Mercredi 2 mai : Saint Athanase

Avec saint Athanase, nous fêtons un champion de la vraie foi ! Athanase, naquit en orient vers 295. Comme Diacre puis comme évêque d’Alexandrie, il lutta de toutes ses forces contre l’hérésie Arienne. Cette hérésie, très puissante à cette époque, refusait de reconnaître la divinité du Christ. Son opposition résolue à cette hérésie, lui valut cinq fois l’exil, et même l’excommunication par une faiblesse du Pape Libère. Plus tard, il fut rétabli sur son siège et gouverna saintement son Église. Il mourut, après plus de 50 ans de lutte, le 2 mai 373.

Saint Athanase, tout comme sainte Jeanne d’Arc ou Padre Pio, ont eu à mener de rudes combats, fomentés parfois par des hommes d’Église… A notre époque où règne la confusion doctrinale (On trouve même des prêtres ouvertement contestataires de la doctrine catholique !) demandons à saint Athanase la fidélité dans la foi, la charité, et dans le combat pour l’Église!

Pratique: Demander souvent au Seigneur d’être  toujours fidèle à la foi.

Mardi 1er mai : Saint Joseph, artisan

La fête de saint Joseph artisan, nous laisse un sentiment mitigé… C’est le Pape Pie XII, en 1955, qui transféra l’antique fête du patronage de saint Joseph en cette fête de saint Joseph artisan dans le but de christianiser la fête « du travail » du premier mai, et pour orienter le monde ouvrier vers l’Église. Personne ne peut contester la générosité du geste, … ni non plus l’échec pastoral de cette tentative ! Cette fête sera aussi sévèrement jugée par les liturgistes qui refuseront, à juste titre, que la liturgie soit utilisée comme un instrument pastoral modifiable à volonté…

En revanche, je trouve extrêmement intéressante la méditation sur le sens chrétien du travail. Travailler nous apprend la vie, l’effort, et devient vite l’expression du meilleur de soi-même. Pas étonnant que Notre Seigneur et saint Joseph nous en aient donné l’exemple ! Regardez une cathédrale du moyen-âge – fruit du travail de tous les habitants – que dit elle ? Que la foi profonde de leurs bâtisseurs les ont poussé à travailler incroyablement pour dire leur amour de Dieu. Qu’ils ont travaillé aussi dans le but de laisser aux générations futures un témoignage de la beauté de ce qu’il vivaient. Puissions nous, nous aussi, laisser une cathédrale derrière nous…

Pratique: Un bon temps de prière personnelle, première pierre de notre cathédrale.

Lundi 30 avril : Sainte Catherine de Sienne

Sainte Catherine de Sienne naquit 25 mars 1347, dernière d’une famille de 25 enfants ! Ses parents étaient pieux, mais elle dut leur résister pour rester fidèle à son appel intérieur à la virginité. Elle prit, comme tertiaire, l’habit de saint Dominique. Catherine eut un rayonnement incroyable sur toute son époque (jusqu’aux Papes de son temps !) et fut une des femmes les plus célèbres de tout le moyen-âge. Sa mortification était impressionnante, ainsi que ses extases et ses miracles. Elle reçut la grâce des stigmates qui restèrent cependant invisibles, selon son désir. Elle faisait tellement de conversions par ses enseignements, que le Pape de l’époque lui avait attribué plusieurs prêtres pour l’accompagner et absoudre ceux qui voudraient se convertir ! Sans avoir jamais étudié (elle ne savait même pas lire…) elle eut une étonnante sagesse et fut proclamée docteur de l’Église. Elle mourut le 29 avril 1380.

Personne ne la rencontrait sans devenir meilleur… Ose dire le bréviaire à son sujet ! Voilà qui devrait nous rendre sainement jaloux… Si seulement cela pouvait être vrai pour nous aussi ! Reste à essayer… au moins aujourd’hui !

Pratique: être bon pour tous ceux que nous rencontrerons

Dimanche 29 avril : 4° dimanche après Pâques

Il vous est utile que Je m’en aille !

Est-il possible de n’être pas d’accord avec ce que dit Jésus dans l’Évangile? En effet comment pourquoi se réjouir du départ de notre Seigneur de cette terre ? Je n’aime pas beaucoup prendre l’avion, mais je serais tout à fait prêt à faire le voyage de Jérusalem pour voir le Fils de Dieu, plein de grâce et de vérité !! Quelle grâce ce serait là !

Cependant en y réfléchissant un peu plus, une chose m’inquiète dans mon raisonnement : Les apôtres, eux, ont vu Jésus et ils sont loin d’avoir compris toutes ses paroles ! Ils ne cessaient même de se disputer en Sa présence pour être les premiers ! Bien plus, ils ont trahi le Seigneur, dans un premier temps, du moins… Alors qu’est ce qui est le mieux pour nous ? Et bien ce que nous dit Jésus: Il vous est utile que Je m’en aille… Je vous enverrai le Paraclet ! Le mieux pour nous est de recevoir Dieu, mais tout proche de notre âme, disponible à quiconque l’invoquerait sans besoin de partir pour Jérusalem (à la bonne heure !),  et qui pourrait nous transformer en profondeur. En un mot de recevoir l’Esprit-Saint ! Cet Esprit nous a été donné et cherche à se faire entendre dans nos vies… Savons-nous le prier? Savons nous l’écouter?

Pratique: écouter ce que l’Esprit nous indique dans notre journée…

Samedi 28 avril : Saint Paul de la Croix

Paul de la Croix naquit en Ligurie (Italie). Dieu lui donna un immense amour de la Passion du Seigneur. Ordonné prêtre par le Pape Benoît XIII, celui-ci lui permit de réunir des disciples. Il fonda donc une nouvelle congrégation: les Passionistes qui faisaient le vœu spécial de propager le souvenir béni de la Passion du Seigneur. Les passionistes étaient habillés de noir, et portaient sur leur habit le cœur de Jésus avec les instruments de la Passion. Ils multiplièrent les missions populaires. Saint Paul de la Croix pleurait souvent en disant la Messe et en pensant à l’excès d’Amour du Seigneur. Il eut le don des miracles et de toucher les cœurs les plus endurcis. Il mourut le 18 octobre 1775, et fut enseveli à Rome. C’est un saint très populaire en Italie.

Devant la ferveur de saint Paul de la Croix pendant sa Messe, et l’indifférence de tant de chrétiens, on ne peut s’empêcher de penser aux fortes paroles de Julien Green : Les personnes qui viennent à la Messe parlent et rient ; elles croient qu’elles n’ont rien vu d’extraordinaire. Elles ne se sont doutées de rien parce qu’elles n’ont pas pris la peine de voir. On dirait qu’elles viennent d’assister à quelque chose de simple et de naturel, et cette chose, si elle ne s’était produite qu’une fois, suffirait à ravir en extase un monde passionné. Elles reviennent du Golgotha et elles parlent de la température. Si on leur disait que Jean et Marie descendirent du Calvaire en parlant de choses frivoles, elles diraient que c’est impossible. Cependant elles-mêmes n’agissent pas autrement…

Saint Paul de la Croix, priez pour nous! !donnez-nous un peu de votre ferveur!

Pratique: Penser à assister à la Messe en semaine

Vendredi 27 avril : Saint Pierre Canisius

Saint Pierre Canisius, naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, aux Pays-Bas, l’année où Luther se séparait de l’Église catholique. C’est donc un saint de la contre-réforme catholique. Il entra dans la compagnie de Jésus et se révéla un extraordinaire savant dans la foi chrétienne doublé d’un grand apôtre, tout en ayant un immense piété. Il participa activement au concile de Trente. Pierre Canisius écrivit de nombreux livres, dont un célèbre catéchisme, et se dépensa tellement pour réformer l’Église et éclairer les protestants qu’on le surnomma l’apôtre de l’Allemagne. Il mourut le 11 décembre 1597 à Fribourg, et fut canonisé et déclaré docteur de l’Église en 1925.

Saint Pierre Canisius, si savant et tellement rempli de charité, voulut écrire un catéchisme pour répandre la foi. Quelle plus grande charité que de donner aux âmes les vérités sur Dieu et le chemin du ciel? Quoi de plus urgent aujourd’hui où l’ignorance est abyssale ? Savez vous ce que l’Église vous demande comme connaissance de la foi catholique? Au moins autant de science religieuse que de science profane! M’est avis qu’il y a du boulot devant nous…

Pratique: Prendre 15 minutes pour lire le catéchisme.

Jeudi 26 avril : Saints Clet et Marcellin

D’après saint Irénée, saint Clet fut le troisième pape de l’Église, juste après saint Lin et avant saint Clément, c’est-à-dire entre l’an 78 et l’an 90. Nous savons peu sur sa vie: Il aurait été romain d’origine, et aurait embelli les tombes des princes des apôtres à Rome. Il mourut martyr, pendant la persécution de Domitien, et fut enterré près de saint Pierre au Vatican. Son nom nous est familier puis qu’il est inscrit au canon de la Messe…

Saint Marcellin, romain d’origine lui aussi, gouverna l’Église entre 296 et 304, temps de la terrible persécution de Dioclétien. Il aurait été, nous dit le bréviaire, d’une grande indulgence pour les fidèles tombés dans l’idolâtrie par crainte du martyre, ce qui lui valut d’être calomnié comme ayant offert de l’encens aux idoles… Il termina sa vie par le martyre.

Saint Clet vénère particulièrement saint Pierre et saint Paul. Saint Marcellin manifeste la bonté de l’Église envers des fidèles trop faibles dans leur foi. Ces deux saints nous indiquent combien le don du Pape est précieux pour l’Église. Le jour de son élection Benoît XVI nous avait demandé de prier pour qu’il serve courageusement l’Église, y sommes-nous fidèles avec le Pape François ?

Pratique: Prions pour le Pape

Mercredi 25 avril : Saint Marc

D’après la tradition, saint Marc fut un disciple du Seigneur mais pas un apôtre. Voilà pourquoi l’évangile de sa Messe évoque l’envoi en Mission des 72 disciples… Il fut à la fois accompagnateur de saint Paul dans ses premières missions, et compagnon très proche de saint Pierre. Il rédigea l’Évangile qui porte son nom à Rome, et cet Évangile fut approuvé par saint Pierre lui-même, au témoignage de saint Jérôme. Saint Marc partit ensuite évangéliser Alexandrie dont il devint évêque, et où il mourut martyr pour la foi. Au 9° siècle, son corps fut amené à Venise et une somptueuse basilique y fut construite. On représente souvent saint Marc sous la forme du lion parce que son Évangile commence par la forte prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert qui tonne comme un rugissement de lion.

Aujourd’hui se célèbre aussi une autre cérémonie: les litanies majeures. Elles ont été instituées par saint Grégoire le grand au 6°s pour chasser une épidémie de Rome. On chante les litanies et on y ajoute des oraisons, pour obtenir la protection de Dieu. Voilà aussi pourquoi à la Messe qui correspond à ces litanies, on lit l’Évangile où Jésus met en scène un homme qui obtient du pain de son voisin à force d’avoir tambouriné à sa porte !

Saint Marc est énormément fêté dans l’Église, parce qu’on a reçu de lui la parole sacrée de l’Évangile. Avons nous aussi cette dévotion? Autrement dit, vénérons-nous et connaissons-nous l’Évangile? N’est-ce pas une honte pour tant de chrétiens cultivés d’ignorer la lettre que Dieu nous a adressée ?

Pratique: Lire quelques chapitres de l’Évangile de saint Marc

Mardi 24 avril : Saint Fidèle de Sigmaringen

Fidèle de Sigmaringen, Rey de son nom de famille, naquit en Allemagne en 1577.
Cet enfant studieux et pieux grandit tant dans la science humaine en devenant avocat, que dans la piété. Il se décida à entrer chez les capucins, ordre nouvellement fondé, et là, il demandait souvent demandait au Seigneur la grâce de donner sa vie pour Lui : saint Fidèle sera le premier martyr de l’Ordre ! La Propagation de la foi à Rome lui demanda de prendre la tête des missions dans la région des Grisons (dans l’actuelle Suisse). Il s’y rendit et convertit de nombreux protestants à la foi catholique, au point où il pensait gagner toute la région à la vraie foi. Mais le 24 avril 1622, alors qu’il prêchait dans une église, il fut tué d’un coup de massue par un des protestants qu’il essayait de toucher. Il fut canonisé en 1746, son corps est conservé à Coire en Suisse, et son chef en Autriche.

Oserai-je le souligner ? L’ardeur missionnaire est bien endormie dans la majorité des chrétiens d’aujourd’hui, et nous n’envisageons guère d’avoir un jour à donner notre vie au Seigneur… Prions alors saint Fidèle, dont le prénom est à lui seul tout un programme de réveiller en nous l’ardeur qui fait les saints.

Pratique : Pourrions nous parler de la foi à un non catholique de notre entourage ?

Lundi 23 avril : Saints Soter et Caïus

Grâce à l’offrande de ces présents, accordez Seigneur, la lumière à votre Église ; faites prospérer partout votre troupeau, et daignez diriger ses pasteurs pour qu’ils vous soient agréables. secrète de la Messe des saints Soter et Caïus.

La liturgie présente aujourd’hui à notre dévotion deux saints Papes martyrs, Soter et Caïus, dont on sait peu de choses…, mais qui vécurent à des périodes de grande persécution pour l’Église. Soter fut Pape de l’an 166 à l’an 175, il est donc d’époque très antique ! Il fut célèbre pour sa bonté pour les chrétiens condamnés aux mines, et réglementa le culte divin, incitant particulièrement les fidèles à communier le Jeudi-saint. Il fut martyrisé sous l’empereur Marc-Aurèle. Quant à lui, Caïus fut Pape de 283 à 296. Proche parent de Dioclétien, il eut droit à quelques années de paix mais dut aussi se cacher une bonne partie de sa vie pour éviter la persécution violente de cet empereur, et il convertit à la vraie foi de nombreux païens. Il mourut le 22 avril 296 et fut enterré à la catacombe de saint Callixte.

Fêter des martyrs nous transporte immédiatement dans la vérité. Soter et Caïus savaient tous deux qu’être chrétiens et devenir Pape signifiait risquer leur vie pour le Seigneur, ils n’ont pas reculé devant leur devoir. Leur courage nous éclaire, nous qui osons nous plaindre si souvent de nos soucis quotidiens, de ce monde difficile et peu croyant… Qu’ils nous apportent la vraie générosité à vivre au quotidien.

Pratique : Que notre travail du jour soit fait avec perfection.