Vendredi 8 juillet : saint Elisabeth du Portugal

Dieu très clément, parmi tant d’autres qualités éminentes, vous avez donné à la bienheureuse reine Élisabeth la vertu d’apaiser les fureurs de la guerre : accordez-nous, par son intercession, qu’après avoir, pendant cette vie mortelle, joui de la paix, que nous vous demandons humblement, nous parvenions aux joies éternelles.

Oraison de la Messe de sainte Elisabeth

La sainte Reine ! Tel fut le surnom que la piété populaire donna à sainte Elisabeth.
Elle naquit en 1271 dans l’illustre famille royale d’Aragon.
Sa naissance fut l’occasion d’un si grande joie qu’elle fit se réconcilier son père et son grand-père, fâchés jusque-là.
Eduquée dans la piété elle se fit remarquée très tôt par la perfection de sa vie, ce qui, en cette époque où l’on recherchait la sainteté, la rendit attrayante à une grand nombre de prétendants.
Elle épousa finalement le roi Denys du Portugal, et se révéla non seulement une bonne épouse et une mère fidèle, mais aussi une vraie mère pour tout le peuple.
Elle jeûnait la moitié de l’année et aimait par dessus tout s’occuper des pauvres.
Le Seigneur manifesta le plaisir que lui causait cette conduite charitable en changeant les pièces qu’elle portait aux pauvres en belles roses, en plein hiver !
Enfin sa grande sainteté lui faisait facilement obtenir la paix entre ceux qui étaient dans la discorde.
A la mort de son mari, elle se retira au couvent des clarisses de Coimbra, c’est là qu’elle mourut le 4 juillet 1336.

Nous aimons tous la paix, mais ne savons pas vraiment comment la conserver toujours !
Sainte Elisabeth nous indique la réponse qu’elle a, elle même, trouvé : c’est quand l’âme est profondément unie à Dieu que la paix s’y repose…
Dans l’âme unie à Dieu, c’est toujours le printemps... aimait dire le saint curé d’Ars.
Connaissons-nous ce secret des saints ?

Pratique : veiller à garder la paix

Jeudi 7 juillet : saints Cyrille et Méthode

Cyrille et Méthode, frères de sang, naquirent au 9° siècle à Thessalonique.
Cyrille fit de brillantes études puis choisit les ordres sacrés, tandis que Méthode se dirigeait vers la vie monastique.
Il furent appelés tous deux par l’empereur de Constantinople Michel III pour évangéliser la Moravie (actuellement en Hongrie).
Il inventèrent l’écriture pour la langue slave (écriture qu’on appelle encore « cyrillique »), traduisirent en cette langue la Bible et la liturgie, et eurent de grands succès apostoliques.
Ils revinrent à Rome en 867 et présentèrent leur œuvre au pape Adrien II qui les défendit contre leurs détracteurs et les consacra évêques.
Peu après Cyrille mourut à Rome le 14 février 869 à l’âge de 42 ans, tandis que Méthode repartit pour la Moravie où il développa énormément, aidé de ses disciples, toute la mission de l’Eglise dans les pays sous influence slave.
Méthode mourut le 6 avril 885.
Les deux saints furent appelés les apôtres des Slaves et furent déclarés co-patrons de l’Europe en 1980.

Avec Cyrille et Méthode brille de mille feux l’idéal missionnaire :
Ils eurent la volonté de répandre le feu de l’amour de Dieu !
Ils donnèrent toute leur vie à la Mission que le Seigneur leur avait réservée !
Ils s’adaptèrent à la culture et aux mentalités locales pour amener à Jésus-Christ !
Que le Seigneur renouvelle l’esprit missionnaire dans nos pays où il semble disparu…

Pratique : Une prière pour que de nouveaux missionnaires se lèvent.

Mercredi 6 juillet : de la férie, mémoire de sainte Maria Goretti

Sainte Maria Goretti est une extraordinaire icone de la pureté et de la charité catholique.

Elle naquit le 16 octobre 1890, à Corinaldo en Italie, dans une famille pauvre et très pieuse, et eut la tristesse de perdre son père à l’âge de 10 ans.
Très pieuse elle-même et très dévouée, elle faisait l’admiration de tout le village qui se cotisera pour lui offrir sa robe de première communion qu’elle fera à 12 ans.
Mais dans la famille voisine, il y a Alessandro Serenelli, garçon de 20 ans, porté à l’impureté et qui nourrit de mauvaises pensée à son égard…
Maria n’ose pas parler des avances qu’il lui fait, évite de se trouver seule avec lui et se réfugie dans la prière.
Mais le 5 juillet 1902 Alessandro l’entraine dans une pièce pour la violenter.
Alessandro, Dieu ne veut pas ces choses là ! Si tu fais cela tu iras en enfer ! Lui dit-elle.
Furieux de la voir résister, Alessandro la poignarde avec un poinçon.
Transporté à l’hôpital, elle y décèdera le lendemain après avoir communié.
Au prêtre qui lui demande si elle pardonne elle répond ces paroles magnifiques, parmi les plus belles jamais prononcées par un saint :
Oui, pour l’amour de Jésus, je pardonne. Je veux qu’il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu lui pardonne, car moi, je lui ai déjà pardonné !
Sa prière fut exaucée, Alessandro, condamné à trente ans de prison, se convertit suite à une apparition de Maria Goretti.
Il demanda pardon pour le mal qu’il avait commis, vécut le reste de sa vie dans la pénitence comme serviteur dans un couvent, assista à la Messe de béatification de Maria, et mourut en 1970…

Prions pour que les chrétiens, spécialement les jeunes aient encore l’idéal de la pureté

Pratique : Veillons à la pureté dans toute notre vie

Mardi 5 juillet : saint Antoine-Marie Zaccaria

Antoine Marie Zaccaria naquit à Crémone dans le milanais au début du 16° siècle.
il manifesta une grande piété dés l’enfance, n’hésitant pas à secourir les pauvres.
Comme il étudiait pour devenir médecin, le Seigneur manifesta qu’il l’avait choisi pour être médecin des âmes, à son service.
Devenu prêtre il se consacra aux délaissés, et à tous ceux qui désertaient la religion.
Sa bonté exceptionnelle le fit surnommer le père et l’ange de sa ville natale.
Bientôt il réunit quelques disciples pour fonder la congrégation des clercs réguliers de saint Paul, appelés aussi Barnabites.
Sa congrégation, remplie de l’esprit missionnaire comme saint Paul, eut des fruits magnifique en prêchant la Croix du Seigneur et la dévotion à l’Eucharistie (la dévotion des quarante heures d’adoration avant le carême vient d’eux).
Il mourut en 1539, ayant superbement travaillé pour le Seigneur, âgé de 36 ans seulement !

Saint Antoine Marie Zaccaria fut un des ces nombreux saint qui enflammèrent la dévotion des fidèles et produisirent un grand renouveau de l’Eglise en Italie au 16° siècle.
Pourquoi n’en serait-il pas de même dans notre monde d’aujourd’hui ?
Si le Seigneur nous trouvait avec un vrai amour des pauvres, avec la dévotion à la Croix de Jésus et l’esprit de sacrifice, aiment immensément Jésus dans l’Eucharistie, je crois que nous verrions encore de ces miracles…

Pratique : la bonté pour ceux que nous croiserons

Lundi 4 juillet : de la férie

Puisque l’été arrive et que nous sommes un jour de férie, parlons d’un sujet qui nous passionne tous : Les vacances !

Savez vous que la Bible nous invite au repos ?
Tout d’abord dans le récit de la création du monde :
La Genèse décrit Dieu comme créant le monde en 6 jours, puis 7° jour, Dieu se reposa de toute le travail qu’Il avait fait !
Et bien plus, puisque Dieu s’est reposé le samedi, ce sabbat restera, dans l’Ancien Testament, comme le jour saint de la semaine pendant lequel il sera interdit de travailler…

Notre Seigneur aussi invite au repos au chapitre 6 de saint Marc.
Les apôtres viennent de rentrer de mission, et Jésus leur dit : Venez vous-mêmes à l’écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Et la Bible précise que : … les visiteurs étaient si nombreux que les apôtres n’avaient pas même le temps de manger.
Pas de doute, il est bien de se reposer !

Nous acceptons bien volontiers que notre vocation n’est pas d’être une bête de travail ; mais l’idéal serait de ne pas oublier que nous ne sommes pas non plus faits pour être des bêtes de plage…
Non, nous sommes faits pour l’infini et notre vocation est de devenir enfants de Dieu…
Si nos vacances pouvaient être au service de ce beau projet !

Pratique : Préparer la dimension spirituelle de nos vacances…

Dimanche 3 juillet : 7° dimanche après la Pentecôte

Préparons notre Messe, et, si possible, en famille!

Dans l’Evangile de ce jour, notre Seigneur nous met en garde : Méfiez-vous !
Dans tout l’Evangile, on trouve cinq fois cet appel à la méfiance de la part de Jésus-Christ, et, dans presque tous les cas, le Seigneur nous met en garde contre les chefs spirituels du peuple !
Selon l’indication de Jésus Lui-même, l’Eglise toute sainte est bien composée de pécheurs et il est sage de ne pas tout prendre pour argent comptant…

Méfiez-vous des faux prophètes ! C’est l’avertissement d’aujourd’hui.
Et qui sont alors précisément les faux prophètes?
Dans l’ancien Testament, cela désignait ceux qui parlaient faussement au nom de Dieu et conduisait Israël dans l’erreur et l’infidélité au Seigneur.
Donc vous penserez immédiatement qu’aujourd’hui les faux prophètes sont les hommes d’Eglise propageant un mauvais enseignement ou une mauvaise conduite, et vous aurez raison, mais en partie seulement…
Savez-vous que le baptême a fait de tous les catholiques des prophètes ?
C’est-à-dire que tous sont tenus, de par leur baptême, de manifester le chemin de Dieu, par leurs paroles et leurs bons exemples…
Et le monde est alors rempli de faux prophètes, et nous en sommes un peu, quelque part !

Je ne crains que les mauvais catholiques

disait sainte Bernadette Soubirous.
C’est sûr, nous, nous savons où est la vérité et ce que le Seigneur nous demande de témoigner…

Pratique : Un examen de conscience sur le témoignage que nous portons

Samedi 2 juillet : Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie

La fête de la Visitation semble d’abord avoir été célébrée en occident par l’ordre franciscain qui la plaça au 2 juillet, jour octave de la fête de saint Jean-Baptiste (qui est au centre de cette fête). Plus tard on l’étendit à l’Eglise universelle pour demander à Marie la fin du grand schisme d’occident. Mais quel est l’objet exact de cette fête? Ayant appris par l’ange Gabriel que sa cousine Elisabeth était enceinte, la sainte Vierge Marie vint la visiter et l’aider dans ses soucis quotidiens. Rien n’était extraordinaire dans cette démarche, sinon la grande bonté de Marie. Mais voilà que le Seigneur en avait décidé autrement ! A peine la salutation de Marie retentissait aux oreilles d’Elisabeth, voilà que Jean-Baptiste tressaille de joie (danse de joie, dit exactement le texte…) dans le sein de sa mère et Elisabeth, éclairée du Saint-Esprit reconnait alors que Marie porte en Elle le Seigneur venu pour nous sauver. Le grand mystère de la Visitation tient donc dans cette manifestation de Dieu. Finalement la charité vraie produit toujours la venue du Seigneur…

Quand saint François de Sales appela la Visitation la fondation de religieuses qu’il projetait, c’est parce qu’il souhaitait que ces religieuses visitent les personnes et leur apportent le Seigneur par le témoignage de leur charité. N’oublions pas que cela est aussi à notre portée !

Pratique : une visite par amour pour Dieu.

Vendredi 1er juillet : Fête du Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ

En 1849, après avoir subi les violences de la révolution, le Pape Pie IX put rentrer à Rome au début du mois de juillet.
Alors, en action de grâces, il étendit à l’Eglise universelle la fête du Précieux Sang, et la fixa au premier juillet (tout le mois de juillet est consacré à cette dévotion).

Remarquons qu’on ne cessait, dans l’Ancien Testament, de parler de sang répandu, comme un symbole d’une valeur extrême :
C’est le sang d’Abel le juste qui fait crier la terre et obtient l’intervention de Dieu.
C’est le sang que l’on devait mettre sur sa porte et qui protégeait de l’ange exterminateur dans la dernière plaie d’Egypte.
C’est le sang que Moïse répandait pour sceller l’Alliance du peuple juif avec Dieu au mont Sinaï.
Tout cela n’avait de force, nous dit saint Jean Chrysostome, que par l’annonce du Sang du Christ !

C’est bien ce Sang, qui coule du cœur transpercé de notre Sauveur, qui obtient le pardon de Dieu, qui protège de la mort éternelle et qui est le Sang de l’alliance nouvelle et éternelle avec Dieu !
Pas étonnant alors que saint Jean, dans sa grande vision de l’Apocalypse, nous montre les saints dans le Ciel en train de chanter :

Vous nous avez rachetés, Seigneur, par votre Sang, de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation : et vous nous avez fait royaume pour notre Dieu. (Introït de la Messe du précieux Sang)

Savons nous, nous-mêmes, remercier le Seigneur du Sang qu’il a versé pour nous ?
Des anciens tableaux montraient parfois, près de la Croix de Jésus, les anges récoltant le précieux Sang dans des calices…
Ne laissons pas ce Sang se perdre, Il a été versé pour la vie de nos âmes !

Pratique : Pensons à nous confesser régulièrement

Jeudi 30 juin : Commémoraison de saint Paul

Mon mot spirituel d’avant hier n’est pas caduc, malgré les apparences !
Je disais que saint Pierre et saint Paul ne sont pas séparés par la liturgie, et aujourd’hui je vous propose une fête de saint Paul !
En fait cette Messe était une des trois Messes qui était célébrée autrefois le 28 juin, mais pour des raisons pratiques, on la décala au lendemain, tout en gardant dans l’oraison le souvenir de saint Pierre.

Cor Pauli, cor Christi : Le Cœur de Paul, c’est le cœur du Christ !
Quand saint Jean Chrysostome écrivait cela il pensait surtout au zèle de saint Paul pour le salut des âmes…
Plus que tous les apôtres, saint Paul s’est dévoué dans de nombreux voyages missionnaires pour annoncer le Royaume de Dieu.
Il raconte lui-même dans l’épitre aux Corinthiens le prix de son amour des âmes:

…Voyages sans nombre, dangers des rivières, dangers des brigands, dangers de mes compatriotes, dangers des païens, dangers de la ville, dangers du désert, dangers de la mer, dangers des faux frères ! Labeur et fatigue, veilles fréquentes, faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité ! Et sans parler du reste, mon obsession quotidienne, le souci de toutes les Églises !

Malheur à moi si je n’évangélise pas, osera-t-il écrire !
Pour nous qui sommes si lâches pour le service du Seigneur, demandons à Paul un peu de son cœur, pour que l’Eglise redevienne conquérante dans notre occident qui perd la foi !

Pratique : Être apôtre envers quelqu’un qui ne connaît pas Jésus-Christ.

Mercredi 29 juin : solennité des saint Pierre et Paul

Au tout début du 3ème siècle, Gaius, un prêtre de Rome, écrivait dans une lettre :

Je peux te montrer les tombeaux des Apôtres, car, soit que tu ailles sur le Vatican, soit que tu te rendes sur la voie d’Ostie, tu trouveras les trophées (τρόπαια) des Fondateurs de cette Église.

En une phrase, Gaius nous indiquait que les apôtres Pierre (au Vatican) et Paul (sur la voie Ostie) étaient morts à Rome, qu’ils étaient considérés comme les fondateurs de cette Eglise, et qu’on avait même construit pour eux un édifice d’honneur, un trophée !

Nous parlerons de Paul plus longuement demain, concentrons-nous sur Pierre…
La dévotion des romains et des chrétiens envers saint Pierre sera énorme au cours des siècles, depuis les premiers pèlerinages des temps antiques, attestés par des graffitis en grec, jusqu’aux modernes grandes cérémonies.
Cette grande dévotion des chrétiens a une origine très précise, que la liturgie de la Messe répète longuement : Dieu est avec lui !

En effet, Pierre est sauvé de la prison par intervention de Dieu, Il a reçu les clef du Royaume des cieux, sur lui est bâtie l’Eglise de Dieu…
Ce don propre de saint Pierre se continue jusqu’à nos jours dans la personne de son successeur à Rome, le Pape, qui bénéficie toujours d’une aide spéciale du Saint-Esprit pour le gouvernement de l’Eglise…

C’est l’occasion pour nous de renouveler notre dévotion à saint Pierre et à ses successeurs.
Qu’ils nous confirment dans la foi !
Qu’ils gardent l’Eglise dans l’unité !
Qu’ils président à la charité !

Pratique : Prions pour le Pape François