Mercredi 7 février : Saint Romuald

Seigneur, vous l’avez prévenu des plus douces bénédictions ; vous avez mis sur sa tête une couronne de pierres précieuses.      Graduel de la Messe de saint Romuald.

Saint Romuald naquit à Ravenne vers le milieu du 10° siècle et mourut le 19 juin 1027. Issu de la famille des ducs de Ravenne, il dut assister au meurtre en duel d’un de ses parents et, effrayé de ce crime, décida alors à se consacrer à Dieu. Il eut une vocation d’ermite, vivant dans la solitude de nombreuses années, tout en réformant des monastères relâchés, et conseillant jusqu’aux empereurs ! Il fonda l’Ordre des ermites camaldules, toujours existant de nos jours, et considéré par l’Église comme la deuxième plus austère de toutes les fondations monastiques.

Mais ce saint qui semble si austère avait une sensibilité exceptionnelle. Il versait d’abondantes larmes en célébrant la Messe, et avait ordinairement un visage si joyeux qu’il réjouissait instantanément ceux qui le voyaient ! Je pense que Romuald commence à vous plaire…

Mais nous-mêmes, si nous croyons vraiment en l’amour infiniment miséricordieux du Seigneur pour nous, cela ne devrait-il pas se voir ? N’était-ce pas Nietzsche, le révolté suicidaire, qui disait : Je croirai en Dieu lorsque les chrétiens auront des têtes de ressuscités ! Notre époque manque vraiment de témoins… Nous pourrions faire un effort, pour le plus grand bonheur de ceux avec qui nous vivons !

Pratique : Garder le sourire habituellement

Mardi 6 février : Saint Tite

Que ceux qui ont placé leur foi en Dieu aient à cœur d’exceller dans la pratique du bien. Ep. à Tite 3, 8

Saint Tite fut disciple et compagnon aimé de saint Paul qui lui écrivit l’une de ses épîtres. Souvent chargé des missions difficiles, il devait être un bon diplomate. Il fut évêque de Crète, mais ne fut pas martyr ; il serait mort à l’âge vénérable de 94 ans.

Une phrase de l’épître de saint Paul à Tite nous retiendra aujourd’hui : Que ceux qui ont placé leur foi en Dieu aient à cœur d’exceller dans la pratique du bien. Ce mot exceller est extraordinaire ! Il me rappelle un chapitre de mon cours de théologie morale, étudié autrefois : ce qu’on appelait les actes remissi. De quoi s’agit-il ? De tout le bien qu’on n’est pas forcé de faire selon la loi chrétienne, mais qui est à notre portée. Donnons un exemple : je suis une personne très occupée. Je pense donc ne pas avoir le temps d’aller à une Messe une fois dans la semaine. Mais j’essaye une fois et m’aperçois que c’est à ma portée. Alors, suis-je tenu de le faire ? Aucune loi ne m’y oblige… mais mon traité concluait de manière lapidaire : celui qui ne fait pas les efforts à sa portée, risque d’y perdre sa dévotion et de tomber dans la tiédeur !

Essayer d’exceller, essayer d’être vraiment délicat vis-à-vis du Seigneur, est la clef d’une vie heureuse !

Pratique : Pourquoi pas une messe en semaine régulièrement ?

Lundi 5 février : Sainte Agathe

Seigneur Jésus-Christ, mon bon Maître, je vous rends grâces de m’avoir fait surmonter les tourments des bourreaux ; ordonnez, Seigneur, que je parvienne heureusement à votre gloire impérissable. Prière de sainte Agathe au moment de mourir, d’après le bréviaire

Sainte Agathe est une vierge sicilienne qui mourut martyr durant la persécution de Dèce l’an 254. Avec Cécile, Lucie et Agnès, elle forme le brillant cortège des Vierges que l’Église célèbre avec une dilection particulière, son nom est au Canon de la Messe. Le récit de son martyre, très antique, nous a conservé le souvenir de son admirable combat pour rester fidèle au Christ : Agathe, dont le nom signifie « la bonne », était de noble origine et d’une grande beauté. Le gouverneur Quintianus s’éprit d’elle, mais elle repoussa ses avances. Furieux le gouverneur la fit arrêter comme chrétienne, et la fit torturer violemment à plusieurs reprises, lui faisant notamment couper les seins. De retour dans sa prison, une apparition de saint Pierre lui rendit l’intégrité de sa chair. Elle fut de nouveau tourmentée le lendemain, mais comme un tremblement de terre s’était produit, le gouverneur la fit ramener dans sa prison où elle mourut en priant. La force de son combat avait tellement marqué les esprits que lors de l’éruption de l’Etna l’année suivante, les païens se précipitèrent pour se mettre sous la protection de son voile !

Aujourd’hui se plaindre que le monde va mal est un quasi sport national ! Ne faudrait-il pas mieux se renouveler dans l’esprit de courage de sainte Agathe ? Est-on prêt à témoigner par notre vie d’une fidélité authentique à Notre Seigneur ?

Pratique : On évitera aujourd’hui toute plainte.

Dimanche 4 février : Dimanche de la Sexagésime

Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, après avoir entendu la parole avec un cœur noble et bon, la gardent et portent du fruit grâce à la constance   Tiré de l’Évangile du dimanche.

En ce dimanche de la sexagésime, la liturgie nous donne à méditer sur la parabole du semeur. Et c’est relâche pour les prédicateurs puisque Jésus explique Lui-même cette parabole ! Ainsi la semence est la parole de Dieu et le terrain représente les cœurs des hommes, plus ou moins bien disposés à recevoir le Seigneur, et qui donnent du fruit en conséquence…

Cette parabole de Notre Seigneur nous permet de comprendre l’histoire du monde, où plutôt les deux histoires du monde : La première histoire est la vie du champ. Elle nous est bien connue, car elle remplit nos journaux et nos livres d’histoire : Les guerres, les renversements de pouvoir, les puissances d’asservissement, de jouissance et de violence. Cette histoire semble d’ailleurs aujourd’hui dominer le monde et y apporte régulièrement son lot de misères… Et puis il y a la deuxième histoire, l’histoire fabuleuse de la graine. Un semeur est venu voici 2000 ans, il était Dieu venu sur terre. La graine qu’Il semé toute simple, discrète, portée par quelques apôtres, a rendu la terre merveilleusement féconde. On verra des hommes changer, abandonner l’appétit de jouissance, de possession, de violence pour se mettre à la suite du divin modèle apparu sur la terre. Les saint Paul, saint Antoine, saint François d’Assise, et tant d’autres, laisseront à ceux qui veulent bien voir, un exemple d’une vie lumineuse et joyeuse. Il n’y a pas que le monde qui soit un champ de bataille, c’est aussi le cas de nos cœurs. Nous qui avons reçu cette graine, qu’allons nous en faire ?

Pratique : Relire l’Évangile de ce dimanche

Samedi 3 février : De la férie, commémoraison de saint Blaise

Saint Blaise fut évêque de Sébaste, en Arménie. Il mourut martyr le 3 février 316, et comme il délivra, peu de temps avant de mourir, un enfant d’une mauvaise arête qui encombrait sa gorge, il est devenu un saint guérisseur, invoqué contre tous les maux de gorges.

Je me souviens d’avoir reçu et donné la bénédiction de saint Blaise : elle consistait à ce qu’on vous impose sur la gorge deux cierges croisés avec la prière prescrite par le rituel. Ainsi, on était protégé pour l’année contre tous les maux de gorges. Et les fidèles étaient friands de ces manifestations de piété.

L’Eglise n’a jamais craint de multiplier ces bénédictions pour les champs, les objets, et contre les maladies. Elle croit en sa puissance de bénir et au pouvoir que son divin Fondateur lui a confié. Peut-être que certaines cérémonies ont pu être l’occasion d’un peu de superstition, mais elles étaient surtout, pour les fidèles les plus simples, la preuve sensible de la présence du Seigneur dans leurs vies. J’en veux pour preuve la foi tranquille  de ces paysans valaisans m’assurant que les raisins étaient plus gros à l’endroit où passait la procession des rogations !! Les avoir méprisées, à certaines époques, a tari les grâces de Dieu, et automatiquement conduit beaucoup de personnes à s’éloigner de l’Église.

Pratique : Veiller à avoir chez soi des objets nous portant à la piété.

Vendredi 2 février : Présentation de l’Enfant-Jésus au Temple et purification de la Bienheureuse Vierge Marie

Il sera une lumière pour les nations, et une gloire pour Israël votre peuple ! Antienne de la bénédiction des cierges au 2 février

La fête liturgique du 2 février est très ancienne : Attestée depuis le 6ème, voire le 4ème siècle à Jérusalem, c’est au 7ème siècle qu’elle sera introduite à Rome puis dans tout l’occident. En ce jour, on processionne avec des cierges bénits, symboles du Christ venu nous illuminer. Le nom antique de la fête est Hypapantê, ce qui, en grec, veut dire la rencontre, c’est-à-dire la rencontre entre Jésus et le vieillard Siméon. C’est aussi le thème principal de l’évangile de ce jour et ce sera celui de notre mot spirituel aujourd’hui : L’Évangile raconte que le vieux Siméon vient dans le temple rencontrer celui qu’il attendait de voir depuis des années… Que va-t-il faire en voyant l’Enfant-Jésus ? L’Évangile nous dit qu’il le prit dans ses bras ! Un geste d’amour pour répondre à l’enfant qui vient s’offrir pour tous les hommes. Siméon a bien compris, et il répond amour pour amour !

Pourquoi si peu d’hommes comprennent ce langage du Seigneur ? Peut-être ne L’ont-ils jamais vraiment rencontré… Pourquoi parfois si peu de générosité chez les croyants ? Pourquoi des Messes désertes et des confessionnaux vides ? Peut-être que l’égoïsme, les habitudes, et la paresse ont taris en nous l’ardeur de la première rencontre avec Dieu…

Le 2 février, un anniversaire pour tant de prêtres : celui de la prise de soutane. C’était il y a 27 ans déjà pour votre serviteur… Qui a eu la joie de voir son neveu et filleul suivre la même voie quelques années plus tard ! Je le recommande à votre prière… Que le seigneur protège ses prêtres, et garde dans la ferveur ceux qui ont, un jour, offert leur vie à la suite du Seigneur !

Pratique : Nous prierons spécialement aujourd’hui pour les prêtres et ceux qui prendront la soutane en ce jour.

Jeudi 1er février : Saint Ignace d’Antioche

Je suis le froment du Christ : Puissé-je être broyé sous les dents des bêtes féroces pour devenir un pain blanc. Antienne de communion de la Messe, tirée des paroles mêmes de saint Ignace

Tout comme saint Polycarpe, saint Ignace est une immense figure des ces évêques des temps apostoliques. Il fut le deuxième évêque d’Antioche après saint Pierre, de l’an 69 à l’an 107. Arrêté au cours d’une persécution, il fut condamné à être livré aux bêtes féroces dans un cirque à Rome. Au cours de ce voyage vers Rome, il écrivit une magnifique épître (lettre) aux Romains, car il avait appris que certains tentaient de le faire échapper à son martyre. Il leur demande de n’en rien faire, car il désire donner sa vie pour Jésus-Christ. Ce passage de cette lettre, qui montre bien la profondeur de son âme et de son amour pour Jésus-Christ, est célèbre : Puissé-je jouir des bêtes qui me sont préparées. Je souhaite qu’elles soient promptes pour moi. Et je les flatterai, pour qu’elles me dévorent promptement, non comme certains dont elles ont eu peur, et qu’elles n’ont pas touchés. Et, si par mauvaise volonté elles refusent, moi, je les forcerai… Pardonnez-moi ; ce qu’il me faut, je le sais, moi. C’est maintenant que je commence à être un disciple. … C’est bien vivant que je vous écris, désirant de mourir. Mon désir terrestre a été crucifié, et il n’y a plus en moi de feu pour aimer la matière, mais en moi une « eau vive » qui murmure et qui dit au-dedans de moi :  » Viens vers le Père « . Très souvent dans l’évangile, Jésus nous avertit : Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ! Sommes-nous prêts à offrir notre vie au Seigneur quand il sera le moment ?

Pour Ignace, pas de doute, il était prêt ! Lui, il aimait le Seigneur en vérité !

Pratique : Nous penserons à demander souvent au Seigneur d’aller un jour au ciel.

Mercredi 31 janvier : Saint Jean Bosco

Lorsqu’on reçoit en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi-même que l’on reçoit… Parole du Seigneur tirée de l’Évangile de la Messe de Dom Bosco

Jean Bosco (1815-1888) est né dans le Piémont italien, dans ce 19° siècle parcouru d’un important renouveau de l’esprit chrétien, mais aussi de grandes misères sociales. Il est universellement connu comme un patron et un apôtre de la jeunesse. Tout enfant, un songe – qui annonçait sa mission – le marquera profondément. Il voyait une multitude d’enfants qui se battaient et blasphémaient, et, juste après, la sainte Vierge lui conseillant d’employer la douceur pour gagner leur amitié et les amener à Dieu. Qu’est-ce que ce songe pouvait bien prédire ? Jean passera de grands obstacles pour devenir prêtre, et voilà qu’un jour où il se préparait à dire la Messe, un jeune orphelin de 16 ans s’était introduit par curiosité dans la sacristie. Le sacristain tente d’expulser par la force le supposé chapardeur. Mais Jean l’arrête et demande à Barthélémy Garelli : sais-tu faire le signe de la Croix ? L’enfant, le visage fermé fait non de la tête. Mais sais-tu au moins siffler ? L’enfant sourit et regarde don Bosco avec complicité, et fait oui de la tête. Viens me voir à la fin de la Messe, je te ferai le catéchisme ! Le lendemain Barthélémy arrive avec ses amis et bientôt, c’est tout une troupe qui se presse là. Dieu a indiqué sa volonté, une œuvre de jeunesse est lancée ! Jean fondera bientôt un patronage pour enfants puis deux congrégations, une d’hommes, les Salésiens, l’autre de femmes, les Auxiliatrices de Marie-Immaculée, pour se dévouer à la sanctification des enfants. Saint Jean Bosco est une figure emblématique du souci de l’Église pour l’éducation de la jeunesse. Sa méthode d’éducation préventive plutôt que punitive, et recommandant une grande proximité auprès des enfants, fera date pour tous les éducateurs.

Baisse de la fécondité, fragilité des foyers, éducations faussées… l’esprit de mai 68 a amené un immense égoïsme dans nos sociétés dont les enfants sont les premières victimes. Avons-nous le souci des enfants ? Souci de leur donner la foi, souci de leur vrai bonheur, souci de leur transmettre aussi le flambeau de l’idéal chrétien… pour demain !

Pratique : Prions pour les enfants si malmenés dans nos sociétés.

Mardi 30 janvier : Sainte Martine

Vous avez aimé la justice et haï l’iniquité. C’est pourquoi Dieu, votre Dieu, vous a ointe d’une huile d’allégresse d’une manière plus excellente que toutes vos compagnes. Trait de la Messe de sainte Martine.

Martine était une vierge romaine de noble origine puisqu’elle était fille d’un consul. Ayant perdu ses parents très jeune, elle distribua ses grands biens aux pauvres, préférant le trésor du ciel à celui de la terre. Elle fut arrêtée et on lui demanda d’adorer des idoles ce qu’elle refusa d’accepter avec horreur. Longuement torturée, elle eut finalement la tête tranchée sous l’empereur Alexandre Sévère le 1er janvier 226. Son corps bienheureux fut retrouvé quelques 1400 ans plus tard sous le pontificat du Pape Urbain VIII et placé en grande pompe dans l’église qui lui est dédiée à Rome sur le Forum.

D’après saint Augustin, au dernier jour, le Seigneur se tournera vers les réprouvés en leur disant : J’avais placé  sur terre mes petits pauvres, pour vous. Moi, leur chef, je trônais dans le Ciel à la droite de mon Père, mais sur la terre mes membres avaient faim. Si vous aviez donné à mes membres, ce que vous auriez donné serait parvenu jusqu’à la Tête. Quand j’ai placé mes petits pauvres sur la terre, je les ai institués vos commissionnaires pour porter vos bonnes œuvres dans mon trésor : vous n’avez rien déposé dans leurs mains, c’est pourquoi vous ne possédez rien auprès de moi… Saint Augustin avait bien senti que, dans l’Évangile, le Seigneur ne transige pas sur la charité qu’Il demande de nous ! Sainte Martine, elle, avait trouvé cette charité pour les pauvres, elle nous invite à suivre ce secret d’Évangile…

Pratique : Veillons aujourd’hui à soulager une souffrance ou aider un pauvre.

Lundi 29 janvier : Saint François de Sales

On prend plus de mouches avec une cuillerée de miel, qu’avec cent tonneaux de vinaigre… Saint François de Sales

Saint François de Sales est un immense saint de l’histoire catholique qui a eu une profonde postérité spirituelle jusqu’à nos jours. François Bonaventure de Boisy naquit en 1567 dans une famille noble au château de Sales près de Thorens en Haute-Savoie. Après de brillantes études à Paris puis Padoue, son père destine cet ainé de famille au poste prestigieux de sénateur de Savoie. Mais il s’y refuse, affronte paisiblement la colère de son père, pour devenir simple prêtre. Mgr Granier, l’évêque de Genève en exil (du fait de la domination protestante sur la ville), lui confie l’évangélisation du Chablais, gagné au calvinisme. Il s’y dévoue sans compter, au milieu de mille dangers, renouvelant les méthodes pastorales (distribution de tracts, conférences contradictoires, etc.), avec un énorme succès, puisqu’il ramena le pays entier à la foi catholique ! En 1597, il est nommé coadjuteur de son évêque auquel il succéda en 1602. Pendant 20 ans il se dépensera sans compter, dans le souci de son peuple, en écrivant des livres spirituels dont la très fameuse introduction à la vie dévote, et il fondera l’ordre des religieuses de la Visitation avec sainte Jeanne de Chantal. Sa douceur était proverbiale et sa réputation était immense ; quand il mourut en 1622, ce fut un deuil national.

Mon intention est d’instruire ceux qui vivent dans les villes, dans le mariage, à la cour, et qui par leur condition sont obligés de vivre dans le monde, et qui souvent prétextent de cela, pour ne même pas penser pouvoir mener une vie dévote…. écrivait saint François de Sales dans l’introduction à la vie dévote. La race de ceux qui ont des prétextes pour ne pas pouvoir aimer Dieu n’est pas éteinte, me semble-t-il… Lisons alors les livres de saint François, et que son doux amour nous gagne ! Et que de nouveaux François de Sales se lèvent pareillement  pour renouveler ce monde !

Pratique : Nous garderons aujourd’hui la douceur dans nos cœurs et nos paroles.