Vendredi 22 juillet : sainte Marie-Madeleine

ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu’elle a beaucoup aimé

tiré de l’Evangile du jour.

Qui était sainte Marie-Madeleine ?
L’Evangile mentionne à trois endroits différents une femme qui pourrait lui correspondre: – La pécheresse qui arrosa les pieds de Jésus de ses larmes au chapitre 7 de saint Luc (notre évangile du jour).
– Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et Lazare. Vous savez, celle qui écoutait, captivée, les paroles de Jésus tandis que sa sœur faisait tout le service… (Luc 10, Jn 11 ; 12)
– Marie de Magdala, délivrée de sept démons par notre Seigneur, et qui fut témoin de la mort et de la résurrection du Seigneur. (Mc 16 ; Lc 8).
Voilà pourquoi en occident, avec saint Grégoire et saint Augustin, on pensa que ces trois femmes n’en faisaient qu’une !
Mais en Orient la Tradition est de fêter ces trois femmes comme différentes.

Sans prétendre trancher cette querelle, je remarquerai simplement que saint Marie-Madeleine fut immensément aimée des chrétiens au cours des siècles.
Ils sentaient le poids du péché dans leur vie, et connaissaient leurs nombreuses infidélités, alors ils voyaient dans la pécheresse convertie et devenue la plus aimante, une leçon d’espérance sur le chemin de la vie, et un extraordinaire encouragement pour persévérer.
Ils ne craignirent pas de représenter Marie-Madeleine avec ses long cheveux de courtisane toute proche de la Croix du Seigneur (et tant pis pour Marie de Cléophas, pourtant mentionnée avant elle…).

Merci à sainte Marie-Madeleine, patronne de la Provence et icône de la miséricorde, de nous tendre la main sur les chemins difficiles de la vie, et de nous rendre le Ciel si proche !

Pratique : Dans notre prière, n’oublions pas de dire au Seigneur que nous l’aimons.

Jeudi 21 juillet : saint Laurent de Brindes

Saint Laurent naquit à Brindes en Apulie le 22 juillet 1559.
Encore adolescent quand il entra chez les frères Capucins, il excella très vite dans les études, connaissant parfaitement plusieurs langues antiques et modernes.
Ordonné prêtre, il se révéla un prédicateur infatigable, un grand fondateur de couvents surtout dans l’Allemagne du sud, l’Autriche et la Bohème, et un extraordinaire savant qui écrivit de nombreux ouvrages sacrés.
Bientôt nommé ministre général de son ordre, il était souvent consulté par le Pape sur les sujets les plus graves.
Il participa activement à la contre réforme de la fin du 16° siècle après le Concile de Trente, à la lutte contre les Turcs qui menaçaient la chrétienté, et à de nombreuses missions diplomatiques délicates.
Au milieu de ces immenses occupations, il restait un religieux pieux et observant.
Il mourut à Lisbonne le 22 juillet 1619, et fut proclamé docteur de l’Eglise le 19 mars 1959.

Au milieu de l’assemblée des saints, l’Eglise a honoré d’un titre spécial les docteurs : hommes que le Seigneur ont rempli de science et qui ont éclairé toute l’Eglise par leur sagesse.
Leurs œuvres extraordinaires nous fascinent, et nous rappellent que notre vie peut-être tout aussi belle… si, comme eux, nous savons donner entièrement au Seigneur là où il nous a placé !
Le saint curé d’Ars montrait le cimetière de son petit village de cultivateurs d’ Ars en disant qu’il y avait là un vrai reliquaire… C’est donc possible ! Qu’attendons-nous ?

Pratique : Un travail au service du Seigneur

Mercredi 20 juillet : saint Jérôme Emilien

Saint Jérôme Emilien fut, lui aussi, un magnifique exemple de charité, et il l’exerça envers les orphelins.
Il naquit à Venise de la famille patricienne des Emiliani.
D’abord soldat, il dut combattre pour Venise mais fut emprisonné dans un sinistre cachot.
Une fervente prière à Marie lui valut d’en être miraculeusement tiré.
Revenu à Venise, il ne veut servir que Dieu désormais, en se dévouant auprès de ceux qui souffraient.
Il eut une immense compassion pour les enfants orphelins qui erraient dans la ville, et érigea pour eux de nombreux orphelinats où il les soignait et leur enseignait la foi catholique.
A Somasque, près de Bergame, il fonda sa congrégation appelée les « Somasques », qui se dévouèrent aux orphelins et à l’éducation chrétienne des enfants en général.
Il mourut comme il l’avait prédit, le 8 février 1537, victime de la peste et de son dévouement pour ceux qui étaient atteints de ce fléau.

Aujourd’hui encore, c’est la mission des chrétiens d’ouvrir les yeux pour porter secours à ceux qui souffrent.
Dans nos pays, les orphelins sont pris en charge mais de nouveaux fléaux frappent les hommes : Avortements, soucis familiaux, solitudes, déprimes, ignorance des vérités essentielles de la vie et de la foi…
Le chantier est immense, mais saint Jérôme Emilien nous rappelle notre place et notre devoir : auprès de ceux qui souffrent…

Pratique : Penser au bien qui est à notre portée pour soulager nos frères

Mardi 19 juillet : saint Vincent de Paul

Avec saint Vincent de Paul, nous fêtons une immense figure de la foi catholique, dont la réputation est encore profondément positive dans notre monde sécularisé.

Il naquit à Pouy dans les Landes le 24 avril 1581, et jusqu’à 15 ans il gardera les cochons.
Son père remarque ses dons intellectuels et veut assurer l’avenir de sa famille : Il sera « d’Eglise ».
Après des études sérieuses à Toulouse, il devient Prêtre le 23 septembre 1600; il a 19 ans.
La première partie de sa vie de prêtre est peu édifiante, même s’il aura toujours un grand amour des pauvres.
Il cherche une réussite humaine et une bonne place, ce qui était fréquent, hélas, à l’époque…
Mais, arrivé à Paris, il se lie au milieu dévot dominé par Pierre de Bérulle qui devient son directeur spirituel et l’incite à devenir curé de Clichy. Il est touché par la piété du peuple.
Plus tard il devient précepteur de la famille de Gondi qui lui demande de faire des missions pour les habitants de leurs terres.
Et là, à Gannes, il assiste un mourant de grande réputation chrétienne qui se confie à lui et lui avoue qu’il a caché un péché en confession depuis des années.
C’est un choc pour saint Vincent : Cet homme n’a donc jamais rencontré de prêtre rempli de bonté pour l’aider dans sa démarche !
Vincent comprend la leçon et va se donner entièrement au Royaume de Dieu.
Aumônier des galères, organisateur de grandes œuvres de charité (enfants trouvés, pauvres, filles perdues, victimes de la guerre), fondateurs des filles de la charité (vous savez : les religieuses en cornettes blanches dans les 2 cv…), fondateurs des prêtres de la Mission, réformateur du clergé parisien, inspirateur des mission à l’étranger, il fait tout !
Il meurt à Paris le 27 septembre auréolé d’une immense réputation.

Demandons au Seigneur de nous donner un cœur bon à l’image de saint Vincent de Paul.

Pratique : Un acte de charité envers un pauvre

Lundi 18 juillet : saint Camille de Lellis

Les saints de ces trois prochains jours furent des héros de la charité chrétienne.
Saint Camille manifesta particulièrement un grand amour des malades et des mourants.

Saint Camille de Lellis naquit au milieu du 16° siècle à Bucchianico dans le diocèse de Chieti, d’une mère déjà sexagénaire.
Il n’eut pas une jeunesse très édifiante, mais à l’âge de 25 ans il se convertit au Seigneur, et voulut entrer, deux fois de suite, chez les capucins.
Mais le Seigneur avait choisi autre chose pour lui, et se déclara alors une maladie qui l’obligea à sortir du couvent.
Il fut alors chargé de la direction de l’hôpital des incurables à Rome : La Providence le menait vers les malades.
Il se dépense sans compter auprès d’eux, tant pour les soigner que pour les guider vers le Ciel.
A 32 ans, il ne craignit pas de reprendre les études au milieu d’enfants, et finit par devenir prêtre, et il fonda alors la Congrégation des Clercs réguliers ministres des infirmes.
Les religieux de cet institut faisaient, en plus des trois vœux ordinaires, le vœu de soigner les pestiférés au péril même de leur vie.
On imagine sans peine le bien que firent ces religieux !
Ayant dépensé tout sa vie dans la charité, il expira à Rome le 14 juillet 1614, à l’âge de 65 ans en récitant la prière des agonisants. Il est le patron des hôpitaux et des agonisants.

Le Pape Benoît XVI rappelait, dans sa première encyclique sur la charité, que l’Eglise de Jésus-Christ devait absolument porter un triple message au monde: La proclamation de la foi, la célébration de la liturgie, et la bonté envers les pauvres.
Nous avons la foi, nous pratiquons la liturgie du dimanche, mais où en sommes-nous de la charité ?

Pratique : un acte de charité envers un malade ou un pauvre.

Dimanche 17 juillet : 9° dimanche après la Pentecôte

Préparons notre Messe du dimanche, et, si possible, en famille

Voyant la ville, Il pleura sur elle…

J’ai eu la joie de passer, il y a peu, en pèlerinage à Ars, le village du saint Curé.
Cela m’a rappelé l’histoire de cette dame qui raconta un jour qu’elle s’était confessée au curé d’Ars. Alors qu’elle énumérait ses péchés, celui-ci se mit à pleurer.
Au bout d’un moment, un peu choquée, elle lui dit : Mais mon Père, ne pleurez pas, ce ne sont pas vos péchés, ce sont les miens ! Et le saint curé de répondre : Moi, je pleure parce que vous, vous ne pleurez pas assez !

Il me semble qu’il se passe la même chose dans l’Evangile de notre Messe d’aujourd’hui :
Nous sommes impressionnés de voir Notre Seigneur pleurer sur Jérusalem… mais c’est pour nous qu’Il manifeste cette profonde tristesse !
Nous qui nous accommodons si facilement du mal.
Nous qui jugeons être un grand malheur des choses réellement futiles.
Nous qui ne nous préoccupons pas assez de notre salut

Alors que les larmes du Seigneur amollissent nos cœurs endurcis, et nous rappellent ce que la sainte Vierge enseignait aux enfants de Fatima : nous avons tous l’incroyable pouvoir de consoler notre Dieu !

Pratique : Pensons à réparer le mal dont nous sommes témoins, au moins par une prière.

Samedi 16 juillet : de la férie, mémoire de Notre Dame du Mont Carmel

Dans la Bible, le mont Carmel était le lieu privilégié où résidait le prophète Elie.
On se plut, au cours de l’histoire chrétienne, à voir dans l’histoire de ce prophète, des annonces du mystère de la Vierge Marie.
Ainsi au début du 13° siècle des anciens documents nous transmettent l’existence, sur le mont Carmel, d’ermites de notre Dame du mont Carmel.
Au temps des croisades et devant la persécution musulmane, ces religieux revinrent en occident, mais ils ne trouvaient pas facilement à recruter des religieux.
Ils prièrent donc instamment la sainte Vierge, leur patronne de protéger l’ordre qui lui était spécialement dédié.
La sainte Vierge apparut au supérieur de l’ordre, saint Simon Stock le 16 juillet 1251 en disant : Voici le privilège que je te donne, dit-elle à saint Simon Stock, à toi et à tous les enfants du Carmel. Quiconque meurt revêtu de cet habit, ne souffrira pas des feux éternels.
Si l’on revêtait le scapulaire du Mont Carmel (c’est-à-dire si l’on se faisait religieux dans cet ordre…) on était assuré du salut !
Les vocations alors affluèrent, l’ordre était sauvé…
Ce privilège de Marie s’étendra à tous les tertiaires du Carmel, c’est-à-dire à tous ceux qui recevraient le scapulaire.
De grand saints ont popularisé cet ordre parmi nous : Sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix, et surtout sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

N’hésitons pas à porter ce scapulaire, habit de la vierge Marie, et manifestation simple de notre amour pour Elle.

Pratique : se faire imposer le scapulaire par un prêtre, et le porter

Vendredi 15 juillet : saint Henri

Heureux l’homme qui a été trouvé sans tache, qui n’a pas couru après l’or, et qui n’a pas mis son espérance dans l’argent et dans les trésors. Qui est-il ? Et nous le louerons, car il a fait des choses merveilleuses durant sa vie.

tiré de l’épitre de la fête de saint Henri.

Bonne fête à tous ceux qui, comme moi, portent le glorieux patronyme de saint Henri, duc de Bavière, roi de Germanie, empereur du saint empire romain germanique, et surtout glorieux saint de l’Eglise catholique !
Saint Henri fut surnommé à juste titre le pieux, car avec lui un moine semblait être monté sur le trône !
En effet saint Henri n’aimait rien tant que chanter l’office avec les moines.
Il garda aussi toute sa vie la virginité avec sa femme sainte Cunégonde.
De même, il ne perdait aucune occasion d’œuvrer pour le bien de l’Eglise, multipliant les fondations et les donations pieuses.
C’est enfin grâce à sa piété que nous devons de chanter le credo dans la liturgie romaine…
Mais n’allons pas pour autant imaginer un saint à faible personnalité : C’est en effet grâce aux labeurs de saint Henri que la Pape Benoît VII fut ramené sur le trône, que les grecs qui persécutaient l’Eglise furent vaincus et la Pouille annexée, et que la Hongrie et son roi embrassèrent la foi chrétienne…
Saint Henri mourut le 13 juillet 1024 et fut enseveli au monastère de Bamberg qu’il avait fondé.

Saint Henri eut une puissance et une richesse remarquables, mais sa seule ambition, son seul dévouement, fut de bâtir le royaume de Dieu.
Ce saint qui ne faisait rien d’important sans commencer à prier est encore aujourd’hui pour nous une lumière : Que faisons nous de nos dons ? Les utilisons nous pour le Seigneur et son Royaume ?

Pratique : Quel effort pourrions nous faire aujourd’hui pour le Royaume de notre Dieu ?

Jeudi 14 juillet : saint Bonaventure

Jean fidenza naquit à Bagno regio en Etrurie, vers l’an 1217.
Frappé d’une grave maladie dans son enfance, sa mère obtint sa guérison par une prière à saint François d’Assise, récemment canonisé.
Le nom de Bonaventure qu’il prit plus tard viendrait de cette « bonne aventure ».
Il étudia à Paris et choisit d’entrer chez les franciscains.
Approfondissant ses études, il devint un très grand savant en théologie.
Savant, mais doublé d’une douceur et d’une piété incroyables, surtout envers la Passion du Seigneur et la très sainte Vierge Marie.
C’était un homme bon… Le Seigneur l’avait comblé de mérites si aimables que quiconque le voyait se sentait aussitôt le cœur saisi d’amour dira de lui l’auteur des actes du concile de Lyon !
Il devint, à 36 ans, supérieur général des franciscains et il exerça saintement cette charge pendant 17 ans.
Devenu évêque et cardinal en 1273 par la volonté du Pape de l’époque, il eut de grande missions, comme celle de préparer le Concile de Lyon pour chercher l’unité avec l’orient.
Ses nombreux livres, remplis de piété, lui obtinrent le titre de docteur de l’Eglise.
Il Mourut en 1274, vénéré par ses contemporains.

Il me semble que la vie de saint Bonaventure nous donne une grande leçon…
Beaucoup croient qu’il faut réussir dans le monde, avoir de l’aisance financière, et l’admiration des autres.
Saint Bonaventure nous dit au contraire que le sommet de notre vie est d’arriver à devenir un homme bon et pieux, quelqu’un rempli d’amour !
Mais cette sagesse est-elle encore comprise ?

Pratique : Veiller à être bon envers tous

Mercredi 13 juillet : de la férie

Le troisième conseil pour garder la ferveur est : L’examen de conscience.

Les permanences de confession sont souvent l’occasion de rencontres étonnantes :
Récemment une dame avec sa petite fille me voit dans la cathédrale, avec l’étole violette au cou, devant le confessionnal, et me demande : Mais on se confesse encore dans l’église ?
Sur ma réponse affirmative, elle expliqua à sa petite fille que pour se confesser, on se mettait à genoux dans ce meuble et qu’on devait dire ses péchés au prêtre…

Cette dame mettait le doigt sur un vrai problème : on ne se confesse plus assez de nos jours !
La cause de cela ? Parce que les catholiques ont perdu le sens du péché…
Pour éviter ce danger, faisons l’examen de conscience : Passons un bref instant, le soir, pour examiner le bien et le mal commis au cours de la journée.
C’est la meilleure manière de ne jamais s’habituer à ce mal et de savoir parfaitement quoi dire pour la prochaine confession !

Faire un examen de conscience est simple :
on regarde les péchés qu’on a pu faire envers Dieu, envers les autres, et envers soi-même, et on termine par un acte de contrition et la résolution de faire mieux le lendemain.

Saint Isidore se désespérait de ne pas faire de progrès dans l’étude, quand il vit, au bord d’un puits, que l’eau qui tombait régulièrement sur la pierre y avait creusé un sillon.
Si une simple goutte d’eau à pu entamer cette pierre, se dit-il, mes efforts répétés arriverons bien à me donner la science. Et à force d’efforts, il devint un grand savant !
Notre examen de conscience nous fera certainement aussi réaliser de grands progrès !

Pratique : un examen de conscience