Jeudi 4 mai : Sainte Monique

Avec sainte Monique, nous célébrons l’amour maternel élevé à ses sommets par la grâce du Christ. Si vous voulez lire de bien belles choses, n’hésitez pas à lire le chapitre 9 des confessions de saint Augustin où il relate la vie et la grande âme de sa mère !

Monique naquit à Tagaste, dans le nord de l’Afrique, vers 331, de parents chrétiens. Mariée à Patricius, un païen de caractère difficile, elle toucha puis convertit son mari par sa douceur. Elle eut trois enfants dont le fameux saint Augustin. Augustin avait adhéré à la secte de Manichéens et vivait mal moralement. A force de prières et de larmes, elle obtint la conversion de son fils. Peu avant de mourir, elle dit à son Fils: Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’y ferais-je? pourquoi y suis-je encore? J’ai consommé dans le siècle toute mon espérance. Il était une seule chose pour laquelle je désirais séjourner quelque peu dans cette vie, c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser toute félicité terrestre pour le servir. Que fais-je encore ici ? Elle mourut peu après, à Ostie en 387, en demanda simplement à son fils de se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur…

Que dire en conclusion? Que le Seigneur nous donne encore de nos jours de telles saintes femmes!

Pratique: prier pour les membres de sa famille dans le besoin spirituel

Mercredi 3 mai : de la férie, mémoire des saints Alexandre, Eventius, Théodule et Juvénal.

Vous aurez remarqué que l’on fête beaucoup de martyrs au temps pascal. Il y a là sans aucun doute un clin d’œil de la liturgie qui nous montre la puissance de Pâques : Même les apôtres couards, même de pauvres hommes si fragiles dans la suite des temps ont été capable de donner leur vie dans de grandes souffrances… Depuis saint Étienne jusqu’aux martyrs de notre siècle , d’où leur vient cette force ? Justement de la résurrection de Jésus ! Pour nous aussi la puissance de Pâques devrait nous mener à cette vie nouvelle caractérisée par le don de soi…

Aujourd’hui où nous fêtons une simple mémoire de saints, dont trois sont martyrs. Souvenons-nous simplement qu’ils étaient de chair et d’os, tout comme nous… D’où la profonde réflexion de saint Augustin : Si Isti, si istae, cur non Ego? Si celui-ci (l’a fait), si celle-ci (l’a fait), pourquoi pas moi?

Pratique: Veillons aujourd’hui à notre générosité au quotidien

Mardi 2 mai : Saint Athanase

Avec saint Athanase, nous fêtons un champion de la vraie foi ! Athanase naquit en orient vers 295. Comme diacre puis comme évêque d’Alexandrie, il lutta de toutes ses forces contre l’hérésie arienne. Cette hérésie, très puissante à cette époque, refusait de reconnaître la divinité du Christ. Son opposition résolue à cette hérésie lui valut cinq fois l’exil, et même l’excommunication par une faiblesse du Pape Libère. Plus tard, il fut rétabli sur son siège et gouverna saintement son église. Il mourut, après plus de 50 ans de lutte, le 2 mai 373.

Saint Athanase, tout comme sainte Jeanne d’Arc ou Padre Pio, ont eu à mener de rudes combats, fomentés parfois par des hommes d’Église… A notre époque où règne la confusion doctrinale (on trouve des prêtres ouvertement contestataires de la doctrine !…) demandons à saint Athanase la fidélité dans la foi, la charité, et dans le combat pour l’Église !

Pratique : Demander souvent au Seigneur d’être toujours fidèle à la foi.

Lundi 1er mai : Saint Joseph artisan

La fête de saint Joseph artisan nous laisse un sentiment mitigé… C’est le Pape Pie XII, en 1955, qui transféra l’antique fête du patronage de saint Joseph en cette fête de saint Joseph artisan dans le but de christianiser la fête « du travail » du premier mai, et pour orienter le monde ouvrier vers l’Église. Personne ne peut contester la générosité du geste, … ni non plus l’échec pastoral de cette tentative ! Cette fête sera aussi sévèrement jugée par les liturgistes qui refuseront, à juste titre, que la liturgie soit utilisée comme un instrument pastoral modifiable à volonté…

En revanche, je trouve extrêmement intéressante la méditation sur le sens chrétien du travail. Travailler nous apprend la vie, l’effort, et devient vite l’expression du meilleur de soi-même. Pas étonnant que Notre Seigneur et saint Joseph nous en aient donné l’exemple ! Regardez une cathédrale du Moyen-Âge – fruit du travail de tous les habitants – que dit-elle ? Que la foi profonde de leurs bâtisseurs les a poussés à travailler incroyablement pour dire leur amour de Dieu. Qu’ils ont travaillé aussi dans le but de laisser aux générations futures un témoignage de la beauté de ce qu’ils vivaient.

Puissions-nous, nous aussi, laisser une cathédrale derrière nous…

Pratique : Un bon temps de prière personnelle, première pierre de notre cathédrale.

Dimanche 30 avril : 2° dimanche après Pâques

Notre dimanche est couramment appelé dimanche du Bon Pasteur, car dans l’Evangile de la Messe, Jésus se présente sous cette image du Bon Pasteur.

Dans l’Evangile, Jésus précise qu’il existe des bons et des mauvais pasteurs… La différence ? C’est que le bon est prêt à donner sa vie pour les brebis parce qu’il les aime comme sa propre famille. Ce n’est pas le cas du mauvais. Jésus, Lui, nous dit qu’Il est un bon pasteur pour nous. Et Il nous révèle alors qu’Il nous aime de cet amour-là… Incroyable annonce !

Dans les catacombes romaines, le Bon Pasteur est la manière la plus courante de représenter Jésus. Sans doute parce que les premiers chrétiens avaient une reconnaissance infinie envers le Seigneur d’être venu pour eux, de les avoir sortis de leur paganisme et de les avoir choisis comme ses enfants.

Eux savaient remercier le Seigneur et être fidèle jusqu’au bout… Saurions-nous faire de même ?

Pratique: Être, au quotidien, un bon pasteur pour ceux qui nous sont confiés.

Samedi 29 avril : Saint Pierre de Vérone

Tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus subiront la persécution Tiré de l’épître de la fête de Saint Pierre de Vérone.

Saint Pierre de Vérone, appelé aussi saint Pierre Martyr, naquit à Vérone de parents infectés de l’hérésie cathare. Cependant il eut la joie, dès sa jeunesse, de s’attacher à la foi catholique avec une grande force, si bien que, vers ses sept ans, un oncle qui essayait par tous les moyens de le détourner de la vraie foi ne put y parvenir. Il entra plus tard à Bologne dans l’ordre des Dominicains, et y mena une vie d’une grande pureté, pratiquant une austère pénitence. Sa vie parfaite lui donnait une grande force dans la prédication, et beaucoup accouraient pour entendre sa parole et se convertissaient. Encourant la colère des Cathares, il fut frappé par l’un d’eux par deux violents coups d’épée qui le tuèrent, le 6 avril 1662. Avant de mourir, sa grande foi lui donna la force d’écrire sur le sol avec son sang le mot Credo !

La foi est une précieuse lumière : elle nous dit la vérité sur notre vie, sur le monde, sur l’éternité… Comment accepter alors qu’on puisse la trafiquer, la combattre, empêcher son rayonnement naturel dans notre société ? Aujourd’hui comme hier, il faut que se lèvent des témoins courageux, ne craignant pas la persécution, pour le plus beau des idéaux : dire aux hommes la vérité qui peut les sauver !

Pratique : Connaissons-nous et récitons-nous chaque jour le Je crois en Dieu ?

Vendredi 28 avril : Saint Paul de la Croix

Paul de la Croix naquit en Ligurie (Italie). Dieu lui donna un immense amour de la Passion du Seigneur. Ordonné prêtre par le Pape Benoît XIII, celui-ci lui permit de réunir des disciples. Il fonda donc une nouvelle congrégation : les Passionistes, qui faisaient le vœu spécial de propager le souvenir béni de la Passion du Seigneur. Les Passionistes étaient habillés de noir, et portaient sur leur habit le cœur de Jésus avec les instruments de la Passion. Ils multiplièrent les missions populaires. Saint Paul de la Croix pleurait souvent en disant la Messe et en pensant à l’excès d’Amour du Seigneur. Il eut le don des miracles et de toucher les cœurs les plus endurcis. Il mourut le 18 octobre 1775 et fut enseveli à Rome. C’est un saint très populaire en Italie.

Devant la ferveur de saint Paul de la Croix pendant sa Messe, et l’indifférence de tant de chrétiens, on ne peut s’empêcher de penser aux fortes paroles de Julien Green : Les personnes qui viennent à la Messe parlent et rient ; elles croient qu’elles n’ont rien vu d’extraordinaire. Elles ne se sont doutées de rien parce qu’elles n’ont pas pris la peine de voir. On dirait qu’elles viennent d’assister à quelque chose de simple et de naturel, et cette chose, si elle ne s’était produite qu’une fois, suffirait à ravir en extase un monde passionné. Elles reviennent du Golgotha et elles parlent de la température. Si on leur disait que Jean et Marie descendirent du Calvaire en parlant de choses frivoles, elles diraient que c’est impossible. Cependant elles-mêmes n’agissent pas autrement…

Saint Paul de la Croix, priez pour nous ! Donnez-nous un peu de votre ferveur !

Pratique: Penser à assister à la Messe en semaine

On me demande de relayer une neuvaine de prière (avec les textes de sœur Josépha Menendez) pour les élections à venir, je transmets volontiers cette initiative ! Pour ceux qui le veulent, le principe est simple : cliquez sur le lien suivant et inscrivez-vous à la neuvaine pour recevoir tous les jours les textes et la prière quotidienne : https://hozana.org/s/tJ5Rjg

Jeudi 27 avril : Saint Pierre Canisius

Saint Pierre Canisius, naquit le 8 mai 1521 à Nimègue, aux Pays-Bas, l’année où Luther se séparait de l’Église catholique. C’est donc un saint de la contre-réforme catholique. Il entra dans la compagnie de Jésus et se révéla un extraordinaire savant dans la foi chrétienne doublé d’un grand apôtre, tout en ayant un immense piété. Il participa activement au concile de Trente. Pierre Canisius écrivit de nombreux livres, dont un célèbre catéchisme, et se dépensa tellement pour réformer l’Église et éclairer les protestants qu’on le surnomma l’apôtre de l’Allemagne. Il mourut le 11 décembre 1597 à Fribourg, et fut canonisé et déclaré docteur de l’Église en 1925.

Saint Pierre Canisius, si savant et tellement rempli de charité, voulut écrire un catéchisme pour répandre la foi. Quelle plus grande charité que de donner aux âmes les vérités sur Dieu et le chemin du ciel ? Quoi de plus urgent aujourd’hui où l’ignorance est abyssale ? Savez-vous ce que l’Église vous demande comme connaissance de la foi catholique ? Au moins autant de science religieuse que de science profane ! M’est avis qu’il y a du boulot devant nous…

Pratique : Prendre 15 minutes pour lire le catéchisme.

Mercredi 26 avril : saints Clet et Marcellin, papes et Martyrs

D’après saint Irénée, saint Clet fut le troisième pape de l’Église, juste après saint Lin et avant saint Clément, c’est-à-dire entre l’an 78 et l’an 90. Nous savons peu sur sa vie: Il aurait été romain d’origine, et aurait embelli les tombes des princes des apôtres à Rome. Il mourut martyr, pendant la persécution de Domitien, et fut enterré près de saint Pierre au Vatican. Son nom nous est familier puis qu’il est inscrit au canon de la Messe…

Saint Marcellin, romain d’origine lui aussi, gouverna l’Église entre 296 et 304, temps de la terrible persécution de Dioclétien. Il aurait été, nous dit le bréviaire, d’une grande indulgence pour les fidèles tombés dans l’idolâtrie par crainte du martyre, ce qui lui valut d’être calomnié comme ayant offert de l’encens aux idoles… Il termina sa vie par le martyre.

Saint Clet et Saint Marcellin, chacun à leur manière, nous montrent le chemin du bien. Ils nous rappellent, à travers leurs exemples, combien le don du Pape est précieux pour l’Église. Sommes-nous fidèles à prier pour le Pape François ?

Pratique: Une prière pour le Pape

Mardi 25 avril : saint Marc

D’après la tradition, saint Marc fut un disciple du Seigneur mais pas un apôtre. Voilà pourquoi l’évangile de sa Messe évoque l’envoi en Mission des 72 disciples… Il fut à la fois accompagnateur de saint Paul dans ses premières missions, et compagnon très proche de saint Pierre. Il rédigea l’Évangile qui porte son nom à Rome, et cet Évangile fut approuvé par saint Pierre lui-même, au témoignage de saint Jérôme. Saint Marc partit ensuite évangéliser Alexandrie dont il devint évêque, et où il mourut martyr pour la foi. Au 9° siècle, son corps fut amené à Venise et une somptueuse basilique y fut construite. On représente souvent saint Marc sous la forme du lion parce que son Évangile commence par la forte prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert qui tonne comme un rugissement de lion.

Aujourd’hui se célèbre aussi une autre cérémonie : les litanies majeures. Elles ont été instituées par saint Grégoire le grand au 6°siècle pour chasser une épidémie de Rome. On chante les litanies et on y ajoute des oraisons, pour obtenir la protection de Dieu. Voilà aussi pourquoi à la Messe qui correspond à ces litanies, on lit l’Évangile où Jésus met en scène un homme qui obtient du pain de son voisin à force d’avoir tambouriné à sa porte !

Saint Marc est énormément fêté dans l’Église, parce qu’on a reçu de lui la parole sacrée de l’Évangile. Avons-nous aussi cette dévotion? Autrement dit, vénérons-nous et connaissons-nous l’Évangile? N’est-ce pas une honte pour tant de chrétiens cultivés d’ignorer la lettre que Dieu nous a adressée ?

Pratique: Lire quelques chapitres de l’Évangile de saint Marc.