Dimanche 29 octobre : Fête du Christ-Roi

Mon royaume n’est pas de ce monde ! Tiré de l’évangile du jour.

Quel spectacle nous montre l’Evangile ! Jésus est là, marqué par les coups et les crachats, en vêtements simples, et Il déclare avec paix à Pilate : Mon royaume n’est pas de ce monde ! D’autres rois, au cours de l’histoire, ont gardé force et dignité dans l’humiliation, mais aucun n’a jamais osé dire ce que Jésus dit alors. Que son royaume n’était pas de ce monde, qu’il ne voulait ni trône terrestre, ni armée. Ce qu’Il veut c’est régner dans le cœur des hommes, et que tout homme qui suit la vérité dans l’intime de sa conscience était de ses sujets ! L’histoire nous rapporte que Pilate était un officier romain, habitué à s’imposer par la force brute et sans pitié. Après la réponse de Jésus, il s’exclame Qu’est ce que la vérité ? Puis il s’écarte sans attendre la réponse, signe qu’il est troublé en lui-même…

La race des Pilates n’est pas éteinte, et beaucoup de nos jours, gouvernants ou non, indifférents ou même chrétiens, croient plus à la force de l’argent que celle de la vérité, plus aux jeux de pouvoir qu’à la grâce de Dieu. Pourtant l’empire romain est mort depuis bien longtemps, mais aujourd’hui encore des hommes recherchent le Royaume de Dieu ! Que cette fête du Christ-Roi soit l’occasion pour nous de redire, dans l’intime de notre conscience, que nous voulons Lui obéir, que nous voulons travailler à son Royaume. Ce royaume si beau qui a ses racines sur la terre mais dont la tête est au paradis !

Pratique : réciter aujourd’hui, publiquement ou en particulier l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur demandé par le Pape Pie XI.

Samedi 28 octobre : Saint Simon et Jude

Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui sont aimés de Dieu le Père, et conservés et appelés en Jésus-Christ. Que la miséricorde, la paix et la charité abondent en vous. Mes bien-aimés, me sentant pressé de vous écrire touchant, votre salut commun, j’ai dû écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi, qui a été déjà transmise aux saints. Passage de l’épitre de saint Jude.

Des saints Simon et Jude, nous savons peu de choses selon les Evangiles. Simon est appelé « le zélote », c’est-à-dire qu’il appartenait à une secte juive violente et fanatique dont l’historien Flavius Josèphe nous a laissé des descriptions effrayantes (certains préférèrent se suicider plutôt que de tomber aux mains des Romains) ! Reste que l’appel du Seigneur tomba sur lui et qu’il le fit fructifier avec fidélité… Jude, surnommé Thaddée (le courageux), était, quand à lui, le frère de Jacques le mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ. Les Evangiles nous ont conservé son souvenir à travers les réflexions désagréables des habitants de la région de Nazareth à l’égard de Jésus : Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? N’a-t-il pas pour mère la nommée Marie, et pour frères (cousins) Jacques, Joseph, Simon et Jude? Saint Jude écrivit une des épitres de la Bible, et il est fêté en bien des pays comme le patron des causes désespérées. Simon et Jude aurait évangélisés ensemble la Perse et y auraient subi le martyr. Voilà sans doute pourquoi ils sont fêtés ensemble depuis la plus haute antiquité…

Entre engager un homme douteux et promouvoir un membre de sa famille pour le rôle d’apôtre, Jésus s’exposerait largement aux critiques aujourd’hui… Mais, Jésus voyait qu’ils avaient le cœur pur et Il ne regarde qu’au fond du cœur et aux bonnes dispositions pour accorder ses grâces !

Pratique : Offrir au Seigneur notre disponibilité pour son Règne.

Vendredi 27 octobre : De la férie

Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre- Seigneur ne se fie pas à eux. Parole de la sainte Vierge lors de la 5° apparition à Fatima.

On se représente sans peine la scène en ce 13 septembre 1917 à Fatima. Environ 25000 personnes se trouvent là. Des gens du peuple, pour la plupart, qui croient dans la simplicité de leur cœur que la sainte Vierge apparaît vraiment à ces enfants. Alors comme dans les scène de l’Evangile, ils se pressent autour des enfants en suppliant d’obtenir une guérison, la conversion d’un pécheur, un soutien dans les peine du quotidien. Les enfants promettent de présenter à la belle Dame toutes ces misères. Après le message de la sainte Vierge, Lucie lui recommande bien respectueusement toutes les souffrances qu’on lui a confiées. La réponse de la sainte Vierge est précise : Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre- Seigneur ne se fie pas à eux. Êtes vous surpris par cette réponse ? Ne saviez vous pas que le Seigneur voit jusqu’au plus profond de nos âmes ? Trouvez vous normal que le Seigneur accorde une guérison à celui qui n’est pas du tout prêt à avancer vers le Seigneur ? Avez vous compris que le plus important pour nous, le but de notre vie, ce n’est pas d’avoir la meilleure santé possible, mais d’aller au Ciel ? Toutes les grâces de notre vie sont là pour nous conduire vers la maison du Père, merci à la sainte Vierge de nous le rappeler si clairement…

Pratique : Disons le chapelet

Jeudi 26 octobre : De la férie

Si l’on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus connu. Parole de la sainte Vierge lors de la quatrième apparition.

Cette 4° apparition de la sainte vierge eut lieu non pas le 13 du mois, comme les autres apparitions, mais le dimanche 19 août. La faute à l’administrateur du conseil de Vila nova de Ourem, l’autorité civile locale. Celui-ci, mécontent de l’agitation autour de l’apparition, avait emprisonné les enfants pendant trois jours autour de la date du 13 août. C’est donc 6 jours après que la sainte Vierge vint tout de même rendre visite aux trois enfants en leur demandant de continuer de prier le chapelet et prier pour les pécheurs. Au cours de l’apparition, la sainte Vierge regretta cependant cette opposition qui ferait que le grand miracle à venir serait moins connu. Si l’on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus connu. Quelle remarque désolante… Ainsi le Ciel se retire quand les cœurs sont trop fermés ! Ainsi les hommes peuvent, par leur mauvaise conduite, chasser les bénédictions de Dieu ! Quelle tristesse de penser qu’un seul homme, chargé de l’autorité civile en plus, ait pu diminuer les bienfaits répandus par la sainte Vierge… Il en est de même pour chacun de nous. Nos froideurs, nos révoltes, nos péchés ont de vraies conséquences, mauvaises pour nous-mêmes et pour ceux qui nous entourent. Prions le Seigneur de ne pas persévérer dans nos erreurs et de garder toujours l’âme grande ouverte à sa volonté !

Pratique : Examinons notre conscience pour vérifier si nous écoutons le Seigneur

Mercredi 25 octobre : De la férie

Nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes (des damnés). Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes, avec des nuages de fumée. Elles retombaient de tous côtés, comme les étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Vision de l’Enfer lors de la troisième apparition, racontée par Lucie.

Les mentalités religieuses ont profondément changé au cours du 20° siècle. Pendant les siècles précédents ont craignait l’Enfer, et les prédicateurs rappelaient son existence pour avertir les chrétiens du risque terrible de manquer le but de sa vie ! Mais la mentalité moderne a pratiquement exclu ce dogme. En avez-vous souvent entendu parler ? N’avez vous jamais rencontré de ces fidèles ou même des prêtres qui vous disent que l’enfer est vide ? Et qu’en savent-ils ? La sainte Vierge, quand à elle, répète ce que dit l’Evangile, et nous met clairement en garde contre ce danger. Certainement pas pour terroriser les chrétiens, mais pour les mettre en face de leur responsabilité et les encourager à fuir le mal. D’ailleurs remarquez ce qu’Elle dit de cette vision : Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Lucie, François et Jacinthe se mettrons à prier de tout leur cœur pour leurs frères en danger ! Le faisons-nous nous-mêmes ?

Pratique : Prier pour tous ceux qui sont en danger.

Mardi 24 octobre : Saint Raphaël

Je suis l’Archange Raphaël, un des sept esprits qui se tiennent devant le trône de Dieu ! Tiré de la liturgie du jour.

Ce que nous savons de saint Raphaël nous est raconté par le livre biblique de Tobie. Ce livre qui raconte une merveilleuse histoire d’amour et de fidélité à Dieu vaut vraiment la peine d’être lu ! Tobie l’ancien, homme pieux au milieu d’un monde d’apostasie, devient aveugle et connaît la pauvreté. Il demande alors à son fils, nommé Tobie lui aussi, d’aller chercher de l’argent qu’il avait confié en gage à un parent, des années auparavant. Tobie le jeune trouve alors un jeune homme providentiel qui se propose de l’accompagner vers son parent. Cet homme va veiller sur Tobie le jeune, rapporter l’argent, lui donner une bonne épouse, et guérir Tobie l’ancien de sa cécité. Les deux Tobie sont émerveillés de tous ces bienfaits, et veulent remercier le bon guide qui leur a valu tout cela, en lui donnant la moitié de leurs biens. Mais l’homme providentiel dévoile alors sa vraie identité : il est Raphaël, un envoyé de Dieu, l’un des plus grands Archanges, et sa venue est la récompense des œuvres de charité et des prières fidèles de Tobie l’ancien !

Au delà du pieux Tobie l’ancien, Dieu nous envoie à tous un message. Aucune de nos prière n’est oubliée, aucune de nos bonnes œuvres n’est inutile. Et le Seigneur peut aller jusqu’à envoyer un des princes des anges pour veiller sur ses enfants ! N’oublions pas de prier saint Raphaël en cas de maladie et de voyage périlleux !

Pratique : Aujourd’hui, soyons patients et souriants pour ceux que nous croiserons.

Lundi 23 octobre : Saint Antoine Marie Claret

Je revêtirai ses prêtres de salut, et ses fidèles seront ravis de joie. Tiré de la liturgie du jour.

Notre saint naquit le 23 décembre 1807 à Sallent en Catalogne. Il apprit le métier de son père : tisserand, mais décida finalement de devenir prêtre. Antoine a un cœur de missionnaire, il part donc à Rome se mettre à la disposition de la congrégation pour la propagation de la foi et fait un essai chez les Jésuites. Mais le Seigneur en avait disposé autrement. Une maladie le contraint de renoncer à son projet et de rentrer en Espagne. Il y est nommé curé, et prêche une mission pour sa paroisse. Le succès est immédiat, si bien qu’on le décharge de sa cure et on le nomme aux missions intérieures ! Il parcourt ainsi toute la Catalogne et les iles Canaries, prêchant partout avec un extraordinaire succès. Comme il comprend l’importance de l’apostolat de la presse, il écrit plus de 150 livres pour les fidèles, incitant à la dévotion envers l’Eucharistie, le cœur immaculé de Marie, et son rosaire ! Il fonde la congrégation des Fils du Cœur immaculé de Marie (appelés aussi missionnaires Clarétains), en juillet 1849, mais un an après, sur insistance de la reine qui l’admire énormément, il est nommé archevêque de Santiago de Cuba. Son zèle ne connaît plus de limite, il parcoure sans relâche son diocèse, distribuant près de 100.000 livres et brochures et 80.000 images pieuses. Son zèle lui vaudra de nombreux ennemis et on tentera de le tuer. Il est rappelé à Madrid par la reine qui en fait son confesseur, mais elle est bientôt renversée par la révolution, et elle quitte l’Espagne pour le France avec son confesseur. Saint Antoine-Marie Claret mourra en exil à l’abbaye de Fontfroide dans l’Aude le 24 octobre 1870.

Par la prédication, le don d’un livre ou d’une image, saint Antoine Marie Claret touchait les cœurs qui reconnaissent naturellement la vraie charité. Influencés par un monde indifférent, nous sommes souvent trop timides pour parler de Dieu… Que saint Antoine Marie Claret nous transforme en véritables apôtres !

Pratique : Avons nous parlé de notre foi au cours de cette semaine ?

Dimanche 22 octobre : 21° dimanche après la Pentecôte, dimanche pour les missions

Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson ! Tiré de l’évangile du jour.

Pauline Jaricot, une jeune lyonnaise du 19° siècle, qui devrait être béatifiée le 22 mai prochain, eut l’idée d’une œuvre de prière et de générosité pour la propagation de la foi. Cette œuvre devint très importante, incitant le Pape Pie XI en 1926 à consacrer chaque année l’avant dernier dimanche d’octobre, aux missions catholiques. Voilà pourquoi nous pouvons célébrer en ce jour une Messe particulière « Pour la propagation de la foi ». Voici la splendide oraison de cette Messe : Seigneur, qui voulez que tous se sauvent et arrivent à la lumière de la vérité, envoyez, nous vous en prions, des ouvriers à votre moisson, et faites qu’ils annoncent courageusement votre parole, afin que votre enseignement se répande rapidement et soit vénéré, et que toutes les nations vous reconnaissent comme le seul vrai Dieu, et Celui que vous avez envoyé au monde, Jésus-Christ votre Fils et notre Seigneur ! Nous célébrons donc aujourd’hui tout particulièrement les saints missionnaires de tous les temps qui ont quitté pays, familles et amis pour le salut de leurs frères. Ils ont affronté les maladies, les persécutions, les incompréhensions, et même les échecs, mais leur sacrifice n’a pas été perdu. S’il y a aujourd’hui des catholiques nombreux en Amérique, Afrique, Asie et Océanie, c’est à cause de leur dur labeur et de leur générosité ! Qui prendra leur suite ? Qui laissera retentir dans son âme le doux appel du Seigneur : Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson ! N’oublions pas que chercher le salut de ses frères reste aujourd’hui encore le plus grand amour que nous puissions vivre ici-bas !

Pratique : Prière ou don, faisons quelques chose pour la mission !

Samedi 21 octobre : De la sainte Vierge au samedi

Il devra dire beaucoup de chapelets ! (Parole de la sainte Vierge au petit François)

Lors de la première apparitions à Fatima, deux sentiments se mélangent. D’un coté l’émerveillement devant la beauté du Ciel. Nous vîmes, sur un petit chêne-vert, une Dame, toute vêtue de blanc, plus brillante que le soleil, irradiant une lumière plus claire et plus intense qu’un verre de cristal rempli d’eau cristalline traversé par les rayons du soleil le plus ardent… Raconte sœur Lucie. Oh la belle Dame ! Ne cessaient de répéter les deux autres, Jacinthe et François. Tous ils mettaient plusieurs heures à se remettre de la splendeur qu’ils avaient contemplée. Comme ce serait bien si nous retrouvions les yeux et la foi d’un enfant pour croire au Ciel ! Mais l’autre sentiment est moins idyllique, c’est la surprise devant l’exigence que le Ciel nous impose ! Contrairement à ce qu’on entend dans la majorité des enterrements, aller au Ciel ne va pas de soi. Il faut gagner, par ses bonnes actions, l’entrée dans cette terre bénie ! Ainsi quand Lucie interroge la sainte Vierge sur le sors d’Amélia, morte peu de temps auparavant, elle répond qu’Amélia devra être purifiée longtemps avant d’y entrer. Et même François, le petit voyant rêveur se voit imposé une condition : Il devra dire beaucoup de chapelets !

Chacun a son chemin, et ce qui est demandé à l’un ne le sera peut-être pas à l’autre. Qu’est ce que le Ciel attend de moi pour entrer un jour dans la vraie vie ? Certainement de la bonne volonté… Ne croyez vous pas qu’on pourrait en faire un peu plus ?

Pratique : Demandons quotidiennement au Seigneur d’aller un jour au Paradis.

Vendredi 20 octobre : Saint Jean de Kenty

la foi, sans les oeuvres est morte en elle-même.. Tiré de la liturgie du jour.

Jean naquit dans le village de Kenty, près de Cracovie, en Pologne. Enfant doux et pieux, il se révéla rapidement aussi très doué pour les études. Il étudia la philosophie et la théologie à l’université de Cracovie et devint professeur de cette même université. Ses cours de théologie enflammaient leurs auditeurs de l’amour de la foi catholique. Bientôt prêtre, il fut un temps curé de paroisse, mais angoissé par la responsabilité du salut des âmes, il renonça bientôt à cette charge pour retourner enseigner. Dans le temps que lui laissaient ses études, il s’adonnait à la prière et au secours du prochain, particulièrement les pauvres. Un épisode de sa vie nous montre la grande simplicité de cœur à laquelle il était parvenu : sur le chemin d’un pèlerinage à Rome, des voleurs le dévalisèrent, et comme il attestait ne plus rien avoir, ils le quittèrent. Mais bientôt il se souvint de pièces d’or qu’il avait encore, cousues dans son vêtement. Il rappela alors les voleurs en criant. Ceux-ci, stupéfaits de sa franchise, lui rendirent instantanément tous ses biens ! Décédé le soir de Noël, le 24 décembre 1473, Jean de Kenty est l’un des patrons de la Pologne et de la Lituanie.

A travers les épisodes de sa vie, on devine en Saint Jean de Kenty, une personnalité très savante mais restée très simple. Il sut unir une science brillante et profonde avec la pratique fervente du bien. Qu’il nous aide à ne négliger ni l’étude de la foi, ni la bonté que le Seigneur nous a demandé !

Pratique : Surveillons aujourd’hui nos paroles qu’elles soient vraies et charitables !