Jeudi 04 août : saint Dominique

Le mois d’août nous donne encore un saint exceptionnel à fêter aujourd’hui !
Saint Dominique naquit en 1170 à Calahorra en Espagne, descendant de la noble famille des Gusman.
Pendant sa grossesse, sa mère avait eu un songe étrange : Il lui avait semblé donner naissance à un petit chien extraordinaire tenant une torche dans sa gueule et qui embrasait tout l’univers !
Dominique étudia la littérature et la théologie et ses excellents résultats lui firent devenir chanoine régulier de la cathédrale d’Osma.
Mais au cours d’un voyage en France où il accompagnait son évêque, il remarqua les ravages de l’hérésie cathare dans le sud de la France.
Il fonda alors un ordre de religieuses consacrées à la prière et la contemplation, notamment à partir de jeunes filles cathares converties.
Puis il fonda un ordre masculin consacré à la prédication de la vérité, et qui devait être aussi pauvre que les prédicants cathares.
A peine fondé il demanda aux premiers dominicains de se répandre dans le monde, et ce pari, qui semblait fou, fit naître rapidement dans toute la chrétienté des couvents dominicains firent un bien considérable.
Saint Dominique est réputé pour sa chasteté parfaite et son amour des âmes.
On raconte de lui qu’il se levait souvent pendant la nuit et priait en disant : Seigneur, que vont devenir les pécheurs ?
Il mourut, chargé de mérites à Bologne le 6 août 1221.

Que nos pauvres pays auraient besoin de tels hommes apostoliques au temps où l’indifférence est si grande et la foi si contestée !
Sachons apporter notre pierre à l’édifice de l’Eglise, là où le Seigneur nous a placé…

Pratique : Parlons de la beauté de Dieu par notre bouche, et surtout l’exemple de notre vie !

Mercredi 3 août : de la férie

Nous continuons l’examen des soutiens de la vie spirituelle avec la direction spirituelle.

Un directeur spirituel est un conseiller qui nous guide et nous aide pour grandir dans l’amour de Dieu.
C’est une pratique classique dans l’Eglise catholique.
Cher fils, je t’enseigne que tu t’accoutumes à te confesser souvent, et que tu choisisses toujours des confesseurs qui soient de sainte vie et suffisamment lettrés, par lesquels tu sois enseigné des choses que tu dois éviter et des choses que tu dois faire… écrivait ainsi St Louis dans son testament à son fils…

Les raisons d’en avoir un sont multiples :
D’abord pour éviter l’illusion si fréquente sur soi-même…
Ainsi saint Bernard osait écrire que celui qui se guidait tout seul était mené par un âne !
Il y a besoin de discernement.
Ensuite parce que la formation spirituelle de notre époque est généralement bien défaillante, un guide n’est pas de trop.
Enfin parce que nous avons toujours besoin d’enthousiasme sur le chemin spirituel, et un directeur spirituel peut nous en donner.

Le choix d’un directeur spirituel n’est pas difficile : Qu’on en choisisse un avec qui l’on s’ouvre facilement et qui nous fasse vraiment progresser.
Cette dernière remarque nous indique d’ailleurs le vrai enjeu du choix ou non d’un directeur spirituel : Dans le fond, voulons-nous vraiment progresser ?

Pratique : Réfléchir à la possibilité d’avoir un conseiller spirituel.

Mardi 2 août : saint Alphonse-Marie de Ligori

Avec saint Alphonse, nous fêtons encore un immense saint qui a marqué toute l’Eglise.
Saint Alphonse naquit à Naples, en 1696.
Il fut un enfant modèle pour la piété et la générosité, et aussi dans l’étude puisqu’il devint docteur en droit à l’âge de 15 ans !
Devenu avocat, il renonça vite à sa charge pour se consacrer au service de Dieu en devenant prêtre.
Il était un prêtre de feu, tout tourné vers les âmes. On lit dans sa vie qu’il allait dans la quartier les plus pauvres de Naples, convertissait des grands pécheurs et leur demandait après de faire le catéchisme à tout leur entourage.
Il répandit ainsi dans tout Naples des apôtres d’un genre nouveau !
Il fonda ensuite, en 1732, la congrégation du très saint Rédempteur (on les appelle aussi les Rédemptoristes) pour l’évangélisation des pauvres, cette congrégation fit un bien énorme partout où elle se répandit.
Il écrivit de nombreux livres de piété très simples mais tout à fait exceptionnels, qu’il aurait souhaité répandre dans tous les foyers !
Saint Alphonse impressionnait ses contemporains par son immense piété, surtout envers la Passion du Christ, l’Eucharistie et la Vierge Marie.
Il fut nommé évêque de saint Agathe des Goths en Italie, et se dépensa pour son diocèse, et il fonda aussi à cette occasion les sœurs Rédemptoristines, mais il connut aussi, comme souvent les saints, de grandes persécutions.
Il mourut le 1er août 1787, âgé de 90 ans, et fut canonisé 42 ans plus tard, et même nommé docteur de l’Eglise pour son œuvre sur la morale chrétienne.

Il me semble que toute personne qui voudrait aimer sincèrement le Seigneur devrait lire l’un où l’autre des ouvrages de saint Alphonse.
Il serait certainement touché par le souffle incroyable qui animait cet apôtre !

Pratique : lire quelques pages de saint Alphonse

Lundi 1er août : de la férie, mémoire de saint Pierre aux liens.

Même si ce n’est aujourd’hui qu’une mémoire, parlons de la fête de saint Pierre aux liens.

Dans le récit des Actes, chapitre 12, versets 1 à 11, nous lisons que saint Pierre fut particulièrement protégé de Dieu, grâce à la prière soutenue de l’Eglise, et qu’il reçut la visite d’un ange qui le libéra de ses chaines.
Ces chaines, comme bien d’autres souvenirs apostoliques, ont sans doute été conservées par les chrétiens, et au 4° siècle l’impératrice Eudoxie reçut en présent, lors d’une visite à Jérusalem, les chaines qui avaient attaché saint Pierre.
Elle les porta au Pape à Rome et celui-ci, d’après le bréviaire, aurait montré d’autres chaines portées par saint Pierre au cours d’une captivité romaine et les deux chaines se seraient alors parfaitement unies en une seule !!
On peut encore voir de nos jours cette chaine à Rome, dans la basilique saint Pierre aux liens, entre le Forum et la basilique sainte Marie Majeure, basilique construite au début du 5° siècle pour abriter cette précieuse relique.
Saint Augustin, dans un sermon qui nous est donné à lire au bréviaire, rappelle que si l’ombre de saint Pierre, d’après le récit de la Bible, suffisait à guérir les malades, combien plus devraient nous être précieuses les chaines qui l’avaient attaché !

L’objet de la fête d’aujourd’hui – remarquons le bien – n’est pas précisément ces chaines, mais bien la libération de ces chaines !
Et c’est l’occasion de demander à saint Pierre de nous libérer de nos propres chaines.
Chaines universelles de la paresse, de l’orgueil, de l’égoïsme, chaines modernes de la télévision, d’Internet, du téléphone portable, du monde du divertissement et de l’oubli de Dieu ; chaines o combien plus redoutables que toutes les chaines matérielles !!

Pratique : Un sacrifice contre une mauvaise habitude.

Dimanche 31 juillet : 11° dimanche après la Pentecôte

Préparons notre Messe, et, si possible, en famille.

Evangile selon saint Marc, 7, 31-37 : La guérison du sourd-muet.

Il y a un mal terrible qui ronge ce monde : c’est la résignation.
On se résigne que les gens ne soient plus chrétiens, que les jeunes et les couples ne respectent plus la morale chrétienne, qu’il y ait des haines sur toute la planète.
C’est ainsi ! dira-t-on, et il vaut mieux vivre avec philosophie et tranquillité ce qu’on ne peut pas changer…
Il gagne aussi les prêtres, au témoignage du saint Curé d’Ars… Ce qui est un grand malheur pour nous autres curés, c’est que l’âme s’engourdit. Au commencement, on était touché de l’état de ceux qui n’aimaient pas le Bon Dieu. Après on dit : « En voilà qui font bien leur devoir d’état, tant mieux ! En voici qui s’éloignent des sacrements, tant pis ! Et l’on n’en fait ni plus ni moins… »

Désolé alors de vous sortir de votre torpeur facile au milieu des vacances, mais tout comme pour le sourd-muet qu’on amène à Jésus, il y a une guérison possible !!
Chrétiens reprenons-nous !
A travers la guérison de ce pauvre bougre, Jésus nous laisse entrevoir que ce monde chargé d’infirmité laissera un jour sa place à un monde nouveau, guéri et resplendissant, où il n’y aura plus de haine, plus de blessures et plus de pleurs.
C’est dans le Paradis que tout cela se réalisera en plénitude, mais dés ici-bas nous pouvons en vivre quelque chose, et surtout travailler à en prendre le chemin.
Encore faut-il savoir trouver Jésus, le faire le compagnon de notre route, le confident intime de nos espoirs, lui demander de nous guérir…

Comme le disait un vieux Calvaire flamand de 1632 :
Je suis la Lumière, et vous ne me voyez pas
Je suis la Route, et vous ne me suivez pas
Je suis la Vérité, et vous ne me croyez pas
Je suis la Vie, et vous ne me cherchez pas
Je suis le Maître, et vous ne m’écoutez pas
Je suis votre grand Ami, et vous ne m’aimez pas
Je suis votre Dieu, et vous ne me priez pas.
Si vous êtes malheureux, ne me le reprochez pas !

Pratique : Décider, une bonne fois pour toutes, de donner une bonne place à la prière dans sa vie.

Samedi 30 juillet : de la férie

Chose promise, chose due, voici quelques ouvrages spirituels que je vous recommande.
Tous peuvent se trouver dans une librairie catholique.

– Saint Alphonse de Ligori : la pratique de l’amour envers Jésus-Christ.
De chapitres court, très simple à lire avec beaucoup d’histoires, remplis de dévotion et d’amour envers le Seigneur.
C’est le meilleur ouvrage de méditation que je connaisse !

– A. Monin : L’esprit du saint Curé d’Ars.
Il s’agit d’une suite de petites maximes sur différents sujets religieux et qui évoquent la grande âme du patron des curés du monde entier.

– Mgr Trochu : vie du saint curé d’Ars.
C’est un pavé ! mais tellement rempli de piété et d’exemples extraordinaires qu’il vaut vraiment la peine de s’y mettre.

– Mère Térésa : La joie du don par Malcolm Muggeridge.
Des réflexions superbes d’une icône de la charité catholique.
Mère Térésa a le don de dire simplement les choses essentielles de la vie et de la foi.

– Omer Englebert : Vie de saint François d’Assise.
La vie de saint François d’Assise fut lumineuse et des milliers d’hommes, autrefois et aujourd’hui y trouvent une source d’inspiration et de sainteté.
La meilleure vie de saint François que je connaisse.

– Eloi Leclerc :sagesse d’un pauvre.
Un livre extraordinaire en tous points. Il raconte l’épreuve personnelle que vécut saint François d’Assise et comment il en triompha.
Une immense profondeur, et une vraie source de paix pour les gens qui souffrent.

Pratique : Prenons un livre de chevet !

Vendredi 29 juillet : sainte Marthe

Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses ! Or il n’est besoin que de peu de choses ou même d’une seule. Marie en effet a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.

Tiré de Evangile de la fête.

Pauvre Marthe !
Souvent on ne retient de sa vie que ce trait étonnant de l’Evangile où le Seigneur la reprend de son agitation et loue Marie-Madeleine qui écoute la parole du Maître…
Serait-elle condamnée pour toujours à être la patronne des hyperactives non reconnues ?

Et pourtant, à coté de cet épisode célèbre au chapitre 10 de saint Luc, l’autre passage de l’Evangile qui parle d’elle : le chapitre 11 de saint Jean, nous transmet le magnifique cri de cette femme de foi à l’occasion de la mort de son frère Lazare : Oui, Seigneur, je crois que vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui doit venir en ce monde !
A tous les enterrements on raconte sa conduite admirable, et elle encourage ceux qui sont touchés par le deuil à porter sur la mort un regard chrétien plein d’espérance
Sa fête a été fixée arbitrairement le jour octave de la fête de sa sœur Marie-Madeleine.

En dehors de l’Evangile, la tradition populaire la fait arriver aux saintes Marie de la mer,
puis s’établir à Tarascon où la légende la fait terrasser la fabuleuse tarasque et gagner l’admiration, et bientôt la foi, de tous les provençaux.

Que lui demanderons-nous aujourd’hui ?
De savoir nous dévouer au quotidien, sérieusement et courageusement ?
Certainement, mais avec une foi profonde !
N’est-ce pas pour le Seigneur que nous voulons offrir nos journées ?

Pratique : Offrons régulièrement notre journée au Seigneur

Jeudi 28 juillet : saints Nazaire, Celse, Victor et Innocent 1er

Nous fêtons aujourd’hui quatre saints forts différents, unis probablement par le même jour de mort.
Nazaire et Celse étaient d’époque apostolique.
Nazaire fut baptisé par le Pape saint Lin, premier successeur de saint Pierre, et au cours d’un voyage en Gaule, il baptisa lui-même saint Celse.
Après la Gaule, ils se dirigèrent tous deux vers Milan et y propagèrent la foi chrétienne.
arrêtés, ils subirent le martyr vers l’an 68.
Des siècles plus tard, Saint Ambroise les découvrit sur une indication du Ciel.
Leurs reliques se trouvent encore à Milan, mais la dévotion à saint Nazaire gagna la Gaule, ce qui explique le nom de la ville de saint Nazaire en Bretagne !

Saint Victor, d’origine africaine, fut pape de 189 à 198.
Entre autres choses, il décida qu’en cas de nécessité, on pouvait baptiser avec toute eau naturelle et il fixa la date de Pâques pour toute l’Eglise.

Saint Innocent 1er est parmi les plus grands papes des premiers siècles.
Il régna de 401 à 417, époque ou vivaient saint Augustin et saint Jérôme.
Il eut à subir le siège de Rome par Alaric, mais était à Ravenne comme ambassadeur de paix auprès de l’empereur quand Alaric saccagea la ville.

A toutes les époques de l’histoire de l’Eglise, on trouve des chrétiens qui ont pris au sérieux l’amour de Dieu et l’annonce de son Royaume !
Puisque notre époque en a tant besoin, sentons nous concernés, nous aussi…

Pratique : Quelques sacrifices au cours de la journée pour faire grandir le Royaume de Dieu.

Mercredi 27 juillet : de la férie

Continuons l’examen des aides à la vie spirituelle en parlant des lectures spirituelles !

N’avez-vous jamais eu des pannes dans la prière ?
Vous savez : cette lourdeur du cœur qui nous prend parfois quand on se dit qu’on devrait bien aller prier un peu…
Ou encore, si l’on a fait le pas généreux d’essayer de prier, ce sentiment de n’avoir rien à dire, bien plus, devoir affronter une foule de distractions qui viennent combattre en foule puissante notre maigre résolution de nous tourner vers le Seigneur…

Alors, le diagnostic est simple : vous manquez de lecture spirituelle !

Nous devrions tous avoir un livre spirituel, à mettre sur sa table de nuit, qui parle des choses de Dieu, ou encore qui raconte la vie des saints (qui est à l’Evangile comme la musique jouée par rapport à la musique notée, selon la belle expression de saint François de Sales).
5 minutes de lecture avant de se coucher permet au parfum de Dieu de meubler notre âme, nous sommes baignés d’exemples magnifiques qui guérissent nos yeux usés de tant d’exemples laids ou insignifiants.
Nous nous souvenons aussi de notre maison : Celle du Père, et alors la prière redevient facile et harmonieuse : essayez et vous verrez !

Ps : A suivre, le prochain jour de férie, une liste de livres recommandés…

Pratique : Une lecture spirituelle

Mardi 26 juillet : sainte Anne

C’est grâce à l’évangile apocryphe (ce mot indique un livre qui prétend appartenir à la Bible mais qui n’a pas été retenu par l’Eglise pour en faire partie) de Jacques que la dévotion catholique envers Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie, a pris son essor.
On ne sait rien de la vie de sainte Anne, mais quand on sait l’importance de l’éducation et son impact dans la vie d’une personne, on imagine que devait être exceptionnelle celle qui a éduqué la Très sainte Vierge Marie !
Dés le 6° siècle, une Eglise à Constantinople lui est consacrée, et on trouve au 8° et 9° siècle la trace de sa dévotion à Rome.
Nous aurons une pensée particulière aujourd’hui pour tous nos amis bretons qui vénèrent particulièrement saint Anne depuis qu’elle apparut à Nicolazic au 17° siècle à Auray.
Anne lui fit découvrir une antique statue par laquelle les anciens armoricains la vénéraient et une grande basilique fut construite.

Saint Anne étant la grand-mère du Seigneur, nous veillerons aussi aujourd’hui à prier particulièrement pour les grands-mères et les grands-pères !
Bien des enfants doivent à leur grand-mère ou grand-père d’avoir reçu quelque chose de la foi, de la prière, et un exemple de vie chrétienne qui les a souvent marqué pour la vie.
Puissent les grands-parents continuer demain encore ce ministère si précieux !

Pratique : Prions pour que les grands-parents veillent à la transmission de la foi