Dimanche 9 avril : Dimanche de Pâques

Commentaire liturgique :

C’est aujourd’hui la solennité des solennités, la plus grande fête de l’année. Le chant grégorien de la Messe du jour oscille entre une paix profonde et une joie exubérante : Quel commentaire de notre mystère de Pâques ! Les Alléluias sont mis en valeur, et la séquence victimae paschali laudes nous rejoue l’annonce extraordinaire  qui a éclaté ce matin : Marie-Madeleine proclame la résurrection de Notre Seigneur ! La station (l’église de Rome où se passait la cérémonie du jour) est à sainte Marie Majeure. Comme un clin d’œil à une ancienne tradition, tout à fait charmante, qui rapportait que la toute première apparition de Jésus ressuscité fut pour la sainte Vierge, même si l’Evangile n’en parle pas! 

Mot spirituel quotidien :

Je suis ressuscité, et je suis encore avec Vous, Alléluia ! Tiré de la liturgie du jour.

Le philosophe Nietsche écrivit un jour : Dieu est mort et c’est nous qui l’avons tué ! En disant cela il ne pensait pas à la mort de Jésus sur la Croix, mais plutôt à la volonté de construire le monde moderne sans aucune référence à Dieu. Ce que nous voyons trop bien de nos jours… Reste que personne ne peut vaincre Dieu ! Ils ont bien essayé, ces chefs des juifs, de se libérer de l’influence de Jésus, en le faisant condamner au supplice ignominieux de la Croix. Peine perdue, trois jours après Jésus est ressuscité ! Le monde entier resplendit maintenant de la beauté de son sacrifice d’amour. Le pardon a été gagné pour tous les hommes qui le voudront bien. Er brille devant nos yeux la lumière merveilleuse de la vie surnaturelle qu’Il est venu apporter dans le cœur des hommes. Tel est le sens de la fête de Pâques, la victoire du Christ proposée, et pour toujours, à tous les hommes de cette terre ! Et, selon sa promesse, Jésus est toujours parmi nous, glorieux, dans l’Eucharistie ! De cette hostie d’où sort, comme le disait le saint Curé D’ars, une transpiration de tendresse et de miséricorde pour noyer les péchés du monde. N’oublions pas de venir souvent le visiter et de porter cette grande joie au monde qu’il le veuille ou non ! Je suis ressuscité, et je suis encore avec Vous, Alléluia !

Pratique : Que notre sourire éclaire aujourd’hui ceux que nous rencontrerons

Samedi 8 avril : Samedi saint

Commentaire liturgique :

Sur l’esprit du samedi-saint, je vous cite le livret sur la semaine sainte de Solesmes en 1956, il n’y a rien à dire de plus : Il faut en premier lieu instruire avec soin les fidèles de la nature particulière du samedi saint. C’est un jour de très grand deuil, pendant lequel l’Eglise s’attarde au sépulcre du Seigneur méditant sa Passion et sa Mort, s’abstenant du sacrifice de la messe, la table d’autel restant dépouillée ; jusqu’à ce que, après la veillée solennelle, attente nocturne de la résurrection, on accueille la joie pascale, dont la profusion déborde sur les jours suivants.

Durant cette cérémonie de la veillée pascale, on bénit le cierge pascal, symbole de Jésus Christ ressuscité, présent parmi nous pendant tout le temps pascal. La résurrection de Jésus est bien la lumière de notre vie. On consacre l’eau baptismale. Juste après, on baptisera les nouveaux chrétiens et nous demandera aux autres de renouveler les promesses de leur baptême. Avons nous vraiment décidé d’être chrétiens ? On célèbre une Messe triomphale, vraie image de la liturgie céleste qui se déploiera un jour à nos yeux, nous l’espérons !

Mot spirituel :

Que la terre baignée des lueurs d’un tel triomphe se réjouisse, et qu’illuminée de la splendeur du Roi éternel elle comprenne que le monde entier est dégagé des ténèbres. Tiré de l’Exultet de la vigile pascale.

C’est beau, le matin, de voir le soleil se lever ! Les ténèbres sont chassées et le monde semble resplendir de couleurs nouvelles. Telle est notre pensée en ce jour de vigile pascale. Nous avons vu les ténèbres épaisses de la Passion, celles aussi du tombeau si lugubre, et combien plus sombres encore celles du cœur des hommes… Mais elles vont laisser la place à la lumière. La Résurrection de Jésus est comme le soleil qui va éclairer toute l’humanité et nous donner l’espoir de pouvoir transformer nos vies et nous conduire vers le Ciel. Dans le fond toute notre vie est comme ce samedi saint, vécue avec une alternance de joies et de tristesses. Parfois c’est la tristesse de la vie, le poids de ce monde et du péché qui nous accable… Parfois aussi les pures lumières de la foi, les grâces venues du Ciel, et l’amour dans le cœur de nos frères, nous illuminent et rendent transparent le voile qui nous sépare encore du paradis. Je Vous aime, Ô mon Dieu, et mon seul désir est de Vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie ! Ainsi priait le saint Curé d’Ars. Une fois qu’on a rencontré l’Amour vrai, comment pourrait-on l’oublier ? Que la terre baignée des lueurs d’un tel triomphe se réjouisse, et qu’illuminée de la splendeur du Roi éternel elle comprenne que le monde entier est dégagé des ténèbres.

Pratique : Prions pour qu’en cette fête de Pâques, beaucoup soient illuminés !

Vendredi 7 avril : Vendredi saint

Commentaire liturgique :

Aujourd’hui, c’est le plus grand jour de deuil de toute l’année dans l’Eglise. La piété populaire, en ce jour de la mort du Christ, aime parcourir avec Lui le chemin de la Croix. La fonction liturgique de l’après-midi est moins pratiquée, alors qu’elle est très traditionnelle et très profonde. Expliquons cette cérémonie. En entrant, le célébrant porte l’étole noire, et fait une longue prostration allongé à terre. Puis suivent en quatre parties. D’abord les lectures, avec particulièrement la Passion selon saint Jean, toujours aussi saisissante, surtout quand elle est chantée en trois pupitres, le lecteur, le Christ, et les ennemis du Christ. Ensuite viennent les grandes oraisons où l’Eglise prie pour tous les hommes  de cette terre. Comment ne pas souhaiter, particulièrement aujourd’hui que tous les hommes de la terre soient touchés par le sacrifice accompli pour eux ? Après cela on adore solennellement la Croix. C’est un antique héritage de la liturgie de Jérusalem où les habitants voulaient absolument vénérer la Croix sainte qui venait d’être retrouvée par sainte Hélène. Les impropères (plaintes du Christ devant l’ingratitude de son peuple) qu’on chante pendant l’adoration sont absolument remarquables. Enfin, même si en ce jour on célèbre pas de Messe en signe de tristesse, on peut tout de même communier, pour nous unir intimement à notre maître. Aujourd’hui veillons à garder en nous le souvenir des souffrances de notre Seigneur.

Mot spirituel :

Quand il eut pris du vinaigre, il dit : Tout est accompli ; il inclina la tête et rendit l’esprit. Tiré du récit le Passion de Jésus, lue en ce jour.

Le Vendredi-Saint trois pensées nous occupent toujours l’esprit. D’abord une immense honte. C’est ainsi que nous avons traité le Fils de Dieu venu sur la terre ! Mais quel mal nous avait-t-il donc fait ? Et quand je dis cela, je ne pense pas simplement au peuple juif, le peuple élu de Dieu qui, globalement, l’a rejeté. Non je pense aussi à aujourd’hui ! Est-ce que les moqueries contre Dieu et la religion ont cessé ? N’y a-t-il pas encore une foule immense d’indifférents, de lâches et même de persécuteurs ? N’en faisons nous pas partie par nos péchés ? Prions pour que la miséricorde de Dieu descende sur tous !

Notre deuxième pensée sera, évidemment, pour Jésus. Abandonné des hommes, accablé d’outrages, Il porte courageusement son témoignage. Quel amour ! Il nous aime donc à ce point ? Rien ne saura le détourner de son sacrifice, et Il pourra dire, en posant doucement sa tête, Tout est accompli ! Ceux qui voudront bien regarder en auront assez pour comprendre le message. Allons nous croire à l’Amour qui nous a été donné !

Notre dernière pensée en ce jour, sera vers la Croix. Elle reste, et pour des siècles, le symbole de notre salut. Elle nous rappelle qu’un jour le Seigneur est venu sur la terre pour nous pardonner. Comment pourrait-on encore manquer d’espérance ? Quand il eut pris du vinaigre, il dit : Tout est accompli ; il inclina la tête et rendit l’esprit.

Pratique : Ne manquons notre méditation personnelle, et dans le silence, de la Passion de Jésus.

Jeudi 6 avril : Jeudi saint

Commentaire liturgique :

Autrefois, trois grandes cérémonies se tenaient le jeudi-saint. D’abord la Messe de réconciliation des pénitents. Ils faisaient pénitence publiquement depuis le mercredi des cendres, et, en ce jeudi-saint, l’évêque venait les prendre par la main et leur pardonnait leurs fautes. Ils pouvaient désormais réintégrer la foule des fidèles. Il ne reste rien de cette antique cérémonie aujourd’hui sinon l’obligation de se confesser au moins une fois dans l’année et de faire sa communion à Pâques ! La deuxième cérémonie, toujours actuelle, est la Messe chrismale ou l’évêque dans sa cathédrale consacre les saintes huiles (Saint Chrême, huile des catéchumènes, huile des infirmes) qui serviront à donner les sacrements pendant toute l’année. Enfin la dernière cérémonie la plus importante de ce jour, est la Messe du soir, appelée aussi in cena domini. Elle mélange la joie des beaux mystères de ce jour avec la tristesse de la Passion du Seigneur désormais toute proche. Les ornements sont blancs, l’autel fleuri, et la joyeuse cloche retentit au gloria. Mais on arrête vite la cloche pour la remplacer par la crécelle, et à la fin de la Messe on va dépouiller les autels. Une grande cérémonie surtout se pratique après l’homélie : le lavement des pieds.

C’est le grand signe que Jésus voulut laisser à ses disciples, et que l’Eglise en bonne épouse, pratique toujours quelques 2000 ans après !

Mot spirituel :

Il se mit à laver les pieds de ses disciples… Tiré de l’Evangile du jour

Si l’on devait trouver un mot qui résume le jeudi-saint, on dirait sans doute le service ! Aujourd’hui Jésus nous donne le mystère de l’Eucharistie. Il se rend présent sous l’apparence du pain, à notre service, au milieu de nous autant que nous le voulons. Profitons nous de son invitation ? Aujourd’hui Jésus nous donne les premiers prêtres, et tous ceux qui suivront… Ordonnés pour célébrer la Messe, pardonner les péchés et offrir leur vie toute entière pour le salut des âmes. Il sont donc là pour servir ! Et ils sont indispensables.Allez vous confesser à la Sainte Vierge ou à un ange. Vous absoudront-ils ? Vous donneront-ils le corps et le sang de notre Seigneur ? Non, la Sainte Vierge ne peut pas faire descendre son divin Fils dans l’hostie. Vous auriez deux cents anges là qu’ils ne pourraient vous absoudre. Un prêtre, tant simple qu’il soit, le peut. Il peut vous dire : Allez en paix, je vous pardonne ! rappelait avec force le saint Curé d’Ars. Aujourd’hui enfin, Jésus, tout Fils de Dieu qu’Il est, se fait serviteur et lave les pieds de ses disciples ! Ne croyons pas qu’il s’agit juste d’un beau geste symbolique, comme peuvent le faire les célébrités de ce monde. C’est bien plus que cela ! Jésus nous indique le chemin du bonheur. Tu veux être heureux ? Arrête de ne penser qu’à toi, de chercher tes aises ou ton argent, et sert là où le Seigneur t’a placé ! Leçon à bien méditer. Il se mit à laver les pieds de ses disciples…

Pratique : Comme l’église nous l’indique, prenons un peu de temps pour adorer Jésus présent dans l’Eucharistie.

Mercredi 5 avril : Mercredi saint

Commentaire liturgique :
En ce jour, la pensée de la Passion remplit encore toute la liturgie. Beaucoup de prières de la Messe sont des plaintes qu’on attribuera facilement au Seigneur, d’autres sont l’annonce de la victoire de la Croix et de la Résurrection. On redonne aujourd’hui le récit de la Passion, mais selon le récit de saint Marc. Dans ce récit, propre à notre évangile, beaucoup ont pensé que le jeune homme qui s’enfuit du jardin laissant le drap qui le couvrait, était saint Marc lui-même ! Le sommet de cet Evangile, se trouve après la mort de Jésus dans le témoignage du centurion: Vraiment cet homme était fils de Dieu !

Mot spirituel :
Vraiment cet homme était Fils de Dieu !

Saviez vous que saint Marc était le compagnon particulier de saint Pierre ? Saint Jérôme, un maître pour tout ce qui touche la Bible, nous apprend que son Evangile est l’écho fidèle de ce qu’enseignait saint Pierre. Alors on comprend mieux certaine spécificités de cet Evangile ! On comprend pourquoi la faute de saint Pierre, la trahison de Jésus, est décrite avec autant de précision… Et cela nous émeut, des années après, de penser à saint Pierre en train de raconter aux premiers chrétiens la terrible nuit où il avait été si lâche et pourtant pardonné par le bon maître. Un ancienne tradition rapporte que les larmes avaient creusées de profonds sillons sur les joues de saint Pierre, car il pleura toute sa vie sa faute, surtout au matin, quand le coq chantait… On comprend aussi l’allusion au centurion romain qui proclame Vraiment cet homme était Fils de Dieu ! Saint Pierre évangélisait Rome et ne pouvait manquer de souligner la conversion d’un centurion romain pour inciter ses auditeurs à le suivre ! En relisant l’Evangile de saint Marc aujourd’hui, nous prierons pour que la foi revienne dans nos pays de vieille chrétienté !

Pratique : Relire la Passion selon saint Marc

Mardi 4 avril : Mardi saint

Commentaire liturgique :
En ce jour, la pensée de la Passion remplit encore toute la liturgie. Beaucoup de prières de la Messe sont des plaintes qu’on attribuera facilement au Seigneur, d’autres sont l’annonce de la victoire de la Croix et de la Résurrection. On redonne aujourd’hui le récit de la Passion, mais selon le récit de saint Marc. Dans ce récit, propre à notre évangile, beaucoup ont pensé que le jeune homme qui s’enfuit du jardin laissant le drap qui le couvrait, était saint Marc lui-même ! Le sommet de cet Evangile, se trouve après la mort de Jésus dans le témoignage du centurion: Vraiment cet homme était fils de Dieu !

Mot spirituel :
Vraiment cet homme était Fils de Dieu !

Saviez vous que saint Marc était le compagnon particulier de saint Pierre ? Saint Jérôme, un maître pour tout ce qui touche la Bible, nous apprend que son Evangile est l’écho fidèle de ce qu’enseignait saint Pierre. Alors on comprend mieux certaine spécificités de cet Evangile ! On comprend pourquoi la faute de saint Pierre, la trahison de Jésus, est décrite avec autant de précision… Et cela nous émeut, des années après, de penser à saint Pierre en train de raconter aux premiers chrétiens la terrible nuit où il avait été si lâche et pourtant pardonné par le bon maître. Un ancienne tradition rapporte que les larmes avaient creusées de profonds sillons sur les joues de saint Pierre, car il pleura toute sa vie sa faute, surtout au matin, quand le coq chantait… On comprend aussi l’allusion au centurion romain qui proclame Vraiment cet homme était Fils de Dieu ! Saint Pierre évangélisait Rome et ne pouvait manquer de souligner la conversion d’un centurion romain pour inciter ses auditeurs à le suivre ! En relisant l’Evangile de saint Marc aujourd’hui, nous prierons pour que la foi revienne dans nos pays de vieille chrétienté !

Pratique : Relire la Passion selon saint Marc

Lundi 3 avril : Lundi saint

Commentaire liturgique :

A Rome, en ce jour, la célébration de la Messe se passe à l’église sainte Praxède, connue pour posséder une relique insigne: la sainte colonne où Notre Seigneur aurait été flagellé. En ce lundi saint, la pensée de la Passion du Christ est ainsi toujours présente, comme en tous les textes. L’Evangile a été choisi parce que saint Jean le place six jours avant la Pâque. Suivons Jésus « de près » durant tous ces jours saints…

Mot spirituel :

La maison fut remplie de l’odeur du parfum. Tiré de l’Evangile du jour.

C’est un charmant tableau que nous présente l’évangile d’aujourd’hui ! Sainte Marie Madeleine vient répandre un parfum précieux sur les pieds de Jésus. Geste d’amour et de dévotion, certainement, et Jésus l’apprécie profondément. Saint Augustin, commentant cet Evangile, explique que ce parfum représente notre vie. En fait nous avons tous une odeur, odeur corporelle… mais aussi odeur spirituelle ! C’est-à-dire que nous donnons autour de nous un exemple, un témoignage, pour le bien ou pour le mal. Peut-être que ma vie illumine les autres ? Peut-être leur, leur donne-t-elle l’exemple de la prière, de la bonté envers les autres, du sacrifice allègrement pratiqué ? Peut-être, au contraire, renvoie-t-elle une image d’indifférence orgueilleuse, de dureté de cœur, de jouissance paresseuse et égoïste ? Une pèlerine venue voir la saint Curé s’émerveillait de voir les paysans d’Ars travailler dans les chants avec paix sans aucun juron ni mouvement de colère. Et ceux-ci lui disaient : Nous ne sommes pas meilleurs que les autres, mais on n’ose pas mail faire devant un si saint curé ! Mais au fait, que semble dire notre entourage de nous-mêmes ? La maison fut remplie de l’odeur du parfum.

Pratique : Veillons à notre exemple aujourd’hui

Dimanche 2 avril : Dimanche des Rameaux

Avec le dimanche des rameaux, nous entrons maintenant dans la semaine sainte. Pour chacun des jours de cette semaine, vous aurez un bref commentaire liturgique suivi du mot spirituel.

Commentaire liturgique:

La cérémonie de ce jour comporte clairement deux parties. D’abord la bénédiction des rameaux et la procession. Cette cérémonie glorieuse, pratiquée à Jérusalem au 5° siècle, selon le récit d’Ethérie, la pèlerine bordelaise, a été conservée jusqu’à nous. Les fidèles sont invités à prendre un rameau dans la main et faire la procession, car ils font partie de ceux qui reconnaissent le Seigneur et veulent le glorifier. Ils garderont ce rameau à la main pendant le récit de la Passion, car ils savent que la gloire de Jésus se manifeste particulièrement là. Ils muniront les crucifix de leur maisons de ces rameaux pour les protéger et se souvenir que le Seigneur doit être loué toute l’année ! La deuxième partie comporte la Messe et la lecture de la Passion. C’est une cérémonie douloureuse, où l’on veillera à bien écouter le récit de la Passion, tellement marquant. Que ce jour soit l’occasion pour nous de promettre au Seigneur d’accueillir l’amour qu’il nous indique par son sang versé.

Mot spirituel:

Voici que ton roi vient à toi plein de douceur !

Je ne sais pas si vous avez fait votre communion solennelle, ou profession de foi, comme on dit aujourd’hui ? Cette cérémonie qui sort de l’ordinaire, précédée d’une petite retraite, où l’on revêt un aube blanche et où l’on promet qu’on suivra Jésus tous les jours de sa vie… Souvent je me suis dit que l’enfant qui fait cette promesse connaît bien peu la vie ! Il n’a pas expérimenté encore la lâcheté qui peut être la notre parfois, la déception que peuvent nous causer les autres, la violence aussi de la sensualité qui nous habite tous… Et pourtant cette promesse reste belle et on s’en souvient encore des années après, comme une journée de lumière où l’on était proche de la beauté vraie…

Le jour des Rameaux, il me semble que Jésus fait vivre la même chose aux apôtres et à la foule qui le suivait. Il organise une mise en scène parfaite, entrant solennellement dans Jérusalem, tout comme le roi David, montant un âne ! Et tout le monde l’acclame, comment n’aimerait on pas celui qui répandit les miracles et les paroles de lumière ? Et Jésus est heureux de la louange des apôtres, des simples fidèles et des enfants… Même si Il sait que tous en resteront pas fidèles quand la Croix se profilera à l’horizon… Peu importe ! Ces moments de grâces marqueront les assistants pour la vie ! Profitons bien de cette belle fête pour prier le Seigneur de tout notre cœur, le remercier de sa bonté et humblement lui demander la fidélité ! Voici que ton roi vient à toi plein de douceur !

Pratique : Relire l’évangile de l’entrée de Jésus à Jérusalem

Samedi 1er avril : Samedi de la Passion

Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, mon serviteur sera aussi. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Tiré de l’Evangile du jour.

On voit souvent qu’un mère qui a un enfant difficile s’y attache tout particulièrement. C’est qu’elle sait ce qui lui en a couté de l’élever ! Elle sait les dévouements cachés, les échecs déprimants, les moments d’angoisse et de prière… Son cœur s’est agrandi dans la difficulté et les épreuves et son amour est devenu plus pur. C’est dire combien la sainte Vierge doit nous aimer depuis le Ciel ! Nous lui avons coûté tellement cher… Il a fallu qu’elle porte la Passion douloureuse, qu’elle accompagne toutes les souffrances de son Fils, qu’elle soit au pied de la Croix, offrant son enfant pour le salut du monde. Jésus souligne cet amour immense de Marie en lui montrant saint Jean et lui disant : Voici ton fils !

Une ancienne légende chrétienne nous dit que Marie se tenait à la droite de la Croix de Jésus, et du coté du bon larron. L’amour de Marie était si grand et sa prière si profonde qu’elle aurait obtenu sa conversion. Ce brigand qui déclarera que le supplice est juste pour lui, au regard de ce qu’il a commis, mais qui se tournera de manière merveilleuse vers le Seigneur pour demander et obtenir le pardon… N’oublions jamais que nous avons un mère dans le Ciel, toute prête à intercéder pour nous, toute puissante auprès de Dieu et qui ne sera jamais repoussé par la laideur de nos fautes, bien au contraire !

Pratique : Gardons encore aujourd’hui la pensée de Marie au pied de la Croix

Vendredi 31 mars : Vendredi de la Passion

Debout, la Mère des douloureuse, près de la Croix était en larmes, où son Fils était suspendu…Tiré de la liturgie du jour.

Ce vendredi avant le Vendredi saint, l’Eglise nous fait penser à la Vierge Marie douloureuse qui accompagne Jésus pendant sa Passion. Depuis bien longtemps les chrétiens avaient remarqué cette présence affectueuse et douloureuse de Marie au Pied de la Croix. Ainsi saint Augustin au 5° siècle écrivait déjà que Marie est la coopératrice de la Rédemption. Mais c’est surtout à partir du moyen-âge que se répandit cette dévotion à Vierge douloureuse. Sept nobles florentins avaient décidé de quitter le monde pour méditer les douleurs de Jésus et Marie. La Vierge leur apparut un vendredi-saint leur montrant l’habit sombre qu’ils devaient porter, et leur demandant de fonder un ordre pour propager la dévotion à ses douleurs. L’ordre des Servites naquit bientôt et répandit partout avec des grands fruits spirituels cette dévotion à Marie souffrante.

Méditons bien cette sainte Vierge au pied de la Croix, comme pour la Passion de Jésus, il se pourrait bien que notre cœur en sorte converti. Qu’il soit touché à la fois par les souffrances d’une mère, mais aussi par l’amour que la sainte Vierge porte à tous ses enfants. Il se pourrait que nous devenions très fidèles à la confession pour ne pas montrer à Marie un cœur dominé par le péché. Le père Verlinde, raconte qu’avant sa conversion il avait souvent l’impression qu’une femme pleurait sur lui. En fait c’est bien ça, Marie a vraiment pleuré sur chacun de nous…

Pratique : Méditer un moment les souffrances de Marie