ? Le temps que vous passez avec Jésus au Saint Sacrement est le meilleur temps que vous puissiez passer sur terre. Mère Teresa.

Pratique : Un temps d’adoration auprès de Jésus dans l’Eucharistie

Jeudi 16 mai : Saint Ubald

Laissez-vous fléchir, Seigneur : que l’intercession du bienheureux Ubald votre Confesseur et Pontife nous obtienne votre secours ; étendez sur nous votre main miséricordieuse pour nous défendre contre toutes les perfidies du démon. Oraison de la Messe de St Ubald

Un saint puissant par sa douceur !

Saint Ubald naquit à gubbio, en Ombrie au début du 12° siècle dans une famille noble. Refusant le mariage qu’on lui proposait, il voulut se consacrer à Dieu et devenir prêtre. Très zélé pour son ministère et très dévoué pour les pauvres, il fut remarqué par le Pape Honorius II qui le consacra évêque de Gubbio. Evêque, il ne changea rien de son style de vie simple et charitable. Il impressionna toute la région  pour sa grande douceur devant les attaques nombreuses dont il fut l’objet et les souffrances des maladies. Un jour qu’un maçon l’avait accablé d’insultes et roulé dans le mortier, il l’embrassa avec beaucoup de paix et le convertit sur le champ ! Cette douceur proverbiale le rendit puissant contre le diable, comme le souligne l’oraison de sa Messe. Il mourut après plus de trente années d’épiscopat en 1160 et fut canonisé en 1192.

Le diable est connu pour opposer les humains les uns aux autres ! « diabolos » veut dire « diviseur »… Et bien peu savent résister à ses attaques, dans nos familles, nos communautés, nos sociétés ! L’unité et la paix ne pourront se faire que si nous sommes doux et humble en vérité. Telle est la sympathique leçon qu’à travers les siècles saint Ubald nous transmet. Méditons son exemple !

Pratique : Essayons de parler calmement aujourd’hui, et même avec douceur.

Mercredi 15 mai: saint Jean-Baptiste de la Salle

Jean-Baptiste de la Salle naquit à Reims en 1651. Il fut un enfant particulièrement pieux et studieux. Bientôt il compris que sa mission serait d’ instruire les pauvres dans la doctrine chrétienne et particulièrement à conduire la jeunesse sur la voie de la vérité (oraison de sa Messe). Au milieu de bien des contradictions, il fonda alors l’Institut des Frères des écoles chrétiennes en 1684. Cet institut fit un bien considérable dans l’histoire par l’éducation chrétienne des enfants. On les appelait les frères quatre bras! A cause d’un manteau qu’ils portaient toujours sans en passer les manches, et sans doute aussi à cause de leur inlassable travail. Saint Jean-Baptiste de la Salle donna tous ses biens aux pauvres et mourut à Rouen le vendredi saint, un 7 avril 1719. Il fut canonisé en 1900.

Le plus grand acte d’espérance pour le Seigneur que l’on puisse faire aujourd’hui, c’est de travailler à former une jeunesse catholique ! Par de vrais catéchismes, des écoles catholiques, et une jeunesse ardente dans sa foi aussi… N’oublions jamais qu’il nous revient comme un devoir impérieux de transmettre ce que nous avons reçus!

Pratique: Saurions-nous recommander de bons livres à ceux qui en auraient besoin ?