Jeudi 26 juillet : Sainte Anne

C’est grâce à l’évangile apocryphe (ce mot indique un livre qui prétend appartenir à la Bible mais qui n’a pas été retenu par l’Église pour en faire partie) de Jacques que la dévotion catholique envers Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie, a pris son essor. On ne sait rien de la vie de sainte Anne, mais quand on sait l’importance de l’éducation et son impact dans la vie d’une personne, on imagine que devait être exceptionnelle celle qui a éduqué la Très sainte Vierge Marie ! Dés le 6° siècle, une Église à  Constantinople lui est consacrée, et on trouve au 8° et 9° siècle la trace de sa dévotion à Rome. Nous aurons une pensée particulière aujourd’hui pour tous nos amis bretons qui vénèrent particulièrement saint Anne depuis qu’elle apparut à Nicolazic au 17° siècle à Auray. Anne lui fit découvrir une antique statue par laquelle les anciens armoricains la vénéraient et une grande basilique fut construite.

Saint Anne étant la grand-mère du Seigneur, nous veillerons aussi aujourd’hui à prier particulièrement pour les grands-mères et les grands-pères ! Bien des enfants doivent à leur grand-mère ou grand-père d’avoir reçu quelque chose de la foi, de la prière, et un exemple de vie chrétienne qui les a souvent marqué pour la vie. Puissent les grands-parents continuer demain encore ce ministère si précieux !

Pratique : Prions pour que les grands-parents veillent à la transmission de la foi

Mercredi 25 juillet : Saint Jacques le Majeur, apôtre

Avec saint Jacques le Majeur, nous parlons aujourd’hui d’un personnage central, tant dans la Bible que dans l’histoire chrétienne !

La Bible nous rapporte que Jacques venait de Galilée et fut un des premiers appelés par le Seigneur à la suivre. Jésus le surnomma, avec Jean son frère, Boanergès, c’est-à-dire fils du tonnerre ! C’est dire le caractère de notre saint… Jacques faisait partie du groupe des privilégiés choisis par Jésus pour assister aux évènement majeurs de son existence comme sa transfiguration et son Agonie. L’Evangile de sa fête nous rappelle qu’il visait les plus hautes charges, et que le Seigneur lui révéla que sa grande mission serait de « boire la même coupe » que Lui-même, c’est-à-dire de donner sa vie en témoignage. Selon les actes des apôtres, cela arriva vers l’an 42, près de la fête de Pâques, Hérode Agrippa le fit décapiter, il fut le premier apôtre à mourir pour le Seigneur. Des textes anciens rapportent qu’il pardonna à son bourreau. Depuis le 9° siècle son corps se trouve à saint Jacques de Compostelle en Galice, où il fut l’objet d’une immense vénération dans tout l’occident qui multiplia les pèlerinages à son tombeau. Saint Jacques est d’ailleurs souvent représenté en habit de pèlerin avec la célèbre coquille « saint Jacques » au chapeau.

Boire la coupe du Seigneur n’est pas réservé à saint Jacques, cela nous concerne tous ! Notre vocation est d’aimer courageusement au quotidien et de gagner notre paradis ! Dans l’esprit des anciens pèlerins, soyons capables des grandes choses pour notre maître.

Pratique : Un Pèlerinage, même une simple visite, auprès d’un saint proche de chez nous.

Mardi 24 juillet : De la férie

Continuons l’examen des aides à la vie spirituelle en parlant des lectures spirituelles !

N’avez-vous jamais eu des pannes dans la prière ? Vous savez : cette lourdeur du cœur qui nous prend parfois quand on se dit qu’on devrait bien aller prier un peu… Ou encore, si l’on a fait le pas généreux d’essayer de prier, ce sentiment de n’avoir rien à dire, bien plus, devoir affronter une foule de distractions qui viennent combattre en foule puissante notre maigre résolution de nous tourner vers le Seigneur… Alors, le diagnostic est simple : vous manquez de lecture spirituelle !

Nous devrions tous avoir un livre spirituel, à mettre sur sa table de nuit, qui parle des choses de Dieu, ou encore qui raconte la vie des saints (qui est à l’Évangile comme la musique jouée par rapport à la musique notée, selon la belle expression de saint François de Sales). 5 minutes de lecture avant de se coucher permet au parfum de Dieu de meubler notre âme, nous sommes baignés d’exemples magnifiques qui guérissent nos yeux usés de tant d’exemples laids ou insignifiants. Nous nous souvenons aussi de notre maison : Celle du Père, et alors la prière redevient facile et harmonieuse : essayez et vous verrez ! Ps : A suivre, le prochain jour de férie, une liste de livres recommandés…

Pratique : Une lecture spirituelle

Lundi 23 juillet : Saint Apollinaire

Selon le bréviaire, saint Apollinaire serait originaire d’Antioche et aurait été disciple de saint Pierre. C’est ce même saint Pierre qui, depuis Rome, l’aurait envoyé évangéliser Ravenne. Il y aurait beaucoup travaillé et multiplié les miracles, amenant de nombreuses conversions et l’établissement solide du catholicisme dans la ville. Cette ville de Ravenne devint très célèbre par la suite (Elle fut la résidence de l’empereur romain à une époque), et y fut bâti au 6° siècle une splendide basilique en l’honneur de son patron : saint Apollinaire. Dans l’abside de cette basilique, saint Apollinaire est représenté dans une antique mosaïque, en train de prier dans le Paradis. Il mourut martyr un 25 juillet, peut-être de l’an 75. Sa Messe fait écho a un fait amusant de l’histoire. Devant l’importance que Ravenne avait pris à une époque, ses évêques refusèrent la soumission au Pape. Alors dans la Messe de saint Apollinaire on choisit le passage où Jésus s’oppose à la dispute de ses disciples qui voulaient savoir qui était le plus grand, en recommandant l’humilité du service !

Comme bien des apôtres dans la suite des temps, saint Apollinaire accepta de quitter sa patrie et ses habitudes pour porter la foi catholique à ceux qui ne la connaissaient pas. Ces bonnes dispositions demandent courage et un vrai esprit de service. Ne nous contentons pas de l’admirer chez notre saint… faisons-en aussi une richesse de notre âme !

Pratique : Aujourd’hui nous serons attentifs à servir les autres

Dimanche 22 juillet : 9° dimanche après la Pentecôte

Voyant la ville, Il pleura sur elle…

J’ai eu la joie de passer, il y a peu, en pèlerinage à Ars, le village du saint Curé. Cela m’a rappelé l’histoire de cette dame qui raconta un jour qu’elle s’était confessée au curé d’Ars. Alors qu’elle énumérait ses péchés, celui-ci se mit à pleurer. Au bout d’un moment, un peu choquée, elle lui dit : Mais mon Père, ne pleurez pas, ce ne sont pas vos péchés, ce sont les miens ! Et le saint curé de répondre : Moi, je pleure parce que vous, vous ne pleurez pas assez !

Il me semble qu’il se passe la même chose dans l’Évangile de notre Messe d’aujourd’hui : Nous sommes impressionnés de voir Notre Seigneur pleurer sur Jérusalem… mais c’est pour nous qu’Il manifeste cette profonde tristesse ! Nous qui nous accommodons si facilement du mal. Nous qui  jugeons être un grand malheur des choses réellement futiles. Nous qui ne nous préoccupons pas assez de notre salut. Alors que les larmes du Seigneur amollissent nos cœurs endurcis, et nous rappellent ce que la sainte Vierge enseignait aux enfants de Fatima : nous avons tous l’incroyable pouvoir de consoler notre Dieu !

Pratique : Pensons à réparer le mal dont nous sommes témoins, au moins par une prière.

Samedi 21 juillet : Saint Laurent de Brindes

Saint Laurent naquit à Brindes en Apulie le 22 juillet 1559. Encore adolescent quand il entra chez les frères Capucins, il excella très vite dans les études, connaissant parfaitement plusieurs langues antiques et modernes. Ordonné prêtre, il se révéla un prédicateur infatigable, un grand fondateur de couvents surtout dans l’Allemagne du sud, l’Autriche et la Bohème, et un extraordinaire savant qui écrivit de nombreux ouvrages sacrés. Bientôt nommé ministre général de son ordre, il était souvent consulté par le Pape sur les sujets les plus graves. Il participa activement à la contre réforme de la fin du 16° siècle après le Concile de Trente, à la lutte contre les Turcs qui menaçaient la chrétienté, et à de nombreuses missions diplomatiques délicates. Au milieu de ces immenses occupations, il restait un religieux pieux et observant. Il mourut à Lisbonne le 22 juillet 1619, et fut proclamé docteur de l’Église le 19 mars 1959.

Au milieu de l’assemblée des saints, l’Église a honoré d’un titre spécial les docteurs : hommes que le Seigneur ont rempli de science et qui ont éclairé toute l’Église par leur sagesse. Leurs œuvres extraordinaires nous fascinent, et nous rappellent que notre vie peut-être tout aussi belle… si, comme eux, nous savons donner entièrement au Seigneur là où il nous a placé ! Le saint curé d’Ars montrait son cimetière d’ Ars en disant qu’il y avait là un vrai reliquaire… C’est donc possible ! Qu’attendons-nous ?

Pratique : Un travail au service du Seigneur

Vendredi 20 juillet : Saint Jérôme Émilien

Saint Jérôme Emilien fut, lui aussi, un magnifique exemple de charité, et il l’exerça envers les orphelins. Il naquit à Venise de la famille patricienne des Emiliani. D’abord soldat, il dut combattre pour Venise mais fut emprisonné dans un sinistre cachot. Une fervente prière à Marie lui valut d’en être miraculeusement tiré. Revenu à Venise, il ne veut servir que Dieu désormais, en se dévouant auprès de ceux qui souffraient. Il eut une immense compassion pour les enfants orphelins qui erraient dans la ville, et érigea pour eux de nombreux orphelinats où il les soignait et leur enseignait la foi catholique. A Somasque, près de Bergame, il fonda sa congrégation appelée les « Somasques », qui se dévouèrent aux orphelins et à l’éducation chrétienne des enfants en général. Il mourut comme il l’avait prédit, le 8 février 1537, victime de la peste et de son dévouement pour ceux qui étaient atteints de ce fléau.

Aujourd’hui encore, c’est la mission des chrétiens d’ouvrir les yeux pour porter secours à ceux qui souffrent. Dans nos pays, les orphelins sont pris en charge mais de nouveaux fléaux frappent les hommes : Avortements, soucis familiaux, solitudes, déprimes, ignorance des vérités essentielles de la vie et de la foi… Le chantier est immense, mais saint Jérôme Emilien nous rappelle notre place et notre devoir : auprès de ceux qui souffrent…

Pratique : Penser au bien qui est à notre portée pour soulager nos frères

Jeudi 19 juillet : Saint Vincent de Paul

Avec saint Vincent de Paul, nous fêtons une immense figure de la foi catholique, dont la réputation est encore profondément positive dans notre monde sécularisé.

Il naquit à Pouy dans les Landes le 24 avril 1581, et jusqu’à 15 ans il gardera les cochons. Son père remarque ses dons intellectuels et veut assurer l’avenir de sa famille : Il sera « d’Église ». Après des études sérieuses à Toulouse, il devient Prêtre le 23 septembre 1600; il a 19 ans. La première partie de sa vie de prêtre est peu édifiante, même s’il aura toujours un grand amour des pauvres. Il cherche une réussite humaine et une bonne place, ce qui était fréquent, hélas, à l’époque… Mais, arrivé à Paris, il se lie au milieu dévot dominé par Pierre de Bérulle qui devient son directeur spirituel et l’incite à devenir curé de Clichy. Il est touché par la piété du peuple. Plus tard il devient précepteur de la famille de Gondi qui lui demande de faire des missions pour les habitants de leurs terres. Et là, à Gannes, il assiste un mourant de grande réputation chrétienne qui se confie à lui et lui avoue qu’il a caché un péché en confession depuis des années. C’est un choc pour saint Vincent : Cet homme n’a donc jamais rencontré de prêtre rempli de bonté pour l’aider dans sa démarche ! Vincent comprend la leçon et va se donner entièrement au Royaume de Dieu. Aumônier des galères, organisateur de grandes œuvres de charité (enfants trouvés, pauvres, filles perdues, victimes de la guerre), fondateurs des filles de la charité (vous savez : les religieuses en  cornettes blanches dans les 2 cv…), fondateurs des prêtres de la Mission, réformateur du clergé parisien, inspirateur des mission à l’étranger, il fait tout !  Il meurt à Paris le 27 septembre auréolé d’une immense réputation.

Demandons au Seigneur de nous donner un cœur bon à l’image de saint Vincent de Paul.

Pratique : Un acte de charité envers un pauvre

Mercredi 18 juillet : Saint Camille de Lellis

Les saints de ces trois prochains jours furent des héros de la charité chrétienne. Saint Camille manifesta particulièrement un grand amour des malades et des mourants. Saint Camille de Lellis naquit au milieu du 16° siècle à Bucchianico dans le diocèse de Chieti, d’une mère déjà sexagénaire. Il n’eut pas une jeunesse très édifiante, mais à l’âge de 25 ans il se convertit au Seigneur, et voulut entrer, deux fois de suite, chez les capucins. Mais le Seigneur avait choisi autre chose pour lui, et se déclara alors une maladie qui l’obligea à sortir du couvent. Il fut alors chargé de la direction de l’hôpital des incurables à Rome : La Providence le menait vers les malades. Il se dépense sans compter auprès d’eux, tant pour les soigner que pour les guider vers le Ciel. A 32 ans, il ne craignit pas de reprendre les études au milieu d’enfants, et finit par devenir prêtre, et il fonda alors la Congrégation des Clercs réguliers ministres des infirmes. Les religieux de cet institut faisaient, en plus des trois vœux ordinaires, le vœu de soigner les pestiférés au péril même de leur vie. On imagine sans peine le bien que firent ces religieux ! Ayant dépensé tout sa vie dans la charité, il expira à Rome le 14 juillet 1614, à l’âge de 65 ans en récitant la prière des agonisants. Il est le patron des hôpitaux et des agonisants.

Le Pape Benoît XVI rappelait, dans sa première encyclique sur la charité, que l’Eglise de Jésus-Christ devait absolument porter un triple message au monde: La proclamation de la foi, la célébration de la liturgie, et la bonté envers les pauvres. Nous avons la foi, nous pratiquons la liturgie du dimanche, mais où en sommes-nous de la charité ?

Pratique : un acte de charité envers un malade ou un pauvre.

Mardi 17 juillet : De la férie

Le troisième conseil pour garder la ferveur est : L’examen de conscience.

Les permanences de confession sont souvent l’occasion de rencontres étonnantes : Récemment une dame avec sa petite fille me voit dans la cathédrale, avec l’étole violette au coup devant le confessionnal, et me demande : Mais on se confesse encore dans l’église ? Sur ma réponse affirmative, elle expliqua à sa petite fille que pour se confesser, on se mettait à genoux dans ce meuble et qu’on devait dire ses péchés au prêtre… Cette dame mettait le doigt sur un vrai problème : on ne se confesse plus assez de nos jours ! La cause de cela ? Parce que les catholiques ont perdu le sens du péché… Pour éviter ce danger, faisons l’examen de conscience : Passons un bref instant, le soir, pour examiner le bien et le mal commis au cours de la journée. C’est la meilleure manière de ne jamais s’habituer à ce mal et de savoir parfaitement quoi dire pour la prochaine confession !

Faire un examen de conscience est simple : On regarde les péchés qu’on a pu faire envers Dieu, envers les autres, et envers soi-même, et on termine par un acte de contrition et la résolution de faire mieux le lendemain. Saint Isidore se désespérait de ne pas faire de progrès dans l’étude, quand il vit, au bord d’un puits, que l’eau qui tombait régulièrement sur la pierre y avait creusé un sillon. Si une simple goutte d’eau à pu entamer cette pierre, se dit-il, mes efforts répétés arriverons bien à me donner la science. Et à force d’efforts, il devint un grand savant ! Notre examen de conscience nous fera certainement aussi réaliser de grands progrès !

Pratique : un examen de conscience