Lundi 24 octobre : saint Raphaël

« Je suis l’Archange Raphaël, un des sept Esprits qui se tiennent devant le trône de Dieu. »

Ce que nous savons de saint Raphaël nous est raconté par le livre biblique de Tobie. Ce livre, merveilleuse histoire d’amour (eh oui, la Bible en contient…) et de fidélité à Dieu, vaut vraiment la peine d’être lu ! Tobie l’ancien, homme pieux au milieu d’un monde d’apostasie, devient aveugle et connaît la pauvreté. Il demande alors à son fils, nommé Tobie lui aussi, d’aller chercher de l’argent qu’il avait confié en gage à un parent, des années auparavant. Tobie le jeune trouve alors un jeune homme providentiel qui se propose de l’accompagner vers son parent. Cet homme va veiller sur Tobie le jeune, rapporter l’argent, lui donner une bonne épouse, et guérir Tobie l’ancien de sa cécité. Les deux Tobie sont émerveillés de tous ces bienfaits, et veulent remercier le bon guide qui leur a valu tout cela, en lui donnant la moitié de leurs biens. Mais l’homme providentiel dévoile alors sa vraie identité : il est Raphaël, un envoyé de Dieu, l’un des plus grands Archanges, et sa venue est la récompense des œuvres de charité et des prières fidèles de Tobie l’ancien !

Le nom de Raphaël signifie Dieu guérit, et il se trouve parmi les sept esprits les plus proches de Dieu… Il est bien placé alors pour nous parler de la bonté de Dieu pour ceux qui peinent, et nous montrer le chemin du Ciel ! Comme lui, sachons nous rendre proches des blessés de ce monde, et sachons leur indiquer un monde meilleur !

Pratique : Aujourd’hui, soyons patients et souriants pour ceux que nous croiserons.

Dimanche 23 octobre : 23° dimanche après la Pentecôte

Si seulement je pouvais toucher son manteau, je serais guérie !

L’Evangile de ce dimanche nous a gardé l’émouvante prière d’une simple femme, malade depuis 12 ans, guérie en un instant par le Seigneur. Quand je pense aux français d’aujourd’hui, en comparaison avec cette femme, quel abîme ! Elle n’avait sans doute jamais quitté son village. Elle était moins cultivée que la moyenne de nos contemporains. Elle avait sans doute moins d’argent, une vie autrement plus difficile… Mais quelle foi ! Quelle confiance dans le Seigneur ! Quel exemple !

Quand donc comprendrons-nous où sont les véritables richesses, la vraie grandeur ? Seigneur, apportez à cette terre non pas tant les biens matériels, chez nous il y en a assez comme cela… Non pas des facilités de culture ou de communication, elles nous assourdissent suffisamment… Donnez ce qui manque dramatiquement : une foi inébranlable aux chrétiens, la confiance pour ceux qui vous prient, la vérité et l’humilité aux hommes inquiets et dans l’obscurité !

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons, avant chaque prière, à garder un petit temps de silence pour bien nous mettre en présence de Dieu.

Samedi 22 octobre : de la sainte vierge au samedi

Jacinta et Francisco, je vais les emmener bientôt. Mais toi, tu restes ici encore quelque temps. Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. À ceux qui s’y adonneront, je promets le salut, et ces âmes seront chéries par Dieu, comme des fleurs posées par moi pour orner son trône. Je vais rester seule ici ? demandai-je tristement. Non, ma fille. Cela te fait beaucoup souffrir ? Ne te décourage pas. Je ne t’abandonnerai jamais. Mon Cœur immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu.

Cette deuxième apparition de Fatima est celle du Cœur immaculé de Marie. La sainte Vierge nous le révèle et Elle montrera même aux enfants son Cœur immaculé entouré d’épines. Que veut nous dire Marie ? Que parmi les choses que nous ne voyons pas mais qui existent bien, il y a l’amour de la sainte Vierge Marie, cet amour qui est répandu dans le monde entier, et qui se pose sur tous les hommes. Mais beaucoup ignorent cet amour, et pire, offensent ce Cœur si bon par les péchés qu’ils commettent. Dans le livre racontant sa conversion, le Père Verlinde rapporte que, étant en Inde auprès de son gourou et ayant oublié les promesses de son baptême, il voyait parfois, le soir en se couchant, une femme mystérieuse qui pleurait… C’était Marie qui intercédait pour lui ! Le Cœur de Marie est notre refuge, au milieu des peines et des joies de cette vie. Pensons souvent à Marie qui nous aime, cela rend le chemin tellement plus léger ! Le Cœur de Marie est aussi un chemin. Si, à son exemple, nous souffrons du mal et du péché et voulons la guérison, nous avons trouvé le Royaume de Dieu !

Pratique : Pensons à prier à chaque faute que nous verrons.

Vendredi 21 octobre : de la férie

Encore sept jours de férie avant de clore ce mois d’octobre, nous évoquerons alors les apparitions de la sainte Vierge Marie, notre Dame du Rosaire, à Fatima en 1917… Lors de la première apparition, le 13 mai, Lucie voit une belle dame, qui semble toute de lumière. Elle lui demande : D’où êtes-vous ? La belle dame répond : Je suis du ciel. Lucie continue : Et moi, est-ce que j’irai au ciel ? Oui, tu iras. Et Jacinthe ? Elle aussi. Et François ? Lui aussi, mais il doit réciter beaucoup de chapelets. Lucie se souvint alors de deux amies à elle, récemment décédées… Est-ce que Maria das Neves est déjà au ciel ? Oui, elle y est. Et Amélia ? Elle restera au purgatoire jusqu’à la fin du monde…

Bien sur, nous-mêmes, nous n’avons pas vu la sainte Vierge… Alors nous avons quelques excuses de nous soucier encore des bagatelles de la terre, de nos richesses et de nos querelles. Mais en lisant ce dialogue intense, nous sommes frappés par cet essentiel que nous oublions trop souvent : la seule chose importante est d’aller au Ciel ! Nous apprenons encore que la petite Maria das Neves est montée au Ciel juste après sa mort, voilà qui est consolant ! Nous pouvons prier cette petite sainte… Mais Amélia est au purgatoire jusqu’à la fin du monde… et François devra réciter beaucoup de chapelets pour aller au Ciel. Voilà qui est plus inquiétant pour nous ! Mais dans le fond, nous savons bien que nous avons notre Ciel à gagner. Et nous savons aussi ce que le Seigneur attend de nous :  notre devoir quotidien, de travail et de prière…

Pratique : aujourd’hui nous veillerons à faire parfaitement notre devoir.

Jeudi 20 octobre : saint Jean de Kenty

Jean naquit dans le village de Kenty, près de Cracovie, en Pologne. Enfant doux et pieux, il se révéla rapidement aussi très doué pour les études. Il étudia la philosophie et la théologie à l’université de Cracovie et devint professeur de cette même université. Ses cours de théologie enflammaient leurs auditeurs de l’amour de la foi catholique. Bientôt prêtre, il fut un temps curé de paroisse, mais angoissé par la responsabilité du salut des âmes, il renonça bientôt à cette charge pour retourner enseigner. Dans le temps que lui laissaient ses études, il s’adonnait à la prière et au secours du prochain, particulièrement les pauvres. Un épisode de sa vie nous montre la grande simplicité de cœur à laquelle il était parvenu : sur le chemin d’un pèlerinage à Rome, des voleurs le dévalisèrent, et comme il attestait ne plus rien avoir, ils le quittèrent. Mais bientôt il se souvint de pièces d’or qu’il avait encore, cousues dans son vêtement. Il rappela alors les voleurs en criant. Ceux-ci, stupéfaits de sa franchise, lui rendirent instantanément tous ses biens ! Décédé le soir de Noël, le 24 décembre 1473, Jean de Kenty est l’un des patrons de la Pologne et de la Lituanie.

Saint Jean de Kenty avait la conscience délicate et inquiète : il avait horreur du péché, spécialement le manque de charité et le mensonge. De nos jours, c’est plutôt le manque de délicatesse des consciences qui m’inquièterait… Un mensonge par-ci, un manque à la charité par-là, tout cela ne nous met pas en-dessous de la moyenne de nos contemporains, jugerions-nous facilement… Oui, mais qu’en pense le Seigneur ?

Pratique : Surveillons aujourd’hui notre langage, sa vérité… et sa charité !

Mercredi 19 octobre : saint Pierre d’Alcantara

Pierre Garavito, notre saint d’aujourd’hui, naquit à Alcantara, en Espagne, l’an 1499. Après une enfance admirable, il entra à l’âge de 16 ans dans l’ordre des Franciscains. Il se révéla un grand prédicateur qui faisait fondre en larmes de repentir ceux qui venaient l’écouter. Cherchant la perfection, il sera le fondateur d’une réforme franciscaine près de Pedrosa en Espagne, réforme dont les pénitences nous font frémir aujourd’hui : cellules minuscules, jeûne rigoureux, etc. Saint Pierre d’Alcantara pratiqua lui-même la pénitence à des niveaux extrêmes. Pour ne donner qu’un exemple, il ne dormait habituellement qu’une heure et demie par nuit ! Le Seigneur manifesta sa grande sainteté à travers des grâces mystiques exceptionnelles et des miracles, comme ce jour où ses frères le virent un long moment élevé en l’air et brillant d’une forte lumière… Il fut le conseiller de sainte Thérèse d’Avila, laquelle vit son entrée au Ciel et entendit de sa bouche la parole suivante : O bienheureuse pénitence, qui m’a valu une si grande gloire !

Sainte Thérèse d’Avila, parlant de lui, fait cette remarque (nous sommes au 16ème siècle) : le monde, dit-on, n’est plus capable d’une perfection si haute ; les santés sont plus faibles, et nous ne sommes plus aux temps passés. N’est-ce pas ce que nous pensons encore aujourd’hui ? Ce saint était de ce temps, continue sainte Thérèse, mais sa ferveur était d’autrefois… Il ne s’agit pas de pratiquer des pénitences excessives, sans nul doute, mais il ne faudrait tout de même pas n’en pratiquer jamais aucune !

Pratique : quels sacrifices allons-nous faire aujourd’hui ? Un renoncement dans la nourriture ? Nos prières faites à genoux ? Accomplir notre travail consciencieusement et sans se plaindre ?

Mardi 18 octobre : saint Luc

Vous avez les salutations de Luc, le cher médecin, écrit saint Paul aux Colossiens… Nous savons peu de choses de la vie de saint Luc, et c’est sans doute l’Evangile qui nous en apprend le plus ! Saint Luc était païen d’origine, venant d’Antioche, médecin de profession. On ignore quand il se convertit, mais on le retrouve disciple particulier de saint Paul dès le second voyage apostolique de celui-ci, et très engagé dans l’évangélisation. Saint Luc écrira l’Evangile qui porte son nom ainsi que le livre des Actes des apôtres, témoignage précieux de la vie de la primitive Eglise. Il aurait été célibataire, aurait vécu 84 ans, et serait mort à Patras en Achaïe ; son corps est aujourd’hui conservé à Padoue.

Disons un mot de son Evangile ! L’Evangile de saint Luc se caractérise par une grande recherche d’authenticité : dans le prologue il explique qu’il s’est informé exactement de tout depuis les origines. C’est ainsi le seul à nous raconter l’Annonciation, la Visitation… et on imagine sans peine que c’est Marie Elle-même qui dut lui raconter tout cela… Cet évangile se caractérise encore par un grand sens de la souffrance humaine et de la bonté de Dieu : il est le seul encore à raconter l’épisode du bon larron, de la sueur de sang de Jésus dans l’agonie, la conversion de Marie-Madeleine, et encore la parabole de l’enfant prodigue et du bon samaritain ! Comme tout cela nous le rend sympathique, nous qui aimons tellement entendre parler de la miséricorde de Dieu ! Et nous qui réclamons cette miséricorde de Dieu pour nous-même, n’oublions pas de faire de même pour les autres…

Pratique : aujourd’hui nous pratiquerons le conseil de Mère Térésa : Que personne ne vienne auprès de vous sans repartir meilleur et plus joyeux !

Lundi 17 octobre : sainte Marguerite-Marie Alacoque

Sainte Marguerite-Marie Alacoque naquit à Vérosve, en Bourgogne, le 22 juillet 1647. C’est une enfant pieuse, brûlant d’amour pour Dieu dans l’Eucharistie et pour la sainte Vierge Marie, ce qui la mena, toute jeune, à faire l’offrande à Dieu de sa virginité. En 1671, elle entre dans l’ordre de la Visitation à Paray-le-Monial, un monastère réputé très fervent ! Elle y reçoit de nombreuses grâces mystiques, spécialement la vision du Sacré-Cœur, qui a tant aimé les hommes et n’en reçoit pour récompense qu’ingratitude et mépris… Marguerite sera chargée par le Seigneur de répandre cette dévotion dans toute l’Eglise, aidée du Père de la Colombière. Elle eut beaucoup à souffrir de ses supérieures du fait de la mission que le Seigneur lui avait donnée, mais eut la joie de voir le bien immense que cette dévotion obtiendra dans l’Eglise, selon la promesse du Seigneur. Elle mourut à 43 ans, le 17 octobre de l’an 1690.

A travers le destin extraordinaire de sainte Marguerite-Marie, le Seigneur nous laisse un message. Ceux et celles qui consacrent leur vie à Dieu sont de vraies bénédictions pour ce monde. Qui pourra dire la grandeur de leur paternité spirituelle et tous les bienfaits qu’ils ont obtenus de Dieu pour les hommes ? Lors des apparitions de Fatima, ce sont de biens jeunes enfants (7, 9 et 10 ans) qui furent chargés par la sainte Vierge de prier pour les âmes et de sauver ce monde ! C’est donc aussi à notre portée, là où Dieu nous a placés ! Qu’attendons-nous ? Un peu de générosité ?

 Pratique : Une prière où un sacrifice pour toutes les nécessités que nous rencontrerons aujourd’hui.

Dimanche 16 octobre : 22ème après la Pentecôte, dimanche pour les missions.

Me voilà d’humeur belliqueuse ce matin ! Serait-ce dû au dimanche des missions ? Je ne sais, mais permettez-moi de vous dire quelque chose de fort à ce sujet … Vous voulez être missionnaires ?

1°) Alors, d’abord, connaissez bien notre foi !

Êtes-vous bien sûrs de vous sur ce premier point ? Le niveau minimum que demande saint Pierre dans sa première lettre, c’est d’être capable d’expliquer clairement l’essentiel de la foi à quelqu’un qui nous le demanderait… Etes vous toujours aussi sûrs de vous ?

2°) Ensuite, veillez à ce que ceux qui nous entourent connaissent la foi !

Avons-nous de bons livres ? Nos enfants et petits-enfants sont-ils catéchisés sérieusement ? On peut faire beaucoup, rien qu’en parlant à des amis de ce devoir du catéchisme… Le saint curé d’Ars n’osait-il pas dire : Si les mamans avaient autant de soin de l’âme de leurs enfants que de leur corps, il n’y aurait personne en enfer !

3°) Enfin, priez sérieusement pour que la foi se renouvelle dans notre pays !

Aujourd’hui on se plaint souvent du manque d’apôtres, et on a raison, mais on n’a qu’à prier et s’y mettre, et tout avancera ! Je vous mets ci-après la prière du Père Kolbe, prière missionnaire pour nous tous.

Pratique : réciter la prière du Père Kolbe.

Immaculée Conception, Reine du ciel et de la terre, Refuge des pécheurs et Mère très aimante, à qui Dieu voulut confier tout l’ordre de la Miséricorde, me voici à vos pieds, moi pauvre pécheur. Je vous en supplie, acceptez mon être tout entier comme votre bien et votre propriété ; agissez en moi selon votre volonté, en mon âme et mon corps, en ma vie et ma mort et mon éternité. Disposez avant tout de moi comme vous le désirez, pour que se réalise enfin ce qui est dit de vous : « la Femme écrasera la tête du serpent », et aussi « Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier ». Qu’en vos mains toutes pures, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour, capable de ranimer et d’épanouir pleinement tant d’âmes tièdes ou égarées.
Ainsi s’étendra sans fin le Règne du Cœur divin de Jésus. Vraiment, votre seule présence attire les grâces qui convertissent et sanctifient les âmes,puisque la Grâce jaillit du Cœur divin de Jésus sur nous tous, en passant par vos mains maternelles.

Samedi 15 octobre : sainte Thérèse d’Avila

Thérèse de Cepeda y Ahumada, que les Espagnols appellent « la grande » naquit à Avila, en Espagne, l’an 1515. Sa famille était noble, et son cœur ne l’était pas moins : à l’âge de 7 ans, elle fugua de chez elle dans le but d’aller chez les Maures y subir le martyre pour le Christ ! Je veux voir Dieu ! déclara-t-elle à son oncle qui la ramenait chez elle et voulait connaître la raison de son escapade… A l’adolescence, la lecture de romans de chevalerie profanes enflamme son caractère passionné et elle tombe alors dans la mondanité. A l’âge de 20 ans, elle se décide tout de même d’entrer au monastère de l’Incarnation d’Avila, mais elle passera de nombreuses années oscillant entre la ferveur et la tiédeur, d’autant que la règle y était assez relâchée. Elle a 39 ans lorsqu’elle a une vision du Seigneur souffrant dans sa Passion ; elle se convertit définitivement et envisage alors une forme de vie plus donnée. Elle fonde 6 ans plus tard le premier Carmel réformé, qui connaît un grand succès, puis bientôt elle en fondera 17 autres dans toute l’Espagne, au prix d’une générosité incroyable ! Thérèse recevra de grandes grâces mystiques, et écrira, à partir de son expérience spirituelle, des ouvrages réputés parmi les plus remarquables jamais écrits, et qui lui valurent le titre de Docteur de l’Eglise. Elle meurt le 4 octobre 1582 à Alba de Tormès, en proclamant qu’elle est fille de l’Eglise.

L’exemple de sainte Thérèse d’Avila nous rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour être donné au Seigneur. Quel que soit notre âge, notre histoire ou notre niveau spirituel, le Seigneur nous attend, il y a le Royaume à construire ! Le monde est en feu… Ce n’est pas l’heure de traiter avec Dieu d’affaires de peu d’importance … écrira sainte Thérèse.

Pratique : Aujourd’hui nous veillerons particulièrement à la générosité.