Commentaire liturgique de la cérémonie du soir :
C’est le plus grand jour de deuil de toute l’année dans l’Église ; en entrant, le célébrant porte l’étole noire, et fait une longue prostration, allongé à terre. La cérémonie se divisera en quatre parties : – Les lectures, avec particulièrement la Passion selon saint Jean. – Les grandes oraisons où l’Église prie pour tous les hommes de cette terre. Elle connaît, en effet, la valeur infinie du sacrifice de Jésus sur la Croix. – L’adoration de la Croix, vieil héritage de Jérusalem : les habitants voulaient absolument vénérer la Croix sainte qui venait d’être retrouvée par sainte Hélène. Les impropères (plaintes du Christ devant l’ingratitude de son peuple) qu’on chante pendant l’adoration sont absolument remarquables. – La communion : pour que nous puissions nous unir intimement à notre maître en ce jour. Veillons à garder en nous le souvenir des souffrances de notre Seigneur.
Mot spirituel :
Les souffrances et la mort de Notre Seigneur furent terribles. La meilleure preuve de cela est dans la fuite des apôtres devant ce qu’ils voyaient. Les évangélistes, d’ailleurs, évitent de parler trop fortement des souffrances du Seigneur, de peur qu’on manque le grand sens de ce mystère : Jésus était en train de sauver le monde !
Ayons nous aussi ce même regard de foi sur la Passion du Seigneur ! Quand nous adorerons la Croix, le principal sentiment de notre âme devrait être un immense merci au Seigneur Jésus pour nous avoir sauvés et tant aimés. Ayant été aimés, nous devenons capables alors d’apporter aussi l’amour de Dieu à nos frères qui l’ignorent encore… Oui vraiment, comme le disait le saint curé d’Ars : La Passion de Jésus est un grand fleuve où toutes les générations viennent se baigner !
Pratique : Ne manquons pas notre méditation personnelle, et dans le silence, de la Passion de Jésus.