Jeudi 17 mai : Saint Pascal Baylon

O Dieu, qui avez orné l’âme du bienheureux Pascal, votre Confesseur, d’un admirable et tendre amour pour les mystères sacrés de votre corps et de votre sang, accordez-nous, dans votre bonté, que nous méritions de retirer de ce banquet divin la même abondance de grâces qu’il y a trouvée. Oraison de la Messe

Pascal Baylon naquit à Torre-Hermosa, en Aragon. Son enfance fut simple et pieuse, à tel point qu’il était un exemple pour les autres enfants. Désireux de se donner tout à Dieu, il entra dans l’ordre des Franciscains comme frère destiné à servir dans des humbles taches. Sa piété était merveilleuse envers la Vierge Marie et surtout envers Jésus dans le Très saint Sacrement : il multipliait les temps de présence à l’église auprès de son Seigneur et y trouvait force et joie. Fidèle au milieu de grandes épreuves, saint Pascal mourut à Villaréal près de Valence à l’âge de 52 ans, le jour qu’il avait lui-même prédit : le 17 mai 1592. Un miracle admirable vint, après sa mort, couronner son ardente piété eucharistique : alors que son corps était exposé dans la chapelle du couvent et qu’on y célébrait la Messe, on vit, au moment de l’élévation de l’Hostie sainte, saint Pascal par deux fois ouvrir et fermer les yeux en signe de vénération ! Il fut alors déclaré patron des œuvres eucharistiques.

Si vous connaissiez une fontaine de bénédiction, ne viendriez vous pas y puiser ? Si vous saviez combien votre âme a soif de Dieu ne lui donneriez-vous pas à boire ? Si vous connaissiez quelqu’un capable de soulager les lourdes peines de ce monde, n’iriez-vous pas le trouver ? Alors pourquoi ne pas prendre un peu de temps auprès de Jésus présent dans l’église ? Le temps que vous passez avec Jésus au Saint Sacrement est le meilleur temps que vous puissiez passer sur terre. Mère Teresa.

Pratique : Un temps d’adoration auprès de Jésus dans l’Eucharistie

Mercredi 16 mai : Saint Ubald

N’ayant pas beaucoup parlé de la sainte Vierge, dans ce mois de mai qui lui est consacré, saint Ubald laissera donc sa place aujourd’hui au récit des apparitions de Marie à l’Ile Bouchard…

C’est une apparition proche de nous puisqu’elle eût lieu la semaine après le 8 décembre 1947 ! L’île Bouchard est un petit village de Touraine d’un peu plus de 1000 habitants. Trois enfants, Jacqueline Aubry, 12 ans, et sa sœur  Jeannette, 7 ans, ainsi que Nicole Robin, 10 ans, vont à l’Église ce lundi 8 décembre pour prier juste avant de se rendre à l’école. Il faut dire que la sœur qui fait la classe leur a demandé de bien prier pour la France. Les jeunes filles se rendent devant la statue de Marie pour dire une dizaine de chapelet. Et là dit Jacqueline: Je vis tout à coup, à ma gauche, entre le vitrail de Notre-Dame de Lourdes et l’autel, une grande lumière, vive et non éblouissante, écrit Jacqueline. Au milieu, apparut une belle dame, se tenant dans une grotte. Elle avait à sa droite un ange. Ce que leur dit Marie: Dites aux petits enfants de prier pour la France. Elle en a grand besoin! La Vierge demandera encore aux enfants de chanter le « Je vous salue Marie », cette prière qu’elle aime bien, Elle leur apprendra à bien faire le signe de la Croix, leur demandera de faire construire aussi une grotte dans l’église… La Vierge fait encore des remarques touchantes : – Elle apparaît ici parce qu’il y a des personnes pieuses et que sainte Jeanne Delanoue y est passée. – Je mettrai du bonheur dans les familles, dit-elle encore. – Elle n’est pas venue pour faire des miracles, mais demander de prier pour la France. Marie guérira tout de même Jacqueline d’une maladie d’yeux, et le dernier jour des apparitions elle enverra, en signe de vérité, devant une église comble, un rayon de soleil qui contournera le pilier pour éclairer les voyants.  Et les désordres qui menaçaient la France à cette époque commencèrent de refluer…

Comme Marie le rappelle très sérieusement en apprenant aux enfants un lent signe de la Croix, veillons à bien nous préparer à la prière: le plus grand moment de notre journée.

Pratique: Notre signe de Croix toujours bien fait…

Mardi 15 mai : Saint Jean-Baptiste de la Salle

Jean-Baptiste de la Salle naquit à Reims en 1651. Il fut un enfant particulièrement pieux et studieux. Bientôt il compris que sa mission serait d’ instruire les pauvres dans la doctrine chrétienne et particulièrement à conduire la jeunesse sur la voie de la vérité (oraison de sa Messe). Au milieu de bien des contradictions, il fonda alors l’Institut des Frères des écoles chrétiennes en 1684. Cet institut fit un bien considérable dans l’histoire par l’éducation chrétienne des enfants. On les appelait les frères quatre bras! A cause d’un manteau qu’ils portaient toujours sans en passer les manches, et sans doute aussi à cause de leur inlassable travail. Saint Jean-Baptiste de la Salle donna tous ses biens aux pauvres et mourut à Rouen le vendredi saint, un 7 avril 1719. Il fut canonisé en 1900.

Le plus grand acte d’espérance pour le Seigneur que l’on puisse faire aujourd’hui, c’est de travailler à former une jeunesse catholique ! Par de vrais catéchismes, des écoles catholiques, et une jeunesse ardente dans sa foi aussi… N’oublions jamais qu’il nous revient comme un devoir impérieux de transmettre ce que nous avons reçus !

Pratique: Savoir offrir de bons livres à ceux qui en ont particulièrement besoin

Lundi 14 mai : De la férie

Ce jour de férie nous laisse le champ libre pour parler du temps après l’Ascension que nous vivons en ce moment.

Les apôtres ont vu Jésus monter au ciel, et Il leur a demandé d’attendre la venue du Saint-Esprit: Vous donc, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la force d’en haut. (Luc 24, 49). Alors ils attendent et ils prient, et Marie prie avec eux, au témoignage du livre des Actes des apôtres: Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus… (Act. 1, 14). Cet temps consacré à la prière durera neuf jours et se terminera par la descente du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. C’est l’ancêtre des neuvaines de prières que nous aimons réciter pour obtenir une grâce spéciale.

Notre temps après l’Ascension est donc spécialement consacré à la prière. Souvenons-nous bien que rien de grand, dans l’Église, ne se fait sans une prière profonde…

Pratique: une prière au Saint-Esprit

Dimanche 13 mai : Dimanche après l’Ascension. En France : Sainte Jeanne d’Arc

Puisque nous parlerons de saint Jeanne d’Arc au 30 mai, parlons maintenant du dimanche après l’Ascension : Ce dimanche après l’Ascension était appelé au moyen-âge le dimanche des roses. En effet, c’était l’époque des premières roses, et existait alors la coutume d’en répandre dans les Églises comme hommage au Seigneur, ou encore d’en jeter depuis les tribunes pour annoncer la descente prochaine du Saint-Esprit…

L’Évangile de ce dimanche est clairement centré sur la venue du Saint-Esprit. Ce Saint-Esprit est appelé « Paraclet », c’est-à-dire consolateur ou intercesseur, par Notre Seigneur, et encore Esprit de vérité. Renseignement profond pour nous ! Il est censé produire sur notre terre des choses merveilleuses (Il rendra témoignage, nous dit Jésus…) qui manifesteront clairement que ce que Jésus a dit était vrai, et que ses disciples seront encore habités de sa présence. Et que voit-on de si merveilleux aujourd’hui sur notre terre ? Entre autres choses: la prière des chrétiens ! Qu’aujourd’hui, dans un monde ennemi du spirituel, gavé de matériel et de technique, s’élève encore la prière des chrétiens, fidèle et aimante, cela montre bien que l’Esprit-Saint est toujours dans ce monde et continue de nous accompagner. Imaginiez-vous cela? Que c’était le Saint-Esprit qui guidait votre prière ? Saviez-vous qu’elle était aussi grande ? Vous comprendrez aussi pourquoi, dans toutes ses apparitions, la sainte Vierge nous exhorte: Mais priez mes enfants!

Pratique: Comme la sainte Vierge et les apôtres, prions toute cette semaine pour que le Saint-Esprit descende particulièrement en nous.

Samedi 12 mai : saints Nérée, Achille, Domitille, et Pancrace.

Nous fêtons aujourd’hui un groupe de martyrs d’époques diverses. Flavie Domitille au 1er siècle aurait reçu l’habit des vierges des mains du Pape saint Clément. Nérée et Achille auraient été soldats de la fameuse garde prétorienne, ils auraient aussi servi poussé à la consécration religieuse Flavie Domitille. Pancrace aurait été martyrisé peu après son baptême à l’âge de 14 ans. Une basilique a été construite à Rome en son honneur dans laquelle se réunissaient les nouveaux baptisés le dimanche in albis.

L’épitre de la Messe de ces saints martyrs contient une forte leçon. Elle fait parler les impies. Ceux-ci voient les martyrs dans la gloire et s’exclament : Voilà ceux que nous avons tournés en dérision… Leur vie nous semblait absurde et honteuse leur mort; et les voilà maintenant au nombre des enfants de Dieu et dans l’assemblée des saints ! Un jour apparaîtra ainsi la vérité des cœurs au yeux de tous. Alors, quelle surprise! Chez beaucoup de ceux qui auront connu la facilité et la gloire apparaîtra la pauvreté de vie. Inversement bien de ceux qui auront eu des vies difficiles et généreuses seront dans la main de Dieu… Ici bas, à nous de choisir la direction de notre vie…

Pratique: La générosité du quotidien

Vendredi 11 mai : Saints Philippe et Jacques, apôtres

Fêtés le premier mai depuis le 6° siècle, les apôtres saint Philippe et saint Jacques furent déplacés au 11 « à cause de » saint Joseph artisan…

Philippe était originaire de Bethsaïde et l’Evangile rapporte à son sujet deux anecdotes : Il mena Nathanaël (appelé aussi Barthélemy) au Seigneur. Et Jésus qui voulait nourrir la foule de 5000 hommes demanda personnellement à Philippe où l’on trouverait de quoi les faire manger… Un gars en qui on peut faire confiance, un bon serviteur, en somme! Il aurait subi le martyr en Phrygie.

Jacques était le « frère » du Seigneur, et un apôtre de premier plan. Il devint le premier évêque de Jérusalem après la Pentecôte. Le bréviaire raconte quelques détails fort peu hygiéniques: Sa pénitence était telle qu’il n’usait jamais de parfum ni de bains, et qu’il ne se coupait jamais les cheveux ! De plus il priait si souvent à genoux que sa peau serait devenue aussi calleuse que celle d’un chameau… Il écrivit l’épitre de la bible qui porte son nom, fut martyrisé à Jérusalem, et pardonna à ses bourreaux son supplice.

Je soulignerai simplement aujourd’hui une des grandes leçons de l’épître de saint Jacques: Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour et que l’un d’entre vous leur dise: « allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous! » sans rien leur donner, à quoi cela sert-il ? En un mot, notre foi doit se traduire en bonté réelle pour les autres!!

Pratique: Avons nous pratiqué la charité?

Jeudi 10 mai : Solennité de l’Ascension

pourquoi vous étonnez-vous en regardant le ciel ? Tiré de l’Introït de la fête de l’Ascension.

Un conte du moyen-âge nous rapporte l’histoire de ce chevalier pèlerin qui partit en terre sainte sur les traces de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il visite d’abord Nazareth, lieu de l’Annonciation, puis Bethléem. Il continue au Jourdain puis en Galilée et en Judée, lieux de vie publique de Jésus. Il finit à Jérusalem, au Cénacle et au Golgotha, lieu de la mort et de la Résurrection du Seigneur. Il se dirige enfin sur le mont des oliviers, lieu de l’Ascension et là, il regarde le ciel et fit cette prière: Seigneur, je voudrais être auprès de vous! Et en un instant il mourut et son âme partit au Paradis…

Cette histoire nous donne le sens de la fête de l’Ascension. Jésus, le Fils, retourne auprès du Père, et il nous indique la direction de notre vie: Aller dans cette maison du Père.. C’est donc un jour de joie profonde, et où nous pensons au Paradis qui nous attend, là où Jésus a promis de nous préparer une place… rien que pour nous!

Nous remarquerons le beau psaume employé par la liturgie: le psaume 46. Ce psaume raconte la montée de l’arche d’alliance vers Jérusalem sous les acclamations du peuple. Acclamons nous aussi le Seigneur, et ne nous trompons pas de chemin!

Pratique: Penser à notre place au Paradis.

Mercredi 9 mai : Vigile de l’Ascension

Veillez et priez ! Tel était le conseil que nous donne le Seigneur dans plusieurs passages de l’Évangile… L’Église a retenu ce conseil et adjoint aux plus grandes fêtes une vigile, c’est-à-dire un jour préparatoire à la solennité qu’on va célébrer. Le mot vigile, qui vient du latin, signifie d’ailleurs: veille.

Nous fêtons donc aujourd’hui la vigile de l’Ascension. Et, alors que les vigiles nous appellent normalement toujours à la pénitence (pour  bien se préparer à la fête), la vigile de l’Ascension fait exception. C’est une vigile joyeuse, célébrée avec Gloria et les ornements blancs. Il faut dire que l’Ascension correspond à un évènement particulièrement heureux: la glorification du Seigneur dans le ciel…

Puisqu’il s’agit aujourd’hui de se préparer à la grande fête de demain, je me permet de rappeler à tous mes lecteurs une grande coutume catholique: Celle de se confesser au moins pour toutes les grandes fêtes de l’Église ! Et l’Ascension en est une… Il est vraiment impensable, pour un chrétien qui a le sens des choses de Dieu, de venir aux grands anniversaires du Seigneur avec un cœur non purifié ! Cela va de soi, me direz-vous? Je crois que cela va mieux en le disant !

Pratique: Se confesser…

Mardi 8 mai : De la férie

Pas de fête aujourd’hui, mais se fêtait très anciennement en ce jour l’apparition de saint Michel Archange au mont Gargan. Saint Michel serait apparu au début du 6° siècle dans les Pouilles, sur une montagne proche de la ville de Siponto.

La dévotion à saint Michel Archange était très vive dans les anciens temps, notamment chez les Francs qui voyaient en lui un saint patron particulier. L’offertoire de la Messe des défunts donne un rôle surprenant à saint Michel : celui d’accompagner les âmes des défunts vers le paradis. Vous avez d’ailleurs tous certainement déjà vu un tableau montrant saint Michel avec une balance et en train de trier les âmes du purgatoire !

Demandons donc simplement à saint Michel en ce jour la grâce des grâces: celle d’aller un jour au Paradis!

Pratique: La dévotion envers notre saint patron