Vendredi 1er novembre : Fête de la Toussaint

Votre récompense sera grande dans les Cieux ! Tiré de l’évangile du jour.

La fête de la Toussaint à une histoire. L’empereur Auguste avait dédié l’ancien temple d’Agrippa à tous les dieux du paganisme, d’où son nom Panthéon. En 610, le pape Boniface IV y fit transporter de nombreuses reliques de martyrs (il y en aurait eu 28 « voitures » pleines d’après les témoins de l’époque…), et le consacra à la sainte vierge Marie et à tous les martyrs. Rapidement on étendit sa dédicace à la sainte Vierge Marie et tous les saints. Et au 9°siècle, on fixa au 1er novembre la fête de tous les saints.

Nous sommes donc aujourd’hui dans la contemplation émerveillée de tous nos frères habitant le Paradis. Saint Jean, dans l’épitre d’aujourd’hui décrit quelque chose de leur vie : ils sont perdus et baignés dans l’amour de Dieu ! Il y a là, en plus de la sainte Vierge Marie, des grands saints canonisés que nous serons heureux de rencontrer un jour, et la foule des anonymes, ceux de notre famille ou que nous avons connus, et qui, à l’heure ou je vous parle, sont tellement heureux ! A la différence des rêveries d’une autre vie où l’on aurait eu d’avantage de succès, la méditation du Paradis nous remplit d’enthousiasme pour le bien et repose notre âme avide de beauté pure et sans fin. C’est bien là la maison que nous attendons tous, la réalité devant laquelle palissent toutes ce qu’on peut désirer sur cette terre. Votre récompense sera grande dans les Cieux, et pour l’éternité !

Pratique : Méditons quelques instant sur le Paradis

Jeudi 31 octobre : De la férie

Je suis Notre-Dame du Rosaire ! Parole de la sainte Vierge à la dernière apparition de Fatima.

Ce qui marquera tout le monde, à la fois les 70.000 pèlerins présent le jour de la dernière apparition, mais aussi tous ceux qui entendrons parler de cette apparition du 13 octobre, c’est le miracle du soleil. Pensez donc ! Un miracle annoncé des mois auparavant et qui se produit devant tous ! En partant la sainte vierge ouvrit les mains en direction du soleil qu’on put le regarder sans aucune gène. Puis le soleil se mit à danser dans le Ciel et projeter de vives couleurs. Ensuite il semble venir se jeter sur la terre puis finalement reprendre sa place habituelle dans le ciel. L’émotion de la foule était à son comble, et, quand Lucie rentra chez elle, sa mère constata qu’il ne restait quasiment rien de ses longues nattes, coupées par des dévots indiscrets…

Les miracles plaisent à tous, mais n’oublions pas les paroles lourdes de sens de la sainte Vierge : Je suis Notre Dame du Rosaire ! C’est donc sous ce titre, et comme un enseignement, qu’Elle a fait danser le soleil dans le Ciel ! Manière de nous dire à tous, que nous avons les moyens, nous aussi, de faire bouger jusqu’aux astres. Cette puissance qui peut tout résoudre, c’est le chapelet. Ainsi quand une femme âgée, un enfant, un paysan revenant de ses champs, dit son chapelet, le monde entier est différent. La bénédiction de Dieu descend sur la terre, la sainte Vierge est présente au milieu de nous et l’espérance renaît. Avons nous compris le grand message de ce samedi 13 octobre 1917 ?

Pratique : Pourquoi ne pas dire le Rosaire aujourd’hui ?

Mercredi 30 octobre : De la férie

Dieu est content de vos sacrifices, mais Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde, portez-la seulement durant le jour… (5ème apparition, 13 septembre)

On remarquera que, pour la première fois depuis le début des apparitions, la sainte Vierge adresse des compliments aux enfants : Dieu est content de vous sacrifices… Continuez à dire le chapelet pour obtenir la fin de la guerre… En lisant ces paroles, on a l’impression incroyable que ces trois petits enfants, qui pratiquent une pénitence fervente, sont en train de porter le monde sur leurs épaules ! Mais c’est bien la vérité…

Déjà dans la Bible, on pouvait lire que cinq justes suffiraient pour épargner le châtiment à Sodome et Gomorrhe, ou encore que le diacre saint Etienne obtint la conversion de saint Paul, et d’autres sans doute, en offrant sa vie et en priant pour ses persécuteurs… Pourquoi ne serions-nous pas de cette famille là ? De ceux qui veulent sauver leurs frères plutôt que de les critiquer, de ceux qui offrent plutôt que de se plaindre, de ceux enfin qui, secrètement, portent ce monde et font passer en lui un souffle de prière, de bonté, d’espérance et de pardon… Et c’est à notre portée ! En 1943, interrogée sur cette apparition, la petite voyante, devenue sœur Lucie, voulant éviter le découragement à l’idée de pénitences extraordinaires précisait : Le sacrifice exigé par Dieu consiste avant tout à accomplir son devoir et à observer sa loi !

Pratique : Veillons aujourd’hui à ne pas nous plaindre.

Mardi 29 octobre : De la férie

Juste un mot sur le 22° dimanche qu’on a du omettre avant hier pour fêter le Christ Roi.

Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

Ce passage d’Évangile est célèbre, c’est de lui que vient l’idée, caractéristique du christianisme, de séparer le pouvoir civil du pouvoir religieux. Mais comprenons-nous toute la profondeur de ce que dit Jésus ? Rendre à César ce qui est à César nous rappelle notre devoir d’être justes, d’être honnêtes, de bien travailler et bien servir notre patrie. Et cela va jusqu’à veiller à être polis, ponctuels, et respecter ses engagements ! Y sommes-nous fidèles ? Rendre à Dieu ce qui est à Dieu ! Notre âme, notre vie, ne viennent-elles pas de Dieu ? Qu’attend alors Jésus ? Un peu ce qu’écrivait un poète danois : Ayez soin du cœur que je vous ai confié, que vos jours soient gris ou clairs. Pur vous l’avez reçu, comme une poussière d’étoile brillant sur un ciel bleu nuit. Mais cette seule chose j’exige de vous : pur je veux que vous puissiez me le rendre le jour où nous nous reverrons.

Pratique : Se dévouer aujourd’hui à sa famille. Parfois un simple coup de fil à un parent éloigné peut faire des merveilles !

Lundi 28 octobre : Saints Simon et Jude

Jude, serviteur de Jésus-Christ et frère de Jacques, à ceux qui sont aimés de Dieu le Père, et conservés et appelés en Jésus-Christ. Que la miséricorde, la paix et la charité abondent en vous. Mes bien-aimés, me sentant pressé de vous écrire touchant, votre salut commun, j’ai dû écrire afin de vous exhorter à combattre pour la foi, qui a été déjà transmise aux saints. Passage de l’épitre de saint Jude.

Des saints Simon et Jude, nous savons peu de choses selon les Evangiles. Simon est appelé « le zélote », c’est-à-dire qu’il appartenait à une secte juive violente et fanatique dont l’historien Flavius Josèphe nous a laissé des descriptions effrayantes (certains préférèrent se suicider plutôt que de tomber aux mains des Romains) ! Reste que l’appel du Seigneur tomba sur lui et qu’il le fit fructifier avec fidélité… Jude, surnommé Thaddée (le courageux), était, quand à lui, le frère de Jacques le mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ. Les Evangiles nous ont conservé son souvenir à travers les réflexions désagréables des habitants de la région de Nazareth à l’égard de Jésus : Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? N’a-t-il pas pour mère la nommée Marie, et pour frères (cousins) Jacques, Joseph, Simon et Jude? Saint Jude écrivit une des épitres de la Bible, et il est fêté en bien des pays comme le patron des causes désespérées. Simon et Jude aurait évangélisés ensemble la Perse et y auraient subi le martyr. Voilà sans doute pourquoi ils sont fêtés ensemble depuis la plus haute antiquité…

Entre engager un homme douteux et promouvoir un membre de sa famille pour le rôle d’apôtre, Jésus s’exposerait largement aux critiques aujourd’hui… Mais, Jésus voyait qu’ils avaient le cœur pur et Il ne regarde qu’au fond du cœur et aux bonnes dispositions pour accorder ses grâces !

Pratique : Offrir au Seigneur notre disponibilité pour son Règne.

Dimanche 27 octobre : Fête du Christ-Roi

Mon royaume n’est pas de ce monde ! Tiré de l’évangile du jour.

Quel spectacle nous montre l’Evangile ! Jésus est là, marqué par les coups et les crachats, en vêtements simples, et Il déclare avec paix à Pilate : Mon royaume n’est pas de ce monde ! D’autres rois, au cours de l’histoire, ont gardé force et dignité dans l’humiliation, mais aucun n’a jamais osé dire ce que Jésus dit alors. Que son royaume n’était pas de ce monde, qu’il ne voulait ni trône terrestre, ni armée. Ce qu’Il veut c’est régner dans le cœur des hommes, et que tout homme qui suit la vérité dans l’intime de sa conscience était de ses sujets ! L’histoire nous rapporte que Pilate était un officier romain, habitué à s’imposer par la force brute et sans pitié. Après la réponse de Jésus, il s’exclame Qu’est ce que la vérité ? Puis il s’écarte sans attendre la réponse, signe qu’il est troublé en lui-même…

La race des Pilates n’est pas éteinte, et beaucoup de nos jours, gouvernants ou non, indifférents ou même chrétiens, croient plus à la force de l’argent que celle de la vérité, plus aux jeux de pouvoir qu’à la grâce de Dieu. Pourtant l’empire romain est mort depuis bien longtemps, mais aujourd’hui encore des hommes recherchent le Royaume de Dieu ! Que cette fête du Christ-Roi soit l’occasion pour nous de redire, dans l’intime de notre conscience, que nous voulons Lui obéir, que nous voulons travailler à son Royaume. Ce royaume si beau qui a ses racines sur la terre mais dont la tête est au paradis !

Pratique : réciter aujourd’hui, publiquement ou en particulier l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur demandé par le Pape Pie XI.

Samedi 26 octobre : De la sainte Vierge au samedi

Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre- Seigneur ne se fie pas à eux. Parole de la sainte Vierge lors de la 5° apparition à Fatima.

On se représente sans peine la scène en ce 13 septembre 1917 à Fatima. Environ 25000 personnes se trouvent là. Des gens du peuple, pour la plupart, qui croient dans la simplicité de leur cœur que la sainte Vierge apparaît vraiment à ces enfants. Alors comme dans les scène de l’Evangile, ils se pressent autour des enfants en suppliant d’obtenir une guérison, la conversion d’un pécheur, un soutien dans les peine du quotidien. Les enfants promettent de présenter à la belle Dame toutes ces misères. Après le message de la sainte Vierge, Lucie lui recommande bien respectueusement toutes les souffrances qu’on lui a confiées. La réponse de la sainte Vierge est précise : Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre- Seigneur ne se fie pas à eux. Êtes vous surpris par cette réponse ? Ne saviez vous pas que le Seigneur voit jusqu’au plus profond de nos âmes ? Trouvez vous normal que le Seigneur accorde une guérison à celui qui n’est pas du tout prêt à avancer vers le Seigneur ? Avez vous compris que le plus important pour nous, le but de notre vie, ce n’est pas d’avoir la meilleure santé possible, mais d’aller au Ciel ? Toutes les grâces de notre vie sont là pour nous conduire vers la maison du Père, merci à la sainte Vierge de nous le rappeler si clairement…

Pratique : Disons le chapelet

Vendredi 25 octobre : De la férie

Si l’on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus connu. Parole de la sainte Vierge lors de la quatrième apparition.

Cette 4° apparition de la sainte vierge eut lieu non pas le 13 du mois, comme les autres apparitions, mais le dimanche 19 août. La faute à l’administrateur du conseil de Vila nova de Ourem, l’autorité civile locale. Celui-ci, mécontent de l’agitation autour de l’apparition, avait emprisonné les enfants pendant trois jours autour de la date du 13 août. C’est donc 6 jours après que la sainte Vierge vint tout de même rendre visite aux trois enfants en leur demandant de continuer de prier le chapelet et prier pour les pécheurs. Au cours de l’apparition, la sainte Vierge regretta cependant cette opposition qui ferait que le grand miracle à venir serait moins connu. Si l’on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus connu. Quelle remarque désolante… Ainsi le Ciel se retire quand les cœurs sont trop fermés ! Ainsi les hommes peuvent, par leur mauvaise conduite, chasser les bénédictions de Dieu ! Quelle tristesse de penser qu’un seul homme, chargé de l’autorité civile en plus, ait pu diminuer les bienfaits répandus par la sainte Vierge… Il en est de même pour chacun de nous. Nos froideurs, nos révoltes, nos péchés ont de vraies conséquences, mauvaises pour nous-mêmes et pour ceux qui nous entourent. Prions le Seigneur de ne pas persévérer dans nos erreurs et de garder toujours l’âme grande ouverte à sa volonté !

Pratique : Examinons notre conscience pour vérifier si nous écoutons le Seigneur

Jeudi 24 octobre : Saint Raphaël

Je suis l’Archange Raphaël, un des sept esprits qui se tiennent devant le trône de Dieu ! Tiré de la liturgie du jour.

Ce que nous savons de saint Raphaël nous est raconté par le livre biblique de Tobie. Ce livre qui raconte une merveilleuse histoire d’amour et de fidélité à Dieu vaut vraiment la peine d’être lu ! Tobie l’ancien, homme pieux au milieu d’un monde d’apostasie, devient aveugle et connaît la pauvreté. Il demande alors à son fils, nommé Tobie lui aussi, d’aller chercher de l’argent qu’il avait confié en gage à un parent, des années auparavant. Tobie le jeune trouve alors un jeune homme providentiel qui se propose de l’accompagner vers son parent. Cet homme va veiller sur Tobie le jeune, rapporter l’argent, lui donner une bonne épouse, et guérir Tobie l’ancien de sa cécité. Les deux Tobie sont émerveillés de tous ces bienfaits, et veulent remercier le bon guide qui leur a valu tout cela, en lui donnant la moitié de leurs biens. Mais l’homme providentiel dévoile alors sa vraie identité : il est Raphaël, un envoyé de Dieu, l’un des plus grands Archanges, et sa venue est la récompense des œuvres de charité et des prières fidèles de Tobie l’ancien !

Au delà du pieux Tobie l’ancien, Dieu nous envoie à tous un message. Aucune de nos prière n’est oubliée, aucune de nos bonnes œuvres n’est inutile. Et le Seigneur peut aller jusqu’à envoyer un des princes des anges pour veiller sur ses enfants ! N’oublions pas de prier saint Raphaël en cas de maladie et de voyage périlleux !

Pratique : Aujourd’hui, soyons patients et souriants pour ceux que nous croiserons.

Mercredi 23 octobre : Saint Antoine Marie Claret

Je revêtirai ses prêtres de salut, et ses fidèles seront ravis de joie. Tiré de la liturgie du jour.

Notre saint naquit le 23 décembre 1807 à Sallent en Catalogne. Il apprit le métier de son père : tisserand, mais décida finalement de devenir prêtre. Antoine a un cœur de missionnaire, il part donc à Rome se mettre à la disposition de la congrégation pour la propagation de la foi et fait un essai chez les Jésuites. Mais le Seigneur en avait disposé autrement. Une maladie le contraint de renoncer à son projet et de rentrer en Espagne. Il y est nommé curé, et prêche une mission pour sa paroisse. Le succès est immédiat, si bien qu’on le décharge de sa cure et on le nomme aux missions intérieures ! Il parcourt ainsi toute la Catalogne et les iles Canaries, prêchant partout avec un extraordinaire succès. Comme il comprend l’importance de l’apostolat de la presse, il écrit plus de 150 livres pour les fidèles, incitant à la dévotion envers l’Eucharistie, le cœur immaculé de Marie, et son rosaire ! Il fonde la congrégation des Fils du Cœur immaculé de Marie (appelés aussi missionnaires Clarétains), en juillet 1849, mais un an après, sur insistance de la reine qui l’admire énormément, il est nommé archevêque de Santiago de Cuba. Son zèle ne connaît plus de limite, il parcoure sans relâche son diocèse, distribuant près de 100.000 livres et brochures et 80.000 images pieuses. Son zèle lui vaudra de nombreux ennemis et on tentera de le tuer. Il est rappelé à Madrid par la reine qui en fait son confesseur, mais elle est bientôt renversée par la révolution, et elle quitte l’Espagne pour le France avec son confesseur. Saint Antoine-Marie Claret mourra en exil à l’abbaye de Fontfroide dans l’Aude le 24 octobre 1870.

Par la prédication, le don d’un livre ou d’une image, saint Antoine Marie Claret touchait les cœurs qui reconnaissent naturellement la vraie charité. Influencés par un monde indifférent, nous sommes souvent trop timides pour parler de Dieu… Que saint Antoine Marie Claret nous transforme en véritables apôtres !

Pratique : Avons nous parlé de notre foi au cours de cette semaine ?