Vendredi 2 juin : de la férie

Le mois de juin est consacré au Sacré Cœur de Jésus, comment vivre cette dévotion?

Au cours des apparitions du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial, Notre Seigneur précise qu’Il lui plait particulièrement que son image soit exposée, et qu’Il répand ses bénédictions spéciales là où cette image est honorée. Dans la suite de ce désir, le révérend Père Matéo Crawley (1875-1960), religieux de la congrégation des Sacrés-cœurs de Jésus et Marie, consacra sa vie à mettre les familles sous la protection du Sacré-Cœur de Jésus. Il fut l’apôtre de l’Intronisation du Sacré-Cœur dans les familles. L’intronisation, disait-il, c’est Notre-Seigneur venant réclamer sa place au foyer (…) : place d’honneur car Il est ROI, et doit régner sur chaque famille afin de régner bientôt sur la société… place intime et familiale car Il est AMI et c’est par son COEUR, par son AMOUR qu’Il veut régner…

Il s’agit donc – pour qui veut consacrer son foyer – de se préparer par une neuvaine de prière, de mettre dans une place centrale une image ou une statue du Sacré-Cœur de Jésus, et que le père de famille récite l’acte de consécration au nom de tous, et en présence d’un prêtre si possible. Dans son beau livre « Jésus Roi d’Amour », le Père Matéo raconte comment cette dévotion a eut des fruits merveilleux. Il raconte – entre autres – l’histoire de ce curé chilien qui se désolait de n’avoir qu’une trentaine de personne qui faisaient leur Pâques dans une paroisse de 40.000 âmes. Il pensait démissionner devant son échec, quand il reçut l’encouragement de promouvoir l’intronisation du Sacré-Cœur dans les familles. Il se mit au travail et dix mois après, il croulait sous le travail avec 1700 communions à Pâques. Sa paroisse était renouvelée!

Il est très dangereux d’ouvrir sa porte au Sacré-Cœur… mais on ne le regrette jamais !

Pratique : Parler à un couple de notre connaissance de cette consécration…

Jeudi 1er juin : sainte Angèle Merici

Comme la période des ordinations approche, sainte Angèle Merici laissera sa place à ce thème !

Imitez ce que vous accomplissez… Que votre enseignement soit pour le peuple de Dieu un remède spirituel; que le parfum de votre vie fasse la joie de l’Église du Christ; que votre prédication et l’exemple de votre vie édifient la maison, c’est-à-dire la famille de Dieu…

Le texte ci-dessus, que je tire de la liturgie de l’ordination des prêtre, manifeste qu’un prêtre est un don incroyable de Dieu. Un homme qui devient prêtre, c’est une bénédiction pour son âme qui sera spécialement unie à Jésus-Christ; une bénédiction pour sa famille qui recevra des récompenses particulières de Dieu; une bénédiction pour les fidèles qui recevront un nouveau pasteur pour les conduire vers Dieu. L’enseignement de l’Église au sujet du prêtre est parfaitement clair, et bien exigeant… Ce qu’Elle attend d’un prêtre, son idéal, c’est qu’il soit un témoin transparent de Jésus-Christ, un autre Christ, là où il sera envoyé… Rien de moins ! Bien sur les prêtres sont en dessous de tout cela, et il est de bon ton de les critiquer de nos jours… Qui ne l’a jamais fait ? Mais n’oublions jamais qu’un prêtre est – tout de même – quelqu’un qui a donné toute sa vie pour le Seigneur et pour nous.

Pratique : Prions pour les prêtres qui seront ordonnés cette année

 

Mercredi 31 mai : Fête de Marie, Reine

La reine se tient à sa droite, en vêtements tissus d’or… Tiré du graduel de la fête de Marie, Reine.

Les apparitions de Fatima en 1917 avaient vraiment frappé les esprits du 20° siècle… Voir la Vierge Marie faire danser le soleil par un rayon venu de ses mains, rappelait à la vieille chrétienté un titre parmi les plus anciens de Marie : Elle est Reine ! Alors, par l’encyclique ad cœli reginam, du 11 octobre 1954, le Pape Pie XII institua cette fête de Marie Reine qui devait se célébrer chaque 31 mai. Cette dévotion dont on garde la trace dans des prières antiques comme les litanies de la sainte Vierge, les hymnes à Marie (Regina coeli, ave regina coelorum, salve regina) et tant d’autres, était donc un nouveau cri d’amour pour celle qui était souvent venue visiter notre terre. Mais au fait, que signifie-t-elle vraiment ? Que Marie a puissance sur toute la création depuis la terre jusqu’aux anges en passant par les hommes ? Certainement ! Que la dignité de la mère de Dieu devrait lui valoir le respect et l’affection de tous ? Sans aucun doute ! Que Marie veille sur tous les hommes comme une bonne souveraine ? Oui, cela encore ! Pour toutes ces raisons, Marie est Reine…

Autrefois, dans les lieux où les miracles de Marie s’étaient multipliés, on couronnait les statues. C’était un signe de remerciement, d’affection, de dévouement envers Elle. On peut le reproduire personnellement : Cela s’appelle se consacrer à Marie. De l’avis de tous les grands saints c’est l’occasion d’un renouveau spirituel certain. Pourquoi pas vous ?

Pratique : S’offrir à Marie pour la servir

Mardi 30 mai : de la férie. En France, sainte Jeanne d’Arc

Jeanne d’Arc naquit à Domrémy en Lorraine, en 1412 de parents très chrétiens. A 13 ans elle eut l’apparition de saint Michel, sainte Marguerite et sainte Catherine, lui demandant d’aller libérer la France. A la suite de nombreuses péripéties, elle rencontra le roi, prit la tête de l’armée, fit libérer Orléans et sacrer le roi à Reims. Que de réussite pour une toute jeune fille! Avertie par les « voix » qu’elle entendait, elle sut qu’elle tomberait aux mains de l’ennemi, ce qui arriva à Compiègne. Jugée par un tribunal ecclésiastique corrompu, elle fut condamnée à être brulée vive. Jeanne fut donc brûlée un 30 mai, elle n’avait pas encore 20 ans. Bientôt réhabilitée, elle fut canonisée puis, à la demande des évêques de France, elle fut déclarée patronne secondaire de la France par le Pape Pie XI.

Avec sainte Jeanne d’Arc, la France compte une héroïne extraordinaire. Extraordinaire de foi, de courage, de fidélité. Et s’il existe une exception française, c’est surtout dans cette intervention inouïe de Dieu pour la liberté de notre pays ! Nous devrions répondre à cet amour de prédilection de Dieu, par une fidélité totale… Mais la France se souvient-elle encore de son baptême?

Pratique: Prier aujourd’hui pour la France !

Lundi 29 mai : Sainte Marie-Madeleine de Pazzi

Dieu, qui aimez la virginité, et qui avez orné des dons célestes, Marie-Madeleine, cette vierge embrasée de votre amour, donnez-nous d’imiter, dans sa pureté et sa charité, celle que nous vénérons en célébrant sa fête.      Oraison de la Messe de sainte Marie-Madeleine de Pazzi

Alors que les grandes familles ne donnent pas toujours l’exemple de la vertu, sainte Marie-Madeleine est, elle, un extraordinaire ornement de la noble famille des Pazzi. Elle naquit à Florence le 2 avril 1566, et dés sa jeunesse prit le chemin d’une vie sainte et mystique, prononçant le vœu de chasteté à 10 ans. Entrant au Carmel, qui l’attirait pour on intimité avec Dieu, elle prit le nom de sainte Marie-Madeleine. Au couvent, sa vie fut d’une mortification extrême (Elle jeûnera pendant 5 ans !) et d’une grande pureté. Les livres qu’elle écrivit racontent les faveurs mystiques et les extases qu’elle connut, tout comme ses violentes épreuves et tentations. Elle portait dans ses souffrances le souci du salut de ses frères et le renouvellement de l’Église. Elle mourut de phtisie à Florence le 25 mai 1607, son corps est demeuré incorrompu.

Je ne résiste pas au plaisir de vous donner l’incroyable leçon de catéchisme que lui fit le Seigneur Lui-même : Pour lui expliquer le bonheur du Ciel, le Seigneur lui dit que les joies de cette terre ressemblaient à un verre d’eau fraiche donné à un homme accablé par une forte chaleur. C’est bien agréable, mais le bonheur du Ciel est tellement plus grand ! Il ressemblerait bien plutôt à une piscine fraiche dans laquelle le même homme accablé se plongerait avec tant de délices…

Et si nous faisions le choix des bonheurs du Ciel dans notre vie ?

Pratique : Nous sommes à la saison des premières communions, professions de foi et confirmations, avons-nous pensé à prier pour ceux qui s’y préparent ?

Dimanche 28 mai : Dimanche dans l’octave de l’Ascension

Ce dimanche après l’Ascension était appelé au moyen-âge le dimanche des roses. En effet, c’était l’époque des premières roses, et existait alors la coutume d’en répandre dans les églises comme hommage au Seigneur, ou encore d’en jeter depuis les tribunes pour annoncer la descente prochaine du Saint-Esprit…

L’Évangile de ce dimanche est clairement centré sur la venue du Saint-Esprit. Ce Saint-Esprit est appelé « Paraclet », c’est-à-dire consolateur ou intercesseur, par Notre Seigneur, et encore Esprit de vérité. Renseignement profond pour nous ! Il est censé produire sur notre terre des choses merveilleuses (Il rendra témoignage, nous dit Jésus…) qui manifesteront clairement que ce que Jésus a dit était vrai, et que ses disciples seront encore habités de sa présence.

Et que voit-on de si merveilleux aujourd’hui sur notre terre ? Entre autres choses: la prière des chrétiens ! Qu’aujourd’hui, dans un monde ennemi du spirituel, gavé de matériel et de technique, s’élève encore la prière des chrétiens, fidèle et aimante, cela montre bien que l’Esprit-Saint est toujours dans ce monde et continue de nous accompagner.

Imaginiez-vous cela ? Que c’était le Saint-Esprit qui guidait votre prière ? Saviez-vous qu’elle était aussi grande ? Vous comprendrez aussi pourquoi, dans toutes ses apparitions, la sainte Vierge nous exhorte: Mais priez mes enfants !

Pratique: Comme la sainte Vierge et les apôtres, prions toute cette semaine pour que le Saint-Esprit descende particulièrement en nous.

Samedi 27 mai : Saint Bède le Vénérable

Le repos lui était en horreur … tiré du bréviaire de sa fête.

Bède naquit à Jarrow dans le Northumberland (région d’Angleterre proche de l’Ecosse) vers la fin du VII° siècle. A l’âge de 7 ans il entra au monastère bénédictin tout proche qu’il ne quittera plus. Par un travail assidu, il développa une immense science de la Bible et des Pères de l’Église qui impressionna son temps. De son vivant on lisait ses écrits publiquement dans les églises, en l’appelant « Bède le Vénérable », tire qui lui est resté depuis. A cette science il joignait une vie pure et un grand amour des fidèles pour lesquels il ne cessa d’enseigner jusqu’à ses derniers instants. Il mourut en entonnant le « Gloria Patri », le jour de l’Ascension, le 26 mai 735. Le Pape Léon XIII le déclara docteur de l’Église.

Quelle merveille qu’un homme enthousiaste ! Quelle bénédiction de rencontrer un chrétien, prêtre ou fidèle, tout donné à sa mission, sans paresse, sans critique, et avec un rayonnement joyeux ! Mais que cela est rare, malheureusement… Bède le Vénérable fut de ce bois ! Le bien qu’il a fait nous touche ? Peut-être parce que le Seigneur en attend autant de nous…

Pratique : Le courage au travail

Vendredi 26 mai : Saint Philippe Néri

Saint Philippe Néri s’effacera aujourd’hui pour évoquer le temps après l’Ascension que nous vivons en ce moment.

Les apôtres ont vu Jésus monter au ciel, et Il leur a demandé d’attendre la venue du Saint-Esprit: Vous donc, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. (Luc 24, 49). Alors ils attendent et ils prient, et Marie prie avec eux, au témoignage du livre des Actes des apôtres: Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus… (Act. 1, 14). Cet temps consacré à la prière durera neuf jours et se terminera par la descente du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. C’est l’ancêtre des neuvaines de prières que nous aimons réciter pour obtenir une grâce spéciale.

Notre temps après l’Ascension est donc spécialement consacré à la prière. Souvenons-nous bien que rien de grand, dans l’Église, ne se fait sans une prière profonde…

Pratique: une prière au Saint-Esprit

Jeudi 25 mai : Solennité de l’Ascension

Un conte du moyen-âge nous rapporte l’histoire de ce chevalier pèlerin qui partit en terre sainte sur les traces de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il visite d’abord Nazareth, lieu de l’Annonciation, puis Bethléem. Il continue au Jourdain puis en Galilée et en Judée, lieux de vie publique de Jésus. Il finit à Jérusalem, au Cénacle et au Golgotha, lieu de la mort et de la Résurrection du Seigneur. Il se dirige enfin sur le mont des oliviers, lieu de l’Ascension et là, il regarde le ciel et fit cette prière: Seigneur, je voudrais être auprès de vous! Et en un instant il mourut et son âme partit au Paradis…

Cette histoire nous donne le sens de la fête de l’Ascension. Jésus, le Fils, retourne auprès du Père, et il nous indique la direction de notre vie: Aller dans cette maison du Père.. C’est donc un jour de joie profonde, et où nous pensons au Paradis qui nous attend, là où Jésus a promis de nous préparer une place… rien que pour nous!

Nous remarquerons le beau psaume employé par la liturgie: le psaume 46. Ce psaume raconte la montée de l’arche d’alliance vers Jérusalem sous les acclamations du peuple. Acclamons nous aussi le Seigneur, et ne nous trompons pas de chemin !

Pratique: Penser à notre place au Paradis.

Mercredi 24 mai : Vigile de l’Ascension

Veillez et priez !Tel était le conseil que nous donne le Seigneur dans plusieurs passages de l’Évangile… L’Eglise a retenu ce conseil et adjoint aux plus grandes fêtes une vigile, c’est-à-dire un jour préparatoire à la solennité qu’on va célébrer. Le mot vigile, qui vient du latin, signifie d’ailleurs: veille.

Nous fêtons donc aujourd’hui la vigile de l’Ascension. Et, alors que les vigiles nous appellent normalement toujours à la pénitence (pour  bien se préparer à la fête), la vigile de l’Ascension fait exception. C’est une vigile joyeuse, célébrée avec Gloria et les ornements blancs. Il faut dire que l’Ascension correspond à un évènement particulièrement heureux: la glorification du Seigneur dans le ciel…

Puisqu’il s’agit aujourd’hui de se préparer à la grande fête de demain, je me permet de rappeler à tous mes lecteurs une grande coutume catholique: Celle de se confesser au moins pour toutes les grandes fêtes de l’Église ! Et l’Ascension en est une… Il est vraiment impensable, pour un chrétien qui a le sens des choses de Dieu, de venir aux grands anniversaires du Seigneur avec un cœur non purifié ! Cela va de soi, me direz-vous? Je crois que cela va mieux en le disant!

Pratique: Se confesser…