Vendredi 29 juillet : sainte Marthe

Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses ! Or il n’est besoin que de peu de choses ou même d’une seule. Marie en effet a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.

Tiré de Evangile de la fête.

Pauvre Marthe !
Souvent on ne retient de sa vie que ce trait étonnant de l’Evangile où le Seigneur la reprend de son agitation et loue Marie-Madeleine qui écoute la parole du Maître…
Serait-elle condamnée pour toujours à être la patronne des hyperactives non reconnues ?

Et pourtant, à coté de cet épisode célèbre au chapitre 10 de saint Luc, l’autre passage de l’Evangile qui parle d’elle : le chapitre 11 de saint Jean, nous transmet le magnifique cri de cette femme de foi à l’occasion de la mort de son frère Lazare : Oui, Seigneur, je crois que vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui doit venir en ce monde !
A tous les enterrements on raconte sa conduite admirable, et elle encourage ceux qui sont touchés par le deuil à porter sur la mort un regard chrétien plein d’espérance
Sa fête a été fixée arbitrairement le jour octave de la fête de sa sœur Marie-Madeleine.

En dehors de l’Evangile, la tradition populaire la fait arriver aux saintes Marie de la mer,
puis s’établir à Tarascon où la légende la fait terrasser la fabuleuse tarasque et gagner l’admiration, et bientôt la foi, de tous les provençaux.

Que lui demanderons-nous aujourd’hui ?
De savoir nous dévouer au quotidien, sérieusement et courageusement ?
Certainement, mais avec une foi profonde !
N’est-ce pas pour le Seigneur que nous voulons offrir nos journées ?

Pratique : Offrons régulièrement notre journée au Seigneur

Jeudi 28 juillet : saints Nazaire, Celse, Victor et Innocent 1er

Nous fêtons aujourd’hui quatre saints forts différents, unis probablement par le même jour de mort.
Nazaire et Celse étaient d’époque apostolique.
Nazaire fut baptisé par le Pape saint Lin, premier successeur de saint Pierre, et au cours d’un voyage en Gaule, il baptisa lui-même saint Celse.
Après la Gaule, ils se dirigèrent tous deux vers Milan et y propagèrent la foi chrétienne.
arrêtés, ils subirent le martyr vers l’an 68.
Des siècles plus tard, Saint Ambroise les découvrit sur une indication du Ciel.
Leurs reliques se trouvent encore à Milan, mais la dévotion à saint Nazaire gagna la Gaule, ce qui explique le nom de la ville de saint Nazaire en Bretagne !

Saint Victor, d’origine africaine, fut pape de 189 à 198.
Entre autres choses, il décida qu’en cas de nécessité, on pouvait baptiser avec toute eau naturelle et il fixa la date de Pâques pour toute l’Eglise.

Saint Innocent 1er est parmi les plus grands papes des premiers siècles.
Il régna de 401 à 417, époque ou vivaient saint Augustin et saint Jérôme.
Il eut à subir le siège de Rome par Alaric, mais était à Ravenne comme ambassadeur de paix auprès de l’empereur quand Alaric saccagea la ville.

A toutes les époques de l’histoire de l’Eglise, on trouve des chrétiens qui ont pris au sérieux l’amour de Dieu et l’annonce de son Royaume !
Puisque notre époque en a tant besoin, sentons nous concernés, nous aussi…

Pratique : Quelques sacrifices au cours de la journée pour faire grandir le Royaume de Dieu.

Mercredi 27 juillet : de la férie

Continuons l’examen des aides à la vie spirituelle en parlant des lectures spirituelles !

N’avez-vous jamais eu des pannes dans la prière ?
Vous savez : cette lourdeur du cœur qui nous prend parfois quand on se dit qu’on devrait bien aller prier un peu…
Ou encore, si l’on a fait le pas généreux d’essayer de prier, ce sentiment de n’avoir rien à dire, bien plus, devoir affronter une foule de distractions qui viennent combattre en foule puissante notre maigre résolution de nous tourner vers le Seigneur…

Alors, le diagnostic est simple : vous manquez de lecture spirituelle !

Nous devrions tous avoir un livre spirituel, à mettre sur sa table de nuit, qui parle des choses de Dieu, ou encore qui raconte la vie des saints (qui est à l’Evangile comme la musique jouée par rapport à la musique notée, selon la belle expression de saint François de Sales).
5 minutes de lecture avant de se coucher permet au parfum de Dieu de meubler notre âme, nous sommes baignés d’exemples magnifiques qui guérissent nos yeux usés de tant d’exemples laids ou insignifiants.
Nous nous souvenons aussi de notre maison : Celle du Père, et alors la prière redevient facile et harmonieuse : essayez et vous verrez !

Ps : A suivre, le prochain jour de férie, une liste de livres recommandés…

Pratique : Une lecture spirituelle

Mardi 26 juillet : sainte Anne

C’est grâce à l’évangile apocryphe (ce mot indique un livre qui prétend appartenir à la Bible mais qui n’a pas été retenu par l’Eglise pour en faire partie) de Jacques que la dévotion catholique envers Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie, a pris son essor.
On ne sait rien de la vie de sainte Anne, mais quand on sait l’importance de l’éducation et son impact dans la vie d’une personne, on imagine que devait être exceptionnelle celle qui a éduqué la Très sainte Vierge Marie !
Dés le 6° siècle, une Eglise à Constantinople lui est consacrée, et on trouve au 8° et 9° siècle la trace de sa dévotion à Rome.
Nous aurons une pensée particulière aujourd’hui pour tous nos amis bretons qui vénèrent particulièrement saint Anne depuis qu’elle apparut à Nicolazic au 17° siècle à Auray.
Anne lui fit découvrir une antique statue par laquelle les anciens armoricains la vénéraient et une grande basilique fut construite.

Saint Anne étant la grand-mère du Seigneur, nous veillerons aussi aujourd’hui à prier particulièrement pour les grands-mères et les grands-pères !
Bien des enfants doivent à leur grand-mère ou grand-père d’avoir reçu quelque chose de la foi, de la prière, et un exemple de vie chrétienne qui les a souvent marqué pour la vie.
Puissent les grands-parents continuer demain encore ce ministère si précieux !

Pratique : Prions pour que les grands-parents veillent à la transmission de la foi

Lundi 25 juillet : saint Jacques le Majeur, apôtre

Avec saint Jacques le Majeur, nous parlons aujourd’hui d’un personnage central, tant dans la Bible que dans l’histoire chrétienne !

La Bible nous rapporte que Jacques venait de Galilée et fut un des premiers appelés par le Seigneur à la suivre.
Jésus le surnomma, avec Jean son frère, Boanergès, c’est-à-dire fils du tonnerre ! C’est dire le caractère de notre saint…
Jacques faisait partie du groupe des privilégiés choisis par Jésus pour assister aux évènement majeurs de son existence comme sa transfiguration et son Agonie.
L’Evangile de sa fête nous rappelle qu’il visait les plus hautes charges, et que le Seigneur lui révéla que sa grande mission serait de « boire la même coupe » que Lui-même, c’est-à-dire de donner sa vie en témoignage.
Selon les actes des apôtres, cela arriva vers l’an 42, près de la fête de Pâques, Hérode Agrippa le fit décapiter, il fut le premier apôtre à mourir pour le Seigneur.
Des textes anciens rapportent qu’il pardonna à son bourreau.
Depuis le 9° siècle son corps se trouve à saint Jacques de Compostelle en Galice, où il fut l’objet d’une immense vénération dans tout l’occident qui multiplia les pèlerinages à son tombeau.
Saint Jacques est d’ailleurs souvent représenté en habit de pèlerin avec la célèbre coquille « saint Jacques » au chapeau.

Boire la coupe du Seigneur n’est pas réservé à saint Jacques, cela nous concerne tous !
Notre vocation est d’aimer courageusement au quotidien et de gagner notre paradis !
Dans l’esprit des anciens pèlerins, soyons capables des grandes choses pour notre maître.

Pratique : Un Pèlerinage, même une simple visite, auprès d’un saint proche de chez nous.

Dimanche 24 juillet : 10° dimanche après la Pentecôte

Evangile selon saint Luc 18, 9-14.
Jésus dit a ceux qui se croyaient justes et méprisaient les autres…

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, notre Seigneur met en scène deux personnages : le pharisien strict observant de la Loi et le publicain pécheur public, et là, contre toute attente, c’est le publicain qui est loué !
Ces paroles ont du bien choquer quand elles ont été prononcées…

Les saints, eux, dans leur sagesse, savaient bien que le jugement de Dieu n’était pas celui des hommes, et ils craignaient…
Ainsi sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus se troublaient en pensant aux pauvres actions quotidiennes de sa vie de carmélite, et il fallut l’intervention de la bienheureuse Anne de Jésus, pendant son sommeil pour la rassurer : Oui Dieu est très content de vos sacrifices !
Le saint curé d’Ars voulait, quand à lui, quitter la paroisse d’Ars.
Il voyait parfaitement le bien qui s’y faisait et entendait les louanges des gens de piété, mais il n’avait pas confiance… En effet, il n’avait jamais lu, dans les vies de saints qu’il parcourrait assidument, qu’un curé soit devenu saint, et il craignait le jugement de Dieu.
Là aussi le Seigneur finit par lui faire comprendre que tout allait bien ainsi.

Mon intention n’est pas de nous faire craindre, nous qui craignons peut-être trop peu le jugement du Seigneur sur nous…
Non, je préfère vous répéter le conseil du Seigneur dans l’Evangile : ne jugez pas !
Si nous savons être miséricordieux et pleins de charité dans nos jugements, alors le Seigneur nous accueillera, il l’a promis !

Pratique : Veillons à notre jugement

Samedi 23 juillet : saint Apollinaire

Il y eut parmi les disciples une dispute : lequel d’entre eux devait passer pour le plus grand. Et Jésus leur dit : « Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent empire sur elles se font appeler Bienfaiteurs. Vous, ne faites pas ainsi ; mais que le plus grand parmi vous devienne comme le plus jeune, et celui qui gouverne comme celui qui sert.

tiré de l’Evangile de la fête.

Selon le bréviaire, saint Apollinaire serait originaire d’Antioche et aurait été disciple de saint Pierre.
C’est ce même saint Pierre qui, depuis Rome, l’aurait envoyé évangéliser Ravenne.
Il y aurait beaucoup travaillé et multiplié les miracles, amenant de nombreuses conversions et l’établissement solide du catholicisme dans la ville.
Cette ville de Ravenne devint très célèbre par la suite (Elle fut la résidence de l’empereur romain à une époque), et y fut bâti au 6° siècle une splendide basilique en l’honneur de son patron : saint Apollinaire.
Dans l’abside de cette basilique, saint Apollinaire est représenté dans une antique mosaïque, en train de prier dans le Paradis.
Il mourut martyr un 25 juillet, peut-être de l’an 75.

L’Evangile de sa Messe fait écho a un fait amusant de l’histoire. Devant l’importance que Ravenne avait pris à une époque, ses évêques refusèrent la soumission au Pape.
Alors dans la Messe de saint Apollinaire on choisit le passage où Jésus s’oppose à la dispute de ses disciples qui voulaient savoir qui était le plus grand, en recommandant l’humilité du service !

Comme bien des apôtres dans la suite des temps, saint Apollinaire accepta de quitter sa patrie et ses habitudes pour porter la foi catholique à ceux qui ne la connaissaient pas.
Ces bonnes dispositions demandent courage et un vrai esprit de service.
Ne nous contentons pas de l’admirer chez notre saint… faisons-en aussi une richesse de notre âme !

Pratique : Aujourd’hui nous serons attentifs à servir les autres

Vendredi 22 juillet : sainte Marie-Madeleine

ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu’elle a beaucoup aimé

tiré de l’Evangile du jour.

Qui était sainte Marie-Madeleine ?
L’Evangile mentionne à trois endroits différents une femme qui pourrait lui correspondre: – La pécheresse qui arrosa les pieds de Jésus de ses larmes au chapitre 7 de saint Luc (notre évangile du jour).
– Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et Lazare. Vous savez, celle qui écoutait, captivée, les paroles de Jésus tandis que sa sœur faisait tout le service… (Luc 10, Jn 11 ; 12)
– Marie de Magdala, délivrée de sept démons par notre Seigneur, et qui fut témoin de la mort et de la résurrection du Seigneur. (Mc 16 ; Lc 8).
Voilà pourquoi en occident, avec saint Grégoire et saint Augustin, on pensa que ces trois femmes n’en faisaient qu’une !
Mais en Orient la Tradition est de fêter ces trois femmes comme différentes.

Sans prétendre trancher cette querelle, je remarquerai simplement que saint Marie-Madeleine fut immensément aimée des chrétiens au cours des siècles.
Ils sentaient le poids du péché dans leur vie, et connaissaient leurs nombreuses infidélités, alors ils voyaient dans la pécheresse convertie et devenue la plus aimante, une leçon d’espérance sur le chemin de la vie, et un extraordinaire encouragement pour persévérer.
Ils ne craignirent pas de représenter Marie-Madeleine avec ses long cheveux de courtisane toute proche de la Croix du Seigneur (et tant pis pour Marie de Cléophas, pourtant mentionnée avant elle…).

Merci à sainte Marie-Madeleine, patronne de la Provence et icône de la miséricorde, de nous tendre la main sur les chemins difficiles de la vie, et de nous rendre le Ciel si proche !

Pratique : Dans notre prière, n’oublions pas de dire au Seigneur que nous l’aimons.

Jeudi 21 juillet : saint Laurent de Brindes

Saint Laurent naquit à Brindes en Apulie le 22 juillet 1559.
Encore adolescent quand il entra chez les frères Capucins, il excella très vite dans les études, connaissant parfaitement plusieurs langues antiques et modernes.
Ordonné prêtre, il se révéla un prédicateur infatigable, un grand fondateur de couvents surtout dans l’Allemagne du sud, l’Autriche et la Bohème, et un extraordinaire savant qui écrivit de nombreux ouvrages sacrés.
Bientôt nommé ministre général de son ordre, il était souvent consulté par le Pape sur les sujets les plus graves.
Il participa activement à la contre réforme de la fin du 16° siècle après le Concile de Trente, à la lutte contre les Turcs qui menaçaient la chrétienté, et à de nombreuses missions diplomatiques délicates.
Au milieu de ces immenses occupations, il restait un religieux pieux et observant.
Il mourut à Lisbonne le 22 juillet 1619, et fut proclamé docteur de l’Eglise le 19 mars 1959.

Au milieu de l’assemblée des saints, l’Eglise a honoré d’un titre spécial les docteurs : hommes que le Seigneur ont rempli de science et qui ont éclairé toute l’Eglise par leur sagesse.
Leurs œuvres extraordinaires nous fascinent, et nous rappellent que notre vie peut-être tout aussi belle… si, comme eux, nous savons donner entièrement au Seigneur là où il nous a placé !
Le saint curé d’Ars montrait le cimetière de son petit village de cultivateurs d’ Ars en disant qu’il y avait là un vrai reliquaire… C’est donc possible ! Qu’attendons-nous ?

Pratique : Un travail au service du Seigneur

Mercredi 20 juillet : saint Jérôme Emilien

Saint Jérôme Emilien fut, lui aussi, un magnifique exemple de charité, et il l’exerça envers les orphelins.
Il naquit à Venise de la famille patricienne des Emiliani.
D’abord soldat, il dut combattre pour Venise mais fut emprisonné dans un sinistre cachot.
Une fervente prière à Marie lui valut d’en être miraculeusement tiré.
Revenu à Venise, il ne veut servir que Dieu désormais, en se dévouant auprès de ceux qui souffraient.
Il eut une immense compassion pour les enfants orphelins qui erraient dans la ville, et érigea pour eux de nombreux orphelinats où il les soignait et leur enseignait la foi catholique.
A Somasque, près de Bergame, il fonda sa congrégation appelée les « Somasques », qui se dévouèrent aux orphelins et à l’éducation chrétienne des enfants en général.
Il mourut comme il l’avait prédit, le 8 février 1537, victime de la peste et de son dévouement pour ceux qui étaient atteints de ce fléau.

Aujourd’hui encore, c’est la mission des chrétiens d’ouvrir les yeux pour porter secours à ceux qui souffrent.
Dans nos pays, les orphelins sont pris en charge mais de nouveaux fléaux frappent les hommes : Avortements, soucis familiaux, solitudes, déprimes, ignorance des vérités essentielles de la vie et de la foi…
Le chantier est immense, mais saint Jérôme Emilien nous rappelle notre place et notre devoir : auprès de ceux qui souffrent…

Pratique : Penser au bien qui est à notre portée pour soulager nos frères