Lundi 8 mai : De la férie. En mémoire, apparitions de saint Michel Archange

Pas de fête aujourd’hui, mais se fêtait très anciennement en ce jour l’apparition de saint Michel Archange au mont Gargan. Saint Michel serait apparu au début du 6° siècle dans les Pouilles, sur une montagne proche de la ville de Siponto. La dévotion à saint Michel Archange était très vive dans les anciens temps, notamment chez les Francs qui voyaient en lui un saint patron particulier.

L’offertoire de la Messe des défunts donne un rôle surprenant à saint Michel: celui d’accompagner les âmes des défunts vers le paradis. Vous avez d’ailleurs tous certainement déjà vu un tableau montrant saint Michel avec une balance et en train de trier les âmes du purgatoire!

Demandons donc simplement à saint Michel en ce jour la grâce des grâces: celle d’aller un jour au Paradis!

Pratique: La dévotion envers notre saint patron

Dimanche 7 mai : 3° dimanche après Pâques

Lorsqu’une femme enfante, elle a de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a enfanté un fils, elle ne se souvient plus de la souffrance, dans la joie qu’elle a d’avoir mis un homme au monde. Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie.          Extrait de l’évangile de la Messe.

D’après Notre Seigneur, notre vie ici-bas est un passage… une naissance plus exactement : progression vers une vie plus grande et plus belle. La vie à venir, nous ne la connaissons pas encore, mais nous l’attendons confusément, et nous pouvons constater au fond de nous comme un murmure, une attente de cette vie si belle. Nous attendons le bonheur parfait ! Nous voudrions connaître la vérité sur tout ! Nous souhaitons l’amitié parfaite avec tous les hommes ! Et pourtant une légère expérience de la vie nous montre vite qu’on n’y arrivera jamais ici-bas… Alors pourquoi tous ces désirs irréalisables au fond de nos cœurs ?

Ces désirs sont le murmure et l’attente de la vie belle : celle que décrit Jésus, la vie dans notre vraie maison, auprès du Père du Ciel !

Pratique : Demandons chaque jour la grâce d’aller au Paradis.

Samedi 6 mai : De la sainte Vierge au Samedi

Regina Coeli laetare alleluia ! Quia quem meruisti portare, alleluia ! Resurrexit sicut dixit, alleluia ! Ora pro nobis Deum, alleluia !  Antienne à la sainte Vierge pour les complies au temps pascal.

Reine du Ciel, réjouissez-vous, alléluia ! Car Celui que vous vous avez mérité de porter, alléluia ! Est ressuscité comme Il l’avait dit, alléluia ! Priez Dieu pour nous, alléluia !

L’histoire nous apprend que les chrétiens ont eu la dévotion aux joies de Marie, bien avant de penser à ses douleurs ! L’hymne ci-dessus date en effet du 12° siècle, et dès 1422 les Franciscains inaugurèrent un chapelet des sept allégresses de Marie. Ne nous y trompons pas, la vie de Marie qui pourrait paraître marquée par la pauvreté et les peines, était en fait remplie de joie. Réjouis-toi Marie! lui dit l’ange Gabriel ! Toutes les générations vous diront bienheureuse, précise Elisabeth. Mon âme exulte en Dieu mon Sauveur, ajoute Marie. On imagine aussi sans difficulté les joies de Marie lors de la Nativité, des visites des Mages et des bergers. De même lors de la Présentation au Temple, de la vie cachée et publique, et particulièrement à Pâques. Pourquoi Marie était-elle profondément joyeuse ? Parce qu’Elle ne cherchait qu’à servir le Seigneur et voyait son Salut d’amour arriver sur cette terre. Si nous savions mettre nos désirs à ce niveau, ne trouverions-nous pas, nous aussi, la joie profonde de la vie ?

Pratique : prendre nos décisions de la journée dans le but de plaire à Dieu.

Vendredi 5 mai : Saint Pie V

Michel Ghislieri, né à Bosco Marengo en Italie, entra à 14 ans dans l’ordre des Dominicains. Très brillant, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie de l’Église jusqu’au cardinalat. Contre toute attente il fut élu Pape, sous le nom de Pie V, et garda, après l’élection, ses habitudes de simplicité. Il garda notamment sa robe blanche de dominicain, et à sa suite et encore aujourd’hui, les Papes sont habillés de blanc ! Comme Pape, il appliqua fermement les décrets de réforme voulus par le Concile de Trente. Il est célèbre pour sa défense de la chrétienté à la bataille de Lépante, pour avoir publié le catéchisme romain, et aussi pour sa réforme de la liturgie contre les abus de l’époque. Réforme qui fera date, d’où le fait qu’aujourd’hui encore on appelle rite de saint Pie V, par abus de langage, la forme extraordinaire du rite romain. Il mourut à Rome le premier mai 1572 après un peu plus de 6 ans de pontificat.

Comment ne pas remercier tout particulièrement saint Pie V pour la magnifique liturgie qui fait encore notre joie aujourd’hui ! Ces prières, transmises jusqu’à nous depuis les origines chrétiennes, chargées de la spiritualité de tous les siècles de l’Église, récitées par tant de saints avant nous, doivent aussi être offertes aux générations futures. Transmettons ce que nous avons reçu!

Pratique : Prions pour l’Église.

Jeudi 4 mai : Sainte Monique

Avec sainte Monique, nous célébrons l’amour maternel élevé à ses sommets par la grâce du Christ. Si vous voulez lire de bien belles choses, n’hésitez pas à lire le chapitre 9 des confessions de saint Augustin où il relate la vie et la grande âme de sa mère !

Monique naquit à Tagaste, dans le nord de l’Afrique, vers 331, de parents chrétiens. Mariée à Patricius, un païen de caractère difficile, elle toucha puis convertit son mari par sa douceur. Elle eut trois enfants dont le fameux saint Augustin. Augustin avait adhéré à la secte de Manichéens et vivait mal moralement. A force de prières et de larmes, elle obtint la conversion de son fils. Peu avant de mourir, elle dit à son Fils: Mon fils, en ce qui me regarde, rien ne m’attache plus à cette vie. Qu’y ferais-je? pourquoi y suis-je encore? J’ai consommé dans le siècle toute mon espérance. Il était une seule chose pour laquelle je désirais séjourner quelque peu dans cette vie, c’était de te voir chrétien catholique avant de mourir. Mon Dieu me l’a donné avec surabondance, puisque je te vois mépriser toute félicité terrestre pour le servir. Que fais-je encore ici ? Elle mourut peu après, à Ostie en 387, en demanda simplement à son fils de se souvenir d’elle à l’autel du Seigneur…

Que dire en conclusion? Que le Seigneur nous donne encore de nos jours de telles saintes femmes!

Pratique: prier pour les membres de sa famille dans le besoin spirituel

Mercredi 3 mai : de la férie, mémoire des saints Alexandre, Eventius, Théodule et Juvénal.

Vous aurez remarqué que l’on fête beaucoup de martyrs au temps pascal. Il y a là sans aucun doute un clin d’œil de la liturgie qui nous montre la puissance de Pâques : Même les apôtres couards, même de pauvres hommes si fragiles dans la suite des temps ont été capable de donner leur vie dans de grandes souffrances… Depuis saint Étienne jusqu’aux martyrs de notre siècle , d’où leur vient cette force ? Justement de la résurrection de Jésus ! Pour nous aussi la puissance de Pâques devrait nous mener à cette vie nouvelle caractérisée par le don de soi…

Aujourd’hui où nous fêtons une simple mémoire de saints, dont trois sont martyrs. Souvenons-nous simplement qu’ils étaient de chair et d’os, tout comme nous… D’où la profonde réflexion de saint Augustin : Si Isti, si istae, cur non Ego? Si celui-ci (l’a fait), si celle-ci (l’a fait), pourquoi pas moi?

Pratique: Veillons aujourd’hui à notre générosité au quotidien

Mardi 2 mai : Saint Athanase

Avec saint Athanase, nous fêtons un champion de la vraie foi ! Athanase naquit en orient vers 295. Comme diacre puis comme évêque d’Alexandrie, il lutta de toutes ses forces contre l’hérésie arienne. Cette hérésie, très puissante à cette époque, refusait de reconnaître la divinité du Christ. Son opposition résolue à cette hérésie lui valut cinq fois l’exil, et même l’excommunication par une faiblesse du Pape Libère. Plus tard, il fut rétabli sur son siège et gouverna saintement son église. Il mourut, après plus de 50 ans de lutte, le 2 mai 373.

Saint Athanase, tout comme sainte Jeanne d’Arc ou Padre Pio, ont eu à mener de rudes combats, fomentés parfois par des hommes d’Église… A notre époque où règne la confusion doctrinale (on trouve des prêtres ouvertement contestataires de la doctrine !…) demandons à saint Athanase la fidélité dans la foi, la charité, et dans le combat pour l’Église !

Pratique : Demander souvent au Seigneur d’être toujours fidèle à la foi.

Lundi 1er mai : Saint Joseph artisan

La fête de saint Joseph artisan nous laisse un sentiment mitigé… C’est le Pape Pie XII, en 1955, qui transféra l’antique fête du patronage de saint Joseph en cette fête de saint Joseph artisan dans le but de christianiser la fête « du travail » du premier mai, et pour orienter le monde ouvrier vers l’Église. Personne ne peut contester la générosité du geste, … ni non plus l’échec pastoral de cette tentative ! Cette fête sera aussi sévèrement jugée par les liturgistes qui refuseront, à juste titre, que la liturgie soit utilisée comme un instrument pastoral modifiable à volonté…

En revanche, je trouve extrêmement intéressante la méditation sur le sens chrétien du travail. Travailler nous apprend la vie, l’effort, et devient vite l’expression du meilleur de soi-même. Pas étonnant que Notre Seigneur et saint Joseph nous en aient donné l’exemple ! Regardez une cathédrale du Moyen-Âge – fruit du travail de tous les habitants – que dit-elle ? Que la foi profonde de leurs bâtisseurs les a poussés à travailler incroyablement pour dire leur amour de Dieu. Qu’ils ont travaillé aussi dans le but de laisser aux générations futures un témoignage de la beauté de ce qu’ils vivaient.

Puissions-nous, nous aussi, laisser une cathédrale derrière nous…

Pratique : Un bon temps de prière personnelle, première pierre de notre cathédrale.

Dimanche 30 avril : 2° dimanche après Pâques

Notre dimanche est couramment appelé dimanche du Bon Pasteur, car dans l’Evangile de la Messe, Jésus se présente sous cette image du Bon Pasteur.

Dans l’Evangile, Jésus précise qu’il existe des bons et des mauvais pasteurs… La différence ? C’est que le bon est prêt à donner sa vie pour les brebis parce qu’il les aime comme sa propre famille. Ce n’est pas le cas du mauvais. Jésus, Lui, nous dit qu’Il est un bon pasteur pour nous. Et Il nous révèle alors qu’Il nous aime de cet amour-là… Incroyable annonce !

Dans les catacombes romaines, le Bon Pasteur est la manière la plus courante de représenter Jésus. Sans doute parce que les premiers chrétiens avaient une reconnaissance infinie envers le Seigneur d’être venu pour eux, de les avoir sortis de leur paganisme et de les avoir choisis comme ses enfants.

Eux savaient remercier le Seigneur et être fidèle jusqu’au bout… Saurions-nous faire de même ?

Pratique: Être, au quotidien, un bon pasteur pour ceux qui nous sont confiés.

Samedi 29 avril : Saint Pierre de Vérone

Tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus subiront la persécution Tiré de l’épître de la fête de Saint Pierre de Vérone.

Saint Pierre de Vérone, appelé aussi saint Pierre Martyr, naquit à Vérone de parents infectés de l’hérésie cathare. Cependant il eut la joie, dès sa jeunesse, de s’attacher à la foi catholique avec une grande force, si bien que, vers ses sept ans, un oncle qui essayait par tous les moyens de le détourner de la vraie foi ne put y parvenir. Il entra plus tard à Bologne dans l’ordre des Dominicains, et y mena une vie d’une grande pureté, pratiquant une austère pénitence. Sa vie parfaite lui donnait une grande force dans la prédication, et beaucoup accouraient pour entendre sa parole et se convertissaient. Encourant la colère des Cathares, il fut frappé par l’un d’eux par deux violents coups d’épée qui le tuèrent, le 6 avril 1662. Avant de mourir, sa grande foi lui donna la force d’écrire sur le sol avec son sang le mot Credo !

La foi est une précieuse lumière : elle nous dit la vérité sur notre vie, sur le monde, sur l’éternité… Comment accepter alors qu’on puisse la trafiquer, la combattre, empêcher son rayonnement naturel dans notre société ? Aujourd’hui comme hier, il faut que se lèvent des témoins courageux, ne craignant pas la persécution, pour le plus beau des idéaux : dire aux hommes la vérité qui peut les sauver !

Pratique : Connaissons-nous et récitons-nous chaque jour le Je crois en Dieu ?