Gloire au Père

Gloire au Père,
et au Fils,
et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement,
maintenant et toujours,
pour les siècles des siècles.
Amen.


Glória Patri,
et Fílio,
et Spirítui Sancto.
Sicut erat in princípio,
et nunc et semper,
et in saecula sæculórum.
Amen.

Samedi 1er septembre : De la sainte Vierge au samedi

J’imagine sans difficulté votre état d’esprit à l’occasion de cette rentrée. Sans doute avez-vous d’immenses désirs pour l’année à venir, l’envie de changer le monde et de faire pour Dieu des folies ! Ce qu’on fait les plus grands saints : pèlerinages, pénitences, longs temps de prières, générosités immense, rien ne vous paraît trop grand. Voilà d’excellentes dispositions !

Mais si j’osais interrompre votre ferveur, deux décisions me paraissent urgentes à prendre avant d’envisager le reste : D’abord d’ORGANISER votre année : Que voudriez vous avoir fait à la fin de celle-ci ? Nous devons tous prévoir de vrais temps de prière, quelques bonnes lectures, un dévouement pour le Royaume de Dieu. Et marquer tout cela sur un carnet ! Rien de pire que les grands projets qui ne sont pas inscrit sur un bout de papier : ils nourrissent un certain romantisme de la vie… et n’ont jamais rien réalisé !

Ensuite, de nous tourner vers Marie pour lui demandant de garder nos résolutions. Il y a plusieurs fêtes de la Vierge ce mois : le 8, le 15 (et le 19 apparitions de la Salette), pourquoi ne pas offrir à Marie, lors d’une Messe d’un de ces jours, nos résolutions de l’année ? Je suis chargée de prier sans cesse, pour vous autres, vous n’en faites pas cas… Paroles de la Vierge Marie à la Salette

Pratique : prendre et écrire nos résolutions pour cette année

Vendredi 31 août : saint Raymond Nonnat

Saint Raymond, originaire de Portel en Catalogne, fut surnommé Nonat (non natus) car il naquit par césarienne après la mort de sa mère. Sa famille lui transmis la foi et la piété, tout enfant, il aimait s’isoler pour prier, surtout saint Nicolas et la bienheureuse Vierge Marie. Par dévotion envers Marie et par amour pour ses frères prisonniers, il entra chez les Trinitaires, ordre fondé pour le rachat des captifs des musulmans. Il fut envoyé en Afrique pour y racheter des esclaves, mais une fois tout dépensé son argent, il se vendit lui-même pour continuer son œuvre. Et là bas, esclave brûlant de l’amour de Dieu, il parvint à convertir des musulmans, ce qui lui valut d’être emprisonné dans un cachot, les lèvres percées et cadenassées ! Comme il endurait avec patience ce supplice, le Pape Grégoire, informé de son courage, le nomma cardinal. Chassant toute la pompe liée à cet honneur, Raymond resta un humble religieux. Comme il se rendait à Rome, il tomba malade et mourut à Cordoue le 31 août 1240. Et comme le prêtre tardait à lui apporter les sacrements qu’il réclamait, les anges, sous la forme d’un religieux de son ordre, lui apportèrent le viatique !

Le courage de saint Raymond Nonnat devrait bien être le notre pour rejeter tous les péchés qui nous enchainent ! Où est notre fierté d’enfants de Dieu ? Et qu’il suscite aussi les apôtres qui convertiront les musulmans de nos pays…

Pratique : Des prières pour la conversion des musulmans

Jeudi 30 août : sainte Rose de Lima

Rose naquit à Lima au Pérou en 1586 de parents chrétiens. Encore au berceau, comme un présage de son amour pour Dieu, son visage se transfigura et devint rose, d’où vint qu’on lui attribua ce nom. Cette enfant précoce promit au Seigneur le virginité perpétuelle à 5 ans, et, plus tard coupa sa magnifique chevelure de peur que ses parents ne souhaitent la marier… Elle pratiqua un pénitence incroyable, et plusieurs pieux auteurs pensent qu’elle répara ainsi bien des fautes qui furent commises dans la conquête du nouveau monde… Elle devint tertiaire dominicaine et connut 15 année d’épreuves spirituelles profonde mais ensuite elle eut de nombreuses consolations dont plusieurs apparitions du Seigneur Jésus qui lui montra sa prédilection en disant : Rose de mon cœur, sois une épouse pour moi ! Elle mourut à 31 ans, le 24 août 1617 et après sa mort, survint une vague de conversions dans son pays. Ce fut la première sainte du continent américain à être canonisée et sa popularité est extrême, bien au-delà de l’Amérique du sud.

Partout, dans tous les coins du monde, le Seigneur suscite des âmes pures, des chrétiens sincères et généreux qui aiment de tout leur cœur et en vérité, et rachètent les fautes de leurs frères. Sainte Rose avait trouvé le grand secret et le grand bonheur de cette vie : aimer Dieu. Elle nous rappelle ce grand secret, et nous transmet un parfum précieux, fait non de rose, mais d’espérance.

Pratique : Pratiquer quelques pénitences pour le Seigneur au cours de la journée

Mercredi 29 août : décollation (décapitation) de saint Jean-Baptiste.

C’est l’Evangile de saint Marc, au chapitre 6 qui nous rapporte la mort de saint Jean-Baptiste. Comme Jean-Baptiste avait reproché à Hérode de vivre avec Hérodiade, la femme de Philippe, Hérode fit mettre Jean en prison. Et Salomé, la fille d’Hérodiade, au cours d’un banquet où elle avait dansé et particulièrement plu au public, demanda en récompense la tête de Jean sur un plateau… Et Jean-Baptiste mourut décapité dans sa sinistre prison de Machéronte, et ses disciples vinrent l’ensevelir. La décollation de saint Jean-Baptiste est fêtée à cette date du 29 août dés le 4° siècle en Afrique et en Orient.

Dans la ville d’Avignon, on peut toujours voir l’ancienne chapelle de la prison, dédiée à la décollation de saint Jean-Baptiste, pour rappeler aux prisonniers que la passion déréglée conduit à tous les excès et pour qu’ils demandent pardon de leurs fautes. C’était au 17° siècle qu’elle fut construite si ma mémoire est bonne… Oserait-on faire la même chose aujourd’hui ? Même avec délicatesse pour les personnes, prêcher contre les péchés et refuser le délabrement de la morale, à travers les pratiques homosexuelles, les divorcés remariés, les adultères, l’avortement, les unions libres, reste un devoir de vérité pour l’Église catholique, mais risque toujours de provoquer la colère des modernes descendants d’Hérode…. Serons-nous un jour persécutés pour cela ? Que saint Jean-Baptiste nous donne alors la force du témoignage !

Pratique : se garder des paroles et des spectacles mauvais.

Mardi 28 août : saint Augustin

Vu la profondeur et l’étendue de ses écrits, saint Augustin est considéré comme le plus grand des pères de l’Église !

Augustin naquit en 354 à Tagaste en Numidie (actuelle Tunisie). Fils d’une catholique et d’un païen, il ne sera pas baptisé enfant, mais sa mère lui transmis la foi catholique. Durant un séjour à Carthage, il tomba cependant dans l’hérésie manichéenne qui reconnaissait deux principes, un du bien et un du mal…. Il était très brillant, et reçut une éducation d’un des meilleurs rhéteurs de l’époque, et enseigna lui-même la rhétorique. A Milan, il alla écouter saint Ambroise qui l’amena à la foi catholique par la profondeur et la puissance de son enseignement, et le baptisa à l’âge de 32 ans. Sa mère Monique avait tellement prié pour cela… Il se retira en Afrique et vécut pieusement ; son évêque Valère le remarqua et l’ordonna prêtre. Il fonda alors un style de vie religieuse en commun dont les fruits existent encore aujourd’hui. Choisi comme évêque d’Hippone, il se dévoua extraordinairement en prêchant contre les manichéens et autres hérétiques, en ayant un soin extrême de son peuple, et en écrivant un nombre incroyable de livres d’une doctrine remarquable. Son influence théologique sur tout l’occident fut exceptionnelle. Il mourut le 28 août 430, à l’âge de 76 ans, alors que les Vandales assiégeaient Hippone.

 Tu nous a crée pour toi, Seigneur, et notre cœur est inquiet tant qu’il ne se repose pas en toi… écrira-t-il dans les confessions… Méditons cela un instant, c’est une source de vérité et de paix impressionnante !

Pratique : une étude de la foi chrétienne, que nous devrions vraiment aimer !

Lundi 27 août : saint Joseph Calasanz

Y a-t-il un art plus grand que celui de diriger une âme et de former l’esprit d’un jeune ? C’est un art qui exige, de la part de celui qui le cultive, une application plus grande que ne le réclame l’art du statuaire ou du peintre ! s’il en est un qui sut éduquer les enfants, ce fut bien saint Joseph Calasanz !

Il naquit en Espagne, en Aragon plus précisément, dans un noble famille, au milieu du   16° siècle. Tout jeune il s’occupait naturellement de guider les enfants vers le Seigneur, leur enseignant le catéchisme et comment prier. Il devint prêtre et travailla à réformer le clergé en Espagne, mais sur une indication du Seigneur il partit pour Rome. Là-bas il vécut saintement dans une profonde prière et se dévouant merveilleusement pour soigner les malades qui s’y trouvaient. Sur une révélation du Ciel, il se consacra entièrement à l’instruction des enfants et fonda pour cela les clercs réguliers pauvres de écoles de la Mère de Dieu qui se répandirent partout. Ces religieux devaient se dévouer à l’éducation et à la formation des enfants, spécialement les plus pauvres, dans des écoles gratuites. Il aimait beaucoup la sainte Vierge qui lui apparut un jour tenant l’Enfant-Jésus qui le bénissait avec ses enfants pendant qu’ils priaient… Accusé injustement à l’âge de 80 ans, il supporta la douleur de voir son œuvre presque détruite, mais il prédit qu’elle refleurirait plus tard, ce qui arriva. Il mourut le 25 août 1648, âgé de 92 ans, et on retrouva sa langue et son cœur incorrompus un siècle après sa mort.

Alors qu’il est aujourd’hui de mode d’accuser les éducateurs chrétiens d’étroitesse d’esprit, on reste ébloui devant ce que l’Église catholique a pu générer ! Dévouons-nous, nous aussi, pour la jeunesse, comme première manifestation de l’espérance qui nous habite…

Pratique : Prier pour la foi des enfants

Dimanche 26 août : 14° dimanche après la Pentecôte

Vous ne pouvez pas servir deux maîtres !

Dans les fioretti de saint François d’Assise, charmants récits des premiers disciples franciscains, nous lisons l’histoire de la vocation du frère Jean le simple : Un jour Jean, qui travaillait à labourer les champs avec une paire de bœufs blancs, vit passer frère François d’Assise, et il lui dit qu’il voulait le suivre. François lui répondit : Tu dois d’abord donner tous tes biens aux pauvres, et ensuite tu viendras ! Jean répondit qu’il était déjà pauvre et n’avait qu’un de ces deux bœufs blancs dont il pouvait être considéré comme propriétaire, et il s’apprêtait à le donner quand la famille de Jean arriva, pleurant le départ de Jean et la perte du bœuf. Saint François alors, considérant qu’ils étaient pauvres, leur donna le bœuf, ils furent alors grandement consolés, nous dit le récit !

L’argent n’est pas une chose mauvaise en soi, mais elle est un danger pour nous autres pauvres hommes, et notre vieux fond païen se réveille bien vite quand il est question de profit… Qui osera honnêtement dire le contraire ? Vous ne pouvez pas servir deux maîtres ! nous dit le Seigneur dans l’Évangile d’aujourd’hui. Pour y arriver, on se souviendra de l’autre indication donnée par Jésus-Christ aux pharisiens : Donnez et tout est pur pour vous ! Si nous savons être généreux, nous échapperons à la tyrannie de l’argent et garderons l’âme libre pour le royaume de Dieu.

Pratique : un œuvre de charité

Samedi 25 août : saint Louis

Saint Louis a joui d’une popularité extraordinaire comme le modèle du saint Roi chrétien. Il naquit en 1215, sa mère Blanche de Castille, une forte femme et une excellente chrétienne le forma à la vertu et à son futur rôle de souverain. Il devint roi de France à l’âge de 12 ans. Il savait vivre parfaitement toutes les charges que le Seigneur lui avait donné : Il fut un d’époux affectueux de Marguerite, et bon père de ses 12 enfants. Vivant une vie très austère quasiment monastique, il se plaisait à soigner les pauvres de ses mains. Il était d’une profonde piété, récitant le bréviaire et se faisant appeler Louis « de Poissy » en souvenir de l’endroit où il avait été baptisé. Et il fut enfin un saint roi, d’une droiture totale. Par ferveur, il voulut libérer Jérusalem et partit en croisade, ce fut un premier échec, mais il revint d’Orient avec la couronne d’épine du Seigneur et fit construire la sainte chapelle pour recueillir ce précieux trésor. Il mourut au cours d’une deuxième croisade à Tunis, le 25 août 1270, victime de la peste. Sentant sa fin venir, il appela son Fils auquel il donna son magnifique testament qui commence ainsi : Cher fils, la première chose que je t’enseigne, c’est que tu mettes ton cœur à aimer Dieu ; car sans ce, ne peut nul valoir nulle chose… Il fut enterré à saint Denis puis canonisé en 1297.

Prions pour la France en ce jour de saint Louis ! Puisse-t-il susciter des Français courageux et animé d’un grand idéal chrétien, il y a urgence…

Pratique : Une prière pour la France

Vendredi 24 août : saint Barthélemy, apôtre

Avec saint Bathélemy, nous fêtons aujourd’hui un des douze apôtres formés par le Seigneur Lui-même. Bathélemy n’est pas vraiment un nom puisqu’il signifie « le fils de Tholmaï », mais on assimile traditionnellement Barthélemy à Nathanaël dont on connaît l’histoire de la vocation dans l’Evangile de saint Jean. Barthélemy/Nathanaël était de Cana en Galilée. Philippe était venu le chercher pour l’amener à celui dont parlait la loi et les prophètes : Jésus, fils de Joseph, de Nazareth ! Et Jésus loua Nathanaël comme un vrai Israélite sans mensonge. Mais Nathanaël doutait… Jésus lui dit cette phrase mystérieuse : Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ! On ne sait pas bien à quoi le Seigneur faisait allusion, mais Nathanaël sut alors que Jésus connaissait toute sa vie et il professa immédiatement sa foi : Maître, tu es le fils de Dieu, tu es le roi d’Israël ! Il semble qu’il fut apôtre jusqu’en Inde et en l’Arménie, et mourut écorché vif puis la tête tranchée. C’est le seul apôtre que les peintres chrétiens représentaient avec des chaussures, par respect pour son supplice particulièrement douloureux ! Ses reliques seraient à Rome dans l’église bâtie en son honneur sur une ile du Tibre.

Padre Pio reprochait souvent aux catholiques qui venaient le voir, de n’avoir pas une vie spirituelle assez intime avec le Seigneur… Barthélemy pourrait bien nous guérir de notre froideur, lui qui avait compris que le Seigneur connaissait le moindre détail de sa vie !

Pratique : Remercions souvent le Seigneur pour ses bienfaits quotidiens