Samedi 20 mai : Saint Bernardin de Sienne

Saint Bernardin laissera aujourd’hui la place à la sainte Vierge !

Nous sommes le samedi 19 septembre 1846, dans la montagne, au dessus du village de la Salette. Maximin et Mélanie gardent leur troupeaux, quand ils voient une grande lumière, comme un globe de feu, près d’une petite source. Et une femme apparaît, assise, la tête dans les mains, les coudes sur les genoux, dans une attitude de profonde tristesse. La belle dame se lève et dit aux enfants: Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle ! Et la Vierge parle, tout en ne cessant de pleurer. On aurait dit une maman que ses enfants auraient battu et qui se serait sauvée dans la montagne pour pleurer. diront les enfants. La sainte Vierge se plaint alors de ceux, nombreux, qui ne respectent pas le repos dominical, et qui jurent fréquemment, attirant ainsi des malheurs sur le pays. Elle parlera aussi du manque de pratique religieuse et du non-respect de l’abstinence. Elle demandera aux enfants: Faites-vous bien votre prière, mes petits ? Pas guère! répondent-ils avec sincérité. Ah! mes petits, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous qu’un Pater et un Ave Maria quand vous ne pourrez pas mieux faire. Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage. La sainte Vierge conclura son apparitions par ces mots: Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple !

Tout le peuple est donc censé recevoir ce message de Marie: le mal et le malheur que causent nos péchés… Ces larmes de Marie toucheront beaucoup d’âmes par la suite, elle nous disent, de manière simple, ce que le Ciel pense de nos conduites irresponsables… Veillons, pour ce qui dépend de nous, à ne pas contrister Marie !

Pratique: L’examen de notre conscience, avant de se coucher

Vendredi 19 mai : Saint Pierre Celestin

Nous fêtons aujourd’hui un saint à l’histoire atypique ! Homme du 13° siècle, Pierre de Morone naquit à Isernia dans les Abruzzes. Il fut attiré dés sa jeunesse par la vie d’ermite, puis fonda une congrégation bénédictines qui s’appellera les Célestins. Suite à un conclave de deux ans, il fut choisi par les cardinaux pour des raisons peu glorieuses sans doute… Il prit alors le nom de Célestin V. Il règne 6 mois, et, se rendant compte qu’il n’était pas fait pour cette charge, il l’abdiqua humblement, et passa le reste de sa vie dans la pénitence. Il dut plaire particulièrement à Dieu dans son acte humilité, puisque sur le chemin entre Rome et sa dernière retraite, il fit de nombreux miracles ! Il mourut le 19 mai 1296 et fut enterré à Aquila dans les Abruzzes. Suite au tremblement de terre dans cette région qui avait détruit l’Eglise où il reposait, Benoît XVI vint visiter et honorer son éphémère prédécesseur…

S’il est facile d’admirer les actes d’humilité, il est plus difficile de les pratiquer ! Accepter l’humiliation, pardonner, se taire devant l’injustice, avoir d’humbles sentiments de soi: Autant de choses pourtant que le Seigneur attend de nous…

Pratique: Pratiquons ce qu’indique saint François: Faites, Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.

Jeudi 18 mai : Saint Venant

Venant vécut au 3° siècle à Camerino dans les marches. A environ 15 ans il subit un martyre d’une cruauté inouïe vers l’an 250. Il fut flagellé, brulé avec des torches, suspendu la tête en bas, et pendant ce temps Venant continuait de prêcher au peuple !

Nous sommes petits, en face de ces champions de la foi que furent les martyrs comme Venant… Mais si les tourments et le courage de saint Venant nous paraissent inimitables, il serait tout de même bon que nous sachions l’imiter sur le simple fait, à notre portée, d’enseigner notre religion ! Mais connaissons-nous notre foi ? Au point de savoir l’expliquer à d’autres ? Et aurions nous le courage de témoigner, avec prudence évidement, mais aussi avec enthousiasme, de nos convictions ? Savons-nous être apôtres ?

Il ne sert de rien de se lamenter sur l’état religieux de la France, et de ne jamais bouger le petit doigt pour y changer quelque chose!

Pratique: essayer de montrer le chemin de Dieu à quelqu’un qui l’ignore

Mercredi 17 mai : saint Pascal Baylon

O Dieu, qui avez orné l’âme du bienheureux Pascal, votre Confesseur, d’un admirable et tendre amour pour les mystères sacrés de votre corps et de votre sang, accordez-nous, dans votre bonté, que nous méritions de retirer de ce banquet divin la même abondance de grâces qu’il y a trouvée. Oraison de la Messe

Pascal Baylon naquit à Torre-Hermosa, en Aragon. Son enfance fut simple et pieuse, à tel point qu’il était un exemple pour les autres enfants. Désireux de se donner tout à Dieu, il entra dans l’ordre des Franciscains comme frère destiné à servir dans des humbles taches. Sa piété était merveilleuse envers la Vierge Marie et surtout envers Jésus dans le Très saint Sacrement : il multipliait les temps de présence à l’église auprès de son Seigneur et y trouvait force et joie. Fidèle au milieu de grandes épreuves, saint Pascal mourut à Villaréal près de Valence à l’âge de 52 ans, le jour qu’il avait lui-même prédit : le 17 mai 1592. Un miracle admirable vint, après sa mort, couronner son ardente piété eucharistique : alors que son corps était exposé dans la chapelle du couvent et qu’on y célébrait la Messe, on vit, au moment de l’élévation de l’Hostie sainte, saint Pascal par deux fois ouvrir et fermer les yeux en signe de vénération ! Il fut alors déclaré patron des œuvres eucharistiques.

Si vous connaissiez une fontaine de bénédiction, ne viendriez vous pas y puiser ? Si vous saviez combien votre âme a soif de Dieu ne lui donneriez-vous pas à boire ? Si vous connaissiez quelqu’un capable de soulager les lourdes peines de ce monde, n’iriez-vous pas le trouver ? Alors pourquoi ne pas prendre un peu de temps auprès de Jésus présent dans l’église ? Le temps que vous passez avec Jésus au Saint Sacrement est le meilleur temps que vous puissiez passer sur terre. Mère Teresa.

Pratique : Un temps d’adoration auprès de Jésus dans l’Eucharistie

Mardi 16 mai : saint Ubald

Le mois de mai est aussi spécialement consacré à Marie. Alors n’oublions pas de parler un peu d’Elle à travers ses nombreuses apparitions dans notre pays!

Aujourd’hui je voudrais évoquer Pontmain. Nous sommes le 17 janvier 1871, pendant la guerre entre la France et la Prusse. A Pontmain, 200 habitants environ, on prie auprès du curé tous les soirs, pour la France et pour les 38 jeunes gens du village, partis au front. Mais on est inquiet car les prussiens semblent avancer victorieusement… Et voici qu’Eugène Barbedette, 12 ans, travaille dans la grange et sort un moment prendre l’air. Là il voit au dessus de la maison voisine une Dame vêtue d’une robe bleu sombre, parsemée d’étoiles. Un voile de deuil encadre son visage fin et jeune. Elle porte une couronne d’or marquée d’un liseré rouge à mi-hauteur. Elle sourit et tend les mains vers l’enfant. Rapidement tout le village est ameuté, mais seuls les quatre voyants et deux enfants en bas âges voient la belle dame… Ni monsieur le Curé, ni les sœurs ne voient rien ! Mais le curé fait prier tout son monde et la dame semble alors s’animer: quatre cierges s’allument à ses cotés. On récite l’acte de contrition, et le tableau change, la Vierge devient triste et un grand crucifix apparaît sur sa poitrine. On continue les prière et la dame redevient joyeuse et tout à coup une banderole apparaît: Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher ! Et l’apparition disparaît, la veillée de prière aura duré trois heures… 11 jours plus tard fut signée l’armistice, et les 38 appelés du village rentreront indemnes!

En étudiant de près cette apparition, les historiens auront la surprise de remarquer que la voute de l’Église était bleue comme la robe de la Dame et, comme elle, parsemée d’étoiles. De plus, les quatre bougies allumées rappelaient la coutume du curé à la prière du soir d’allumer quatre cierges… Et oui, notre prière monte vraiment jusqu’au ciel, et la sainte Vierge aime particulièrement la prière de ses enfants…

Pratique: Fleurissons une image de la Vierge chez nous…

Lundi 15 mai : saint Jean-Baptiste de la Salle

Jean-Baptiste de la Salle naquit à Reims en 1651. Il fut un enfant particulièrement pieux et studieux. Bientôt il comprit que sa mission serait d’ instruire les pauvres dans la doctrine chrétienne et particulièrement à conduire la jeunesse sur la voie de la vérité (oraison de sa Messe).

Au milieu de bien des contradictions, il fonda alors l’Institut des Frères des écoles chrétiennes en 1684. Cet institut fit un bien considérable dans l’histoire par l’éducation chrétienne des enfants. On les appelait les frères quatre bras ! A cause d’un manteau qu’ils portaient toujours sans en passer les manches, et sans doute aussi à cause de leur inlassable travail. Saint Jean-Baptiste de la Salle donna tous ses biens aux pauvres et mourut à Rouen le vendredi-saint, un 7 avril 1719. Il fut canonisé en 1900.

Le plus grand acte d’espérance pour le Seigneur que l’on puisse faire aujourd’hui, c’est de travailler à former une jeunesse catholique ! Par de vrais catéchismes, des écoles catholiques, et une jeunesse ardente dans sa foi aussi… N’oublions jamais qu’il nous revient comme un devoir impérieux de transmettre ce que nous avons reçu !

Pratique : Saurions-nous recommander de bons livres à ceux qui en auraient besoin ?

Dimanche 14 mai : 4° dimanche après Pâques

Il vous est utile que Je m’en aille!

Est-il possible de n’être pas d’accord avec ce que dit Jésus dans l’Évangile ? Pourquoi me réjouirais-je du départ de notre Seigneur de cette terre ? Je n’aime pas beaucoup prendre l’avion, mais je serais tout à fait prêt à faire le voyage de Jérusalem pour voir le Fils de Dieu, plein de grâce et de vérité !! Quelle grâce ce serait là ! Cependant en y réfléchissant un peu plus, une chose m’inquiète dans mon raisonnement : Les apôtres, eux, ont bien vu Jésus et ils étaient loin de comprendre toutes ses paroles… Ils ne cessaient même de se disputer en Sa présence pour être les premiers ! Pour finir, ils ont trahi le Seigneur, dans un premier temps, du moins… Alors qu’est ce qui est le mieux pour nous ? Et bien ce que nous dit Jésus : Il vous est utile que Je m’en aille… Je vous enverrai le Paraclet!

Le mieux pour nous est de visiter Dieu, mais tout proche de notre âme, disponible à quiconque l’invoquerait sans besoin de partir pour Jérusalem (à la bonne heure !),  et qui pourrait nous transformer en profondeur. En un mot de recevoir l’Esprit-Saint ! Cet Esprit nous a été donné et cherche à se faire entendre dans nos vies… Savons-nous le prier? Savons nous l’écouter?

Pratique: faire attentions aux bonnes inspirations de l’Esprit-Saint dans notre journée…

Samedi 13 mai : saint Robert Bellarmin

Si tu es sage, tu comprends que tu es créé pour la gloire de Dieu et pour ton salut éternel. Cela est ton but, le centre de ton âme, le trésor de ton cœur. Estime donc comme un vrai bien pour toi ce qui te conduit à ton objectif, un vrai mal ce qui te le fais manquer. Les événements bénéfiques ou l’adversité, la richesse et la pauvreté, la santé et la maladie, les honneurs et les outrages, la vie et la mort, le sage ne doit ni les chercher, ni les fuir pour lui-même. Ils ne sont bons et désirables que s’ils contribuent à la gloire de Dieu et à ton bonheur éternel, ils sont mauvais et à fuir s’ils lui font obstacle…  saint Robert Bellarmin.

Saint Robert Bellarmin vécut à la douloureuse époque du 16° siècle, où des nombreuses nations, s’étant écartée de l’Église, étaient tombées dans le protestantisme… Robert naquit a Montepulciano dans la noble famille des Bellarmin le 4 octobre 1542. Enfant angélique d’une sainte famille, il grandit vite dans la piété et entra chez les jésuites dès ses 18 ans. Devenu prêtre, il eut un rayonnement incroyable par la puissance de son intelligence. Sa prédication et son enseignement ramenèrent ainsi à l’Église un grand nombre d’hommes qui s’en étaient écarté. Son enseignement sera publié dans ses fameuses « controverses » qui eurent un grand retentissement. Parmi ses nombreux autres ouvrages, on doit citer son catéchisme qui fut immédiatement très populaire. Sa science qu’on disait la plus grande de son temps, ne l’empêchait pas d’avoir une vie simple et sainte, et d’aimer par dessus tout faire le catéchisme aux pauvres. nommé cardinal par le Pape Clément VIII et archevêque de Capoue, il se dévoua sans compter à son diocèse, puis au saint Siège quand il fut finalement appelé à Rome. Il y mourut le 17 septembre 1621.

Saint Robert Bellarmin au milieu de la gloire du monde et de multiples occupations a su garder intact son désir de sainteté et une prière profonde. Avons nous cette même sagesse ?

Pratique : Revenons souvent, au cours de la journée, à la pensée du Dieu qui nous voit et que nous voulons aimer de tout cœur.

Vendredi 12 mai : saints Nérée, Achille, Domitille, et Pancrace

Nous fêtons aujourd’hui un groupe de martyrs d’époques diverses. Flavie Domitille au 1er siècle aurait reçu l’habit des vierges des mains du Pape saint Clément. Nérée et Achille auraient été soldats de la fameuse garde prétorienne, ils auraient aussi poussé à la consécration religieuse Flavie Domitille. Pancrace aurait été martyrisé peu après son baptême à l’âge de 14 ans. Une basilique a été construite à Rome en son honneur dans laquelle se réunissaient les nouveaux baptisés le dimanche in albis.

L’épître de la Messe de ces saints martyrs contient une forte leçon. Elle fait parler les impies. Ceux-ci voient les martyrs dans la gloire et s’exclament : Voilà ceux que nous avons tournés en dérision… Leur vie nous semblait absurde et honteuse leur mort ; et les voilà maintenant au nombre des enfants de Dieu et dans l’assemblée des saints ! Un jour apparaîtra ainsi la vérité des cœurs au yeux de tous. Alors, quelle surprise ! Chez beaucoup de ceux qui auront connu la facilité et la gloire apparaîtra la pauvreté de vie. Inversement bien de ceux qui auront eu des vies difficiles et généreuses seront dans la main de Dieu… Ici-bas, à nous de choisir la direction de notre vie…

Pratique : La générosité du quotidien

Jeudi 11 mai : saints Philippe et Jacques, apôtres

Fêtés le premier mai depuis le 6° siècle, les apôtres saint Philippe et saint Jacques furent déplacés au 11 « à cause de » saint Joseph artisan…

Philippe était originaire de Bethsaïde et l’Evangile rapporte à son sujet deux anecdotes : il mena Nathanaël (appelé aussi Barthélemy) au Seigneur. Et Jésus qui voulait nourrir la foule de 5000 hommes demanda personnellement à Philippe où l’on trouverait de quoi les faire manger… Un gars en qui l’on peut faire confiance, un bon serviteur, en somme ! Il aurait subi le martyre en Phrygie.

Jacques était le « frère » du Seigneur, et un apôtre de premier plan. Il devint le premier évêque de Jérusalem après la Pentecôte. Le bréviaire raconte quelques détails fort peu hygiéniques : sa pénitence était telle qu’il n’usait jamais de parfum ni de bains, et qu’il ne se coupait jamais les cheveux ! De plus il priait si souvent à genoux que la peau de ses genoux serait devenue aussi calleuse que celle d’un chameau… Il écrivit l’épître de la B ible qui porte son nom, fut martyrisé à Jérusalem, et pardonna à ses bourreaux son supplice.

Je soulignerai simplement aujourd’hui une des grandes leçons de l’épître de saint Jacques : Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour et que l’un d’entre vous leur dise : « allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous! » sans rien leur donner, à quoi cela sert-il ? En un mot, notre foi doit se traduire en bonté réelle pour les autres !

Pratique : Pratiquons-nous en vérité la charité ?