Mercredi 30 août : Sainte Rose de Lima

Rose naquit à Lima au Pérou en 1586 de parents chrétiens. Encore au berceau, comme un présage de son amour pour Dieu, son visage se transfigura et devint rose, d’où vint qu’on lui attribua ce nom. Cette enfant précoce promit au Seigneur le virginité perpétuelle à 5 ans, et, plus tard coupa sa magnifique chevelure de peur que ses parents ne souhaitent la marier… Elle pratiqua un pénitence incroyable, et plusieurs pieux auteurs pensent qu’elle répara ainsi bien des fautes qui furent commises dans la conquête du nouveau monde… Elle devint tertiaire dominicaine et connut 15 année d’épreuves spirituelles profonde mais ensuite elle eut de nombreuses consolations dont plusieurs apparitions du Seigneur Jésus qui lui montra sa prédilection en disant : Rose de mon cœur, sois une épouse pour moi ! Elle mourut à 31 ans, le 24 août 1617 et après sa mort, survint une vague de conversions dans son pays. Ce fut la première sainte du continent américain à être canonisée et sa popularité est extrême, bien au-delà de l’Amérique du sud.

Partout, dans tous les coins du monde, le Seigneur suscite des âmes pures, des chrétiens sincères et généreux qui aiment de tout leur cœur et en vérité, et rachètent les fautes de leurs frères. Sainte Rose avait trouvé le grand secret et le grand bonheur de cette vie : aimer Dieu. Elle nous rappelle ce grand secret, et nous transmet un parfum précieux, fait non de rose, mais d’espérance.

Pratique : Pratiquer quelques pénitences pour le Seigneur au cours de la journée

Mardi 29 août : Décollation (décapitation) de saint Jean-Baptiste

C’est l’Évangile de saint Marc, au chapitre 6, qui nous rapporte la mort de saint Jean-Baptiste. Comme Jean-Baptiste avait reproché à Hérode de vivre avec Hérodiade, la femme de Philippe, Hérode fit mettre Jean en prison. Salomé, la fille d’Hérodiade, au cours d’un banquet où elle avait dansé et particulièrement plu au public, demanda en récompense la tête de Jean sur un plateau… Et Jean-Baptiste mourut décapité dans sa sinistre prison de Machéronte, et ses disciples vinrent l’ensevelir. La décollation de saint Jean-Baptiste est fêtée à cette date du 29 août dés le 4° siècle en Afrique et en Orient.

Dans la ville d’Avignon, on peut toujours voir l’ancienne chapelle de la prison, dédiée à la décollation de saint Jean-Baptiste, pour rappeler aux prisonniers que la passion déréglée conduit à tous les excès et pour qu’ils osent demander pardon de leurs fautes. C’était au 17° siècle qu’elle fut construite si ma mémoire est bonne… Oserait-on faire la même chose aujourd’hui ? Même avec délicatesse pour les personnes, prêcher contre les péchés et refuser le délabrement de la morale, à travers les pratiques homosexuelles, les divorcés remariés, les adultères, l’avortement, les unions libres, reste un devoir de vérité pour l’Église catholique, mais risque toujours de provoquer la colère des modernes descendants d’Hérode…. Serons-nous un jour persécutés pour cela ? Que saint Jean-Baptiste nous donne alors la force du témoignage !

Pratique : se garder des paroles et des spectacles mauvais.

Lundi 28 août : Saint Augustin

Vu la profondeur et l’étendue de ses écrits, saint Augustin est considéré comme le plus grand des pères de l’Eglise. Augustin naquit en 354 à Tagaste en Numidie (actuelle Tunisie). Fils d’une catholique et d’un païen, il ne sera pas baptisé enfant, mais sa mère lui transmis la foi catholique. Durant un séjour à Carthage, il tomba cependant dans l’hérésie manichéenne qui reconnaissait deux principes, un du bien et un du mal…. Il était très brillant, et reçut une éducation d’un des meilleurs rhéteurs de l’époque, et enseigna lui-même la rhétorique. A Milan, il alla écouter saint Ambroise qui l’amena à la foi catholique par la profondeur et la puissance de son enseignement, et le baptisa à l’âge de 32 ans. Sa mère Monique avait tellement prié pour cela… Il se retira en Afrique et vécut pieusement ; son évêque Valère le remarqua et l’ordonna prêtre. Il fonda alors un style de vie religieuse en commun dont les fruits existent encore aujourd’hui. Choisi comme évêque d’Hippone, il se dévoua extraordinairement en prêchant contre les manichéens et autres hérétiques, en ayant un soin extrême de son peuple, et en écrivant un nombre incroyable de livres d’une doctrine remarquable. Son influence théologique sur tout l’occident fut exceptionnelle. Il mourut le 28 août 430, à l’âge de 76 ans, alors que les Vandales assiégeaient Hippone.

 Tu nous a crée pour toi, Seigneur, et notre cœur est inquiet tant qu’il ne se repose pas en toi… écrira-t-il dans les confessions… Méditons cela un instant, c’est une source de vérité et de paix impressionnante !

Pratique : une étude de la foi chrétienne, que nous devrions vraiment aimer !

Dimanche 27 août : 12° dimanche après la Pentecôte

D’après les récits authentiques, lors de la huitième apparition de Lourdes, le 24 février 1858, la Vierge Marie regarde la foule qui entoure la grotte, son visage devient triste et elle dit à Bernadette : Vous prierez Dieu pour les pécheurs…

La parabole du bon Samaritain nous enseigne un peu la même chose que la Vierge à Lourdes : N’est-il pas triste de vivre dans ce monde rempli de blessures et de péchés ? Comme ces blessures données par les brigands pour le pauvre voyageur… Comme ces péchés du Prêtre et du Lévite, ces indifférents devant la misère des autres… Mais au milieu de ces tristesses existe aussi des manifestations de bonté, de tendresse, de prière. Comme ce samaritain, personnage mal vu, qui montre pourtant un si grand amour de celui qui souffre… Selon la belle parole du Père Eloi Leclerc, notre vie ici bas est partagée en l’exil et la tendresse. Qu’est-ce qui l’emportera dans nos cœurs ?

Les Pères de l’Église voyaient en ce samaritain une image de Jésus-Christ, qui est venu d’auprès du Père, subissant la persécution, pour soigner l’humanité malade, la confier à l’Église en attendant son retour… Notre Seigneur a répandu dans ce monde ce nouveau souffle de tendresse ; Il nous a confié aussi le soin de continuer sa mission…

Pratique : Ne blesser personne aujourd’hui

Samedi 26 août : Information… et de la sainte Vierge au samedi

Chers amis, avant de vous donner le « mot spirituel du jour », je voulais vous signaler la belle nouvelle de la  publication du catéchisme, écrit en partie par votre serviteur : Le chemin du Ciel, préfacé par Mgr Rey. On peut le commander sur ce site : https://www.editionsdelesperance.com/ Bien à vous, Abbé Henri Forestier

Mot spirituel du jour :

La plupart d’entre nous (du moins ceux qui ont eu la chance de prendre des vacances…) sont maintenant rentrés. Loin la Méditerranée, les Alpes ou la Bretagne… Que reste-t-il de nos vacances ?

– L’action de grâces, j’espère ! Le Seigneur qui a révélé s’occuper des petits oiseaux et des lys des champs nous a aussi  comblé d’une multitude de biens, les avons-nous reconnus ? L’amitié, le repos, le soleil… autant de bienfaits divins qui devraient nous mettre dans l’action de grâces immédiate et durable… Si du moins, loin du désenchantement ambiant, nous avons su garder quelque chose de notre âme d’enfant !

– Un peu plus de contemplation, aussi ! Saint François de Sales écrivait : [Dieu] je l’ai rencontré dans toute sa douceur et sa délicatesse dans nos plus hautes et rudes montagnes, où de nombreuses âmes simples l’aimaient et l’adoraient en toute vérité et sincérité; et les chevreuils et les chamois sautillaient ici et là entre les glaciers terrifiants pour chanter ses louanges. Utiliser les dons de Dieu pour l’aimer d’avantage est une grande sagesse, et sans doute un bout du chemin de la sainteté…

Alors merci, Seigneur pour tous vos bienfaits !

Pratique : remercier le Seigneur pour cet été

Vendredi 25 août : Saint Louis

Saint Louis a joui d’une popularité extraordinaire comme le modèle du saint Roi chrétien. Il naquit en 1215, sa mère Blanche de Castille, une forte femme et une excellente chrétienne le forma à la vertu et à son futur rôle de souverain. Il devint roi de France à l’âge de 12 ans. Il savait vivre parfaitement toutes les charges que le Seigneur lui avait donné, et fut un d’époux affectueux de Marguerite, et bon père de ses 12 enfants. Vivant une vie très austère quasiment monastique, il se plaisait à soigner les pauvres de ses mains. Il était d’une profonde piété, récitant le bréviaire et se faisant appeler Louis « de Poissy » en souvenir de l’endroit où il avait été baptisé. Et il fut enfin un saint roi, d’une droiture totale. Par ferveur, il voulut libérer Jérusalem et partit en croisade, ce fut un premier échec, mais il revint d’Orient avec la couronne d’épine du Seigneur et fit construire la sainte chapelle pour recueillir ce précieux trésor. Il mourut au cours d’une deuxième croisade à Tunis, le 25 août 1270, victime de la peste. Sentant sa fin venir, il appela son Fils auquel il donna son magnifique testament qui commence ainsi : Cher fils, la première chose que je t’enseigne, c’est que tu mettes ton cœur à aimer Dieu ; car sans ce, ne peut nul valoir nulle chose… Il fut enterré à saint Denis puis canonisé en 1297.

Prions pour la France en ce jour de saint Louis ! Puisse-t-il susciter des Français courageux et animé d’un grand idéal chrétien, il y a urgence…

Pratique : Une prière pour la France

Jeudi 24 août : Saint Barthélémy

Avec saint Barthélémy, nous fêtons aujourd’hui un des douze apôtres formés par le Seigneur Lui-même. Bathélémy n’est pas vraiment un nom puisqu’il signifie « le fils de Tholmaï », mais on assimile traditionnellement Barthélémy à Nathanaël dont on connaît l’histoire de la vocation dans l’Évangile de saint Jean. Barthélémy/Nathanaël était de Cana en Galilée. Philippe était venu le chercher pour l’amener à celui dont parlait la loi et les prophètes : Jésus, fils de Joseph, de Nazareth ! Et Jésus loua Nathanaël comme un vrai Israélite sans mensonge. Mais Nathanaël doutait… Jésus lui dit cette phrase mystérieuse : Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ! On ne sait pas bien à quoi le Seigneur faisait allusion, mais Nathanaël sut alors que Jésus connaissait toute sa vie et il professa immédiatement sa foi : Maître, tu es le fils de Dieu, tu es le roi d’Israël ! Il semble qu’il fut apôtre jusqu’en Inde et en l’Arménie, et mourut écorché vif puis la tête tranchée. C’est le seul apôtre que les peintres chrétiens représentaient avec des chaussures, par respect pour son supplice particulièrement douloureux ! Ses reliques seraient à Rome dans l’église bâtie en son honneur sur une ile du Tibre.

Padre Pio reprochait souvent aux catholiques qui venaient le voir, de n’avoir pas une vie spirituelle assez intime avec le Seigneur… Barthélémy pourrait bien nous guérir de notre froideur, lui qui avait compris que le Seigneur connaissait le moindre détail de sa vie !

Pratique : Remercions souvent le Seigneur pour ses bienfaits quotidiens

Mercredi 23 août : Saint Philippe Béniti

Philippe, de la noble famille des Béniti, naquit à Florence au début du 13° siècle. C’était un enfant très pieux qui semblait marqué par le choix de Dieu : le bréviaire nous apprend qu’à 5 mois, il parla miraculeusement en demandant à sa mère de faire l’aumône aux religieux Servites qui passaient par là ! Sur indication de la Vierge, il rentre dans ce même ordre des Servites où l’on aimait méditer les souffrances de Jésus et Marie. C’était un religieux d’une grande piété, pratiquant assidument la pénitence et aussi la charité envers les pauvres. Devant son intense charité et son esprit apostolique, ses frères l’élurent comme supérieur de son ordre, dont il est considéré comme un second fondateur. Il fut un apôtre en envoyant ses frères jusque dans la lointaine Russie, et un grand convertisseur d’âmes égarées. Un jour il donna son manteau à un pauvre lépreux lequel se trouva guéri de sa lèpre. La nouvelle de ce miracle se répandit jusqu’aux cardinaux qui devaient se réunir à Viterbe pour l’élection du prochain Pape, et ils pensèrent à lui. Mais par humilité, il s’enfuit alors dans la montagne jusqu’à l’élection de Grégoire X. Il mourut le 22 août 1285 en embrassant son Crucifix qu’il aimait appeler son livre !

Tout comme saint Philippe Béniti, nous devrions penser souvent à la mort du Seigneur sur la Croix comme notre grand livre ! Ce livre nous apprendrait le remerciement pour les joies, la paix au milieu des souffrances, le courage pour supporter les épreuves, et même l’esprit missionnaire…

Pratique : Penser plusieurs fois dans la journée à ce que le Seigneur a fait pour nous.

Mardi 22 août : Fête du Cœur Immaculé de Marie

Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé ! Telles furent les paroles de la sainte Vierge Marie à Lucie lors des apparitions de Fatima en 1917…

La dévotion au cœur de Marie, appelé pur ou immaculé, était déjà ancienne dans l’Église quand eurent lieu les apparitions de Fatima. Saint Jean Eudes et d’autres, en parallèle avec la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus avaient développé la dévotion au cœur de Marie, à partir de l’Évangile qui parle à plusieurs reprises de Marie méditant les actions de Jésus dans son cœur, ainsi que du glaive de douleur qui transpercera son âme… Ainsi le cœur de Marie symbolisait l’extraordinaire fidélité de la Vierge et son amour pour son divin Fils. Mais après les apparitions de Fatima, la dévotion au cœur immaculé de Marie prit un essor extraordinaire, et aujourd’hui encore nous aimons, selon les indications de la Vierge Marie, et comme l’a encouragé le pape Pie XII, prier particulièrement ce cœur immaculé le premier samedi de chaque mois (Je rappelle que la sainte Vierge demande que l’on se confesse et communie à cette occasion, que l’on dise le chapelet et qu’on médite pendant au moins 15 minutes un ou plusieurs mystères du rosaire).

Mon Cœur immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira vers Dieu ! avait encore dit Marie à Lucie. Que l’amour de Marie puisse être un refuge pour nous me paraît simple, mais comment ce cœur peut-il être un chemin pour nous ? Sans doute par l’exemple du sacrifice… Tu souffres mon enfant ? avait d’abord dit Marie à Lucie, et après Elle disait les paroles ci-dessus… Savoir accepter les épreuves et les porter courageusement comme Marie, est un conseil béni, et c’est un immense service que Marie rends aux hommes que de leur rappeler qu’ici-bas tout bonheur est à ce prix !

Pratique : Pratiquer aujourd’hui, par amour pour Marie, la dévotion demandée aux premiers samedis

Lundi 21 août : Saint Jeanne de Chantal

Jeanne-Françoise Frémyot naquit en 1572 à Dijon en Bourgogne, d’une famille renommée. Elle fut parfaite dans tous les états de vie: enfant, épouse et mère, veuve, et religieuse ! C’était une enfant très pieuse et profondément catholique. Son père décida de la marier au baron de Chantal qu’elle aima tendrement ainsi que ses enfants, veillant à ce que toute la maison, depuis le maître jusqu’aux domestiques, soit fidèle à la foi, à la vie chrétienne et au souci des pauvres. Elle crut devenir folle quand son époux mourut d’un accident de chasse, mais elle accepta l’épreuve, décida de ne jamais se remarier, et se consacra d’avantage aux bonnes œuvres. A cette occasion, cette forte femme redressa complètement la situation du domaine que son fantasque mari avait compromise ! Elle choisit saint François de Sales pour être son directeur spirituel. Sous sa direction elle choisit de se consacrer à Dieu, et fonda avec lui la congrégation de la Visitation sainte Marie qui se caractérisait par une grande dévotion à l’amour de Dieu, et qui accueillait toutes les vocations, même de mauvaise santé, ce qui n’était pas l’habitude de l’époque… Ses monastères, rempli d’une profonde vie spirituelle se répandirent partout et firent un bien considérable. Elle mourut le 15 décembre 1641 au couvent de la Visitation d’Annecy.

Retenons de cette vie magnifique, le courage de cette femme souvent éprouvée. Au cours d’un dernier repas avant d’entrer au couvent, son fils de 20 ans, parfaitement établi mais qui était loin d’avoir, à cette époque, l’esprit chrétien de sa mère, voulut s’opposer à son entrée au couvent en se couchant devant la porte où elle devait passer. Tout en pleurant, elle enjamba alors son corps pour suivre sa vocation !

Pratique : même dans les difficultés, évitons de nous plaindre.