Jeudi 9 août : Vigile de saint Laurent

Délaissant la vigile de saint Laurent, je préfère aujourd’hui vous donner quelques texte savoureux du saint Curé d’Ars, ils sont vraiment à connaître !

Sur le prêtre : Si nous n’avions pas le sacrement de l’Ordre, nous n’aurions pas Notre Seigneur. Qui est-ce qui l’a mis là, dans le tabernacle ? Le prêtre. Qui est-ce qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie ? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ ? Le prêtre, toujours le prêtre. Et si cette âme vient à mourir [à cause du péché], qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix ? Encore le prêtre… Après Dieu, le prêtre c’est tout ! Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel…

Sur la prière : Mes enfants, vous avez un petit cœur mais la prière l’élargit et le rend capable d’aimer Dieu. La prière est un avant goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur…

On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l’eau, parce qu’ils sont tout au bon Dieu. Oh que j’aime ces âmes généreuses ! …

Ceux qui ne prient pas se courbent vers la terre, comme une taupe qui cherche à faire un trou pour s’y cacher. Ils sont tout terrestres, tout abrutis, et ne pensent qu’aux choses du temps…

Celui qui ne prie pas est comme un de ces oiseaux pesants, qui ne peuvent s’élever dans les airs ; s’ils volent un peu, ils retombent aussitôt et, grattant la terre, ils s’y enfoncent, s’en couvrent la tête, et semblent ne prendre plaisir qu’à cela. Celui qui prie, au contraire, est un aigle intrépide, qui plane dans l’air et semble toujours se rapprocher du soleil.

Voilà le bon chrétien sur les ailes de la prière…

 Sur l’amour de Dieu : Dieu aura bien plus vite pardonné à un pécheur qu’une mère n’aura retiré son enfant du feu !

 Sur la conversion personnelle : La sainte communion et le saint sacrifice de la Messe sont les deux actes les plus efficaces pour obtenir le changement des cœurs.

Notre langue ne devrait être employée qu’à prier, notre cœur qu’à aimer, nos yeux qu’à pleurer… 

Pratique : Une prière pour la sainteté des prêtres

Mercredi 8 août : Saint Jean-Marie Vianney

Le rayonnement de saint Jean-Marie Vianney, appelé aussi le saint curé d’Ars, est tout à fait exceptionnel dans le monde.

Il naquit à Dardilly (département du Rhône) en 1786 dans une famille de paysans simples mais profondément chrétiens. Il fut un enfant pieux, et apôtre de ses camarades bergers qu’il menait en procession en pleine période révolutionnaire ! Les troubles de l’époque et les nécessités de la maison firent qu’il ne fit aucune étude. Il avait 17 ans et ne savait ni lire ni écrire quand M. Balley, le curé de Dardilly, remarqua sa piété et son désir du sacerdoce et il entreprit de l’aider à devenir prêtre. Il surpassa de grandes difficultés et de nombreux échecs (il fut renvoyé deux fois du séminaire pour sa faiblesse dans les études), mais finit par être ordonné prêtre en 1815. Trois ans plus tard, il est envoyé à Ars, minuscule village de la Dombes que la révolution avait largement déchristianisé, et il va y faire des merveilles. Il commencera par prier de longues heures pour la conversion de sa paroisse, s’infligera de rudes pénitences, et développera l’amour pour l’Eucharistie et la sainte Vierge Marie. Son extraordinaire amour de Dieu lui fit réformer complètement sa paroisse qui deviendra un modèle de piété, et sa réputation de saint prêtre se répandra dans toute la région. Il eut le don de faire des miracles et dut affronter souvent les vexations du diable. Des milliers de gens parcourront des centaines de kilomètres pour se confesser à lui, ou lui demander un conseil ; on estime qu’il passera jusqu’à 15 heures par jours au confessionnal à accueillir les quelques 20.000 pèlerins annuels d’Ars. Il mourut le 4 août 1859 à Ars vénéré comme un saint, et fut déclaré patron des curés du monde entier.

Il y a tant à dire du saint Curé ! Je soulignerai simplement aujourd’hui qu’il était tout heureux de voir les foules immenses venir se confesser à lui et se convertir. Curé d’une toute petite paroisse, son cœur était grand comme le monde, grand comme l’amour que le Seigneur voudrait mettre dans nos cœurs  ! Qu’il nous envoie du haut du ciel de nombreuses belles vocations !

Pratique : Prier pour les prêtres que nous connaissons

Mardi 7 août : Saint Gaëtan de Thienne

Avec saint Gaëtan de Thienne, nous fêtons un saint qui participa à la grande réforme du clergé au 16° siècle.

Saint Gaëtan naquit à Vincence en Italie à la fin du 15° siècle. Dés l’enfance brilla en lui une grande sainteté, il étudia le droit et fut nommé prélat à Rome. Il y fut ordonné prêtre en 1517, mais là, se retirant de la cour pontificale, bien décadente à cette époque, il s’occupa des malades et des moribonds dans les hôpitaux qu’il avait lui-même fondé. Cet ardent apôtre était surnommé, de son vivant, le « chasseur d’âmes ». Avec Jean-Pierre Caraffa, le futur pape Paul IV, il fonda la congrégation des clercs réguliers, appelés Théatins, qui devaient donner l’exemple d’une authentique vie apostolique, et ne devait vivre que d’aumônes spontanément offertes par les fidèles. Exemple de pénitence, de prière, surtout envers l’Eucharistie, il mourut à Naples le 7 août 1547, la ville de Rome le compte parmi ses saints favoris.

Les textes de la Messe de ce saint nous donnent en exemple son incroyable abandon à la Providence : Il ne vivait que d’aumônes ! Mais que cherchaient ces saints qui refusaient de s’occuper de l’argent et ne voulaient surtout pas en gagner ? Sont-ils de doux rêveurs, ou pire, des parasites de la société ? Non, ils croyaient que Dieu accompagne ceux qui croient en lui et ils voulaient que la puissance de Dieu brille pour tous à travers leurs pauvres vies… Rien ne nous empêche de prendre ce chemin… Que saint Gaëtan guérisse notre matérialisme et nous donne la confiance en Dieu !

Pratique : A défaut de pauvreté, choisissons la simplicité pour notre vie.

Lundi 6 août : Fête de la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ

Nous fêtons aujourd’hui un épisode de l’Evangile raconté au chapitre 17° de saint Matthieu : Jésus monte sur une haute montagne, et en un instant est transfiguré devant les trois apôtres qui l’avaient accompagné…

Beaucoup d’hommes ont croisés le Seigneur sur cette terre. Certains étaient indifférents, d’autres vaguement intéressés, d’autres enfin ont compris que derrière l’apparence humaine se trouvait le Fils de Dieu, et Dieu Lui-même dans tout l’éclat de sa gloire. Ici, les apôtres comprennent le grand mystère en un instant, quand ils voient de leurs yeux la figure humaine de Jésus se changer et laisser transparaître la gloire qui Lui est propre. Devant ce reflet du paradis, saint Pierre s’enthousiasme même : Seigneur il nous est bon d’être ici ! Faisons trois tentes! …

Tout comme pour les apôtres, Notre Seigneur parsème parfois nos vies de moments de grâces particuliers où la lumière du paradis semble se laisser deviner… C’est ce qu’Il expliqua en personne à saint Marie-Madeleine de Pazzi qui lui demandait comment était le Paradis. Il lui disait que les plus grandes joies de cette terre sont comme un verre d’eau fraiche au milieu d’une journée torride. Mais qu’elles n’étaient qu’un reflet de l’immense joie du ciel, qui ressemblerait bien plutôt à une piscine rafraichissante dans laquelle on serait plongé… Restons fermes dans la foi, et dans l’espérance au milieu des ombres de cette vie !

Pratique : Penser quelques instants au ciel qui nous attend

Dimanche 5 août : 11° dimanche après la Pentecôte

Il y a un mal terrible qui ronge ce monde : c’est la résignation. On se résigne que les gens ne soient plus chrétiens, que les jeunes et les couples ne respectent plus la morale chrétienne,  qu’il y ait des haines sur toute la planète. C’est ainsi ! dira-t-on, et il vaut mieux vivre avec philosophie et tranquillité ce qu’on ne peut pas changer… Désolé de vous contredire et d’essayer de vous sortir de votre torpeur facile, mais si le sourd-muet avait pensé comme vous, il n’aurait jamais été guéri !!

Chrétiens reprenons -nous ! Savons-nous que depuis la venue et la victoire de Notre Seigneur sur la terre, nous avons le devoir d’être résolument optimistes ! En guérissant ce pauvre bougre, Jésus nous indique que ce monde chargé d’infirmité laissera un jour sa place à un monde nouveau, guéri et resplendissant, où il n’y aura plus de haine, plus de blessures et plus de pleurs. C’est dans le Paradis que tout cela se réalisera en plénitude, mais dés ici-bas nous pouvons en vivre quelque chose, travailler à en prendre le chemin. Encore faut-il aller trouver Jésus, le faire le compagnon de notre route, le confident intime de nos espoirs, lui demander de nous guérir…

Comme le disait un vieux Calvaire flamand de 1632 : Je suis la Lumière, et vous ne me voyez pas. Je suis la Route, et vous ne me suivez pas. Je suis la Vérité, et vous ne me croyez pas. Je suis la Vie, et vous ne me cherchez pas. Je suis le Maître, et vous ne m’écoutez pas. Je suis votre grand Ami, et vous ne m’aimez pas. Je suis votre Dieu, et vous ne me priez pas. Si vous êtes malheureux, ne me le reprochez pas !

Pratique : Décider, une bonne fois pour toutes, de donner une bonne place à la prière dans sa vie.

Samedi 4 août : Saint Dominique

Le mois d’août nous donne encore un saint exceptionnel à fêter aujourd’hui ! Saint Dominique naquit en 1170 à Calahorra en Espagne, descendant de la noble famille des Gusman. Pendant sa grossesse, sa mère avait eu un songe étrange : Il lui avait semblé donner naissance à un petit chien extraordinaire tenant une torche dans sa gueule et qui embrasait tout l’univers ! Dominique étudia la littérature et la théologie et ses excellents résultats lui firent devenir chanoine régulier de la cathédrale d’Osma. Mais au cours d’un voyage en France où il accompagnait son évêque, il remarqua les ravages de l’hérésie cathare dans le sud de la France. Il fonda alors un ordre de religieuses consacrées à la prière et la contemplation, notamment à partir de jeunes filles cathares converties. Puis il fonda un ordre masculin consacré à la prédication de la vérité, et qui devait être aussi pauvre que les prédicants cathares. A peine fondé il demanda aux premiers dominicains de se répandre dans le monde, et ce pari, qui semblait fou, fit naître rapidement dans toute la chrétienté des couvents dominicains firent un bien considérable. Saint Dominique est réputé pour sa chasteté parfaite et son amour des âmes. On raconte de lui qu’il se levait souvent pendant la nuit et priait en disant : Seigneur, que vont devenir les pécheurs ? Il mourut, chargé de mérites à Bologne le 6 août 1221.

Que nos pauvres pays auraient besoin de tels hommes apostoliques au temps où l’indifférence est si grande et la foi si contestée ! Sachons apporter notre pierre à l’édifice de l’Eglise, là où le Seigneur nous a placé…

Pratique : Parlons de la beauté de Dieu par notre bouche, et surtout l’exemple de notre vie !

Vendredi 3 août : De la férie

Terminons aujourd’hui les soutiens pour la vie spirituelle par notre dernier conseil : avoir de bonnes amitiés !

Tous les saints racontent avoir beaucoup progressé grâce aux bons exemples qu’ils ont reçus. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivait qu’elle comprenait quelque chose de l’amour de Dieu en regardant le visage de son père pendant les sermons. Le saint Curé d’Ars avait été ordonné prêtre grâce au curé d’Ecully, M. Balley, qui le gardera deux ans comme vicaire. Le saint curé dira de lui qu’il avait été un ami et un maître. Saint Vincent de Paul arrivé à Paris avec des idées de réussite sociale se confessera au Cardinal de Bérulle qui l’orientera doucement vers le souci des âmes… Notre expérience personnelle nous montre aussi combien nous sommes influençables et différents selon l’environnement dans lequel nous vivons… On ne choisit pas sa famille, selon la formule consacrée, mais alors, choisissons notre entourage et nos amis pour qu’ils nous poussent vers la droiture et la sainteté !

Pratique : (re)lisons la vie d’un saint que nous aimons.

Jeudi 2 août : saint Alphonse-Marie de Ligori

Avec saint Alphonse, nous fêtons encore un immense saint qui a marqué toute l’Église. Saint Alphonse naquit à Naples, en 1696. Il fut un enfant modèle pour la piété et la générosité, et aussi dans l’étude puisqu’il devint docteur en droit à l’âge de 15 ans ! Devenu avocat, il renonça vite à sa charge pour se consacrer au service de Dieu en devenant prêtre. Il était un prêtre de feu, tout tourné vers les âmes. On lit dans sa vie qu’il allait dans la quartier les plus pauvres de Naples, convertissait des grands pécheurs et leur demandait après de faire le catéchisme à tout leur entourage. Il répandit ainsi dans tout Naples des apôtres d’un genre nouveau ! Il fonda ensuite, en 1732, la congrégation du très saint Rédempteur (on les appelle aussi les Rédemptoristes) pour l’évangélisation des pauvres, cette congrégation fit un bien énorme partout où elle se répandit. Il écrivit de nombreux livres de piété très simples mais tout à fait exceptionnels, qu’il aurait souhaité répandre dans tous les foyers ! Saint Alphonse impressionnait ses contemporains par son immense piété, surtout envers la Passion du Christ, l’Eucharistie et la Vierge Marie. Il fut nommé évêque de saint Agathe des Goths en Italie, et se dépensa pour son diocèse, et il fonda aussi à cette occasion les sœurs Rédemptoristines, mais il connut aussi, comme souvent les saints, de grandes persécutions. Il mourut le 1er août 1787, âgé de 90 ans, et fut canonisé 42 ans plus tard, et même nommé docteur de l’Église pour son œuvre sur la morale chrétienne.

Il me semble que toute personne qui voudrait aimer sincèrement le Seigneur devrait lire l’un où l’autre des ouvrages de saint Alphonse. Il serait certainement touché par le souffle incroyable qui animait cet apôtre !

Pratique : lire quelques pages de saint Alphonse

Mercredi 1er août : de la férie, mémoire de saint Pierre aux liens.

Même si ce n’est aujourd’hui qu’une mémoire, parlons de la fête de saint Pierre aux liens.

Dans le récit des Actes, chapitre 12, versets 1 à 11, nous lisons que saint Pierre fut particulièrement protégé de Dieu, grâce à la prière soutenue de l’Église, et qu’il reçut la visite d’un ange qui le libéra de ses chaines. Ces chaines, comme bien d’autres souvenirs apostoliques, ont sans doute été conservées par les chrétiens, et au 4° siècle l’impératrice Eudoxie reçut en présent, lors d’une visite à Jérusalem, les chaines qui avaient attaché saint Pierre. Elle les porta au Pape à Rome et celui-ci, d’après le bréviaire, aurait montré d’autres chaines portées par saint Pierre au cours d’une captivité romaine et les deux chaines se seraient alors parfaitement unies en une seule ! On peut encore voir de nos jours cette chaine à Rome, dans la basilique saint Pierre aux liens, entre le Forum et la basilique sainte Marie Majeure, basilique construite au début du 5° siècle pour abriter cette précieuse relique.

Saint Augustin, dans un sermon qui nous est donné à lire au bréviaire, rappelle que si l’ombre de saint Pierre, d’après le récit de la Bible, suffisait à guérir les malades, combien plus devraient nous être précieuses les chaines qui l’avaient attaché ! L’objet de la fête d’aujourd’hui – remarquons le bien – n’est pas précisément ces chaines, mais bien la libération de ces chaines ! Et c’est l’occasion de demander à saint Pierre de nous libérer de nos propres chaines. Chaines universelles de la paresse, de l’orgueil, de l’égoïsme, chaines modernes de la télévision, d’Internet, du téléphone portable, du monde du divertissement et de l’oubli de Dieu ; chaines o combien plus redoutables que toutes les chaines matérielles !!

Pratique : Un sacrifice contre une mauvaise habitude.

Mardi 31 juillet : Saint Ignace de Loyola

Avec saint Ignace, nous fêtons le saint principal de la contre-réforme catholique, celui qui a été suscité par Dieu pour s’opposer au protestantisme naissant qui ravageait l’Europe et qui aura une influence considérable sur toute la vie de l’Eglise.

Il naquit en 1491 à Loyola en Espagne. D’abord page à la cour du roi d’Espagne, il embrassa rapidement la carrière militaire sans être particulièrement pieux. A la suite d’une blessure reçue à Pampelune, il passe sa convalescence à lire, et s’aperçoit alors que les ouvrages pieux l’enthousiasment et lui laisse la paix dans l’âme tandis que les ouvrages profanes de chevalerie et autres romans après une brève exaltation le laissent triste. Il se convertira profondément au Seigneur pendant cette convalescence et se retirera à Manrèse dans la pénitence, la solitude et la prière. Il recevra là de grandes lumière de Dieu et rédigera ses fameux exercices spirituels, caractérisés par un grand équilibre, et un discernement très fin des différents esprit qui mènent les hommes. Il reprend des études, devient prêtre et fonde avec quelques compagnons, la compagnie de Jésus (les Jésuites dira-t-on) à Montmartre à Paris. Ces religieux devaient faire un quatrième vœu : être prêts à se rendre en mission partout ou la Pape les enverrait. L’influence de la compagnie de Jésus fut profonde dans toute l’Église, tant pour la piété du peuple chrétien, que l’éducation de la jeunesse, l’arrêt de la diffusion du Protestantisme, et les missions. Le Pape François a été jésuite avant d’être Pape ! Ignace mourut à Rome le 31 juillet 1556.

Il y aurait tant à retenir de saint Ignace ! Rappelons simplement aujourd’hui l’importance de faire régulièrement une retraite spirituelle profonde comme celle que rédigea saint Ignace… Ferveur assurée, là encore!!

Pratique : Un moment de silence dans la journée… et une retraite à programmer dans notre année…