Lundi 1er août : de la férie, mémoire de saint Pierre aux liens.

Même si ce n’est aujourd’hui qu’une mémoire, parlons de la fête de saint Pierre aux liens.

Dans le récit des Actes, chapitre 12, versets 1 à 11, nous lisons que saint Pierre fut particulièrement protégé de Dieu, grâce à la prière soutenue de l’Eglise, et qu’il reçut la visite d’un ange qui le libéra de ses chaines.
Ces chaines, comme bien d’autres souvenirs apostoliques, ont sans doute été conservées par les chrétiens, et au 4° siècle l’impératrice Eudoxie reçut en présent, lors d’une visite à Jérusalem, les chaines qui avaient attaché saint Pierre.
Elle les porta au Pape à Rome et celui-ci, d’après le bréviaire, aurait montré d’autres chaines portées par saint Pierre au cours d’une captivité romaine et les deux chaines se seraient alors parfaitement unies en une seule !!
On peut encore voir de nos jours cette chaine à Rome, dans la basilique saint Pierre aux liens, entre le Forum et la basilique sainte Marie Majeure, basilique construite au début du 5° siècle pour abriter cette précieuse relique.
Saint Augustin, dans un sermon qui nous est donné à lire au bréviaire, rappelle que si l’ombre de saint Pierre, d’après le récit de la Bible, suffisait à guérir les malades, combien plus devraient nous être précieuses les chaines qui l’avaient attaché !

L’objet de la fête d’aujourd’hui – remarquons le bien – n’est pas précisément ces chaines, mais bien la libération de ces chaines !
Et c’est l’occasion de demander à saint Pierre de nous libérer de nos propres chaines.
Chaines universelles de la paresse, de l’orgueil, de l’égoïsme, chaines modernes de la télévision, d’Internet, du téléphone portable, du monde du divertissement et de l’oubli de Dieu ; chaines o combien plus redoutables que toutes les chaines matérielles !!

Pratique : Un sacrifice contre une mauvaise habitude.

Dimanche 31 juillet : 11° dimanche après la Pentecôte

Préparons notre Messe, et, si possible, en famille.

Evangile selon saint Marc, 7, 31-37 : La guérison du sourd-muet.

Il y a un mal terrible qui ronge ce monde : c’est la résignation.
On se résigne que les gens ne soient plus chrétiens, que les jeunes et les couples ne respectent plus la morale chrétienne, qu’il y ait des haines sur toute la planète.
C’est ainsi ! dira-t-on, et il vaut mieux vivre avec philosophie et tranquillité ce qu’on ne peut pas changer…
Il gagne aussi les prêtres, au témoignage du saint Curé d’Ars… Ce qui est un grand malheur pour nous autres curés, c’est que l’âme s’engourdit. Au commencement, on était touché de l’état de ceux qui n’aimaient pas le Bon Dieu. Après on dit : « En voilà qui font bien leur devoir d’état, tant mieux ! En voici qui s’éloignent des sacrements, tant pis ! Et l’on n’en fait ni plus ni moins… »

Désolé alors de vous sortir de votre torpeur facile au milieu des vacances, mais tout comme pour le sourd-muet qu’on amène à Jésus, il y a une guérison possible !!
Chrétiens reprenons-nous !
A travers la guérison de ce pauvre bougre, Jésus nous laisse entrevoir que ce monde chargé d’infirmité laissera un jour sa place à un monde nouveau, guéri et resplendissant, où il n’y aura plus de haine, plus de blessures et plus de pleurs.
C’est dans le Paradis que tout cela se réalisera en plénitude, mais dés ici-bas nous pouvons en vivre quelque chose, et surtout travailler à en prendre le chemin.
Encore faut-il savoir trouver Jésus, le faire le compagnon de notre route, le confident intime de nos espoirs, lui demander de nous guérir…

Comme le disait un vieux Calvaire flamand de 1632 :
Je suis la Lumière, et vous ne me voyez pas
Je suis la Route, et vous ne me suivez pas
Je suis la Vérité, et vous ne me croyez pas
Je suis la Vie, et vous ne me cherchez pas
Je suis le Maître, et vous ne m’écoutez pas
Je suis votre grand Ami, et vous ne m’aimez pas
Je suis votre Dieu, et vous ne me priez pas.
Si vous êtes malheureux, ne me le reprochez pas !

Pratique : Décider, une bonne fois pour toutes, de donner une bonne place à la prière dans sa vie.

Samedi 30 juillet : de la férie

Chose promise, chose due, voici quelques ouvrages spirituels que je vous recommande.
Tous peuvent se trouver dans une librairie catholique.

– Saint Alphonse de Ligori : la pratique de l’amour envers Jésus-Christ.
De chapitres court, très simple à lire avec beaucoup d’histoires, remplis de dévotion et d’amour envers le Seigneur.
C’est le meilleur ouvrage de méditation que je connaisse !

– A. Monin : L’esprit du saint Curé d’Ars.
Il s’agit d’une suite de petites maximes sur différents sujets religieux et qui évoquent la grande âme du patron des curés du monde entier.

– Mgr Trochu : vie du saint curé d’Ars.
C’est un pavé ! mais tellement rempli de piété et d’exemples extraordinaires qu’il vaut vraiment la peine de s’y mettre.

– Mère Térésa : La joie du don par Malcolm Muggeridge.
Des réflexions superbes d’une icône de la charité catholique.
Mère Térésa a le don de dire simplement les choses essentielles de la vie et de la foi.

– Omer Englebert : Vie de saint François d’Assise.
La vie de saint François d’Assise fut lumineuse et des milliers d’hommes, autrefois et aujourd’hui y trouvent une source d’inspiration et de sainteté.
La meilleure vie de saint François que je connaisse.

– Eloi Leclerc :sagesse d’un pauvre.
Un livre extraordinaire en tous points. Il raconte l’épreuve personnelle que vécut saint François d’Assise et comment il en triompha.
Une immense profondeur, et une vraie source de paix pour les gens qui souffrent.

Pratique : Prenons un livre de chevet !

Vendredi 29 juillet : sainte Marthe

Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses ! Or il n’est besoin que de peu de choses ou même d’une seule. Marie en effet a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.

Tiré de Evangile de la fête.

Pauvre Marthe !
Souvent on ne retient de sa vie que ce trait étonnant de l’Evangile où le Seigneur la reprend de son agitation et loue Marie-Madeleine qui écoute la parole du Maître…
Serait-elle condamnée pour toujours à être la patronne des hyperactives non reconnues ?

Et pourtant, à coté de cet épisode célèbre au chapitre 10 de saint Luc, l’autre passage de l’Evangile qui parle d’elle : le chapitre 11 de saint Jean, nous transmet le magnifique cri de cette femme de foi à l’occasion de la mort de son frère Lazare : Oui, Seigneur, je crois que vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui doit venir en ce monde !
A tous les enterrements on raconte sa conduite admirable, et elle encourage ceux qui sont touchés par le deuil à porter sur la mort un regard chrétien plein d’espérance
Sa fête a été fixée arbitrairement le jour octave de la fête de sa sœur Marie-Madeleine.

En dehors de l’Evangile, la tradition populaire la fait arriver aux saintes Marie de la mer,
puis s’établir à Tarascon où la légende la fait terrasser la fabuleuse tarasque et gagner l’admiration, et bientôt la foi, de tous les provençaux.

Que lui demanderons-nous aujourd’hui ?
De savoir nous dévouer au quotidien, sérieusement et courageusement ?
Certainement, mais avec une foi profonde !
N’est-ce pas pour le Seigneur que nous voulons offrir nos journées ?

Pratique : Offrons régulièrement notre journée au Seigneur

Jeudi 28 juillet : saints Nazaire, Celse, Victor et Innocent 1er

Nous fêtons aujourd’hui quatre saints forts différents, unis probablement par le même jour de mort.
Nazaire et Celse étaient d’époque apostolique.
Nazaire fut baptisé par le Pape saint Lin, premier successeur de saint Pierre, et au cours d’un voyage en Gaule, il baptisa lui-même saint Celse.
Après la Gaule, ils se dirigèrent tous deux vers Milan et y propagèrent la foi chrétienne.
arrêtés, ils subirent le martyr vers l’an 68.
Des siècles plus tard, Saint Ambroise les découvrit sur une indication du Ciel.
Leurs reliques se trouvent encore à Milan, mais la dévotion à saint Nazaire gagna la Gaule, ce qui explique le nom de la ville de saint Nazaire en Bretagne !

Saint Victor, d’origine africaine, fut pape de 189 à 198.
Entre autres choses, il décida qu’en cas de nécessité, on pouvait baptiser avec toute eau naturelle et il fixa la date de Pâques pour toute l’Eglise.

Saint Innocent 1er est parmi les plus grands papes des premiers siècles.
Il régna de 401 à 417, époque ou vivaient saint Augustin et saint Jérôme.
Il eut à subir le siège de Rome par Alaric, mais était à Ravenne comme ambassadeur de paix auprès de l’empereur quand Alaric saccagea la ville.

A toutes les époques de l’histoire de l’Eglise, on trouve des chrétiens qui ont pris au sérieux l’amour de Dieu et l’annonce de son Royaume !
Puisque notre époque en a tant besoin, sentons nous concernés, nous aussi…

Pratique : Quelques sacrifices au cours de la journée pour faire grandir le Royaume de Dieu.

Mercredi 27 juillet : de la férie

Continuons l’examen des aides à la vie spirituelle en parlant des lectures spirituelles !

N’avez-vous jamais eu des pannes dans la prière ?
Vous savez : cette lourdeur du cœur qui nous prend parfois quand on se dit qu’on devrait bien aller prier un peu…
Ou encore, si l’on a fait le pas généreux d’essayer de prier, ce sentiment de n’avoir rien à dire, bien plus, devoir affronter une foule de distractions qui viennent combattre en foule puissante notre maigre résolution de nous tourner vers le Seigneur…

Alors, le diagnostic est simple : vous manquez de lecture spirituelle !

Nous devrions tous avoir un livre spirituel, à mettre sur sa table de nuit, qui parle des choses de Dieu, ou encore qui raconte la vie des saints (qui est à l’Evangile comme la musique jouée par rapport à la musique notée, selon la belle expression de saint François de Sales).
5 minutes de lecture avant de se coucher permet au parfum de Dieu de meubler notre âme, nous sommes baignés d’exemples magnifiques qui guérissent nos yeux usés de tant d’exemples laids ou insignifiants.
Nous nous souvenons aussi de notre maison : Celle du Père, et alors la prière redevient facile et harmonieuse : essayez et vous verrez !

Ps : A suivre, le prochain jour de férie, une liste de livres recommandés…

Pratique : Une lecture spirituelle

Mardi 26 juillet : sainte Anne

C’est grâce à l’évangile apocryphe (ce mot indique un livre qui prétend appartenir à la Bible mais qui n’a pas été retenu par l’Eglise pour en faire partie) de Jacques que la dévotion catholique envers Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie, a pris son essor.
On ne sait rien de la vie de sainte Anne, mais quand on sait l’importance de l’éducation et son impact dans la vie d’une personne, on imagine que devait être exceptionnelle celle qui a éduqué la Très sainte Vierge Marie !
Dés le 6° siècle, une Eglise à Constantinople lui est consacrée, et on trouve au 8° et 9° siècle la trace de sa dévotion à Rome.
Nous aurons une pensée particulière aujourd’hui pour tous nos amis bretons qui vénèrent particulièrement saint Anne depuis qu’elle apparut à Nicolazic au 17° siècle à Auray.
Anne lui fit découvrir une antique statue par laquelle les anciens armoricains la vénéraient et une grande basilique fut construite.

Saint Anne étant la grand-mère du Seigneur, nous veillerons aussi aujourd’hui à prier particulièrement pour les grands-mères et les grands-pères !
Bien des enfants doivent à leur grand-mère ou grand-père d’avoir reçu quelque chose de la foi, de la prière, et un exemple de vie chrétienne qui les a souvent marqué pour la vie.
Puissent les grands-parents continuer demain encore ce ministère si précieux !

Pratique : Prions pour que les grands-parents veillent à la transmission de la foi

Lundi 25 juillet : saint Jacques le Majeur, apôtre

Avec saint Jacques le Majeur, nous parlons aujourd’hui d’un personnage central, tant dans la Bible que dans l’histoire chrétienne !

La Bible nous rapporte que Jacques venait de Galilée et fut un des premiers appelés par le Seigneur à la suivre.
Jésus le surnomma, avec Jean son frère, Boanergès, c’est-à-dire fils du tonnerre ! C’est dire le caractère de notre saint…
Jacques faisait partie du groupe des privilégiés choisis par Jésus pour assister aux évènement majeurs de son existence comme sa transfiguration et son Agonie.
L’Evangile de sa fête nous rappelle qu’il visait les plus hautes charges, et que le Seigneur lui révéla que sa grande mission serait de « boire la même coupe » que Lui-même, c’est-à-dire de donner sa vie en témoignage.
Selon les actes des apôtres, cela arriva vers l’an 42, près de la fête de Pâques, Hérode Agrippa le fit décapiter, il fut le premier apôtre à mourir pour le Seigneur.
Des textes anciens rapportent qu’il pardonna à son bourreau.
Depuis le 9° siècle son corps se trouve à saint Jacques de Compostelle en Galice, où il fut l’objet d’une immense vénération dans tout l’occident qui multiplia les pèlerinages à son tombeau.
Saint Jacques est d’ailleurs souvent représenté en habit de pèlerin avec la célèbre coquille « saint Jacques » au chapeau.

Boire la coupe du Seigneur n’est pas réservé à saint Jacques, cela nous concerne tous !
Notre vocation est d’aimer courageusement au quotidien et de gagner notre paradis !
Dans l’esprit des anciens pèlerins, soyons capables des grandes choses pour notre maître.

Pratique : Un Pèlerinage, même une simple visite, auprès d’un saint proche de chez nous.

Dimanche 24 juillet : 10° dimanche après la Pentecôte

Evangile selon saint Luc 18, 9-14.
Jésus dit a ceux qui se croyaient justes et méprisaient les autres…

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, notre Seigneur met en scène deux personnages : le pharisien strict observant de la Loi et le publicain pécheur public, et là, contre toute attente, c’est le publicain qui est loué !
Ces paroles ont du bien choquer quand elles ont été prononcées…

Les saints, eux, dans leur sagesse, savaient bien que le jugement de Dieu n’était pas celui des hommes, et ils craignaient…
Ainsi sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus se troublaient en pensant aux pauvres actions quotidiennes de sa vie de carmélite, et il fallut l’intervention de la bienheureuse Anne de Jésus, pendant son sommeil pour la rassurer : Oui Dieu est très content de vos sacrifices !
Le saint curé d’Ars voulait, quand à lui, quitter la paroisse d’Ars.
Il voyait parfaitement le bien qui s’y faisait et entendait les louanges des gens de piété, mais il n’avait pas confiance… En effet, il n’avait jamais lu, dans les vies de saints qu’il parcourrait assidument, qu’un curé soit devenu saint, et il craignait le jugement de Dieu.
Là aussi le Seigneur finit par lui faire comprendre que tout allait bien ainsi.

Mon intention n’est pas de nous faire craindre, nous qui craignons peut-être trop peu le jugement du Seigneur sur nous…
Non, je préfère vous répéter le conseil du Seigneur dans l’Evangile : ne jugez pas !
Si nous savons être miséricordieux et pleins de charité dans nos jugements, alors le Seigneur nous accueillera, il l’a promis !

Pratique : Veillons à notre jugement

Samedi 23 juillet : saint Apollinaire

Il y eut parmi les disciples une dispute : lequel d’entre eux devait passer pour le plus grand. Et Jésus leur dit : « Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent empire sur elles se font appeler Bienfaiteurs. Vous, ne faites pas ainsi ; mais que le plus grand parmi vous devienne comme le plus jeune, et celui qui gouverne comme celui qui sert.

tiré de l’Evangile de la fête.

Selon le bréviaire, saint Apollinaire serait originaire d’Antioche et aurait été disciple de saint Pierre.
C’est ce même saint Pierre qui, depuis Rome, l’aurait envoyé évangéliser Ravenne.
Il y aurait beaucoup travaillé et multiplié les miracles, amenant de nombreuses conversions et l’établissement solide du catholicisme dans la ville.
Cette ville de Ravenne devint très célèbre par la suite (Elle fut la résidence de l’empereur romain à une époque), et y fut bâti au 6° siècle une splendide basilique en l’honneur de son patron : saint Apollinaire.
Dans l’abside de cette basilique, saint Apollinaire est représenté dans une antique mosaïque, en train de prier dans le Paradis.
Il mourut martyr un 25 juillet, peut-être de l’an 75.

L’Evangile de sa Messe fait écho a un fait amusant de l’histoire. Devant l’importance que Ravenne avait pris à une époque, ses évêques refusèrent la soumission au Pape.
Alors dans la Messe de saint Apollinaire on choisit le passage où Jésus s’oppose à la dispute de ses disciples qui voulaient savoir qui était le plus grand, en recommandant l’humilité du service !

Comme bien des apôtres dans la suite des temps, saint Apollinaire accepta de quitter sa patrie et ses habitudes pour porter la foi catholique à ceux qui ne la connaissaient pas.
Ces bonnes dispositions demandent courage et un vrai esprit de service.
Ne nous contentons pas de l’admirer chez notre saint… faisons-en aussi une richesse de notre âme !

Pratique : Aujourd’hui nous serons attentifs à servir les autres