Lundi 15 août : Solennité de l’Assomption

Nous sommes le jeudi 25 mars 1858, Bernadette Soubirous, une enfant, remonte en courant depuis les berges du Gave.
Voilà plusieurs semaines qu’elle voit une belle dame et souvent elle lui a demandé : Madame, qui êtes-vous?
Aujourd’hui elle sait la réponse : la dame si bonne est l’Immaculée-Conception, la Mère de Dieu descendue du Ciel pour réveiller ses enfants et répandre les bénédictions de Dieu sur cette terre !
Dans le monde entier va se répandre la nouvelle, non seulement Marie est au Ciel, mais elle continue de s’occuper de ses enfants…

Quand le Pape Pie XII, le 1er novembre 1950, proclame solennellement le dogme de l’Assomption de la sainte Vierge Marie au Ciel, il définit précisément que Marie est montée au Ciel avec son corps et son âme.
Mais cela indique bien plus : Marie est auprès du Seigneur pour prier pour le monde entier, une mère dans le Ciel veille sur nous !

Ne craignons pas de prier notre mère souvent, Elle nous entend et nous aime !
Ne craignons pas de parler d’Elle à ceux qui ne croient pas, qu’il entendent au moins une fois dans leur vie qu’ils ont une mère au Ciel.
Ne craignons pas de fêter particulièrement les nombreuses fêtes de Marie que nous donne la liturgie, la sainte Vierge y est très sensible !

Pratique : Pourquoi ne pas dire le Rosaire en ce beau jour ?

Dimanche 14 août : 13° dimanche après la Pentecôte

Préparons notre dimanche, et, si possible, en famille !
Evangile selon saint Luc, 17, 11-19.

Les neuf autres, où sont-ils ?

Dans l’Evangile de ce jour, nous voyons dix lépreux s’approcher de Notre Seigneur, lequel les envoie se montrer aux prêtres, et les guérit sur le chemin.
Mais un seul d’entre eux, samaritain de surcroit, rebrousse chemin pour remercier le Seigneur de la guérison obtenue…
Beaucoup de commentateurs développent cet Evangile en expliquant que nous devons apprendre à mieux remercier le Seigneur pour tous ses bienfaits.
Cependant comment peut-on reprocher aux lépreux guéris de ne pas revenir sur leur pas puisque c’était le commandement de Jésus Lui-même !

Remarquez aussi qu’à l’époque du Christ, un lépreux n’était pas seulement quelqu’un atteint d’une terrible maladie, c’était socialement un exclu…
En effet, la loi juive demandait qu’il ne soit pas admis dans la vie normale du Peuple élu tant qu’un prêtre n’avait pas dûment constaté la guérison de leur chair.

Ainsi il me semble comprendre que le Seigneur faisait découvrir à ces lépreux que l’amour de Dieu était bien plus grand que ce qu’ils croyaient et venait chercher les pauvres au delà de toute exclusion et toute loi.
Un seul a compris que Dieu l’avait touché et aimé, tout lépreux qu’il était, et il est revenu… émerveillé !
Pour les autres, le Seigneur ne pouvait que dire : Où sont-ils? La même parole que Dieu disait en constatant la fuite d’Adam dans le jardin terrestre…

Quand comprendrons nous que Dieu veut notre amour ?
Combien de visite devra-t-Il nous faire pour que notre cœur lépreux, vaincu, ou plutôt guéri, lui donne l’amour qu’il attend et une vraie louange ?
Tard je t’ai aimée, Beauté cachée! soupirait saint Augustin…
Pour nous, ne perdons pas notre temps !

Pratique : Relire l’Evangile de ce dimanche

Samedi 13 août : de la férie

… prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et nos sujets.
C’est par ces mots que le pieux roi Louis XIII consacra la France à la très sainte Vierge Marie, le 10 février 1638.
Le 15 août devenait alors la fête patronale de la France, et l’on devait relire publiquement chaque 15 août le texte de cette consécration.
Cette consécration nous engage toujours aujourd’hui, et la France demeure, d’une manière spéciale, la « terre de sainte Marie » et devrait veiller à garder une grande dévotion envers elle…

Du coté de la sainte Vierge, cette consécration a été clairement acceptée, puisque la sainte Vierge multipliera les apparitions sur le sol de notre pays : Le Laus, la rue du Bac à Paris, Lourdes, La Salette, Pontmain, L’île-Bouchard…
La Vierge est venue avertir ses enfants si souvent turbulents et oublieux de leurs promesses… Mais l’avons nous écoutée ? Avons nous gardé la dévotion de nos pères?

Pour ce 15 août qui s’approche, veillons à nous consacrer particulièrement à Marie, ou à renouveler cette consécration si nous l’avions déjà faite.

Pratique : Préparer notre consécration du 15 août par un renouvellement de la prière à Marie.

Vendredi 12 août : saint Claire

Claire naquit à la fin du 12° siècle d’une illustre famille à Assise en Ombrie.
Entendant prêcher François, elle fut touchée et quitta tout pour le suivre le 18 mars 1212.
Elle devint alors la première religieuse franciscaine et fut la confidente de saint François.
Saint François la conduisit à l’Eglise saint Damien où elle dirigea bientôt une communauté de vierges dont elle fut, par obéissance, la supérieure pendant 41 ans.
L’austérité de la vie de Claire était impressionnante : Elle ne mangeait rien trois jours par semaine et pratiquait deux rigoureux carêmes par an, au pain et à l’eau.
Elle était profondément attachée à la pauvreté, à l’exemple de son père saint François et lutta longuement, y compris contre le Pape de l’époque pour garder le privilège de la pauvreté la plus absolue pour elle et ses sœurs.
On rapporte plusieurs miracles dans sa vie, dont le plus célèbre est qu’alors que son monastère était assiégé par les Sarrasins elle pris dans ses mains le ciboire avec la sainte Eucharistie et s’écria : Seigneur, implora-t-elle, ne livrez pas aux bêtes sauvages les âmes qui, vous louent (Ps 73). Protégez vos servantes que vous avez rachetées de votre sang précieux ! On entendit alors une voix qui disait :  Je vous garderai toujours ! Et les sarrasins prirent alors la fuite !
Elle mourut le 12 août 1253, en 1850 sous le souverain Pontife Pie IX, on exhuma son corps parfaitement conservé près de 600 ans après sa mort…

C’est un sermon et l’exemple de la vie de saint François qui amenèrent Claire à suivre le Seigneur.
Sommes nous assidus à lire l’Evangile, la vie des saints et les livres parlant de spiritualité ?
Ils renferment de quoi nous enthousiasmer et pourraient même nous convertir une bonne fois pour toutes…

Pratique : Pensons à préparer notre fête de l’Assomption par une prière ou une lecture sur la Vierge Marie

Jeudi 11 août : de la sainte Vierge au samedi

Profitons des jours de férie à venir pour nous préparer à la grande fête de l’Assomption.

Le saint Curé d’Ars disait qu’un prêtre ne devrait pas penser à sa mère sans pleurer!
Il savait combien chacun reçoit du dévouement de sa mère et de son père…
Sa propre mère, Marie Béluse, femme exemplaire et pieuse, avait toujours compris et soutenu la vocation de son fils.

Cette piété filiale est, selon les théologiens, une des grandes raisons de l’Assomption de Marie au ciel en corps et en âme.
Le Seigneur Jésus avait voulu sa mère Immaculée, celle-ci L’avait porté et élevé, avait donné toute sa vie pour son Fils jusqu’à souffrir le glaive de douleur de la Passion… Comment alors Jésus aurait-il pu laisser le corps de sa mère connaître la corruption du tombeau ? Il ne pouvait en être question !
Marie devait rejoindre son Fils avec son corps et son âme pour être récompensée de tout ce qu’elle avait fait…

Et nous qui allons fêter dans quelques jours notre Mère couronnée au Ciel, n’oublions pas la piété filiale que nous devons à nos parents !
On voit aujourd’hui si peu d’amour et de respect des anciens, que les croyants devraient veiller à être exemplaire sur ce point.

Pratique : Une prière pour nos parents

Mercredi 10 août : saint Laurent

La fête de saint Laurent était la deuxième solennité romaine après celle les apôtres saint Pierre et saint Paul, et de nombreuses églises de Rome lui sont dédiées.
Laurent vécut au 3° siècle. Premier diacre du Pape Sixte II, il avait pour charge l’administration des biens de l’Eglise romaine, ce qui était un poste d’importance considérable (beaucoup de premiers diacres devinrent Papes au cours de l’histoire).
Il fut mis à mort pendant la persécution de l’empereur Valérien (253-260) qui recherchait particulièrement à éliminer les membres de la hiérarchie sacerdotale et cherchait aussi à récupérer l’argent de l’Eglise.
Son martyr très impressionnant est relaté par des sources très anciennes et marquera des générations de chrétiens :
Laurent fut arrêté et pendant sa captivité il convertit à la foi son gardien saint Hyppolite.
Le préfet de Rome lui demanda alors de donner les biens de l’Eglise.
Celui-ci demanda deux jours pour les apporter et il vint avec la troupe des pauvres et des malades auxquels il avait tout distribué et il dit : voilà les trésors de l’Eglise !
Il fut alors torturé et brulé sur un grill ardent, et il raillait ses bourreaux en disant : Tu peux me tourner maintenant, mon corps est assez cuit de ce coté ! plus tard il ajouta : Me voici enfin suffisamment cuit, tu peux manger ! puis il se tourna vers le Seigneur en rendant grâces : Je vous remercie, Seigneur de m’avoir admis à votre porte ! et il rendit l’esprit.
Sur son tombeau s’élève une des sept basiliques patriarcales de Rome : la basilique saint Vincent hors-les-murs.

Il ne nous est habituellement pas demandé des sacrifices aussi grands qu’à saint Laurent, mais veillons au moins à garder le sourire, même dans les moments pénibles…

Pratique : La paix et la bonne humeur en tous temps

Mardi 9 août : Vigile de saint Laurent

Délaissant la vigile de saint Laurent, je préfère aujourd’hui vous donner quelques texte savoureux du saint Curé d’Ars, ils sont vraiment à connaître !

Sur le prêtre :
Si nous n’avions pas le sacrement de l’Ordre, nous n’aurions pas Notre Seigneur. Qui est-ce qui l’a mis là, dans le tabernacle ? Le prêtre. Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie ? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et si cette âme vient à mourir [à cause du péché], qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix ? Encore le prêtre… Après Dieu, le prêtre c’est tout ! Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel…

Sur la prière :
Mes enfants, vous avez un petit cœur mais la prière l’élargit et le rend capable d’aimer Dieu. La prière est un avant goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur…
On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l’eau, parce qu’ils sont tout au bon Dieu. Oh que j’aime ces âmes généreuses ! …
Ceux qui ne prient pas se courbent vers la terre, comme une taupe qui cherche à faire un trou pour s’y cacher. Ils sont tout terrestres, tout abrutis, et ne pensent qu’aux choses du temps…
Celui qui ne prie pas est comme un de ces oiseaux pesants, qui ne peuvent s’élever dans les airs ; s’ils volent un peu, ils retombent aussitôt et, grattant la terre, ils s’y enfoncent, s’en couvrent la tête, et semblent ne prendre plaisir qu’à cela. Celui qui prie, au contraire, est un aigle intrépide, qui plane dans l’air et semble toujours se rapprocher du soleil.
Voilà le bon chrétien sur les ailes de la prière…

Sur l’amour de Dieu :
Dieu aura bien plus vite pardonné à un pécheur qu’une mère n’aura retiré son enfant du feu !

Sur la conversion personnelle :
La sainte communion et le saint sacrifice de la Messe sont les deux actes les plus efficaces pour obtenir le changement des cœurs.
Notre langue ne devrait être employée qu’à prier, notre cœur qu’à aimer, nos yeux qu’à pleurer.

Pratique : Une prière pour la sainteté des prêtres

Lundi 8 août : saint Jean-Marie Vianney

Le rayonnement de saint Jean-Marie Vianney, appelé aussi le saint curé d’Ars, est tout à fait exceptionnel dans le monde.

Il naquit à Dardilly (département du Rhône) en 1786 dans une famille de paysans simples mais profondément chrétiens.
Il fut un enfant pieux, et apôtre de ses camarades bergers qu’il menait en procession en pleine période révolutionnaire !
Les troubles de l’époque et les nécessités de la maison firent qu’il ne fit aucune étude.
Il avait 17 ans et ne savait ni lire ni écrire quand M. Balley, le curé de Dardilly, remarqua sa piété et son désir du sacerdoce et il entreprit de l’aider à devenir prêtre.
Il surpassa de grandes difficultés et de nombreux échecs (il fut renvoyé deux fois du séminaire pour sa faiblesse dans les études), mais finit par être ordonné prêtre en 1815.
Trois ans plus tard, il est envoyé à Ars, minuscule village de la Dombes que la révolution avait largement déchristianisé, et il va y faire des merveilles.
Il commencera par prier de longues heures pour la conversion de sa paroisse, s’infligera de rudes pénitences, et développera l’amour pour l’Eucharistie et la sainte Vierge Marie.
Son extraordinaire amour de Dieu lui fit réformer complètement sa paroisse qui deviendra un modèle de piété, et sa réputation de saint prêtre se répandra dans toute la région.
Il eut le don de faire des miracles et dut affronter souvent les vexations du diable.
Des milliers de gens parcourront des centaines de kilomètres pour se confesser à lui, ou lui demander un conseil ; on estime qu’il passera jusqu’à 15 heures par jours au confessionnal à accueillir les quelques 20.000 pèlerins annuels d’Ars.
Il mourut le 4 août 1859 à Ars vénéré comme un saint, et fut déclaré patron des curés du monde entier.

Il y a tant à dire du saint Curé ! Je soulignerai simplement aujourd’hui qu’il était tout heureux de voir les foules immenses venir se confesser à lui et se convertir.
Curé d’une toute petite paroisse, son cœur était grand comme le monde, grand comme l’amour que le Seigneur voudrait mettre dans nos cœurs !
Qu’il nous envoie du haut du ciel de nombreuses belles vocations !

Pratique : Prier pour les prêtres que nous connaissons

Dimanche 7 août : 12° dimanche après la Pentecôte Préparons notre Messe, et, si possible, en famille.

D’après les récits authentiques, lors de la huitième apparition de Lourdes, le 24 février 1858, la Vierge Marie regarde la foule qui entoure la grotte, son visage devient triste et elle dit à Bernadette : Vous prierez Dieu pour les pécheurs…

La parabole du bon Samaritain nous enseigne un peu la même chose que la Vierge à Lourdes :
N’est-il pas triste de vivre dans ce monde rempli de blessures et de péchés ?
Comme ces blessures données par les brigands pour le pauvres voyageurs…
Comme ces péchés du Prêtre et du Lévite, ces indifférents devant la misère des autres…
Mais au milieu de ces tristesses existe aussi des manifestations de bonté, de tendresse, de prière.
Comme ce samaritain, personnage mal vu, qui montre pourtant un si grand amour de celui qui souffre…
Selon la belle parole du Père Eloi Leclerc, notre vie ici bas est partagée en l’exil et la tendresse.
Qu’est-ce qui l’emportera dans nos cœurs ?

Les Pères de l’Eglise voyaient en ce samaritain une image de Jésus-Christ, qui est venu d’auprès du Père, subissant la persécution, pour soigner l’humanité malade, la confier à l’Eglise en attendant son retour…
Notre Seigneur a répandu dans ce monde ce nouveau souffle de tendresse ; Il nous a confié aussi le soin de continuer sa mission…

Pratique : Ne blesser personne aujourd’hui

Samedi 06 août : fête de la transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ

Nous fêtons aujourd’hui un épisode de l’Evangile raconté au chapitre 17° de saint Matthieu : Jésus monte sur une haute montagne, et en un instant est transfiguré devant les trois apôtres qui l’avaient accompagné…

Beaucoup d’hommes ont croisés le Seigneur sur cette terre.
Certains étaient indifférents, d’autres vaguement intéressés, d’autres enfin ont compris que derrière l’apparence humaine se trouvait le Fils de Dieu, et Dieu Lui-même dans tout l’éclat de sa gloire.
Ici, les apôtres comprennent le grand mystère en un instant, quand ils voient de leurs yeux la figure humaine de Jésus se changer et laisser transparaître la gloire qui Lui est propre.
Devant ce reflet du paradis, saint Pierre s’enthousiasme même : Seigneur il nous est bon d’être ici ! Faisons trois tentes! …

Tout comme pour les apôtres, Notre Seigneur parsème parfois nos vies de moments de grâces particuliers où la lumière du paradis semble se laisser deviner…
C’est ce qu’Il expliqua en personne à saint Marie-Madeleine de Pazzi qui lui demandait comment était le Paradis.
Il lui disait que les plus grandes joies de cette terre sont comme un verre d’eau fraiche au milieu d’une journée torride.
Mais qu’elles n’étaient qu’un reflet de l’immense joie du ciel, qui ressemblerait bien plutôt à une piscine rafraichissante dans laquelle on serait plongé…
Restons fermes dans la foi, et dans l’espérance au milieu des ombres de cette vie !

Pratique : Penser quelques instants au ciel qui nous attend